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(delwedd D5918) (tudalen 150)
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— 150 —
Man homme : Bot Catman (Voir Catamanus, Inscriptions chré-
tiennes de Grande-Bretagne) — Morman, Morvan.
Manach moine.
Manton (Voir Rumanton).
Maocan 904, cf. Maioc (Cf. Ker-mec pour Ker-maec. Rosenzweig,
Dictionnaire topographiqiie du Morbihan).
March cheval :
March-ebol. Con-march.
Marchoiarn. Hel-marc 1063.
March-uili, Marhuili 909. Uuiu-homarch.
Marcoual (1) 850.
Marchât marché : in loco Marchato Rannaco (p. 43, litre 53).
Marchoc chevalier : Marcoc, Marroc 1144.
Marcoc-uueten. Ken-marcoc.
Gleu-marcoc. Primarchoc.
Hird- Tanet-marcoc, Tanet-marhoc 826.
Margit-hoiarn (2), soror Omnis.
Marthou (3) : Riuelen Mur-marthou, C. L.
Martinan, dérivé de Martin.
Mat bon :
Mat-bidet, Mat-uidet. Mat-ganoe, Madganoe.
-bidoe, Mad-uedoi (4). -uueten, Matguethen 913.
-fred. -uuor (lieu),
-ganet. -uuoret (5).
Matic, Mathic — Matoc, Mathoc; Madoc 1081-1082.
Medon (6) milieu : Macoer medon (Voir macoer).
(1) P. 200, titre
249, le manuscrit a lUarcoual et non Marccoual, qui serait,
il est vrai, la forme correcte.
(2) Cf. le nom vieux gallois Marget-iud, Margeteud, plus tard Mcredudd,
Meredydd.
(3) Cf. gallois marth prodige, armoricain marz.
(4) Aujourd'hui Madezo, Madczou; cf. Menez-Madczou 1430, Menez-Madczny
1434, écrit aujourd'hui Médè-Madé en Priziac, canton du Faouët
(Morbihan),
dialecte de Vannes; cf. Ker-Madekoy en Pleumeur (Morbihan).
(5) Aujourd'hui Madoret : Ker-Vadoret en Locoal-Mendon (Morbihan).
(6) Cf. gallois moderne mewri.
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(delwedd D5919) (tudalen 151)
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— 151 —
Meinion, plus souvent Menion (Menion 797-814), Harn-meini,
C. L., 33.
Meliau (1), appendice, p. 370, an 853; Uuin-melio (Cf. Meli,
Inscriptions chrétiennes de Grande-Bretagne).
Melin moulin : Tnou melin (2), C. L.
Menehi, Minihi, du latin monachia : lieu de refuge ou zone de
franchise d'un monastère ou d'un ermitage.
Merchion (3), Merkion 1060, Merhon 1072.
Merchrit 840-846.
Meren : Ed-meren, C. L., 36; Lan-meren, C. L., 26.
Merion (4).
Mern : Tnou mern (5), C. L., 10.
Merthin (6) : Mertinan — Merthin-hael — Merthin-hoiarn.
Mesan : Ran Mesan.
Meset 913.
Meuuin (7) : Ran Meuuin — cf. ludicaelis abbas Sancti Meguenni
1052 (Saint-Méen, Ille-et- Vilaine).
Mil animal (8) : Gur-mil — Milcondoes.
Milier, du latin milliarium : Ran Miller.
Milis (9) don,x'> : Uuiumilis.
Min (10) : Minan.
Gun-min 895.
lud-min.
Sul-min.
Hael-
Loies-
Min-uuelen.
Hoiarn-
(1) Cf. Plu-melian,
canton de Baud (Morbihan).
(2) Cf. Tnou- an- melin 1416, en Locmalo, canton de Guémené - sur -
Scorff
(Morbihan) (mal écrit, Tuon-an-melin, par Kosenzweig), aujourd'hui
Tromelin
(prononcez Traon-vilin) (Voir tnou).
(3) Cf. gallois Merckiawn ou MeircMon, probablement du latin Marciânus
(Rhys, Lectvres, p. 118).
(4) Cf. gallois Meirion, lolo Manvscripts, p. 1108.
(5) Cf. Tro-mern (écrit Tromerne), en Ploerdut, canton de
Guémené-sur-ScorfE
(Morbihan).
(6) Paraît être le nom latin Mart'mus,
(7) Probablement dérivé de mam (Voir Wor-mawi, Vies des Saints).
(8) Gallois mil; cf. Mil-cenoc QBodmin Gospel, Revue celtique, I, p.
.332).
(9) Cf. irlandais milis, gallois melys,
(10) Cf. gallois miji le tranchant, par extension, le bord : Min y mor le
bord
de la mer (Voir ait); peut être faut-il voir dans certains composés minn
diadème
royal (Gloses à Mart. Capella).
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(delwedd D5920) (tudalen 152)
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— 152 —
Mitit (1) : Aer-mitit.
Mochiat gardien de pourceaux : Uuin-mochiat (2) — Mocius 867
— Guod-mochus, C. L., 14.
Modrot (3).
Moedan (4).
Moei, 174, Moi.
Moel chauve : Uualc-moel (5) — Ker-moil 1066-1082.
Moen généreux : Moeni (6) — Hael-moeni et Hael-moini — Moen-
ken.
Moet (7) : Moet-gen, Moetien, Moietgen 895 — Moet-nou — Alar-
moet — Uuor-moet, Uurmoet — Mormoet, Mormohet, appendice,
pp. 367, 370.
Mon : Nin-mon ; Nin-uon {Société archéologique d'Ille-et-Vi-
laine, XVII, p. 19); cf. Guoedmon (Voir plus haut, Vies des
Saints).
Monid montagne : Winmonid (8) plebs, appendice, p. 367, an 852,
d'après Blancs -Manteaux, n» 46, p. 404. — Caer menedoch,
C. L., 38.
Monoc : Monoch — Monocan (9).
(1) Cf. gallois et
armoricain medi moissonner?
(2) Le scribe, p. 4, a écrit ce nom Uiùnmodnat, de même qu'il a écrit
Unar-
rodnae pour Uuarrochiae, pays de Waroc. M. de Courson a naturellement
reproduit
cette erreur, sans la signaler, et cependant, p. 4, il sagit du même
personnage
que p. 37, où cette fois on lit la forme correcte Uuinmochiat.
(3) Cf. le nom comique Modret {Bodmbi Gospel, Revue celtifpie, I, p.
332,
glossaire).
(4) Plutôt que Moetlan.
(5) Uualtmoe de la p. 76, titre 100, est le même personnage que
Uualc-moel
de la p. 60, titre 77 ; les signatures sont les mêmes et se suivent dans le
même
ordre ; il s'agit du même lieu et du même donateur. On a également
Uualc-moel,
p. 25, titre 30. La forme vraie parait donc être Uualc-moel. On pourrait
aussi
supposer une mauvaise lecture du scribe pour Uualc-vioei, Uiialc-vioe.et
comparer
le célèbre nom gallois Gtvalchmai.
(6) Cf. gallois mn-yyi. P. 36, titre 44, on lit Meeni et non Moeni.
(7) Cf. le vieil armoricain mnoed glosant fastus (Voir Gloses) ; cf.
Con-voet,
Cartulaire de Landaff, p. 142 ; Argajit-vwet (Bodmin Gospel, Revue celtique,
I,
p. 332, glossaire).
(8) Dans un acte de Louis-le-Gros, on lit Wen-mened, id est montcm
candidum
(Dom Morice, Preuves, I, p. 548, cité par de Courson).
(9) Cf. Mynogan, lolo Manitscripts, p. 126. Pour le sens, cf. le gallois
mynaivg,
mynog courtois? Cf. le nom comique Conmonuc {Revue celtique, I, p. 337;
ce
nom ne se trouve pas dans le glossaire qui suit, p. 338).
— lOÔ
—
Anau-monoc.
Hael-monoc
Roiant-monoc.
Bud-
Hoedl-
Sul-
Kar-
lun-
Tanet-monoc, Tanet-
Gat-
Main-
munoc 895.
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(delwedd D5921) (tudalen 153)
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Cen-
Reth-
Uuor-monoc.
Courant-
Ri-
Uur-monoc, Uur-
Dri-
Rid-
munoc 854-865.
Eu-
Ris-monoc 5
B61-867,
Gleu-
Resmunuc 834.
Mor grand : Er-mor -
— Enes-mur
931 — Lanmur-meler 931 —
Treb-mor, lieu — Ran-Timor 846 ■
— Gradlon mur, G. L., 54.
Mor (1) mer :
Mor-alt.
Mor-liuuet.
-annuit.
-man, Moruan
1062-1080.
-bret, G. L., 39
-moet, appendice,
852; Mor-
-cant.
mohet, appendice
855.
-cat (2), G. L.,
10.
-uuan 869.
-condelu.
-uuet.
-gen-munuc.
-uuelhen, Moruueten
(3);
-ham.
Morguethen
1062-1070.
-huarn H28.
Morcobris (4).
Mordan villa.
Morin : Ran Haelmorin — ludmorin — Uuinmoiin.
Morenoc (Ran) 878.
Morionoc (5) villa 913
(1) Dans plusieurs
de ces composés, il est fort possible que /«or ait le sens de
(2) Aujourd'hui Morgat en Crozou, comme le font remarquer les éditeurs
du
Cartulaire.
(3) P. 242, titre 293, Moniethen et non Morinicthen; p. 198, titre 247,
Monieten
et MoruHcten : il faut corriger partout 31or-iniethen.
(4) P. 212, Morcobris; p. 157, Morcoris. Ce nom est aussi gallois :
Cartulaire
de LandafiE, p. 195, Morcunris, variante Morcimris ; p. 198, 31orcn7ihrix,
variante
Morcimhrh. Il résulte de ces variantes que la forme a dû être à une
certaine
époque Mor-comris et Morcovris. Morcomris a du être écrit avec le signe
abré-
viatif de Vm sur corn. Pour covris, cf. gallois cyfrysedd lutte, querelle
/
(5) Cf. gallois imjrion fourmis ; armoricain merien.
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(delwedd D5922) (tudalen 154)
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~ 154
Moroc (1).
Mouric (2), du latin Mauricius.
Muthon (3) plebs : Muthon 1066-1082; Moton 872.
N, article suffixe dans : do-n roch à la roche.
Naitan, Naidan (4) 846 (lege Naithan).
Nannesuc 1188.
Nant gorge, ruisseau : secundum unnant, p. 108, an 842 — Nant
Dai, appendice, p. 302, an 847 — Nanton locus — luthael de
Hudnant (5).
Neboc (6).
Nehan portus 1136.
Nennan (7).
Nethic.
Nimet (8) : Cat--nimet, Cat-nemed, Canemet 909; Kaneved 1086-
1091 — ludnimet — lunnimet.
Nin : Ninmon 868; Ninuon (Voir mon) — Ninan — Ninoc — Nino-
can — Ninoi — Ninian — Nin (9) mons, C. L., 2.
(1) Peut-être pour
morocli, morhoch mareouin, dauphin. Ce nom est fort
commun aujourd'hui encore ; on l'écrit souvent Maroc , on prononce Moroc'
k
{morhoch, delj)hin>(S, Vocabulaire comique, Gramm. celt., appendice). Si
le t.-
ne représente pas la spirante gutturale sourde, c'est un dérivé de mor,
(2) Nom très commun chez les Bretons insulaires.
(3) Vicaria Mochon (XI'^ siècle, dom Morice, I, p. 362) — Mohum 1131 —
Mohon 1221, aujourd'hui Mohon, canton de la Trinité-Porhoet (Morbihan) —
(Kosenzweig, Dictionnaire topographique du Morbihan).
(4) Cf. Naiton, nom d'un roi picte (irlandais Nechtan), chez Bède.
(5) La charte où se trouve le nom de luthael de Hudnant a été omise par
M. de Courson. C'est la dernière du Cartulaire (fol. 185 v°). Elle est de
1048.
On y remarqué les signatures suivantes : Gurdeuen. Enoc. Guegant. Euen.
lunkeneu. ludicael filius luthael de Hudnant. Maenkiou fil. Guethenuc.
Rodait.
Haerueu filius Fredgor. Cariou magister Conani comitis. Le scribe de la
charte
donne son nom : David.
(6) De neb ou neni ciel ; gallois nef, armoricain moderne nenv, écrit eiiv,
par
une méprise de la langue qui a rattaché à l'article Vn initial du substantif
: an
eno pour an nenv.
(7) Cf. Nynniaw, lolo Manuscripts, p. 108.
(8) Voir le gaulois Nemeton, inscription de Vaison, et Nemeto-marus ; le
gaulois
Nemeton signifiait temple, lieu consacré; cf. Eid-niret, Cartulaire de
Landafl:,
p. 263 ; Ednyfed, lolo Manuscripts, p. 113.
(9) Il résulte du passage, quoique les auteurs n'en disent rien, qu'il s'agit
ici
de Châteaulin ( Castellin pour Castel-nin). L'i est long comme le montre la
pro-
nonciation actuelle. On ne peut donc rapprocher nin de nen qui a le sens
de
voûte en gallois.
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(delwedd D5923) (tudalen 155)
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— 155 —
Nod (1) protection, refuge : Nod-hail — Nod-hoiarn — Nod-uinet
— Nod-uuoret.
Nodent (2) (Cf. nod}.
Nominoe (3), Numinoe; Nuuenoe, C. L., 25.
Nonn, flumen.
Notolic (4), du lalin natalicius.
Nouuid nouveau, neuf : aula Nouuid 8.51; Lis-nouuid 826; Les-
neuueth 826 — Treb-nouuid (.5) 863-864; Tref-neuued, C. L.,
40 — Scamnouuid salina 866 — Plueu-neugued, C. L., 40
(Plounevez-du-Faou, canton de Châteauneuf-du-Faou, Finis-
tère) .
Oenuit (6) 875.
Olin : Olin-wicon, lieu, appendice, p. 358.
Omguen (7), nom de femme, appendice, p. 379, an 1051.
Oravia, nom de femme, 1136.
Oreguen 1050, Oregun 1047; Oregon 1095.
Orhant 1136.
Orscant.
Oruic (8).
Our or : Ourken, Aourken (9), femme du machtiern larnhitin.
(1) Cf. gallois
nandd.
(2) Ce nom n'a rien à faire avec celui du dieu Nôdens (^Nodenti,
Inscriptions
latines de Grayide-Bretogne). Le nom du Nodent- a pour équivalent en
gallois
le nom du héros Niidd (cf. Nui 1 Cartulaire de Landévennec).
(3) Le nom de ce grand roi se lit de quarante à cinquante fois dans le
Car-
tulaii-e, sous la forme Nominoe, excepté pp. 132, 141, 74, où on trouve
Numinoe.
Cf. le nom gallois Ninnin, Cod. Lichfeld. VIII-IX« siècle, appendice au livre
ae
Landaff, p. 272.
(4) Cf. gallois nadolig, armoricain moderne nedelec.
(5) P. 115, titre 150, an 867, Treb-nouid, dans le manuscrit.
(6) Peut-être le même personnage que Hoinhit, p. 194, an 869.
(7) Il faut très probablement corriger On?igve}i : cf. les
nomscomiqaesOnnn'en,
On-cenedl, Onn-cum {Revue celtique, I, p. 332, voir glossaire). M. Stokes
voit dans
onn le gallois et le breton onn frènel
(8) Peut-être à corriger en omit (Cf. Orvite, Inscrijytions chrétiennes
de
Grande-Bretagne).
(9) Cf. Eurgen, Eurgain, femme du roi Caradoc de Morganwg, lolo Manus-
cripts, p. 149. Oregen en est peut-être une forme plus récente et plus
francisée.
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(delwedd D5924) (tudalen 156)
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— 156 —
Padrun (1) : usque ad petram quse dicitur /jadrwn sancti Uuingualue,
CL., 26.
Pasc (2) : Paschic — Pascaham (3) — Pasc-hael — Pasc-hoiarn —
Pasc-uuethen (4) — Pasc-uuoret.
Peisuuentoc, locus 848-849 (Cf. gallois pais, tunique, jupe).
Pen tête : Penoch — Penot — Pennoe.
Pen~fau (Lis). Pen-lan (salina).
-gan (5). -pont (Ran).
-koit, Penhoet,append., -ret (landa) (6).
an 857. -uuas (7).
-iar (Ran)- -uuernet (salina).
Permet (8) qui est au milieu : salina permet 862.
Pert (9) : Pert-uuocon.
Petran (10) : Tribus Petrani, C. L., 6; tribus Pedrani, C. L., 6.
Piket (11) : Ran Loin-piket.
Pilau: CaerPilau, C. L., 43.
Pirinou poiriers : arbores pirinou, p. 15.
Pitur : Pitur-wore, app., 360 — Argan-phitur (12), app., p. 362.
(1) Du latin petronein, qui a donné en français j'7e?wn- ; en vieux
français
rocher et aussi espèce de palier, de repos : les suzerains s'y tenaient pour
recevoir
leurs vassaux (Voir Chanson de Roland, vers 12, édit, Gautier ; voir Littré,
au
mot perroyi).
(2) Du latin pasclia probablement.
(3) P. 209, titre 259, le manuscrit porte pascahâ; M. de Courson a écrit
Pascalian, ce qui est démenti par le Patseaham de la page 116. Il faut
proba-
blement décomposer Pasc-eaham (Cf. Riscaham).
(4) Cf. Ker-Basquehen, en Arzal (Morbihan).
(5) P. 333, titre 377, il faut lire Killai jjengan (Killai à tête blanche),
et non
diviser, comme l'a fait M. de Courson, Killai; Pengan.
(6) Aujourd'hui Perret, canton de Gouarec (Côtes-du-Nord).
(7) L'index mentionne pour la p. 207 un prœdium Pennua. Or, p. 207,
titre 256, nous lisons que larndeUund vend des terres au prêtre Pennnas.
La
même charte porte plus loin ces mots : Postea ostendit larnctuuid finem
Botsor-
phin ad Penuua de parcella Uuocon. Il paraît certain que Penuna est bien
l'acheteur Pennuas.
(8) Ga\\oi& jyerfedd, du latin permedius.
(9) Cf. armoricain perz dans l'expression a herz, vannetais a herh de la
part
de. On ne peut guère songer au giûlois perth buisson, haie.
(10) Cf. Loc-pczvan 1423. Lopcran 11-46, aujourd'hui Port-Louis, près
Lorient
(Morbihan) (Rosenzweig. Dictionnaire tojwgraphirpie du Jlorbihanj.
(11) Loinpiket le buisson aux pies?
(12) Il faut probablement corriger en Argan-pithur, à en juger par
Pitnrn-ore
(d'un cas oblique du laXm pictorl) ou en Arga7i-phithnr .
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(delwedd D5925) (tudalen 157)
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— 157 —
Pluiu, ploi, ploe, du latin plehs : Pluiu-catoc (dans : coram Pluiu-
catochensibus) , Ploi-caloc, Ploicadoc, Plucgaduc (1), Ploi-castel-
lum (2) — Ploi-lan (3), Ploelan, Plelan 1144 — Plueu-neugued,
C. L., 48 — Plueneuor, C. L., 54 — Pluhuduc 1066-1082 —
Plumiuc 1066-1082 — Ploehidinuc 1037 (Voir hidin) — Plohinoc,
XJe siècle; David de Ploihinocl037.
Poeth cuit, chaud : Caer Poeth, C. L., 18.
Ponit? : Ponit caupal-hint (4), appendice, 358.
Font pont : Ran Penpont — Henbont 1037.
Forth cour devant la maison, dans : an Porth, C. L., 18 (Note du
XlIIe siècle).
Posiat.
Posidhoia (Voir hoiam) .
Pou, du latin pagus : Pou-caer, Poucar, Poucher 871, PoherllOS (5)
— Pou-trocoet; Porroit dans : Gaufrido et Alano Porroitensibus
1127 (6) — Pou-belz (Guethenocus de) 1037 (7).
Preden(Lan), C. L., 19.
Frim premier : Primait? — Primarchoc.
(1) P. 88, titre
115, an 848 : coram Pluiii- catochensibns ; p. 205, an 826, de
Ploi-cadoc; p. 217. an 814-825, in ylelc Catoc ; p. 284, XP siècle,
Ploicaduc;
p. 242, an 1066-1082, Plucgaduc.
(2) P. 194, an 875, dimidia plebis Castel; p. 25, an 1052, Ploncastellum ;
p,289,
1086, in plèbe Ploicastel.
(3) L'index est encore ici inexact : pp. 41, 60, 61. 71, 78, 172, 226, 227,
in
pleie Lan (en marge assez souvent de Plvilan); p. 192, in jJlebe Laan; p.
64,
in Ploelan; p. 227, in monasterio Plebilan, an 904; p. 346, an 1144, in
Plelan
(aujourd'hui Plelan, Ille-et-Vilaine).
(4) In loco nuncupante Ponit cavpal-hint (Voir Caubal, ponit ]poixT
ponf!).
(5) P. 81, titre 107. an 839, Pou-caer; p. 217, titre 267, an 895, Poucar; p.
199,
titre 247, an 871, ledecael princeps Poucher; p. 382, titre 377, an 1108,
Tangicus
Ticechomes de Poker. Pour l'étendue du Pou-caer, voir Arthur de la
Borderie,
Annuaire historique et archéologique de Bretagne, 1861, p. 152.
(6) Pp. 20, titre 24; 31, titre 37; 61, titre 77; 218, titre 269,
Poutro-coct; p. 6,
titre 5, Poutrecoet ; p. 61, titre 78, Potrocoet ; p. 89, titre 116, in pago
Trocoet;
p. 189, titre 240; p. 192, titre 241, pago trans silvam. Pour les limites du
Poutro-
coet, voir Ai'thur de la Borderie, Annuaire historique et archéologique de
Bre-
tagne, 1861, pp. 154-1585; cf. J. Loth, VÉinigration bretonne, pp.
65-66.
(7) Poubelz est devenu dans les archives du Chapitre de Vannes, 1422,
Ponhelz, et depuis on n'a plus désigné autrement le doyenné qui en a
été formé (Belz, arrondissement de Lorient, Morbihan). L'ancien Chapitre
de
Vannes s'est distingué d'ailleurs entre tous par ses fantaisies
étymologiques
(Voir Ulf).
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(delwedd D5926) (tudalen 158)
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— 158 —
Prit (1) : Pritient (2).
Prost (3) : Ran Prostian — Loin Prostan — Prost-lon — Prost-
uuoret.
Pul mare :
Pul-bili. Pul-crauthon (TreO, C. L., 10.
-gouidnet. -dengel (Tref), C. L., 11.
-lupin. -machoer Budmael, C. L., 41.
-carvan, C. L., 3.
Pumurit (4), C. L., 143.
Pyr (5) dans Pyr-Ki.
Quassec : Bran-quassec (6).
Quurduithal, 913 (Voir Uurdoithal).
Rac devant, avant (préposition et préfixe) : Rac-laman — Racwant,
appendice, p. 373 — Rachenes, C. L., 10 (Raguenes, sur la baie
de Douarnenez en face de Morgat; note des éditeurs).
Ran ou Rann {!) parcelle, a le sens de villa.
Randremes, traduit p. 223 par : partem trernissam (que vocatur
Buiac) : indique une propriété étendue (8).
Rat (9) faveur, grâce : Rat-frid — Rat-hoiarn — Rat-louuen —
(1) Prit paraissant avoir ? long, cf. gallois p)'ld prix, valeur.
(2) Dans la même charte Pritient, Pricient, Prigent, pp. 192-194, titre
242,
an 869 {Pricient est 'une faute de lecture évidente pour Pritient; le
scribe
confond souvent c et t; Prigent, à cette date, doit aussi probablement
être
con-igé en Prit-gent).
(3) Cf. Pran-st, Rhy-braicst, Eur-hranst, femmes de Brychan Bryeheiniog,
lolo Manvscripts, p. 111 ; cf. lud-prost {Bodmin Gosi)el, Revue celtique, I,
p. 332 ;
voir le glossaire p. 338).
(4) Aujourd'hui Peumerit, arrondissement de Quimper, suivant la remarque
des éditeurs (On prononce, si nous ne nous trompons, Peurit). Voir
armoricain
moyen. Chartes.
(.5) A rapprocher du nom gallois Pir dans Manaur Pir, Cartulaire de
Landaff,
p. 117 (Pir == Porius, d'après J. Rhjs, Lectures, p. 376).
(6) P. 297, titre 346, an 1123, et non Branquasset. Si qtc = c, cf. cazec
jument,
gallois casec.
(7) Le ran avait à peu près la valeur du bonnier qui s'ensemençait avec
quatre muids de blé (Voir J. Loth, V Emigration bretonne en Armoriqne,
pp. 229-230). Nous avons donné par ordre alphabétique les noms qui
précédaient
Ean et que l'index de M. de Conrson met sous Ran.
(8) Pp. 24, CO, 92, 197, 367 Randremes (p. 82 aussi duas Bandremessas).
L'étymologie du mot n'est pas certaine (Voir J. Loth, V Emigration
bretonne,
p. 231).
(9) Cf. vieux gallois rat glosant gratia (Gloses d"OxforJ).
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(delwedd D5927) (tudalen 159)
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— 159 —
Ratuili et Rabili (1) — Rat-uuan — Rat-uueten, Rad-uueten —
Uuiu-rat.
Rattenuc, de rati7i fougère : Les Rattenuc, C. L., 10.
Reith droit, justice : lahan Reith, G. L., 54— Reit-uualart 840-847,
891-898; Reilh-gualart 909; Reth-uualart (2) — Reth-uuobri —
Reth-uuocon (Pour Reth-uualt, Reth-uuoret, Reth-uueten, voir
Rit-).
Ren (Voir Roen).
Res (Voir Ris).
Ret (Voir Rit).
Restue 1081-1083; Restoi 1100 — Caer Restou (3), C. L. 31.
Ri roi, chef {d. gaulois Rix) — Rian — Rioc — Riocan.
Ri-anau.
-aual (4) 897, Riauual 833,
Riagual 910.
-atham (5).
-canam.
-coglin, Ricolin.
-cun.
-detuuet, G. L., '24.
-hoel (Ran).
-houuen.
-etan.
Ri-ginet.
-giiodus (6).
-hael.
-keneu (7).
-mael, Rimahel (8).
-monoc.
-tiern (Rron), app., p. 372.
-uilin 867, Riuelen 863 (9),
Riuilen 868.
-uualart, Riuualard.
-uualt.
(1) P. 85, titre
111, en 843.
(2) Pp. 7, 13, 21, 30, 37, 92, 105, 106, 121, 136, 138, 150, 159 Rethwtalart
;
Redmialart p. 30, est le même personnage que l'évêque Rethuualart ; pp.
122,
135, Ret-unalart. La persistance de l'écriture reth ne permet guère de
douter
que nous ne soyons en présence de retk, 7'eith droit, justice. P. 44 et non
43,
titre 55, le manuscrit porte RetMudlart et non Resrmalart comme l'écrit
M. de Courson. Pour retJi = reith, cf. Gueithnoc et Guothenoe.
(3) Beaucoup de villages portent encore le nom de Restou, Resta.
(4) Cf. Cartulaire de Landaff, p. 202, Riaval (Voir kamal); Keriaval en
Locmariaquer (Morbihan).
(5) Cf. Riothavms (Sidon. Apoll., Epistol., lib. III, 9).
(6) Ri-gnod (Cf. gallois gnand) semble breton, mais paraît dans une charte
où
presque tous les noms sont germaniques (P. 34, titre 42).
(7) Cf. Cartulaire de Landaff, p. 162, Ricenou.
(8) P. 205, titre 215. et non Rimhael.
(9) P. 207, RiuuiUn, à corriger en Riiiilin; p. 198, titre 247, le manuscrit
porte
Riuelen et non Rinvelen : cf. Kerivilen, en Ploemel, Morbihan (écrit
Kerivilaine).
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(delwedd D5928) (tudalen 160)
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— 160
Ri-uuallon; Riguallon 1040,
Riuallon (1) 1062-1072.
-uualoe (Bot),
-uuaroi; Tribus Lan-riworoe,
G. L., 39.
-uueten.
-uuere.
Ri-uuocon et
Riguocon, p. 143,
titre 184, IXe siècle.
-uuoret (2).
-uuorgou.
-uur.
Ho-uuori.
Riant parent (père
ou mère) (3) : Ran Riant-car.
Rie : Ricuiu (4).
Riethoc nohle, généreux (5) : Riethoc, p. 141; Riedoc, p. 202;
cf. Rietan.
Rin secret, sagesse (6) : Rinan — Riniod; Rinod — Rin-duran —
Rin-uiu.
Ris (7) : Risan — Risican — Risoc; Resuc, XI^ siècle.
Ris-anau,
Ris-ien.
-caham.
-monoc 861-867, Resmunuc834.
-cant, Riscandus 1108-
-tait.
1133.
-tanet 878, Restanet 814-821 .
-chiboe 866,
Riskiboe
-tenait.
864, Riskipoe
834.
-uidoe.
-comnit.
-uueten.
-conan.
-uuion.
-cum.
-uuocon.
-cun.
-uuoret 892, Resuuoret 814-821.
-hoiarn.
-uuotal.
(1) p. 199, an 871,
on lit Riuallon, faute du scribe pour RUiuallon, qu'on
trouve pp. 39. 188, 192 (même personnage) : cf. Kerlvalan, en Malguénac
(Morbihan), en 1315 Kner-rlguallen (Rosenzweig, Dictionnaire topograjjJdque)
;
cf. Rinallaun, Cartulaire de LandafE, p. 138.
(2) P. 201, titre 250, Rimret dans le manuscrit; Riumret serait la forme
exacte.
(3) Gallois rhiaiiit parents ; cf. Riantec, commune du Morbihan.
(4) C'est le seul exemple de rie dans le Cartulaire (P. 21, titre 20, an
857);
aussi peut-on craindre une erreur du scribe pour rit, sinon, cf. le vieil
armoricain
rec sillon (Voir Gloses).
(5) Cf. le gallois rhieddog et le nom propre Galgu Rieddawo, lolo
Manmcri^ts,
p. 128.
(6) Cf. gallois Rhin, irlandais rûn.
(7) Cf. le nom gallois Ehys, encore fort commun aujourd'hui.
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(delwedd D5929) (tudalen 161)
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— 161 —
Rit (1) : Ty Ritoch, G. L., 50; Redoc 1021 — Lan Ritian, C.
L., 16.
Rit-cant, Ritcand. Rit-uuant 845, Riduuant 826-
-gen, Ridgent (2). 840.
-hoiarn. -iiueten 868, Riduueten (4)
-uualart. 826-840.
-uuald, Riduualt, Reth- -uuoret 852, Reduuoret 846,
uualt (3). Redoret 1101 (5).
Hael-rit — Bud-rith — Bal-rit, lieu — Uueten-rit.
Roch rocher, du latin rocca : do-n roch à la roche (Voir Clofion).
Ro (6), préfixe intensif : Ro-hoiarn, p. 250, XI^ siècle — Romhail
844, Romael — Romel 872 — Romin — R.umanton (7).
Roalt (8) 1144, p. 348; Roaut 1144, p. 287.
Rodait (9) 834, de rod, gallois rhodd don, présent, et de ait
(Voir ail).
(1) Cf. gallois
rhyd gué, courant (Voir parmi les noms gaulois Angtistoritum).
L'évolution de Rit-uuoret à l'époque moderne, en Redoret. montre bien que
le
t ne cache pas une spirante dentale. Il est impossible de l'affirmer pour
tous ces
composés en rit. Dans quelques-uns le t représente peut-être la spirante
dentale
douce ; dans ce cas, rit serait identique au gallois rhydd libre, qui sert d'ailleurs
à former aussi en gallois des noms propres composés.
(2) Ritgen S.50, Ridgen X« siècle, Ritien 878, Ridien 833.
(3) Rltuuald S91-89S, Riduualt SM, RetJiuualt 852. Rethuualt,p. 97, titre
127,
paraît être le même personnage que Riduualt, p. 92, titre 122. L'index donne
un
Riduualt pour la p. 92 et renvoie à Riuualt. Ce n'est pas le même personnage
:
il y a dans la charte 122, p. 92, outre le donateur Riuualt, un témoin du
nom
de Riduualt.
(4) P. 319, titre 366, le manuscrit donne Retuueten et non Rethuueten.
(5) Rethuuoret, p. 92, titre 198, est le même personnage que Rituuoret, p.
22.
(6) Cf. gallois moderne rhy, armoricain re trop,
(7) Cf. le vieil armoricain do-romuiiturion glosant mispicibus id est
conside'
rantibus : qui prévoient (Gloses de Berne).
(8) On peut se demander si Roalt n'est pas le même nom que Rodait avec
la
chute du d. ce qui serait, à cette époque, très probablement un fait de
phonétique
française. On remarque, en effet, qu'un Roaut, p. 287, titre 336. an 1144,
est fils
de Karadoc de Moya ; or, ce même Karadoc est fils lui-même de Rodaldus
de
Moya, p. 304, titre 3.52, an 1 104.
(9) Rodait 834, 878, 1046; Rotdalt 1050; Rotaldus 1089-1128; Ct Rodavd,
Cartulaire de Quimper, Bibl. Nat., 9890, fol. 7, an 1250. Rozaud, Cartulaire
de
Quimper. Bibl. Xat., 9892. fol. 37 v», an 1339; cf. Ker-rmzanlt en
Plumergat
XI V^ siècle, aujourd'hui Keraude.
11
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(delwedd D5930) (tudalen 162)
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- 162 —
Roderch (1) 4051-1080.
Rodoed (2) gué : Rodoed carn, id est vadum carneum, C.
L., 38.
Roed (3) facile, libre : Ran Roedlon — Roidoc — Roet-anau.
Roiant, roeant, roent, roen : royal (4).
Roiant-dreh, Roiantdrec, Ruan- Roiant-uualt.
trec (5), C. L., 24. -uuoion.
-dreon. Roent-uuoret 863, Roen-uuoret
-hebet 859-869, Roenhe- 863.
bet 844 (même per- Roen-brit.
sonne). -cornai,
-kent 875, Roiant-ken -hoiam (6).
863, Roeant-ken 858. -hoiarn 826.
-monoc. -houuen 866; Ronhouuen
-uuallon 866, Roen-uual- 864-870.
Ion 863. -uualart.
(1) Conservé dans
Coct-rozerh 1-1:16, Coethrouel 1544; Coetruel 1641, en
Sulniac (Morbihan) (Rosenzvveig, Dictionnaire topographique du
Mor'bihan'),
La persistance de Vo prouve que nous n'avons pas affaire ici au préfixe ro.
On
trouve Roerc dans une charte de 1124-1131 du prieuré de Saint-Martin de
Josselin (Archives du Morbihan), mais cette charte concerne un pays déjà
de langue française aa XP-XII'^ siècle; de même, dans des chartes du
même
prieuré, Roald 1128, Tvalen 1133 (Tutwallon), Cawaladre, etc.
(2) Cf. Rodoed-gnllec 1160, Roudocz-g allée 1521, aujourd'hui
Rondouallec,
canton de Gourin, arrondissement de Pontivy (Morbihan — Rosenzweig, Bio-
tionnaire topographique du 31orhihan). Il existe encore treize ou
quatorze
noms de lieux en Rodoné dans le Morbihan, indiquant des ponts ou
passages
sur des ruisseaux. Le gallois rhodwydd a été mal traduit par Owen Pughe
dans
son dictionnaire : Ar rodwydd Forlais y gwiliaf (lilywarcth hen), on tlie
course
of 31orlais i will match. Il fallait traduire : Sur le gué de Mariais je
veillerai.
(3) Cf. gallois rhnnjdd.
(4) Roiant, plus tard ruant ; rouant est conservé dans Rouantelez,
royauté,
substantif dérivé d'un adjectif vieux breton *roiantol.
(5) 11 faut sans doute corriger en Ruandrcc le nom comique du Bodmin
Gospel, que M. Whitley Stokes a lu Fuandrec (Voir Revue celtique, I, p. 332
;
voir le glossaire).
(6) Renhoian de la p. 93, titre 123, doit être corrigé en Roenhoiam :
c'est
d'ailleurs la même personne que le Roenhoiam de la p. 6, titre 5. Quant
à Renhenlis, c'est encore une erreur de M. de Courson. On lit dans le
manuscrit,
p. 43, titre 53 : In demedium campi Crucis et villa rê henlis totum
atque
integrum, et dimidium parte que sub ipso villare est. Il est clair qu'il faut
lire
villarem Henlis.
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(delwedd D5931) (tudalen 163)
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— 163 —
Roen-uuallon , Ronuuallon, Uuen-ruant, C. L., 36 (Cf.
Roinuuallon (1). Ruantdrec).
-uuolon.
Roin, Ron, Run (2) : Roinoc — Roinsil — Ronin — Ron-hoiarn
(partem) 850, Runhoiarn et Ronhoiarn, p. 203, titre 252,
an 827.
Ros tertre, en général recouvert de bruyère, villa Ros — Lis-ros —
Ros-caroc, Roscaroch — Ros-gal.
Roth : Camp-roth (cf. l'armoricain rod roue, galloi.s rhod).
Roton (3), aujourd'hui Redon (lUe-et-Vilaine).
Rumanton (Voir ro-) .
Rumatam (4).
Rud rouge : Rudfoss le fossé rouge (Voir Clop.on). — Rud-heder,
C. L., 34 — Daniel Drem-rud (Voir drem), C. L., 54.
Rum (5), dans Rume 1047 — Rum-uual 849, Rumgual vers 897.
Run (6), nom d'homme : Run, p. 16; Win-runoc, appendice,
p. 370.
Run, colline, promontoire : Run-lin, lieu.
Sabioc (7).
Salamun (8), aujourd'hui Salaun.
(1) Roinuuallon, p.
1, titre 1, an 832, paraît être le même personnage que
Roiantuuallon, p. 4, titre 4, an 834. Rohmuallon, p. 202, titre 250, an 820,
est le
même personnage que Ronuuallon, p. 204, titre 252, an 827. Ronuuallon
abbas,
p. 192, titre 242, an 8(i9, est évidemment aussi le même personnage que
Roenuuallon
abbas, p. 213, titre 262. an 875. Il est donc infiniment probable que nous
devons
ranger sous roiant, roeant, roent, les noms commençant en roen.
(2) Les formes comme Roinoc ne peuvent se ramener à Roiant, Eoent,
Roeant.
(3) On lit p. XXVII de la préface au Cartulaire de Redon la note
suivante
de M. de Courson : « Le mot Ruton signifie gué dans tous les dialectes
bretons.
Ce mot n'a rien de commun avec celui de Redon qu'on lui a substitué à une
époque relativement moderne. » Redon est au contraire le représentant
très
fidèle à l'époque moderne de Roton.
(4) P. 51, titre 64, Rnmatâ que M. de Courson a transcrit par Rumatan.
P. 215, titre 265, Ruinatâ transcrit cette fois par Rumatam. P. 92, le
manuscrit
donne Rumatam en toutes lettres.
(5) Cf. l'armoricain rumad bande, troupe.
(6) Cf. le nom gallois Rhvn, que M. Rhys rapproche d'un nom d'une
inscription chrétienne Rugnia-"o (lege Rngniaiito, Rugniavio, Rugniavo)
;
Rhys, Lectures, pp. 210-381.
(7) Cf. Ker-sahiec, nom actuel d'homme et de lieu.
(8) D'un cas oblique de Salomo, Salomônis.
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(delwedd D5932) (tudalen 164)
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— 164 —
Santan (1) : Ran Santan.
Sarphin, dérivé de sarph serpent, du latin serpens, dans : Bot-
sarphin (2), lieu.
Saturnan, dérivé de Saturn (3), du latin Saturnus.
Saus (4), Saxon, Anglais"! : Sauso 1050 — Saushoiarn 840;
Sausoiarn 1026, Sausoyarn 1055, Sausoarn 1052.
Scaelan.
Scamam ? : Ran Scamam baith ; Ran scam ambith , Ranscaman
baih (5).
Scamn (6) : salina Scamnouuid pour Scamn-nouuid.
Scathr, C. L., 22, aujourd'hui Scaer, arrondissement de Quimperlé
(Finistère).
Scauuen sureau, dans Caer Scauuen, C. L., 41.
Schiriou, lieu.
Scoet (7) hoiicliei' : Hoiarn-scoet, aujourd'hui Harscouet (Voir
Hoiarn).
Scoeu : Caer scoeu, G. L., 43.
Scuban, an 875.
Seder (Voir Sither).
Segneu, C. L., 1 (8).
Seidhun insula, C. L., 5 (l'île de Sein) : cf. Sidum.
Sent, saint ou saints : Ran Sint — Tigran Sent, appendice, p. 358
— Sent Ducocan monasteriolum — Sent Thoui, appendice, p. 369;
(1) L'index porte à
tort Ranmntam. On ne trouve Santam qu'à la p. 30.
Partout ailleurs, p. 133, titre 172, titre 173; p. 134, titre 174. Ran
santan. A la
p. 282, il n'y a rien, malgré le renvoi de l'index. Santan dérive d'une
forme
*Sanctagnos, irlandais Santan. L'inscription chrétienne de Tyddyn HoUand
près
Llandudno (Nord-Galles) portait ce nom, mais il n'en reste que Sanet. . .
(Voir
J. Rhys, Lectures, p. 370).
(2) P. 207 Botsorphin.
(3) Cf. gallois dydd-sadwrn samedi, armoricain dlsadorn.
(4) Ce nom est conservé en Bretagne avec une orthographe bizarre : Le
Sauce,
Le pluriel Saozon se retrouve dans Sauzon en Belle- Ile, et des noms
comme
Kersauzon.
(5) P. 51, an 848, Ran scaman baih; p. 58, an 860-866, Ranscamamhith; p.
155,
an 860, Ran scû ambaith. On est ici encore en présence de mauvaises
lectures
du scribe.
(6) Du latin scamnitm, aujourd'hui skaon 1
(7) Cf. Con-scuit, Cartulaire de LandafE, p. 189.
(8) Cf. le nom gallois Siffnou, Codex Lichf., p. 273, appendice au livre
de
Landaff.
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(delwedd D5933) (tudalen 165)
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— 165 —
Sint Toui, appendice, p. 371 — Sent Iglur, C. L., 22 — SentRioc,
G. L., 11 — Sent Uurguestl, G. L., 10.
Serchan (1), dérivé de serch amour.
Serho (2) 1095, Serro 1095, p. 340 (même personnage) : cf.
Serchan.
Sider868; Sether, Siter, p. 197, an 871; Seder, p. 184; Sidert?
p. 192, an 869.
Sidol.
Sidum dans Budoc-cap-Sidum {Société archéologique (TlUe-et-
Vilaine, XVII, p. 18), aujourd'hui Beuzec-cap-Sizun : cf. Seidhun.
Sirfic, dérivé de sarph (Voir Sarphin), dans Ludre sirfic, lieu
(Voir Ludre).
Sloiant (Voir loiant).
Soit (3) : Soit Hinuarn, G. L., 11 — Soit Gneuer, G. L., 14.
Ster rivière : an Staer, G. L., 18 — fluvium Ster-gauale, p. 284,
XP siècle : cf. plebs Gauele, p. 259.
Stlinan (4).
Stodken, appendice, p. 354, an 833.
Stouuillan.
Sul, du latin soi : Sulan — Sulon — Suloc.
Sul-brit(5).
Sul-connan.
Sul-mael.
-car.
-gubri, vers
897.
-monoc.
-cat (villa Tnou
-hael.
-tiern.
Sul-cat), C. L.,
-haeloc.
-uuoion.
36.
-hoel.
-uuoret.
-comin.
-hoiarn.
Tahauc : Bot
Tahauc, G. L., 14.
Tal front : Talan.
(1) Le manuscrit p.
163, titre 212, a porté primitivement Sercham; le dernier
trait de Vm a été effacé, mais se remarque encore.
(2) Conservé dans le nom vannetais Ker-serho.
(3) Cf. Soult-Alavun (Cartulaire de Quimperlé), aujourd'hui
l5a^;^^J.te?v/«,.' en
Guiscriff, arrondissement de Pontivy (Morbihan). Soit de solidum, comme
le
gallois S7vllt I
(4) Cf. le vieux gallois (ilan-gtlinim glose famine sancto ; i-stlinnit
glose
profatur.
(5) Cf. Snl-urit, Cartulaire de LandaflE.
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(delwedd D5934) (tudalen 166)
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— 166 —
Tal (1) payement, valeur (Voir Uuotal).
Talar (2) : Talar Rett.
Tarn : Uuen-tamau (3), femme; peut-être dans Cunatam, Riatham
Rumatam, Uuoratam.
Tan feu :
Tan-alt910(Ristenalt871).
-chi 859-865, Tanki 870,
Tangi 1086, Tanghi 1050,
Tangui 1092-1105.
-grad, Tancrad.
Tan-hoiar[n];
Tanoarn 1060.
-uoion (4) (lege Tan-uuoion).
-uoud, G. L., 16.
Tanui etTanuel095.
Tanet enflammé :
Tanet — Tanethic, Tanetic — Tanecan (pour
Tanetan probablement) — Tanetui.
Tanet-bidoe.
-biu.
-car.
-guion 913.
Tanetham.
Tanet-hirt , Tanetherht 869 ,
Tanethert 869.
-louuen.
-mael.
-marcoc, Tanetmarhoc 826.
Taruu taureau : Ran taruu.
Taital, Taetal (6).
Tanel-uuallon.
-uueten.
-uuiu (5).
-uuoion.
-uuolou.
-uuotal.
Eutanet.
larn-
Ris-tanet, Restanet.
(1) Cf. gallois
tal; armoricain talvoud ou talvézvud valoir, coûter; tal-voudck
avantageux.
(2) D'après Le Pelletier, le premier sillon d'un champ ; d'après Le
Gonidec,
sillon en travers, aux deux bouts du champ ; de même en gallois.
(3) Cf. le gallois Givyn-daf, Le sens de taf = taiii n'est pas clair,
quoiqu'on
le retrouve dans le nom de plusieurs rivières {_T(if) et dans des noms
comme
Eudaf, Cawrdaf, Matldaf (J. Rhys, Lectures, p. 396).
(4) P. 206, titre 255, Tan-uoion et non Tan-uvoion.
(5) Le même personnage s'appelle Tanetniu, p. 7, an 833, et Tanet-nuiu, p.
93,
au 833; un autre personnage s'appelle Tanctuiu, p. 21, et Tanct-uiiUi, p.
159.
Pp. 129 et 136, deux personnages différents portent le nom de Tanet- uuiu.
Lorsqu'il
y a flottement, on doit probablement lire Tanet-viu z= Tanet-bin.
(6) Pp. 14, 16, 85, 114, Taetal; pp. 87, 180, 214, Taital; p. 70, Tatel; p.
101,
Tateael; pp. 86, 129, Tatal : c'est le même personnage.
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(delwedd D5935) (tudalen 167)
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- 167 -
Teg (Voir tig).
Telent (1).
Telerimelsi (2).
Telchruc plebs, C. L., 7 (Aujourd'hui Telgruc, arrondissement de
Châteaulin, Finistère) .
Temet : Uurtemet — Temetan.
Terenes, C. L., 30 (Ile dans la rivière de Châteaulin).
Teth : Tethion (3) — Tethguithel et Tetguithel 1051-1060 —
Tethuuid — Tethuuiu 821, Tehuuiu (4) — Tehlei 857.
Tig, ti maisoji : Tegran, tigran, propriété plus étendue que le ran;
Let-tigron demi-tigran (5) — Ran Ti-mor — Laedli Guolchti,
C. L., 30; an Laedti, C. L., 14; Laedti superior, C. L,, 38; Laedti
inferior, C. L., 38 (Voir Laed).
Tiern chef, dérivé de teg : Tiarnan; Tiarnoc; Tiarn — Tiern-
mael (Voir Tigerno-maglus, Vies des Saints) — Machtiern (Voir
Machtiern) — Bron Ri-tiern — Uuiu-tihern.
Tnou (6) has-fond, vallée : Bal-tnou (7) — Tnou Barroc, C. L., 31
(Note du XIII« siècle) — Tnou Laian, C. L., 3 — Tnou melin (8),
C. L., 26 — Tnou Mern (9), C. L., 16.
(1) Cf. Telent,
Bodmin Gospel {Revue celtique, I, p. 332. Voir glossaire).
(2) Teleri est peut-être le pluriel de talar. et melsi serait le nom du
propriétaire
(pour JJelci ?) : per lapides fixos ad caput Telerimelsi ad lapides fixos
deinde ad
Cloicerian, ad perarium. P. 108, titre 141, an 842.
(8) Cf. Tethion, Bodmin Gospel; Teithfallt, Mo Mamiscrijjts, p. 108.
Pour
le sens, cf. le gallois taith voyage.
(4) P. 152, titre 196. Tethuniu et non Tetxmiu; p. 112 Tethuuiu; p. 120
Tetuiu;
Tehuuiu, quatre fois p. 116, an 820.
(5) Pp. 24, 38 (propter suam Tegrannam), 46, 93, 97, 168, 197. Tegran ; pp.
4,
6, 15, 17, 41, 60. 82 (excepto une tigrano), 94, 135, 203 (de tigramio). .
.), 204
(partem Tigranis^ : tigran; p. 49, Let-tigran; p. 82 : excepto dimidio
tegran. . .
excepto dimidium tegran. Voir J. Loth, V Émigration Iretonne, p. 230.
(6) Les noms en tnov, gallois tyno, sont très fréquents aujourd'hui sous
la
forme moderne traou, tro (Voir Eosenzweig. Dictionnaire topographique du
Morbihan, à tro; il a partout mal lu tuou pour tnou^.
(7) Trebaltnou, p. 225. titre 278, an 909 (En marge : de Baltnou).
(8) Cf. Tnou-an-vielin 1416, aujourd'hui Tromelin, en Locmalo, canton de
Gnéméné-sur-Scoi-fE (Morbihan).
(9) Cf. Tromerue ? {= Hnou mern), en Ploerdut. canton de
Guéméné-sur-Scoi-fE
(Morbihan), et Tro-verne (prononcez Trovern), en Guidel, arrondissement
de
Lorient (Morbihan).
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(delwedd D5936) (tudalen 168)
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— 168 -
To (1) préfixe : To-rilhgen et Torithien 832-868, Terilhien (2) 869,
à côté de Ritgen, Rithien — Lan Teguennoc, G. L. (Landévennec).
Tolmaen (Tref), G. L., 53.
Tonam (Ran).
Tonou, dans : Tonou-loscan, lieu (Voir tnou) (3).
Tre (Gf. armoricain tre, ayant le sens du latin per : voir dre) :
Treanton 859-865 — Trederh 867 — Trelowen, appendice, 841
— Tregar 909.
Tre? : Trehoit, appendice, p. 380, an 1051.
Treb habitation, subdivision de la plehs :
Treb-alloian. Treb-etuual.
-anaoc. -haelan (4).
-arail. -hinoi.
-codic, app., an -laian.
834. -maenbaud.
-coet, app., 854. -moetcar.
-dobrogen. -mor.
-dreoc, app., -nouuid.
846. -querman.
Treb-uuiniau.
-uuocamoe.
Trebudhiarn.
Treffingar (5) 990-992.
Trefloc 1037.
Treu-munbl 904 (lege
mumhl^).
Treu-blen 1066-1082.
(1) L'existence de
ce préfixe devant les noms propres bretons a été signalée
pour la première fois par nous dans les Mémoires de la Société de
linguistique
de Paris. M. Whitley Stokes en a donné dans VAeademy du 27 février 1886,
pp. 151-152, une explication fort plausible. L'habitude chez les Gaëls était
de
préfixer le pronom possessif de la V^ personne ou de la 2« personne du
singulier :
ex. Conna ou Mo-chonna, Do-chonna. La même coutume aurait existe chez
les Bretons. On peut objecter, en ce qui concerne les Bretons, qu'on ne
trouve
pas, au moins à notre connaissance, de nom de saint breton avec le pronom
de
la l''" personne préfixé ; en second lieu que si to représente le pronom
possessif
de la 2" personne, il aurait dû, comme ce pronom, évoluer en do, de,
tandis qu'il
est resté avec l'explosive sourde t : Thegonncc =. Toconoc. On peut donc
se
demander si, dans ces noms bretons, on ne serait pas simplement en présence
du
préfixe tu , to conservé dans les noms avec le t primitif, grâce à l'accent,
comme
dans le gallois tywysoc, tandis qu'il est devenu do, de dans les verbes.
(2) Cf. Tcrithian {Bodmin Gospel, Bévue celtiqiœ, I, pp. 332 et
suivantes),
cf. Ty-frydawg, lolo Mannscripts, p. 105 (Voir To-quonocns, plus haut, Vies
des
Saints), et Tefridec, Defridec dans sent Defridec {Saint-Bvarzec,
Finistère).
(3) Dans une partie de l'Armorique tnou a dû se prononcer comme le
gallois
tyno; cf. aujourd'hui Tenetix, en Guillac (Morbihan); Tenitel, en Baud
(Mor-
bihan), Temm Evel, en 1296, la vallée de VEvel.
(4) Cf. le nom de village la Ville-Helan, en Brehan-Loudéac (Morbihan de
langue française).
(5) Trctfuerethuc, p. 285, XI^ siècle, est probablement une faute du scribe ;
on
trouve, en effet, p. 311, an 1037, Trcfuuereduc, et p. 201, titre 250, an
820, herc-
ditûte UuoretJwc.
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(delwedd D5937) (tudalen 169)
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— 169 —
Treith, treth passage.
Treithgen 897, Treithian et Trethian 913 — Trethilkel (1),
XI^ siècle — Kaer en Treth 1037 — Trez : justa semitam
eunctibus {sic) Trez en Treheguer 1089-1128 (Voir Trehilkel)
— Treshoret 1050 — Tresmes, lieu, 1066-1082 — Tresloen
1063.
Treh (Voir dreh) : Treh-louuen 833.
Tret (Cf. treth, treith"!) : Tret-hras 860-866 — Tret-candus 1101
— Tret-gruuc, p. 285, XI^ siècle.
Tri (2) :
Tri-bodu, Tribudu. Tri-huueten.
-duith 878. -tut.
-glur 834. -uuoet.
-hoiarn.
Trid (3) : Tridboud 848; Triboud 857 (Voir Drid).
Tro à travers : Pou-trocoet (Voir pou).
Tro tour'! : Bron-tro.
Trob : Ran Trob.
Troiedh et Truedh, lieu, p. 143, IX^ siècle.
Troin : Troinliirt, IX^ siècle.
Tron (Voir dron).
Turch porc : Turch plebs, C. L., 22, aujourd'hui Tourc'h, canton
de Rosporden (Finistère); Tourch, roche sur l'Océan, en Sarzeau
(Morbihan).
Tut peuple : Tute; Tutian; Tudian; Lan Tutocan, C. L., 19; Tref
Tudoc, C. L., 48.
(1) P. 284:, XP
siècle : in honore sanctas Marias tedificata (ecclesia) nomine
Trethilkel (sur Marie, Trehegel dune main contemporaine; sur Trethilkel,
Treheguer d'une main du XVI<= siècle); p. 293, an 1120, Trehegner, en
marge;
p. 297. an 1124, de Treheguer sur Lansolarnus (lege Sausoiarnus). En
1281,
Treiselguer, aujourd'hui Trehiguier, village et rade sur la Vilaine, en
Penestin
(Morbihan).
(2) Cf. tri trois; voir cependant pour le préfixe tri-, Zenss, Gramm.
celt., p. 867. Cf. les noms gallois Trilhmi (Rhys, Lectures, p. 381) ;
Trillaw,
lolo Manuscript.^, p. 133.
(3) Trid = *trîto-1 ou est peut-être formé sur tri, comme le grec TftTO-{?
(Voir la note à dri).
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(delwedd D5938) (tudalen 170)
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— 170 -
Tutamau. Tut-uualart, app., X* siècle.
Tut-hael (1). -uuallon.
-houuen, -uuocon.
-huiu . -uuoret 892, Tuduuoret 868.
-uual, Tutgual 924, Tri-tut.
Tuduual (2) 867.
Tuhte 853-864.
Uhel élevé : Gron-uhel 1063 (Voir huel).
Ult, rivière, affluent de la Vilaine, aujourd'hui VOust (3).
Un, préfixe et adjectif numéral : Campus nnconc (Voir conc) —
Undan — Daniel imua, C. L., 54.
Urb (4) : Urbon — Urbien 874-876; Urbien et Urien , p. 194,
an 869; Urbian, 909 — Urbmgen (5) 867, Urumgen 846 — Urb-
hoiarn — Urb-lon (6) 836-842, Uru-lon, app. , p. 356, an 834-
835— Urmoet (7) 868-871, Uruodius 1081-1113, Uruuoit 1055.
(1) Cf. Saint-Tiitel, en Mauron (Morbihan de langue française).
(2) Tuai en 1145 est vraisemblablement un fait de phonétique française.
Dans
le Morbihan bretonnant, l'ut uual a conservé la dentale; on prononce Tudal
;
de même Tudoret = Tut-uuorct; Cadoret ■=. Cat uuoret ; Cadoudal.
Cadodal^^
Catuotal; Redoret = Rituunvet; Madorct := Matunoret, etc. Dans d'autres
parties de la Bretagne, on est arrivé pour Tutuual à Tuai en passant par
Tuzoal;
de même on trouve Caznevet =^ Cat u émet ; Cazuallon = Catuuallon ; cf.
armo-
ricain moyen banazl = gallois banadl; leziv, hezo bouleau = gallois ledn;
etc.
La langue pour les dentales suivies de la spirante nu semble donc avoir
suivi
ime double voie : dans certaines parties de la Bretagne, la spirante disparaît,
se réduit à o ( Cadoret, Madoret) ; dans d'autres parties, la spirante
persistant,
la dentale devient elle-même spirante et finit par disparaître : Tuzoal,
Tuivall
Tuai (de même sans doute pour J consonne : cf. Tutjan devenu Tujen {j
français)
en passant par Tuzlaii ? (Voir armoricain moyen, Chartes).
(3) An 834, Ult, alias Ulto, fluvius — 859 Ultuni — Huit XI^ siècle —
Out
1255 — Aougst 1417 — Aomt 1433 — Augusta ripparia 1454!
(4) Urh-gen est rapproché dans la Gramm. celt., p. 136, du Verbigenus
pagus des Helvètes, mais le rapprochement n'est sûr que pour le second
terme
(Cf. Gliick, die bel J. Cces. vork. Kelt. Namen) ; cf. Urb-gen, Annales
Cambriœ,
à l'année 626; cf. Ludhurb, Cartulaire de Landaff, p. 141.
(5) P. 109, titre 142, Urbmgen et non Urbingen; Urbmgen est d'ailleui-s
confirmé par Urumgen, p. 43, titre 53. Urvjen a fini par aboutir à Urien. Il
ne
faut pas confondre Urb-gen avec Uurm-gen (Voir Uurm).
(6) P. 159, titre 206, on trouve Uurblon; p. 25, titre 31, p. 89, titre 117,
Urlon.
(7) P. 173, titre 224, Urmoet; p. 240, titre 291, p. 265, titre 313,
Uruodius;
p. 283, titre 333, Uruodius et Urvoidus ; p. 246, titre 296, Huruodins et
non
Hurmodius. Il faut distinguer ce nom de Uurmoet, Uuormoet, Urmoet est
aujourd'hui représenté par Urroy et a passé par Urvoez (Charte de 1263,
abbaye
de Prières, d'après copie du XVI !« siècle).
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(delwedd D5939) (tudalen 171)
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— 171 —
Urs : Ursan — Urscant; (1) Orscant 871 - Ursuualt.
Utian.
Uual (2) :
But-gual 1038-1041.
Et-uual (Treb).
Clut-uual (Ran). Fram-
Con- larn-
Drid- lud-
Dum- lun-
Sul-uual.
Tut-
Uueten-uual (pars).
Uuoetuual.
Uur-uual.
Uualatr, Uualart (3) chef, souverain :
Cat-uualart (4), Cad-
Hoel-uualart.
uualart, Caduua- larn-
larth 878. Reit-uualart (Voir
Hael-uualart. Reith).
Hin- Res-
Rit-uualarl.
Ri-uualart (5).
Roen-
Tut-uualart, appendice,
p. 377 (noie).
Uualc épervier, faucon : Uualc-moel (6).
Uuallon (7) : Uuallon; Uuallonic.
Cat-uuallon,
Catguallon 909, Dumnouuallon , Dumuuallon
Cauallon, 1026. (Voir dumn); Donuallon
Dre-uuallon. 1066-1082.
£)n_ Hael-uuallon.
Drid- Hin-
(1) Pp. 19, 39, 42,
80, Urscant; p. 81, titre 107, Uiirscant.
(2) M. Rhys a supposé fort ingéuieusement que n-al dans les noms
composés
bretons = le gothique wnlfs, anglais et allemand n-olf loup {Unal —
vieux
celtique *vali}o, *veljwl). A Cnt-gual, Gur-gual, Butgual, Tntgnal,
correspon-
draient les noms germains Ilathonmlf, Waraulf, Botvlf, Thendidf {Rhys,
Lectures,
pp. 379, 406). Ces rapprochements restent incertains ; le vocalisme primitif
de
wal en 'vieux celtique n'étant pas connu. Wal appartient peut-être à la
même
racine que Uuallon, Uualoe.
(3) Cf. gallois moyen gwaladr.
(4) Cf. Annales Camiriœ , an 682 : Catgualart (apud Pétrie, Monumenta
Mstorica britannica).
(5) Cf. Kericaladre, village en Plumelec (Morbihan) (forme archaïque).
(6) Cf. le nom gallois Gwalchmai (Voir Moel).
(7) Répond, au moins pour la racine, au gaulois relUtuno, dans Vcllauno-
dunum. Cassicellannns, etc. Voir Vallannius {Inscriptions latines de
Bretagne).
Pour la racine, Gluck la rapproche du comparatif breton gmell meilleur,
mieux
{Die bei J. Cœsar cork. Kelt. Nam., au mot Vellavii).
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(delwedd D5940) (tudalen 172)
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— 172 -
Hird-uuallon. March-uuallon.
larn- Ri-uuallon (1), Riguallon 1040,
lud- Riuallon 1048.
lun- Roiant-uuallon (Voir roiant).
Kint- Roen-uuallon.
Loies- Tanet-
Maen-
Uualoe (Cf. Uual, Uuallon) : Drihuualoe — Dron-uualoe — Hoel-
uualoe — Riuualoe (Bot) — Uuinuualoe, G. L., 20, 40 (Saint-
Guénolé; cf. Locunolé, Finistère : locus sancti Uuinuualoei).
Uualt (2) : Uualt — Uualtmoe.
Cunaualt (3). Ri-uualt.
Dri-uualt. Roiant-
larn- Uuoet-
Reth- Guin-gualtuc (Caer), G. L., 38.
Rit-uuald, Rid-uualt.
Uuanoc : An-uuanoc, Anguanuc — Anauuanoc.
Uuant (4) : Uuant-nou (pars).
Kint-uuant, Genhuuant. Racwant.
larn- Uuor-uuant.
lunethuuant.
Ouaroe : Loies-uuaroei (5) — Riuuaroi, Riuuaroie — Lan Riworoe
(Tribus), G. L., 39 (Aujourd'hui Lan-Rivoare).
Uuas serviteur : Uuasbidoe — Uuas-uediu 859 (lege Uuas-uedui?)
— Gun-uuas (Ran) — Pen-uuas.
(1) Cf. Rinallann,
Cartulaire de Landaff, p. 138.
(2) Peut-être dérivé de unal. Dans quelqu'un de ces noms, on a peut-être
le
gallois grvallt chevelure.
(3) Cnnaualt, p. 152, titre 196, de Courson Cunauuult.
(4) Cf. le gallois gn-anu frapper, traverser.
(5) De Courson donne à tort Zoips-uuoroei, p. 206, titre 256 ; cf.
Conguare,
Cartulaire de LandafE, p. 133, Gur-guarid, ibid., p. loi, Guai-oe, ibid., p.
153.
Pour Viiaroe, cf. le gallois g>var aimable, doux, conservé en vannetais
dans
certains idiotismes comme : Kerliet ar o kyvar allez doucement; moned e
ran
ar mengmar je vais doucement, lentement, à mon aise ; de même dans
certaines
parties de la Cornouailles et sans doute ailleurs.
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(delwedd D5941) (tudalen 173)
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— 173 —
Uueith (1) combat : Uueitnoc 879, Uuednoc 834 (2), Uuethenoc (3),
Uuetenoc; Lan-uuethnoc, C. L., 33; Guethenoc 833 et 866 (ne
se trouve généralement qu'au X^-XI^ siècle); Guehenoc 1120,
1136 — Uueidien (4), charte 128, an 834, Uuethien, charte 219,
an 834 (même personnage) (Voir Uuethen).
Uuel (5) : Ho-uuel — Uuor-uuelet et Uur-uuelet 814-825; monas-
terium Gur-guelet 837.
Uuen (Voir uuin).
Uuen sourire"} dans Ho-uuen (Voir Houuen).
Uuener (6) : Uuener-monoc.
Uuere : Ran Bud-uuere (manuscrit Buduere) — Ri-uuere —
Sul-weri, appendice p. 852.
Uuern (7) aulnes et aussi marais : Pul-uuerno — Pen-uuernet,
lieu — Guern-uidel plebicula 1029-1037; Guern-uuital monas-
terium 913.
Uueroc : provincia Weroc, appendice, an 852 (Vannetais breton;
Voir Vies des Saints, Uueroc) ; Bro-uueroc (8), Brouueroch.
Uuerth (9) valeur, vente : Enep-uuert 875 (Voir enep) ; Enep-guerth,
C. L., 44.
Uuethen, dérivé de uueith : Gueten, IX^ siècle; Uuetenan; Uuete-
nic; Uuetenoc (Voir Uueith).
(1) Cf. Gueith
CamlaTi, la bataille de Camlan, Annales Cambriœ à Tannée 537 ;
cf. Gueth Eonan, nom par lequel les Comouaillais désignèrent une
victoire
remportée dans la forêt de Nemet, aujourd'hui JVevet, par Alain Canlart
sur
le duc Alain (Dom Morice, Preuves, I, pp. 367, 368).
(2) Uuednoc, p. 169, titre 219, est le même personnage que Uuetcnuc, p.
98,
titre 128.
(3) Une seule fois Uuethenoc, p. 199 ; ailleurs Uuetenoc, une trentaine de
fois
(p. 182, Uuetcnhoc).
(4) Cf. Gueithgen, Cartulaire de LandafE, p. 136.
(5) Cf. gallois et armoricain gweled voir.
(6; D'un cas oblique du latin Venus, Veneris; cf. Guener-biu, Cartulaire
de
LandafE, p. 235.
(7) Cf. le gaulois Verno-dubrum.
(8) Comme toujours, il faut se défier de l'index : Bro-uueroc pp. 47,
133,
213; Bromuroch, pp. 69, 107. 119. 155, 157, 170, 208; Bro-uueroec, p.
105;
provincia miarrochiae. p. 183 ; patria Gueroc, p. 225, an 909; Bro-uuerec, p.
284,
XI« siècle (p. 159, titre 155, Broueroch).
(9) Cf. Wur-ivœrthlon {Bodmin Gospel, Bévue celtique, I, p. 332).
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(delwedd D5942) (tudalen 174)
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- 174 -
Uueten-bidoe.
-cain.
Guethen-car.
Uueten-cor.
-cunan, app., 855 (en
note).
-gloeu.
-hoiarn.
-monoc.
-rit.
-uual.
-uuoion.
-uuoret.
Anauueten.
Bud-uueten.
Cat-uueten , Gatuuethen , Cat-
guethen (1) 1051-1060.
Dre-uueten.
Finit-
Gleuuelhen, Gleuueten, Gleu-
guethen 1038-1041.
Hael-uuelen, Hael-uuethen.
Hin-
Hoiarn-uueten,
Hoiarn-uuethen.
larn-
ledec-
lud-
lun-
Loies-uuethen, Loes-uuethen.
Mael-uueten.
Maen-
Marcoc-uueten (2).
Mat-uueten, Matguethen 913.
Mor-uueten, Moruueten, Mor-
guethen 1062-1070.
Pasc-uueten, Pascuuethen.
Rat-
Reth-
Ris-uueten, Risguethen 913.
Rit-
Ri-
Tanet-
Trihuueten.
Uuin-uueten.
Uuor-
Uur-
Uuicant : Uuicant
(Voir uuid); Guicant 826; Gueguant 1087; Gue-
guent 1120 — Uuicantoe — Ran Uuicanton; partem Uuicanton, et
aussi Quicanton 867.
Uuicon (3) : Uuecon, Guegon 913, 1062-1080 (Voir uuid) — Hael-
uuicon.
(1) Cf.
Catgiteithen, Aimales Cambriœ, 862; Catgueithen, Cartulaire de
Landaff, p. 174, Omgueithen, ibid., p. 179; Cantgueithen et Cantgnedcn
{Bodmin Gospel, Revue celtique, I, p. 332).
(2) Cf. Poul March-guezen 1430, aujourd'hui Poiilmarrezen (prononcez
Poul-marven), en Ploerdut, canton de Guéméné-sur-Scorff (Morbihan).
(3) On trouve encore Uuicon, pp. 39,42, 69, 207, 188, 199, mais là le vrai
nom
paraît être Uuincon , comme le prouve pour les mêmes personnages
l'écriture
Uuincon, p. 18, titre 21 : le scribe aura négligé le signe abréviatif sur um.
Dans
d'autres cas Uuicon est pour Unidcon (Voir la note suivante).
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(delwedd D5943) (tudalen 175)
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— 175 —
Uuid(l) : Guid-gual 909; Guidual 913 — Uuit-cant (Caer), G. L.,
44 — Hael-detuuid (Voir detuiiid).
Uuin, Uuen, guin, guen : blanc, heureux : Uuinan; Uuinhic;
Uuinnoc, Uuinoc; Uuinou (2); Uuiniau (Treb).
Uuin-anau. Uuin-mael, Uuenmael 867.
-bicham. -melio.
-calon, Guincalon 833, -mochiat (4).
Guencalon 833. -monid (plebs), appendice,
-campt (compot), Guen- an 852 (Voir iV/onid) .
gamp, 1148. -monoc.
-cant. -morin,
-car. -runoc, appendice, an 855
-cimalo. (en note),
-con (3). -uualoe.
-hael, Guenhael 866, Guin- -uueten.
hael 833. -uuoret.
-haeloc. Uuen-bril, femme, Uuenbris,
-hamal. Guenureth (Voir brith).
-hoiarn. -ran (5), Guerran 1114.
(1) Uuid dans ces composés est identique au gallois gwydd ce qui est en
vue,
et appartient à la racine indo-européenne, qui est sous sa forme forte veid,
sous
sa forme faible vid voir, savoir : cf. gallois yn dy n-ydd en ta présence, à
ta
vue, armoricain moyen agoez. traduit dans le Catholicon par jjalam;
afn-ydd,a.v-
moricain avouez signe (Voir Aroedma Vies des Saints). 'SJl. en effet, est
bref, comme
le montre son évolution en e en armoricain, et le t ou d représente la
spirante
dentale sonore : exemple Guezcon en 1283, aujourd'hui Guégon, commune de
l'arrondissement de Ploërmel (Morbihan) (Rosenzweig, Dictionnaire
topogra-
phiqne^. Cf. Guitcun, Cartulaire de Landaff, p. 155 ; G^àdgol, ihid., p. 60 ;
Gvidgar,
Annales Camhriœ à l'année 630 ; Gwyddlew, lolo Manvscrijits, p. 30 ;
Gwydd-
farcfi, ibid, p. 104. Giddgval a donné son nom à Locoal-Mendon (Morbihan)
(en
1037, locus sancti Guituali, ile, aujourd'hui presqu'île en Locoal-Mendon ;
sanctus
Gudualus 1387): avec la chute de la spirante dentale sonore, on a eu
Lnc-Gnal,
Locoal. On retrouve probablement nuid au VI^ siècle, dans le nom du chef
breton
Vidimaclus pour Vidi-ntaglus, Greg. Tur., Hist. Franc, V, 32. Ce serait
au
IX« siècle Uuid-mael. Dans quelques-uns des composés en uuid, on est
peut-être
en présence de *vidu- bois (Cf. Viducasses).
(2) Uuinou doit peut-être être séparé de uuin blanc, et rapproché du
gallois
gwineu, bai, brun : cf. Gn-ineu, lolo Manuscripts, p. 121.
(3) Cf. Guincon, Cartulaire de Landaff, p. 174.
(4) P. 4, Uuininoduat, faute du scribe : Uuinmochiat, p. 37 (même personnage)
;
cf. Uuarroduœ pour Uuarrochiœ.
(5) Pp. 21, 72, 78, 13U, 131, 182, Uuenran (p. 182, Uuenrann); p. 65,
Uuerran;
p. 209, Uueran; Con-uuenran, p. 93, titre 123, et non Couuenran.
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(delwedd D5944) (tudalen 176)
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— 176 —
Uuen-tamau (1), femme. Uuen-uuoial (2), femme.
-uuocon, femme. -uuorgou.
Guenno, femme 4062-1070; Guenno (3) Bolomer 1120 — Presel
Guennedat (miles) 1063-1098.
Uuir (4) vrai : Co-uuiran — Keuuirgar.
Uuiscid ué(u : Hoiarn-uuiscid; Caer Guisc-hoiarn.
Uuithur (5) (Voir Vies des Saints) : Guitur 868.
Uuiu digne de :
Uuiu-cant. Uuiu-louuen.
-hamal. -milis.
-hoiarn (6). -rat.
-homarch,Guihomarcl021, -ror (Ran).
Guihomar 1144, Guio- -tihern.
mar (7) 1052-1060. -uuoret.
-lebrant. Aer-uuiu.
Uuo, guo (8), préposition et préfixe :
Uuo-brian (9). Uuo-doetal (11). Uuo-lotic (lieu),
-comel. -hoiarn. -louan.
-con (10). -Kamoe (menehi). -taiin.
-condelu. -letec (12). -tolan.
(1) Cf. gallois G n-yndaf (Y oix tam).
(2) Probablement à corriger en Unen-imotal.
(3)' Cf. Gwynno, lolo ManmcripU, p. 146.
(4) P. 37, titre 46, le manuscrit porte Uuorgauan et non UuirgaiMn.
(5) P. 50, titre 03, Uuithur; p. 42, titre 52, Uuitur, p. 188, titre 240,
Guitur
(Voir Vies des Saints).
(6) P. 87, titre 113, on lit Uuiuhoiarn et non Vulnhoiarn; au début de
la
charte, M. de Courson a correctement lu Uuiulioiarn.
(7) Aujourd'hui prononcé généralement Guyonvarc'h, mais le plus souvent
écrit Guyomar.
(8) Comme préposition uuo a eu le sens de sous. Guo ne se trouve guère
que
comme préfixe. Go dans les composés gallois modernes a le sens de
passablement,
assez. Uuo = irlandais/o, vieux celtique vo.
(9) Plus tard Golrien,
(10) Cf. gall. Guoccaniti, Annales Cambriœ, an 871 ; aun indique un â
long
vieux celtique. Les noms en con- ne peuvent donc tous se rapporter à la
racine
contenue dans le gallois er-chynu élever ; cynu se rapporte au vieux celtique
cûno.
(11) P. 110, titre 144, et non Uuordoital.
(12) P. 135, Uuolccec ; p. 99, Uuolectec ; pp. 6, 7, 180, Uuoletec ; p. 153,
Uuo-
lethec; pp. 9, 14, Guoletec. Il est clair que Uuolccec doit se corriger en
Uuoletec
et Uuolectec en Uuolethec ou Umtoledec.
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(delwedd D5945) (tudalen 177)
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— 177 —
Uuobri élevé en dignité, sage (Voir hri) :
Bresel-uuobri — Cat-uuobri — Dri-uuobri — Gred-uuobri — Hael-
uuobri — Heuuobri — larnobri ; larnhobri — Maen-uuobri —
Relh-uuobri — Uuehuuobri.
Uuocon (1) glorieux, illustre :
Cat-uuocon (2), lun-uuocon. Ri-uuocon.
Gred- Kint- Roen-
Hael-uuocon (3), He- Loies- Tut-
logon 1066-1082. Maen- Uuen-
larn-uuocon, larnogon March- Uuor-
1062. Relh-
lud- Ris-
Uuod (4) : Uuod-hochic — Uuot-uuoiam (5) — Guod-mochus, G. L.
Uuoion :
Con-uuoion (6). Roiant-uuoion. Tanet-uuoion.
Clôt- Sul- Uueten-
Hird- Tan- Uuor-
Uuoet; Uuoit; Uuod (7) : Uuoedadoeu, Uuoetatoe — Uuoedanau,
Guodanau — Uuoet-hoiarn, Guod-hoiarn; Uuoit-hoiarn — Uuoet-
uual, Guoeduual; Goiduual — Uuoeder: Uuoider.
(1) Cf. gallois
Guocoan^n, Annales Camhriee à l'an 871, plus tard Gwgamn.
11 ne faut pas confondre Vo de uuocon avec celui des composés en con =
cûno-,
Uuocon doit être rapproché du gallois gogonedd gloire.
(2) Cf. Cat-gucann, Cartulaire de LandaS, p. 126.
(3) P. 214, titre 265, Haeluuecon et non Haeluuocon.
(4) Peut-être préfixe composé =: irlandais fodl (Voir Zeuss. Gramm.
celt.,
p. 885). Voir Uuoet.
(5) P. 207, titre 257, Vuotmwià et non Clot-ituoiam.
(6) Cf. Conueon, Cartulaire de Landaff, p. 133; Uuoion se retrouve dans
le
nom actuel de Goyon.
(7) L'identité de Uuoet, Uuoit, Uuod est certaine dans les noms qui suivent
:
Guodanau, p. 13, est le même personnage que Uuoedanau, p. 11 ;
Guod-hoiarn,
p. 87, ne fait qu'un avec Uuoet-hoiarn. Pour Uuoet-hoiai'n, cf.
Guoid-Jtearn,
Cartulaire de Landaff, p. 153 ; cf. Goueznou, nom encore existant =:
Woednovius
(Voir Wohednovius, Vies des Saints). Le t ne représente pas une spirante
dentale
sourde à en juger par l'exemple du Cartulaire de Landaff et les
habitudes
orthographiques du scribe qui l'a rédigé. Il est possible que dans
certains
composés Uuoet représente le double suffixe *vo+ate. Pour Uuoid, Uuoed, le
sens
en est incertain.
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(delwedd D5946) (tudalen 178)
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— 178 -
Uuoletec (i) prince, chef de nation'! (Voir sous uuo pour les
différentes formes de ce mot).
Uuolou lumière : Uuolouan 830.
Anauuolou.
Maen-uuolou
Arth-uuolou, Arlwolau, app.
Roen-
Bud-
Tanet-
Cat-uuolou (2).
Uuor, guor, uur,
guur, gur (3).
Uuor-anau.
-andor.
-anton,Uuranton, Guranton
1048.
-asoe, Uuorasou, Guorasou
833.
Uuoratam (4).
Uuor-athoui (V. athoui, haithoui).
-bili, Uurbili, Uur-uili,
Guoruili, Guruili.
-bri, Uurbri.
-cantoe.
-comet, Uurcomet.
-comin, Uurcomin.
-condelu, Uurcondelu.
Uuor-detuuid,
Gurdetgued(Voir
detuuid).
-doethal, Uurdoital (Voir
doithal).
-gen, Uurgen, Uuorien,
Uurien (5).
Guor-gomed (6) 833.
Uuor-gost (7),Uurgost, Gurgost
(Voir gostj.
-gouan, Uurgouan.
-hasoeu.
-haitoui (Voir haithoui).
- hocar , U urhocar , Gur -
hugar 834, Uuorocar
832-840.
(1) Cf. le gallois
gnletic, dérivé de gtdat pays et primitivement puissance,
pouvoir : mlat = irlandais ^a /Y A; cf. armoricain moyen glad biens,
richesses?
(2) P. 80, titre 100, et non Catiiitolon.
(3) Il est difficile de dire si, dans ces noms on a toujours affaire au
préfixe
intensif vieux celtique ver ou à vero- homme. Nous mettons sous uur les noms
qui
ne se présentent qu'avec cette forme et dans lesquels uur n'alterne pas avec
uuor.
Là même, il est possible qu'on soit en présence de ver. Le traitement de
la
consonne qui suit uuo7% uur, n'est pas toujours un argument décisif en
faveur
de l'une ou l'autre hypothèse : l'analogie a joué dans ces composés un
rôle
important.
(4) Cf. Gurdaf, lolu Mannscripts, p. 103.
(5) Xe pas confondre avec Urien, Urbgen,
(6) Peut-être différent de TJuor-comet ; peut-être pour Uuor-guomed :
cf.
gallois goviedd refuser {Cat-giiomed dans Nennius).
(7) P. 200, titre 249, on pourrait lire Uuirgontum.
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(delwedd D5947) (tudalen 179)
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— 171
Uuor-hoiarn, Uurhoiarn, Gur-
hoiarn 834.
-houuen (1).
-huuant, Uuruuant.
-loies, Gurloies 820.
-louuen, Uurlouuen.
-moet (2), Uurmoet.
-monoc, Uurmonoc.
-talin.
-ternie.
-uuelet, Uuruuelel, Gur-
guelet 837.
Uuor-uueten,
Uuruuethen, Guor-
uueten.
-uuinet.
-uuocon, Uuruuocon.
-uuoer.
-uuoion, Uurgoion 857-
868.
-uuoret, Uur-uuoret.
-uuouan (3).
Guor-heten 909, Guorreden
1063-1076 (Voir hiti7i).
Uuoret (4) :
Uuoret
tate).
Uuoret-cant.
-car.
-hael.
-hemel.
-hoiarn.
-mebin.
Anauuoret.
Bud-uuoret.
Cat-uuoret, Gadoret
(Voir cat).
Dre-
Drich-guoret.
Dum-uuoret.
Finit-
— Uuoretic —
Uuoretin — Uuoretlioc (lieredi-
Gleuuoret.
Gred-uuoret.
Hael-uuoret, Hel-
uuoret.
Hird-
larn-
lud-
lun-
Kin-
Loies-
Mael-uuoreth.
Maen-
Mat - uuoret ( Voir
mat).
Nod-uuoret.
Pasc-
Prost-
Reth-
Ris-uuoret, Resuuoret.
Rit-uuoret , Ritguoret
852 , Redoret vers
1104.
Ri-uuoret (5).
Roent-uuoret, Roen-
uuoret.
Run-
Sul-
Tre-
(1) P. 10, titre
10, Gmrmhomien et non Gtwriwuuen.
(2) Différent de Urmoct, Uvvoid (Voir Url) : Uuormoet, p. 73, titre 96, an
867;
p. 104, titre 136, an 842; Uurmoet terra, p. 152, titre 196, an 830; p. 201,
titre 250,
an 820; p. 203, titre 252, an 827; p. 41, titre 51, an 839-861.
(3) P. 50, titre 63, Uuor-uuouan et non Uuoruuohuan.
(4) Cf. le nom gaulois Voretovirius (Inscription de Beaumont près
Vaison)
(Stokes, Celtic Declension, p. 64). Voreto- paraît composé du préfixe vo et
de
ret, et composé d'une façon analogue au gallois latin snccitrrere; cf.
irlandais
foirithim je secours ; cf. le gallois gnaredicr qui secourt.
(5) P. 201, titre 250, le manuscrit porte Riuoret.
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(delwedd D5948) (tudalen 180)
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- 480 -
Tut-uuoret
(1).
Uuin-uuoret.
Uuor-uuoret
Uueten-uuoret.
Uuiuuoret.
Uur-
Uuorm (Voir Uurm).
Uuorocan (Ran).
Uuoron, dans Maen-uuoron (huit fois).
Uuotal (2) :
Uuotalin,
Godalen 916.
Cat-uuotal,
Cat-uuodal, Cadodal.
Ris-uuota
Loies-
Tanel-
Uur (3) :
Uur-budic.
Uur-uual (6), Uurgual.
-condeluc.
-uidoe.
-digrinn.
Gat-uur (7).
-distin.
Ri-uur.
-gint.
Gur-dilec (8).
-gitan, Gurgitan, p. 3'i
^ -gar (9) {Société archéolo-
IXe siècle.
gique d' nie- et -\ Haine
-gnit (lieu).
XVII, p. 18).
-hamal (4).
-gauel (10) 990-992.
-hen, Gurhen 913.
-gnou 913 (Cf. Uurnau).
-liuuet.
-ki(l1).
-nau.
-mil (12).
-temet (5).
-tiernlieO, Gurdiern 871.
Uurth contre, dans
di-urth (Voir diurth); dans Uurdrigon'.
(1) Eer-dvdoret
1484, en Saint- Avé ( Morbihan). Ce village s'appelle aujourd'hui
Keridoret, ce qui ne saurait s'expliquer par Kerdudoret = *
Caer-Tutmioret.
(2) Voir tal.
(3) Voir la note à l/nor.
(4) Cf. Gvrhaval, Cartulaire de Landafif, p. 137.
(5) Cf. Uuorteinic.
(6) P. 170, titre 220, Uur-uval et non Ur-uual.
(7) Cf. Cadrvr, lolo Manmcripts, p. 138.
(8) Cf. Wrdylic {Bodmin Gosjiel, Revue celtique, I, p. 332); GnrdUic,
Cartu-
laire de Landafif, p. 137.
(9) Cf. Gmrgar, lolo Manuscripts, p. 104.
(10) P. 309, titre Sô7,Gnrgauel et non Gurganel; cf. Gur-gavaél, Cartulaire
de
Quimperlé, p. 46 y".
(11) Cf. Gnrci, Cartulaire de Landaff, p. lC>ô;G)vrffi, lolo Manvscrtpts,
p. 103.
(12) Cf. La y\\\e-Goiirmll, village en Guillac (Morbihan français).
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(delwedd D5949) (tudalen 181)
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— 181 —
Uurm brun (Voir ael) : Uurm-haelon, Uuoimhaelon, Gurmhailon,
Guormelon (1) — Uurmhouuen, Guormhouuen (2) — Uurmgen,
Uurrnien (3) — Uurmham — Uurmon (4)?
MOYEN ARMORICAIN (xi®-XVII® SIECLES)
Chartes
Jusqu'au XV® siècle, l'armoricain moyen n'a d'autres docu-
ments que des chartes. Pour ses traits caractéristiques, nous
renvoyons le lecteur à notre introduction (Période néo-cel-
tique, I) (5).
Les principaux recueils de chartes dont nous nous sommes
servi sont :
1° Le Cartulaire de Quimperlé, dont les chartes ont été ré-
digées au XIP et au XIIP siècle, d'après une copie de M. Léon
Maître, archiviste de la Loire-Inférieure, déposée aux archives
départementales du Finistère, à Quimper. Elle a été faite sur
l'original, acheté par un Anglais, M. Stapleton, aujourd'hui la
propriété de lord Beaumont.
2° Les trois Cartulaires de l'église de Quimper, conservés à
(1) Uurmhaelloji,
p. 58, titre 74, p. 23, titre 28; Uurmhaelon, p. 181; Uuorm-
haelon, p. 50. titre 63; Gurmhailon, p. 224, titre 277, an 913;
GurmaMlon
p. 226, titre 279. an 910; Guormelon, p. 277 et non 276, titre 325, an 1084,
et
non Guermelon (Aujourd'hui Gourmelon, Gourinelen),
(2) Uurmhouuen, p. S, titre 7, an 833; Guuormhouuen, p. 10, titre 10, an
833,
et non Guorhouuen.
(3) P. 58, titre 74, an 859-865, Uurmgen; p. 155, titre 187, an 826-834,
Uuniiien. Uurmgen et Uurrnien ne doivent pas être confondus avec
Urb-geii,
Uritm-gen; Urm-gent, p. 152, titre 195 (Voir Urb).
(4) L'index signale une terre Uurmo qu'il faut lire Uurmoet et une terre
Uurmon, appelé une fois Uurmonoc. P. 200, titre 245, an 850 : De uno latere
et
de fronts f ossatam Runnet ; de alia parte Uurmo et de alia parte Uurmonoc
in
plèbe mullaco. P. 201. titre 250, an 820 ... Et de alia fronte f ossatam
Ruunet et
de alia parte Uurmoet et de alio latere uno fossata partem Uurmon. P. 203,
titre 252,
an 827 ... De uno latere et fronte fossatam Euunet et de alia in partem
Uurmoet
et de latere partem Uurmon in plèbe Mulnaco.
(5) On trouvera, en appendice, à la fin de cette Chrestomatliie.
d'importantes
modifications à la théorie que nous avons exposée sur la nature et la place
de
l'accent en vieux breton.
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(delwedd D5950) (tudalen 182)
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— 482 —
la Bibliothèque Nationale :' 9890, ms. lat., XIIP et XIV« siècles,
66 fol. ; 9891, XIV*' siècle, 66 fol., plus 2 fol. supplémentaires
(ce Cartulaire est à peu près en entier une copie du précédent) ;
9892, 95 fol., XIV« siècle.
3° Le Cartulaire de l'abbaye de Prières (monastère détruit
situé dans la commune de Billiers, Morbihan), d'après une copie
fidèle faite en 1648 par dom Guillaume Gautier, et complétée
en 1768; l'original a été brûlé. Les chartes de ce Cartulaire
partent du milieu du XIIP siècle. Nous devons la communication
de ce Cartulaire à la veuve de l'éminent archiviste du Morbihan,
M. Rosenzweig, dont la Bretagne ne saurait trop déplorer la
mort prématurée.
4" Les monuments originaux de l'histoire de saint Yves,
publiés pour la première fois par MM. A. de la Borderie, abbé
J. Daniel, R. P. Perquis et D. Tempier; Saint-Brieuc, Pru-
d'homme, 1887. Les actes sont du XIV® siècle.
5" Les chartes du château de Lestiala, près Pont-Labbé, ar-
rondissement de Quimper; chartes du XIV® et du XV® siècle,
aujourd'hui la propriété de M. Arthur de la Borderie (1).
6" Les actes de la canonisation de saint Vincent Ferrier,
extraits d'un manuscrit authentique de la cathédrale de Vannes,
par M. l'abbé Chauffier, qui nous les a très obligeamment com-
muniqués. Ces actes sont du milieu du XV* siècle et sont parti-
culièrement intéressants pour le breton de Vannes.
1° Des chartes du prieuré de Saint-Martin-de-Josselin, de
l'abbaye de Lanvaux (2), des archives du château de Kergué-
hennec en Bignan, de Kerfily en Elven, des forges de Lanouée,
de l'abbaye de la Joie d'Hennebont, etc., d'après des copies sur
chartes originales, faites par M. Rosenzweig, et que M"® Ro-
senzweig a bien voulu mettre à notre disposition.
(1) M. Arthur de la Borderie a poussé l'obligeance jusqu'à nous remettre
une
copie de plusieurs de ces chartes. Nous en devons une copie complète à
l'émi-
nent bibliothécaire de la ville de Rennes, M. Vétaut.
(2) Les chartes de Saint-Martin de Josselin, de l'abbaye de Lanvaux, de
l'abbaye de la Joie, sont aux archives du Morbihan.
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(delwedd D5951) (tudalen 183)
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- 183 —
8° Le Dictionnaire topographique du département du
Morbihan, par M. Rosenzweig, 1870. Les formes des noms de
lieux (1) y sont données, en général, d'après des documents
authentiques et revus par M. Rosenzweig lui-même. Nous
avons laissé de côté toutes les formes douteuses.
Nous avons fait quelques emprunts aux chartes de l'abbaye de
Beauport, publiées par MM. Geslin de Bourgogne et A. de
Barthélémy dans le tome IV de leur ouvrage : Anciens
Évêchés de Bretagne, revues par M. d'Arbois de Jubainville;
la Revue celtique en a publié les mots bretons par ordre alpha-
bétique (2).
L'orthographe de nos chartes est celle des chartes françaises
et des textes français de la même époque.
Pour les voyelles, il faut remarquer que le Cartulaire de
Quimperlé rend le son français eu (o) par o, u, et même par
ue; ou par u; u par u et très rarement par eu. A partir du
XIIP siècle, en général ou est écrit ou, et parfois o (3) ; eu est
écrit 0, eu, e = ô, ue et même oe (l'orthographe eu l'emporte au
XIV^-XV® siècle). Ae ne désigne pas toujours une diphtongue
au XIV^-XV® siècle; souvent ae n'exprime qu'un son simple,
généralement è français; ?/ a la valeur d'un î, excepté dans
le mot poyll, aujourd'hui poell.
Les principales particularités pour les consonnes, se re-
marquent dans la transcription des spirantes dentales et guttu-
rales. La spirante dentale sourde [th gallois, voir Introduction)
est exprimée dans le Cartulaire de Quimperlé assez souvent par
th et aussi par s, rarement par z; la spirante dentale sonore
(1) Nous avons
multiplié à dessein les noms des lieux, de façon à mettre nos
lecteurs au courant de la toponomastique bretonne et à les tenir en garde
contre
la pseudo-science qui a gâté et gâte encore l'histoire et l'archéologie
gauloise,
et tout particulièrement la géographie historique de la péninsule armoricaine
à
toutes les époques.
(2) Mots bretons dans les chartes de Beauport (Côtes-du-Nord), par
d'Arbois
de Jubainville, t. III, pp. 395-418 — Mots bretons dans les chartes de
Beauport,
Revue celtique, t. VII, pp. 52-65, pp. 200-209, t. VIII, pp. 65-76, par G,
Dottin.
(3) Final, il est écrit parfois w.
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(delwedd D5952) (tudalen 184)
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- -18/1 —
[dd gallois, à peu près th doux anglais) est rendue par d,
quelquefois par z. A partir de la deuxième moitié du XIIP siècle,
les deux spirantes sont exprimées à peu près de même façon,
par d (première moitié du XIIP siècle), plus souvent par z
(régulièrement depuis la fin du XIU® siècle).
La spirante gutturale sourde est généralement exprimée par ch.
L'explosive gutturale sourde ou forte ou ténue c se traduit
devant i ou e par k ou qu, quelquefois ch (1) ; l'explosive gutturale
sonore, dès le XIIP siècle, devant i et e par gu.
Le son spirant et de bonne heure nasal, quand la syllabe est
accentuée, sorti de m ou & vieil armoricain, est rendu par f, ff,
et même dès 1250 par w/'(Guihonfarch).
Un certain nombre de particularités doivent être attribuées à
des influences dialectales, par exemple : da = vieil armoricain do,
oa = oe dans Croas-ti, Cartulaire de Quimperlé, quoique l'écri-
ture oa ne soit guère commune avant la fin du XV* siècle; la
terminaison ien pour ion dès 1350; byen = bihan, petit;
archant dans Jun-harchant. Ce ne sont pas là des fantaisies
orthographiques, mais des indices d'une évolution propre à la
Cornouailles et en partie au dialecte de Léon. Parmi les traits
vannetais, on peut signaler b^mn pour bren colline, ian pour ion
dans Ker an heleterian 1432, trait caractéristique du bas
vannetais, la forme er de l'article dès 1406 pour en, les formes
cazdr, Pezdron, spéciales à une zone du haut vannetais, etc.
Pour l'intelligence des phénomènes que présentent les nom-
breux noms composés d'hommes et de lieux que nous citons, il
est nécessaire de faire remarquer qu'ils appartiennent à des
époques différentes. On peut les diviser en deux groupes, les
vieux composés et les nouveaux. Les vieux composés, remontant
à l'époque du vieux celtique, avaient le premier terme terminé
par une voyelle; la consonne initiale du second terme se trouvant
entre deux voyelles s'assimilait à son milieu : p, t, k devenaient
(1) Nous mettons, pour plus de commodité, sous c les mots écrits par k,
qu,
ch= c.
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(delwedd D5953) (tudalen 185)
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— 185 —
&, d, g; h, cl, g devenaient spirantes {b se changeait en \\ cl en
spiran te dentale douce, g en / spirant ou disparaissait); m deve-
nait 'c; s h. une certaine époque a disparu : Tiern-vael ■=
Ti-
gerno-maglos ; Rit-gen et Ritien = Rito-genos ; Reth-ien =
Rectu-genos. On peut assimiler aux composés anciens ceux
dont le premier terme est un adjectif et ceux dont le premier
terme est régi par le second : Toul-goet le bois percé? Dour-dy
(=*Dubro-tegos), Dour-gi, etc. Pour les composés nouveaux
dont les deux termes sont unis par la syntaxe et dans
lesquels le second terme dépend du premier (substantif dé-
pendant d'un substantif, adjectif qualifiant un substantif pré-
cédent), le sort de la consonne initiale du second terme dépend
du genre du premier terme; si le premier terme est féminin, la
consonne initiale du second terme subit les mutations que nous
avons constatées dans les composés anciens : Kaer-goz pour
Kaer-coz ville vieille, parce que Kaer est féminin ; ty coz,
parce que ty est un ancien neutre, confondu avec les masculins.
Parmi ces composés nouveaux, il y en a dont les deux termes
ont été assez tôt en présence pour que la consonne finale du
premier terme, aujourd'hui depuis longtemps disparue, ait
exercé son influence sur la consonne du second : pâgus
castri a donné en breton Pocher en passant par pou ccaer
{s s'est assimilé au c suivant) , Pouchaer, Pochaer. Pour
Pen-hoet = penn-koet, Quen-houet = Kent-coet, c'est la den-
tale suivant n qui s'est assimilée probablement à la consonne
initiale suivante, d'où la spiration, deux ténues, en breton,
donnant une spirante (1).
Voici les principales abréviations dont nous nous servons (2) :
Cart. Kempereleg. : Cartularium Kemperelegense, Cartulaire de
Quimpejlé.
(1) Le gallois nous
fait assister, à l'époque historique, à un phénomène sem-
blable : athi et toi m acti, atti.
(2) L'année de la rédaction de la charte suit l'indication du cartulaire et
du
folio ou de la page.
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(delwedd D5954) (tudalen 186)
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— 186 —
Cart. Coris. : Cartularium Corisopitense, Cartulaire de Quimper.
Cart de Prières : Cartulaire de Prières.
Can. saint Yves : Monuments originaux de l'histoire de saint Yves.
Char t. Lestia'a : Chartes de Lestiala.
Can. saint Vinc. Ferr. : Les actes de la canonisation de saint Vincent
Ferrier.
Rosenziv., Dict. top. : Rosenzweig, Dictionnaire topographique du
département du Morbihan.
Ab (1) : Ab-guan terra in Scazre (Scaër, Finistère), Cart. Coris.,
9891, fol. 40 v», XlVe siècle — Abavin, Cart. de Prières, 1366.
Abrantuc (2) qui a de forts sourcils : Jungomarch Abrantuc, Cart.
Kempereleg., p. 48, 1126.
Ad, préposition et préfixe (3) : Ad-gan, Cart. Kempereleg., p. 25 —
Ploe-adgat, chart. de Beauport, p. 12, 1198; Ploagat, ihid., p. 63,
1297, aujourd'hui Plouagat (Côtes-du-Nord).
Adoere (4), Cart. Kempereleg., p. 28.
Adreff (5) derrière, en arrière : u champ nommé adreff an
lijorzou, chart. Lestiala, 1447.
Aduid, nom de femme, archives d'IUe-et- Vilaine, fonds Saint-Sulpice
de Rennes, liasse 89, 1152.
Ael sourcil : Gurmaelon, Cart. Kempereleg., p. 39; Gourmaelon,
chart. Lestiala, 1387.
Ahes (6) : Caer-ahes, Cart. Kempereleg., p. 39; P. de Kerahes,
Cart. Coris., 9892, fol. 42 v», 1348, auj. Carhaix (Finistère);
(1) Voir ab, plus
haut, vieil armoricain, chartes.
(2) Abrantec qui a de gros sourcils (le Catholicon de Jehan Lagadeuc,
d'après
l'édition d'Auflfi-et de Quetqueveran de 1499, publié par Le Men,
Lorient,
Corfmat).
(3) Voir ad, vieil armoricain, chartes.
(4) Voir atoire, vieil armoricain, chartes.
(.5) Composé de ad vers, et de tref habitation, gallois adref à la
maison.
(6) Cf. gallois aes bouclier, targe, ae.s-fa place de refuge? On a établi
une
relation entre le nom ahes et celui des voies romaines qui. en effet, en
Bretagne
bretonne, en certains endroits, portent le nom de Jifud-aliês ou aé-?. Or, le
pre-
mier sens donné par le dictionnaire gallois de Silvan Evans pour aes est
celui
de terrain uni, plan. Il se pourrait donc que ce nom n'eût rien de mystérieux
:
hent aés = via strata? Quant à la légende de la vieille Ahés, ou plutôt du
vieil
Ohès, voir le Boman dWquin, édit. Jouon^dcs Longrais, Nantes, 1880, p. 174.
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(delwedd D5955) (tudalen 187)
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- 187 —
cf. Carahais en Pleucadeuc, Carhaix (Carahais 1533) en Trédion,
Carhaix en Brehan-Loudéac (Morbihan).
Aeth (1), aes : Caer Aelhlon en Cozon, près Quimper, Cart. Coris.,
9890, fol. 8 vo, 1249; Rioc de Kerazlon, Cart. Coris., 9892,
fol. 79 v», 1344; Rioc de Kerazlen, Cart. Coris., ihid., fol. 3 r",
1384 — Aes cleres? terra in Scazre, Cart. Coris., 9891, fol. 40 v,
XlVe siècle.
Agueth, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 38 v, 1348; en
titre, même charte : Agues Conc, videlicet Lupagues.
Al produit, race, nation : Ker-Al-gar, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r»,
1346; Aloret (Voir archives d'IUe-et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice
de Rennes, liasse 89, 1152) — Al-veu? (Voir heu).
Alaez, Cart. Coris., 9892, fol. 1 v, 1348.
Alanic (2), Cart. Coris., 9891, fol. 38, XIV" siècle.
Alarun, nom de femme, archives d'Ille-et-Vi!aine, fonds Saint-
Sulpice de Rennes, liasse 89, 1152 — Soult-Alarun, Cart. Kem-
pereleg., auj. Sant-Alarin (3) en Guiscritï (Morbihan).
Aid, ait (4) : AIdroen, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v», 1262; Audroen,
chart. de Beauport, p. 134, 1251 — Altfred, Cart. Kempereleg.,
p. 32.
Alrae, 1069; Elraium castrum 1242; Auray 1178; Auraye 1282;
Alray 1383 (5) — Plo-elre, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329
(Ploaré, près Douarnenez, Finistère).
Alveu (6), Cart. Kempereleg., p. 55.
Alvoez (saint) 1420 — saint Algouez 1461, auj. Saint-Aloué en
Lignol (Morbihan).
(1) Voir aetk, vieil armoricain, chartes.
(2) Diminutif à' Alan : c'est le surnom habituel du renard. Pour Alan,
le
Cartulaire de Quimperlé donne la forme curieuse Halanus Halamanni
filius,
p. 34. Pour Halamanni, cf. Alamnus, vieil armoricain, monnaies. Il est
fort
possible que Daniel Dremrud, 5® comte de Cornouailles d'après le Cartulaire
de
Landevennec, ait dû son titre de roi des Allemands (Alamannis rex fuit) au
fait
que dans quelque document il ait été mentionné comme fils à' Alamnus ou
Alamannns (par exemple : Daniel Drem-rud Alamni.rex).
(3) Sant-Alarin ne fait qu'un dans l'esprit des habitants de GuiscrifE
(pro-
noncez Guiscriw) avec Sant-Talar, patron des chevaux et ancien maréchal-
ferrant : il coupait les pieds des chevaux pour les ferrer, et le fer posé,
il recollait
les pieds plus solidement que jamais.
(4) Voir ait, vieil armoricain, chartes.
(.5) Aiijourd'hui, en breton, on dit exclusivement Alré.
(6) Cf. Alveiis et Albeu, vieil armoricain, chartes, au mot al.
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(delwedd D5956) (tudalen 188)
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— 188 —
Am (1) : Amhedr, Cart. Kempereleg., p. 32; Hamherd, ihid., p. 73,
1167.
An, article défini : Guegen an Goet, Cart. Kempereleg., p. 26,
XlIIe siècle; an Gall, Gart. Goris., 9890, fol. 8 r», XIII^ siècle
(Voir en, er).
Anau (2) : Anaguethen, Cart. Kempereleg., p. 37; Anahuarn, ibid.^
p. 72; Anavian, ihid., p. 79.
Anaurot, nom ancien de Quimperlé (3).
Anchuant (4), nom de femme, Gart. Kempereleg., p. 33;
Annchuant, ihid., p. 81.
Andolf (5) (Caer-), Gart. Goris., 9890, fol. 3 v°, 1245; village en
Treguenc; Caer-andelf, Cart. Goris., 9891, fol. 43 r», XIV^ siècle;
Kerandufle, Gart. Goris., 9892, fol. 81 vo, 1331.
Angues : Loeshuarn angues, Cart. Kempei-eleg., p. 34.
Ar, er, pour aer? (Voir Ar-vezen, Kr-vezen à Guethen).
Ar sur, auprès de (Voir Armor).
Argant (6) : Argant, Cart. Kempereleg., p. 35. — Argantken, nom
de femme, ihid., p. 47, Jun-harchant, can. saint Yves, p. 290.
Argoestl (7) : Saint-Algoestle 1280, Saint-Aloestre 1406, aiij.
Saint- Alouestre, Morbihan (Rosenzw., Dict. top. du départ, du
Morbihan).
Armennat (8) : redevance ainsi nommée, Cart. Kempereleg., p. 46.
(1) Voir vieil armoricain, chartes, à am.
(2) Voir vieil armoricain, chartes, à anav.
(3) Villam Kemperelegium, quam antiquitns Anaurut coloni nominavere.
Oart. Kempereleg., p. 22.
(4) n n'est pas sûj- le moins du monde que dans Anchuant clivant doive
être
identifié à l'armoricain moderne c'iwant, gallois chwant désir. Le eh de
chvant
n'indique probablement que la prononciation spirante de Vu de iniant : cf.
Gur-
guand. Gurvand et Gurchuaut (y oix gur).
(5) Mot à mot le fort d'Andolf. Andolf, Andulf est le nom du général
franc
qui commandait les troupes de Charlemagne dans la grande expédition en
Bretagne de 78(j (dom Bouquet, V, p. 21). Le Cartulaire 9891 mentionne
égale-
ment un Ker-lamberz. Or, Lambert est le nom du général franc qui étouiïa
l'insurrection de Wihomarch (Wiu-homarch) vers 82.5 (Eginh., Ann., à
l'année
825).
(6) Voir Argant, vieil armoricain, chartes, et Argento-, vieux celtique,
noms
gaulois.
(7) Voir arunlstl, vieil armoricain, chartes.
(8) On a pensé pour viennat au gallois men chariot, menaid charretée. Il
vaut
mieux probablement rapprocher ce mot du vannetais menad mesure de capa-
cité, dont l'équivalent dans le Morbihan français est le ^errèc, dont la
conte-
nance varie de un à plusieurs boisseaux.
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(delwedd D5957) (tudalen 189)
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Armor qui est sur les bords de la mer : Larmor près Guérande (1),
1206; Locmaria ann-arvor 1430, Locmaiia Larmor 1477, auj.
Larmor en Pleumeur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) —
Ploetheuet in armorico, Cart. Coris., 9890, foL 6 r", 1210, auj.
Plozévet, près Audierne.
Arthmael, Arzvael : Erge-Arthmael, Cart. Coris., 9890, foL
11 ro, 1244; Erge-Arzmael , ibid., foL 24 r", 1296, auj. Ergué-
Arrnel, près Quimper — Arzuael (2), nécrologe de Quimperlé,
acte du XIIP siècle.
Arueduc (3) Cart. Kempereleg., p. 43.
Arz (4) île du golfe du Morbihan : Art 1031 , Arz 1387, Ars 1553
(Rosenzw., Dict. top.).
Arzenou (5) 1350, archives de la Loire-Inférieure, auj. Arzano,
arrondissement de Quimperlé, autrefois dans révèché de Vannes.
Baellec, Belec prêtre : Kaer en Baellec 1406, auj. Kerbellec, en
Noyal-Pontivy, Morbihan, Rosenzw., Dict. top.) — Kaer en belec
1302, en Theix, archives de la fabrique Saint-Patern de Vannes.
Ban éminence, saillie, hauteur : Banenberen 1398, auj. Manen-
beren (6), village en Languidic, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Banadloc (7) genétaie, abondant en genêts : Cart. Coris., 9890,
fol. 2 v, 1220; Banazloc, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v^, 1296;
(1) Ce nom de lieu nexiiste plus aujourd'hui. Il est tiré d'une charte
originale
sur parchemin, provenant des anciens titres du château de Yitré, et
appartenant
à M. Arthur de la Borderie, qui nous l'a communiquée. Il semble ressortir
du
conteste que Larmor ou plutôt V Armor désigTie une bande de terrain près
de
la mer plutôt qu'un point déterminé. C'est d'ailleurs le cas également
pour
Ploethevet.
(2) D'après dom Placide Le Duc, Histoire de l'ahhaye de Sainte- Croix de
Quimperlé, p. 289, publiée par Le ilen. Clairet, Quimperlé, 1863. Ce
nécrologe
n'existe plus.
(3) C'est le même nom que Arbedoc, nom du scribe qui a écrit le
manuscrit
latin 12021 de la Bibliothèque Nationale, fonds latin, contenant des gloses
bre-
tonnes ; cf. Aruidoe et Arbedoe, vieil armoricain, chartes.
(4) On prononce Arh.
Ip) On prononce Arhenoiv,
(6) Le changement du b initial en v est dû ici à une confusion avec
viane
montagne (Voir menez"), et aussi à un fait de dissimilation, le second
terme
commençant par h. La confusion est assez fréquente d'ailleurs pour les
noms
féminins commençant par b on m, ces noms devant l'article ayant v pour
con-
sonne initiale. Pour ban, cf. Ban-ével en Baud ; Ban-erlane en Cléguerec ;
Ban-
gavre. falaise en Riantec. Morbihan (Rosenzvr.. Dict. fop.).
ij) Cf. gallois hanadlog. même sens.
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(delwedd D5958) (tudalen 190)
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— 190 —
Banazlec, ihid., fol. 25 r», 1270, auj. Bannalec près Quimperlé —
Ploe-banazlleuc, Cart. Coris., 9898, fol. 50 r°, 1368, auj. Plo-
bannalec, arrondissement de Quimper — Ker-vanazleuc, village
près Pont-Labbé, chart. Lestiala, 1389.
Banel (1) venelle, Cart. Coris., 9892, fol. 60 r», 1323.
Barach (2), rente ainsi nommée en Malguénac, 1461, archives des
forges de Lanouée (Morbihan).
Barazoes (3) paradis, 1464, auj. le Paradis en Langoelan, Mor-
bihan (Rosenzw., Dict. top.).
Bard, barz harde, poète, ménétrier : Rivallonus filius an Bard,
Cart. Kempereleg., p. 35 — Barz (Barza), nom de femme, Cart.
de Redon, p. 350, 1113-1139.
Bedguet villa, Cart. Kempereleg,, p. 24, manoir de Besuoet, 1426,
en Mellac, près Quimper (Dom Placide Le Duc, Hist. de Quim-
perlé, p. 62).
Bedoe, bidoe (Voir Madezoe, Hedr-uedoe).
Berth (4) berz : Berth-gualt, Cart. Kempereleg., p. 30 — Berth-ret,
ihid., p. 28 — Berthues, ïbid., p. 43, Berhues, ihid., p. 44 —
Rivallon Berthou, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v^, XlVe siècle (Voir
Brasperz à Bras = Brat) .
Beryan, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Berrien (Finistère).
Besch (5) écourté : Guegen an Besch, Cart. Kempereleg., p. 76.
Beu (6) vivant (Voir Al-veu, Colveu).
Beuzec (Voir Bodoc).
Bez tomhe^^ : Bezbot 1270, village en Noyal-Pontivy, archives du
château de Kerguéhennec, en Bignan (Morbihan) — Bezver : la
(1) Bayiellam
ducentem de Poliet an mur ad vicum Demer (en Quimper) ;
du français venelle. Le v initial français a pour équivalent en armoricain b
:
cf. bisaj ^= visage; bilen = vilain; be.^cont = visconte, vicomte, etc.
(2) Ne doit pas être confondu avec iara pain. Barach est aussi un nom de
lieu en Ploërdut (Morbihan). C'est peut-être l'équivalent du léonard laraz
cuve,
baquet?
(3) On prononce dans le pays baradoes. Barazoes est une forme du haut
vannetais qui a abouti à la forme actuelle baraouess, baraouiss.
(4) Voir vieil armoricain berth.
(.5) Employé seul, bcsk s'entend aujourd'hui des animaux qui ont perdu
la
queue; en composition, il peut indiquer d'autres mutilations : besliorn
sans
cornes, etc.
(6) Voir biti, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5959) (tudalen 191)
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— 191 —
Trinité de Bezver, XVI« siècle, auj. la Trinité-Langonnet , Mor-
bihan (Rosenzw., Dict. top.).
Bihan, bien petit : Run-bihan villa, Cart. Coris , 9892, fol. 13 r»,
1346 — Byen-he-pen (1), nom d'homme, Cart. Coris., 9892,
fol. 8 r», 1336.
Bili (2) : Coet-byli, Cart. Coris., 9890, fol. 8 \o, 1249 (3) —(Voir
Queneclibilii , Lan Con-uili, Gleuili).
Blavet (4), rivière du Morbihan : Blavet 871, Blaved 1125, Blavez
1184, Blaouez 140G.
Bleguiran (5), Cart. Kempereleg., p. 71.
Blein (6) : Blein-chuant, Cart. Coris., 9891, fol. 43 r», XIV^ siècle
— Le Bien, nom d'homme, Cart. de Prières, 1275 — champ an
Blean, 1594-1599, chart. Lestiala — Blenluet, Cart. Coris., 9890,
fol. 30 V», XIIP siècle.
Bleiz (7) : Bot-bleiz 1475, Bobleis 1561.
Bleuhoc chevelu : Ker an bleuhoc (8), Cart. Coris., 9892, fol. 79 v^
ibid., fol. 80 r», Ker an Bleuhec.
Blezguenn (9), nom de femme, Can. saint Yves, p. 278; Blezvenn,
ibid., p. 196.
Bloez année; nom d'homme, Cari. Coris., 9891, fol. 49 r», 1401.
Bluchic (10) terra : Cart. Kempereleg., p. 36; Bluchiou, ibid., p. 66.
Bochiou (11), Cart. Coris., 9892, fol. 4 r», 1348.
Bodoc : Bodoc-cap-Sidun (12), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1220;
Bozoc-cap-Sizun, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296; Buezeuc et
(1) Mot à mot :
petite .w tête, à la petite tête.
(2) Dans des noms de lieux, comme Coet-hyli, Qvenech-hily, Mil peut
avoir
le ?ens de cailloux. Quant au nom d'homme Bili, voir Bili, vieil
armoricain,
chartes. Bili ea vannetais, béli ailleurs, a ou a eu le sens àe
jjouvoii:
(3) Aujourd'hui Coat-bili en Kerfeunteun, près Quimper.
(4) On prononce en vannetais Blan-ecli.
(5) Cf. le nom gallois Blcgjjivnjt; peut-être faut-il lire Blegiwan.
(6) Voir Maen, vieil armoricain, chartes.
(7) Aujourd'hui Boblaije (prononcez Bohleï) en Sulniac, Morbihan
{Boblaye
dès le XVIIe siècle; voir Rosenzw., Dict. top.).
(8) Aujourd'hui Ker an blevec, en Pouldergat, près Douamenez.
(9) Parait identique au nom de femme gallois Blodiven Blanchefleur; il
se
peut que ce soit aussi simplement le moyen armoricain Bleuzuenn fleur.
(10) Cf. armoricain moderne blouc'h sans poil, sans barbe?
(11) De boch joue (du latin bucca), gallois bock.
(12) Aujourd'hui Beiizec-cap-Sizuii, arrondissement de Quimper.
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(delwedd D5960) (tudalen 192)
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— 19'2 —
Buezec, Cart. Coris., 9892, fol. 56 r», 1333; Buezec-cap-Suzun,
Cart. Coris., 9892, fol. 56 r«>, 1331; Beuzec-Conc (1), Cart. Coris.,
9892, fol. 7 r°, 1325; Buzez-cap-Cavall (2), Cart. Coris., 9891,
fol. 26 v», 1283.
Borest (Guidomarus de Boresta), probablement Brest, Cart. Coris.,
9891, fol. 52 r", 1287.
Boseuc (3) (an), Cart. Coris., fol. 39 r», XIV^ siècle.
Bot (4) : Bot-bleiz, Bott-cadoan (voir bleiz, cadoaiï) — Bot-derff (5)
1456 — Bot-laeoc en Scazre, Cart. Coris., 9890, fol. 30, XIIl^ siècle
— M. de Botnezgat, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329; Bonnezgat
1458, chart. Lestiala.
Boz (6) : Portz-Bozguen 1445, Porz Bozen 1490, Portz-Bozven 1521,
en Gourin (Rosenzw., Dict. top.) — Boznevel 1459, auj. Bonevel
en Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Bouch (G. dictus) houe; Cart. Coris., 9892, fol. 49 r», XIV^ siècle.
Bouet, boet nourriture : Bouet bestout, debvoir de manger, payable
le lendemain de Noël à Radenac, 1416, 1450, archives des forges de
Lanouée — Boet mardi, devoir ou redevance, 1519, archives des
forges de Lanouée — Gueguen LeBouedieuc, 1442, chart. Lestiala.
Bouzar sourd : Ker en Bouzar 1461 , aujourd'hui Kerbouar en
Mousloirac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Bran corbeau : Jedecael bec-bran, Cart. Kempereleg., p. 33.
Bran colline (Voir bren).
Bras grand : Peliou-bras, lieu, chartes de Beauport, p. 90, 1231.
Bras, en vieil armoricain brat, dans Bras-perz, Cart. Coris., 9890,
fol. 50, XlVe siècle, auj. Brasparz, Finistère {yo\v Brat-berth,
vieil armoricain, chartes).
Bre (7), colline, éminence : Bre-levenez 1370, auj. Merlevenez,
près Hennebont, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Bremagonet
(1) Aujourd'hui
Bevzec-Conq, près Concarneau (Finistère).
(2) Benzec-cap-Caval, arrondissement de Quimper.
(3) Aujourd'hui Le Bozec, en zone vannetaise.
(4) Voir hot, vieil armoricain, chartes.
(5) Aujourd'hui Boterff, village en Pontscoi-fE (Rosenzw., Dict. toj).).
(6) Voir hod, vieil armoricain, chartes. Dans Boznevel, hoz représente
probable-
ment hot ; pour t devenant z devant les spirantes, liquides, nasales, et
généra-
lement les sonores, voir cat.
(7) Voir hre, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5961) (tudalen 193)
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— 493 —
1448, auj. Bermagouet en Missiriac, Morbihan (Rosenzw., Dict.
top.).
Bren, bran {\)colline : Pen-bren, village en Treguenc, Cart. Coris.,
9890, fol. 30 v, XlIIe siècle — Brangilli 4228, Branguilly 1270,
auj. Branguilly en Guellas, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) —
Brengolou en Fouenant, Cart. Coris., 9890, fol. 36 r^, XIII^ siècle,
Brangolu, chart. de Prières, 1276 — Brenhaffec (G. de), 1459-
1475, chart. Lestiala — Brandevy 1447, auj. Brandivy, en
Grand-Champ, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Branhuydez
1482, aujourd'hui Berhuider en Grand-Champ; Branlagadec 1461,
auj. Barlagadec en Ploerdut (Rosenzw., Dict. top.).
Brentguent en Briziac (Briee), Cart. Coris., 9890, fol. 4 v, 1249.
Bresel guerre, Harscouët Bresel 1431, chart. Lestiala.
Bret (2) : Alltfred; Guenvred (Voir guen).
Bri (3) dignité, grandeur, élévation : Saint -Govry (4) 1422,
auj. Sainl-Gouvry, près Rohan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Brient (5), Cart. Kempereleg., p. 75.
Brithiac (6), auj. Briec, près Quimper, Cart. Coris., 9890, fol. 8
r",
XlIIe siècle — Briziac, ihid., fol. 2 V, 1220.
Briz (7) tacheté : Poul an Briz, village en Guidel, XV!" siècle,
auj.
Poulbrient (Rosenzw., Dict. top.) — Le Briz, 1443, chart. Lestiala.
Broch blaireau : Rivallon an Broch, Cart. Kempereleg., p. 46.
Bro pays : Broerec (8), Cart. Kempereleg., p. 45, XlIIe siècle;
• Brouerec, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", XIIl^ siècle;
Broherec,1262,
archives abbaye de Lanvaux (archives du Morbihan) — Bro-
hoearn (9), 1415, auj. Broheac en Pluherlin, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.).
(1) Bren, plus anciennement brîn, gallois moderne ir>/n, ne devient
guère
bran qu'en zone vannetaise.
(2) Voii' b7'it, vieil armoricain, chartes.
(3) Voir h'i, vieil armoricain, chartes,
(-t) Identique au vieil armoricain Uuo-lri.
(5) Voir hri, vieil armoricain, chartes.
(6) J3érivé gallo-romain de Brittius ou Brictius.
(7) Voir brith, vieil armoricain, chartes.
(8) Voir Ueroc, vieil armoricain, chartes.
(9) Broheac s'explique par une fausse étymologie. Ce village est dans un
pays
de langue française. Lorsque le breton s'y est éteint, on a dû prononcer
brohoar
ou broliea. On aura identifié ce nom pour la terminaison aux noms en ac,
qui
dans cette zone se prononcent a. La même méprise a eu lieu pour
Saint-Siilian,
transformé en Saint-Suliac, parce qu'on prononce Saint-Sulia, etc.
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(delwedd D5962) (tudalen 194)
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— VM —
Bud, Buz victoire, profit : Les-Budgar, Cart. Coris., 9890, fol. 8
r'>,
1245, Les buzgar, ibid., fol. 29 v, fin XIII^ siècle, village en
Beuzec-cap-sizun — Budoere (1), Cart. Kempereleg.,p. 44 — Bud-
guoret, Cart. Kempereleg., p. 33, Buzoret, Cart. de Prières, 1284,
Cart. Coris., 9892, fol. 6 vo, 1325 — Caer-Kenvuz (Voir Kenvuz)
— Gal-vudic (Voir Gai) — Buzic, Cart. Coris., 9891, fol. 43 ro,
XlVe siècle.
Buechc vache ; Guih. an vuechc> Cart. Kempereleg., p. 47.
Caeou pluriel de cae haie, enclos : Yvo de Quoet-Kaeou, Cart. Coris.,
9892, fol. 33 ro, 1346.
Caer (2), Ker fort, remparts et village : Caerahes, Cart. Kempe-
releg., p. 39; Kerahes (P. de), Cart. Coris., 9892, fol. 42 v, 1348,
auj. Carhaix,Finist. (Cf. Carahais en Pleucadeuc, Carhaix(Carahais,
1533) en Trédion, Carhaix en Brehan-Loudéac) — Kerneuguel,
Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Kernével (Finistère). Ploe-
Kaerneuguell,zbîd., auj. Plouguernevel (Côtes-du-Nord) — Keryan,
ibid., auj. Kerrien (Finistère) — Caernoet (Mauricius de), Cart.
Coris., 9890, fol. 5 r°, 1239, ailleurs Carnoet — Kaergoet, villa
en Plounevez-du-Fou, ibid., fol. 30, XIII^ siècle — Keralgar
(Voir al).
Gaffec : H. de Kergaffec, Cart. Coris., 9892, fol. 5 r", 1348, H.
de
Kergavec, ibid., fol. 6 vo, 1348.
Callastruc (3) : Kallastruc, village en Briziac, Cart. Coris., 9890,
fol. 30 v, XlIIe siècle.
Callouch (4) (an), Cart. Coris., 9892, fol. 1 v»; en Calloch, ibid.,
70 v°, XlVe siècle.
Calmez, Galvez : Y. de Kaer-calmez (5), Cart. Coris., 9892,
fol. 83 vo, 1337 — Yvo Calvez, Can. saint Vinc. Ferr., p. 337.
(1) Nom d'homme;
aujourd'hui JBvzoré et Buzaré.
(2) Caer, primitivement n'indique qu'un fort ou un lieu fortifié, aussi
au
IX« siècle les caer sont-ils rares dans le Cartulaire de Redon. Dès le
XP-XII« siècle
ils deviennent fréquents et ont sans doute à peu près la même
signification
qu'aujourd'hui.
(3) Cf. gallois callestrog silex, pierre à feu, armoricain mean-kallastr
(pro-
noncez kayastr),
(4) Kallouc'h entier, en parlant des chevaux; cf. armoricain calcli
pénis,
gallois caly.
(5) XercMcalvez, près Concai'neau.
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(delwedd D5963) (tudalen 195)
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— 195 —
Cam courbe : mais cam, 1245, chart. de Beauport, p. 121 —
Goez-Kam (Voir goeth).
Cant (1), voir Fergant; Loescant.
Car (2) : Ker-algar, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r°, 1346; Les bud-
gar (Voir hud) — Garadoc, Cart. Coris., 9892, fol. 13 v», 1319 —
Tref Karentuc, Cart. Kempereleg., p. 45.
Carnoet, voir po.
Caru cerf : Ker-caru, village, 1526-1586, chart. Lestiala.
Caruenat ou Garnenat? (3), Cart. Coris., 9890, fol. 6 v°, 1227.
Castreuc (4), Cart. Coris., 9891, fol. 38 v", XIV° siècle.
Catheneuc : Katheneuc 1448, auj. Cateneuf (5) en Carentoir
(Rosenzw^., Dict. top.).
Cat, cad, caz- combat : Cat-gloui, chartes abbaye de Lanvaux, 1221
— Catguallon, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", Xim siècle; Ca-
doualain, charte de Beauport, p. 98, 1233 — Cadoret, Cart.
Coris., 9891, fol. 39 r», XlVe siècle — Cadoudal (Joh. de), Can.
saint Vinc. Ferr., p. 328 — Cadvezen, charte de Beauport, p. 184,
1269 — Kadnemet, Cart. Kempereleg., p. 32; Cadneved et Caneued,
Cart. Coris., 9890, fol. 8 v% 1249; Caznemed et Cazneved, Cart.
Coris., 9892, fol. 25 r», 1333; Canevet, chart. de Prières, 1275 —
Ker-gaznou 1440, auj. Kergano en Persquen, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.) — Cadioc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 r", 1236 — D. de
Lesguen-gat (6), Cart. Coris., 9892, fol. 7 v% 1326 (Voir Mor-cat) —
Cazlan (7), 1387, Calan en Pleray.
(1) Voir cant,
vieil armoricain, chartes.
(2) Voir car, vieil armoricain, chartes.
(3) Très autem caruenat ou carncnat frumenti que solebant reddi episcopo
singulis annis de Terguisiaeth — ïb'id., fol. 2 r", on lit taruuenatas
frumenti
ou tarnnenatas : les traits qui suivent tar sont impossibles à déterminer
exacte-
ment (de même dans la copie du manuscrit 9891, fol. 1 v° et fol. 12 v").
Peut-
être car-venat est-il pour car-menad charretée?
(i) Cf. gallois castr pénis equinus.
(5) Beaucoup de noms bretons en -oc, eue = âco sont restés figés sous cette
forme
dansv une zone considérable, qui a perdu le breton vers le XP siècle ; ils
sont
prononcés en; on en a fait en plusieurs endroits des noms en enf :
exemple,
Rotheneiif (lUe-et- Vilaine) pour Ruteneuc, que des étymologistes
transcendants
ont fait venir de rota nova,
(6) Guyngat ab Kaw, Mab., p. 107 ; Guengat, Cart. Coris., 9890, fol. 50,
1368,
aujourd'hui Guengat, arrondissement de Quimper.
(7) Cf. gallois cadlan champ de bataille.
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(delwedd D5964) (tudalen 196)
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— lOG —
Gadoan (1) : Bott-Gadoan, Cari. Kempereleg., auj. Bosquedaouen
en Roudouallec (Morbihan).
Cautper : Lein-cautpter 1412, Leinhaulper 1417, auj. Linhoper en
Plumergat, Morbihan (Rosenwz., Dict. top.).
Cazr (2) beau : Cazre, Can. saint Vinc. Ferr. ; Yvo Le Cazdre (3),
Cart. de Prières, 1498; Ker-cazdre, lieu, archives Hôtel-Dieu
de Vannes, 1509.
Cehedeull (4) : an Kehedeull, nom d'une maison en Quimper, Cart.
Coris., 9892, fol. 5 r», 1329; domum dictam an Queedell, ihid.,
fol. 66 v.
Ceinmerch : Keynmerch (ecclesia de), Cart. Coris., 9890, fol. 2 r°,
1220; Keinmerh, Cart. Coris., 9891, fol. 24 r^, 1296; Keymerch
Cart, Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Quimerc'h, arrondissement
de Châteaulin.
Celenn houx : Kelen, Cart. Kempereleg., p. 33 — Pen-quelennec,
Cart. Coris., 9891, fol. 45 v, 1379.
Celionen mouche : Kadoret an Keleonenn, Cart. Kempereleg.,
p. 55 — Ker-bocquelion (pour Bot-kelion), 1520, auj. Kerboclion
en Loyat, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Celuaiz : Keluaiz 1274, Quelvoez 1406, auj. Quelloué en Noyal-
Pontivy (Rosenzw., Dict. top.).
Cemenet (5) : Quemenet-Guegant 1283, archives, charte de
Kerguéhennec; Guemene-Guingant (6) 1280, archives de Nantes,
Trésor de Bretagne — Kemenet-maen, Cart. Coris., 9891,
fol. 34 r°, 1267; Kemenemaen, Cart. Coris., 9891, fol. 24 r^, 1296;
Kemenet-vaen, Cart. Coris., 9892, fol. 3 r», 1384; Kaemenet-vaen,
(1) Cf. gallois cadivan troupeau?
(2) Voir cadr, vieil armoricain, chartes.
(3) Cf. plus loin Pezdron pour Pezron. On ne peut voir là une pure fantaisie
orthographique. Le nom actuel Pedron existe à l'est de Vannes. Il semble
bien
qu'il se soit développé un d entre la dentale spirante douce et r, qui aura
amené
la disparition du z spirant. Ainsi s'eri^lique le fait que Luzre en 1474 soit
au-
jourd'hui Liidre en Sarzeau. Ce phénomène parait avoir été restreint à
une
petite zone du haut vannetais.
(4) Cf. Quehidell équinoxe (CathoUeon), dérivé de kehed, keit, gallois
cyhyd
aussi long que.
(5) Kemenet est traduit dans les chartes latines par commendatio, et
paraît
bien avoir le sens de ce mot à l'époque féodale. Il ne dérive pas de
commendatio
directement, mais il est formé vraisemblablement sur hcinenn du latin
commendo.
(0) Aujourd'hui Guémené-sur-ScorfE (Morbihan).
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(delwedd D5965) (tudalen 197)
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- 197 —
ihid., fol. 3 r", 1384 — (Pour le Kemenet-heboeu, Voir vieil
armoricain chartes à liep).
Cemesc mélange : Kaer-gemesc, charte de Beauport^ p. 193, 1271.
Cemper (1) confluent : Kempercorentin , Cart. Coris. , 9890,
fol. 7 v», 1250.
Gemrod (2), redevance, Cart. Kempereleg., p. 51; Keurod, ibicL,
p. 48.
Cen peau : Argant-ken, Gloegen.
Cenech tertre; sommet d'une colline — Kenec-crasuc en Briziac,
Cart. Coris., 9890, fol. 4 v, 1249 — Kenec-euzen en Quimper,
Cart. Coris., 9891, fol. 49 r«, 1401 (Parochia décolle Eudonis,
Cart. Coris., 9892, fol. 27 v", 1336) (3).
Cen pour cent, cint (Voir cint, ^^eil armoricain, chartes) : Ken-
march, Cart. Kempereleg., p. 25 — Kenmaroc, Cart. Coris., 9890,
fol. 11 vo, 1240, Kenvaroc, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v», 1311 —
Alain de Quenhouet, Cart. de Prières, 1272 — Kaer Ken-vuz (4)?
Cart. Coris., 9890, fol. 31 ro, XIII^ siècle — Kentlaman, Cart.
Kempereleg., p. 28; Chendlavan, ibid., p. 82, XIII^ siècle.
Cenkis maison de plaisance, plessis : Quenquis-Gourhezré 1411,
auj. Canquisouré en Lignol (Morbihan); Quanquiseren 1411,
Quinquisellen 1429, auj. Canquisern en Lignol (P>.osenzw., Dict.
top.).
Centreuc (5) : Le Quentreuc, Cart. de Prières, 1468.
Cerch avoine : Tri hanter minot kerch trois demï-mi7iots d'avoine,
Cart. Kempereleg., p. 27.
Cere cordonnier : Gradlon Kere, Cart. Kempereleg., p. 48, 1126 —
Caer Chereon (6), Cart. Kempereleg., 74.
(1) Cf. gallois
cymmer; Comper, misseau en Concoret, Morbihan français;
Çuivijjero en Hennebont; Quimper- Ghiezenriec (Côtes-du-^^ovd); Quimperlé
an
confluent de l'Izole et de l'EUé.
(2) Peut-être de cem, cef=. cnm a\e2, et de rod, gallois rlwdd don?
(3) Aujourd'hui en vannetais. Cnech est devenu généralement, en
composition,
Kene- : Quenech-bili 1441. Quenepily 148S, aujourd'hui Quinipily, près
Baud
(Morbihan); Quenech-golohet 1430. aujourd'hui Quenecolet, en Ploërdut
(Mor-
bihan); Quenebeusan 1391. aujourd'hui Quenepozan. en Ploërdut. Presque
partout
Knecli est devenu Krech. léonard Kréac'h. et aussi nec'h.
(4) Identique à Ken-hud, vieil armoricain, chartes.
(5) Dérivé de Tientr éperon.
(6) Dans le Cartulaire de Quimper il est fréquemment question du viens
su-
torum, aujourd'hui rue Kereon.
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(delwedd D5966) (tudalen 198)
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— 198 —
Ceudet cité (1) : Coz-queudet, archives de l'Hôtel -Dieu de Morlaix,
fol. 34, 1497 : Le Coz-yaudet près Lannion (Gôtes-du-Nord).
Cevranoc (2) : qui participe à, qui partage : Kevranoc, Gan. saint
Yves, p. 148.
Cic viande : Daniel dictus Kichouchlart (3), Gart. Goris., 9892,
fol. 79 v», 1339.
Cil, cel (4) : Quilmezien 1459, auj. QuilvienenPriziac; Quilvesquell
1413, auj. Kervesquell en Ploërdut; Quilguennec 1423, auj.
Quelfenec en Lignol (Rosenzw., Dict. top.).
Cilli (5) . Quillicaduc en Elgent (Eiliant arrondissement de Quimper),
Gart. Kempereleg., p. 49 — dimidium Chillian (6), Gart. Kem-
pereleg., p. 71.
Cletguen : Cletguen-cap-sizun, Gart. Goris., 9890, fol. 50,
XI Ve siècle, auj. Gleden-cap-sizun, arrondissement de Quimper
(Finistère) — Cletguen-Pocher, ihid.j auj. Cleden-Poher, près
Carhaix.
Cloez : Gloez-en-goueli, alias Glezoeli, Glezoeri, 1461, auj. Clehury
en Bignan (Rosenzw., Dict. top.).
Clod, cloz tranchée, fossé avec talus : Glud-Gurlhiern (7), Gart.
Kempereleg., plus tard Gleuz-Gouziern — Gloziou 1390, Gleuziou
1442, auj. Le Clézio en Plumergat (Rosenzw., Dict. top.) — Poul
an Gleuz, chart. Lestiala, 1594-1595.
Cluthgual (8), Cloezguall : Gluthgual-Garnuet, Gart. Kempereleg.,
p. 42; Grozguall-Garnoet, Gart. Goris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle.
(1) Du latin
civitate, gallois ciwdod.
(2) GsXloi^ cyfranog ; aTmoficam qveffrann, que frannec Tp&rticcYts
[Catholicon).
(3) Mot à mot mande de cochon gras.
(4) Cf. gallois cil coin, retraite ; a formé des noms de lieu.
(5) Cf. cclU bocage, vieil armoricain, chartes. Il y a dans toute la
Bretagne
des noms de village en Qnilli-,
(6) Deux villages de Quillian dans le Dictionn. toppgrajiliiqne de
Rosenzw.
(7) Clôture et fossé du minihi de Saint-Gurthiern, comprenant Saint-
Colomban,
Saint-Michel et Trélivalaire en Lothéa, près Quimperlé (Dom Placide Le
Duc,
Histoire de Quimperlé, p. 61 ; il faut se défier des notes philologiques et
histo-
riques de Le Mcn, très souvent erronées).
(8) Il est probable que l'orthographe cloez équivaut à clenz. Uo actuel s'ex-
plique par la disparition de la spirante dentale douce et la fusion de la
voyelle
qui le précédait avec ival. Le flottement dans Z, r est dû à la présence d'un
l
dans la seconde syllabe. Si o représente réellement u voir clnt illustre,
vieil
armoricain, chartes.
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(delwedd D5967) (tudalen 199)
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— 199 —
auj. Clohars-Carnoet près Quimperlé — Cloezguall, Cart. Coris.,
9890, fol. 31 1-0, XlIIe siècle; Crozgual-Fuenant, ihid., fol. 50,
1368; Grozoal-Fouenant 1540 (archives des Côtes-du-Nord), auj.
Clohars-Fouesnant, arrondissement de Quimper — Guillelmus
Croezguall et Crozguall, Cart. Coris., 9892, fol. 4 v», 1348, 1349.
Goant, coent (1) joli : Rivallon en Coent, Cart. Coris., 9891,
fol. 39 ro, XlVe siècle; G. an Quoant, Cart. Coris., ihid.,k\. 39 ro,
XI Ve siècle.
Coarch (2) chanvre : coopertoriurn de quarc, Cart. Coris., 9892,
fol. 34 ro, 1327.
Coet hois : Coet-byli (Voir bili) — G. de Kergoet et de Kerquoet,
Cart. Coris. , 9892, fol. 27 r«, 1337 — G. de Penquel, Cart. de Prières,
1277; feodo de Penhuet, ibid., 1282 — Talenhuel, terre, ihid. y
1255; Oliverius Talhoit, archives de Kerguéhennec , 1296 —
Porhoet (Voir Pou, vieil armoricain, chartes) — Quenhouet
(Voir Cen).
Coledoc (3), Cart. Kempereleg., p. 34; Colezoc, Cart. Kempereleg.,
p. 77, 1218; Collezeuc, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v", XIV-
siècle.
Collit : ecclesia de santo CoUito, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296,
auj. Saint-Coulitz près Châteaulin.
ColofS chaume : Caergoloff en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 r»,
1249.
Colveu, Cart. Kempereleg., 79.
Comarch (4) (V. Giiiii, Hael) : Guele-coumarho, arch. Bizeul,
Nantes, 1323, auj. Guiligomar (5), arrondissement de Quimperlé.
Con, préfixe : Sainl-Caradec-Tregoumel 1387, Tregomael 1428,
auj. Saint-Caradec-Tregomel, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)
— Comelen pour Conmelen dans Ploegomelen 1387, auj. Plou-
goumelen (6) près Vannes (Rosenzw., Dict. top.).
(1) Emprunté au
vieux français cointe.
(2) Presque partout, excepté en vannetais, remplacé par canab; gallois
cyivarch.
(3) Nom d'un saint breton ; c'est le même nom que celui du saint gallois
Coledclawc ; cf. gallois moderne coleddog chéri de, choyé.
(4) Voir vieil annoricain comarc'h, chartes.
(5) On prononce G^ielegmarcli.
(6) Différent de Plougonvelin, près Brest, composé non de con, préfixe,
mais
de con^*cnno- (con-velin= *cuno-beUiios1 si VI est long, comme
l'orthographe
semble l'indiquer; peut-être mcUn est-il aussi un dérivé de mael).
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(delwedd D5968) (tudalen 200)
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— 200 —
Con (1) cun : Galgon (Voir Gai); Con-uili (Lan) en Plounevez-du-
Faou, Gart. Coris.,9891, fol. 29 r"; Ker-gonan, Gart. Coris., 9892,
fol. 7 vo, 1315 _ Ploeconeuc, Gart. Goris., 9892, fol. 73 r% 1346;
Ploegonec, Cart. Goris., 9892, fol. 14 r», 1311 — Saint-Conguar
1367, auj. Saint -Gongar, près Rochefort, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.) — Gaer Gonhouarn, Gart. Kempereleg., p. 53 v», en
Pleumeur (Morbihan).
Cor : Gorguethen, Gart. Kempereleg., p. 28; Coruezen, Cart. Goris.,
9891, fol. 42, XlVe siècle.
Coroe (2) : Gart. Goris., 9890, fol. 3 r», 1228; Goray, ibid., fol. 50,
1368, aujourd'hui Goray, arrondissement de Ghàteaulin.
Cors joncs ; champ dyeuch an cors, chart. Lestiala, 1450, maes en
corps, ibid., 1475.
Coth, coz vieux : Goth-caer, Gart. Kempereleg., p. 49, le Gosquer
en Tregunc; G. an Gozkaerou, Gart. Goris., 9892, fol. 16 v», 1327
— GozcrofT 1449, le Gozcro (3) en Lignol (Morbihan) ; Gozlouedic
1582, le Gohludic en Baud — Gozdrouc, Cart. Coris., 9891,
fol. 39 r», XIV« siècle — Riuallon chous, Cart. Goris., 9892,
fol. 37, 1339 — Kaer-goz en Treguenc (Tregunc), Cart. Coris.,
9891, fol. 42 v.XlV siècle.
Courant (4) : Gart. Coris., 9891, fol. 40, XIV'' siècle.
Craothon (ecclesia de), Gart. Coris., 9890, fol. 10 r", XIII"
siècle;
Graozon, ibid., fol. 8 r", XIII^ siècle.
Craz (= *crath) 1233, Crach près Auray (Rosenzw., Dict. top.).
Creis milieu : Greis Beuzec, village, 1460, chart. Lestiala.
Cvïhet peigné : Kariou cribet, Gart. Kempereleg., p. 56.
Croes, croix, ce qui se croise : Caer an croes, Cart. Kempereleg.,
p. 53; G. filius Croesoges? Cart. Goris., 9891, fol. 42 v%
XIV^ siècle — Croesti en 1387, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)
— Croasti in Priziac, Gart. Kempereleg., p. 27 (Le Croesti,
Morbihan).
(1) Voir con, cun, vieil armoricain, chartes.
(2) Un grand nombre de lieux en cor en France sont situés sur des cours
d'eau (pour plusieurs la forme ancienne est coro-). Il en est de même de
plu-
sieurs noms de lieux celtiques en corio, curio- : Coriosopitum,
Ourio-solites
(Corseult), etc.
(3) Prononcez er liocrav.
(4) Voir cobrant, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5969) (tudalen 201)
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— 201 —
Croeshent carrefour, intersection de routes : Croeshent Kergour-
guy en Plumergat, 1427 (Rosenzw,, Dict. top.).
Guelen (1) : Kercuelen XII® siècle; auj. Kerguelen en Pleumeur
(Rosenzw,, Dicf. top.).
Cuf, cum doux : Gorcuf, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r", 1281;
Gourcuff, Cart. Coris., 9891, fol. 48 v«>, 1379; Guen-cuf, chart.
de Beauport, p. 188, 1271 ; Gurcum, Cart. Kempereleg. ; Haelcum,
ibid., p. 47 — Kerercunff, 1406, auj. Kericunff en Noyal-Pontivy
(Rosenzw., Dict. top.).
Cuthon, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r°, 1227; Cozon, ihid., fol. 2 v,
1228, auj. Cozon, près Quimper.
Cuuan de cun (Voir cum) : Ploe-cuuan et Plae-guuan, Cart. Coris.,
9890, fol. 10 \°, 1220, auj. Pluguffan, près Quimper.
Da (2), préposition indiquant mouvement vers : da Caerdall; da Caer
couledenn; da funtun guenn, Cart. Kempereleg., p. 24.
Daliduc (3), Cart. Kempereleg., p. 44; Dalidec, Cart. Coris., 9892,
fol. 20 r", 1340.
Derch (Voir Guiel-derch).
Derguezec, dérivé de derw chêne (4), forêt en Châteaulin, Cart. de
Prières, 1395 — Dervoedou nemus, en Noyal-Pontivy, 1270
(Rosenzw., Dict. top.).
Desaruoe (5), Cart. Coris., 9890, fol. 31 r°, Xïlh siècle; Deseruoe,
Cart. Coris., 9891, fol. 39 v», XIV« siècle.
Deuff (an) gendre, heau-fils, Cart. Coris., 9892, fol. 4 v», 1348;
Le Def, chart. de Reauport, p. 209, 1287.
Deulogou (Joh.), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v», XIV^ siècle.
Devy, nom d'un saint insulaire : Loc-Deugui, XII^ siècle; Lotivy
en Quiberon (Rosenzw., Dict. top.); Rran-devi, 1447, Brandivy en
Grand-Champ (Rosenzw., Dict. top.} (6).
(1) Cuelyn, nom
d'un roi fabuleux de Grande-Bretagne. Y Cymmrodor,
vol. VIII, p. 90.
(2) Voir do, vieil armoricain, chartes.
(S) Voir da, vieil armoricain, chartes.
(4) Cf. Coet annervoet 1456, en Phimergat (Morbihan) {Le Lervoyt en 1390
pour Le Nervoyt), aujourd'hui Le Nevhouet,
(5) Voir Dosarhoi, vieil armoricain, chartes.
(6) Le pairon de Pontivy est saint Ivi et non Devy, comme le montre la
prononciation bretonne, Pondivy, Pondi. Si le mot était composé àQ 2}ont +
Devi,
on dirait en breton Pontivy, Ponti.
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(delwedd D5970) (tudalen 202)
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— 'JO'i —
Diargarth (1), Cart. Kempereleg., 1075.
Dieuch (2), écrit dyeiich : u champ nommé dyeuch an cors, chart.
Lesliala, 1450.
Diffeth, diffez (3) : Kaer diffeth, Cart. Coris., 9891, fol. 13 r°,i1il,
en Plounevez-du-Faou; Ker-difed, ibid., fol. 3 v», 1249, enBriziac
(Briec) — Ker-diffez ysella, chart. Lesliala, 1394-1599.
Diguezat qui est en retard, chartes de Beauport, p. 138, 1253.
Disaethou (4) (caer), Cart. Kempereleg., p. 74, 1161.
Doe(5) : Ploe-zoe, 1281, Plozoe, 1308, auj. Plouay (Rosenzw., Dict.
top.)—Doe\ann, Cart. Coris., 9890, fol. 32 r», 1262, Doelan près
Quimperlé — Doenerth, Cart. Kempereleg., p. 40; Doenerd,
Cart. Coris., 9890, fol. 11 v», 1263; Donerz, Cart. Coris., 9892, fol.
10 v», 1311 (Y oir Guasdoe).
Doere (6) : A. de Lesandoere, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r», 1346.
Dogan (7) : Al. dictus Dogan, Cart. Coris., 9892, fol. 62, 1310.
Dogoreth (8), Cart. Coris., 9891, fol. 41 r», XIV^ siècle.
Don (Voir vieil armoricain dumn) : Don-wallon, Cart. Kempereleg.,
p. 12; Don-guallon, ibid., p. 55; Donguallen, chart. Lestiala, 1434
— Dunguall, Cart. Kempereleg., p. 30, Donoal (9), prieuré Saint-
Martin-de-Josselin, 1116 — Donoret, chart. Lestiala, 1443.
Dour (10) eau : u courtill nommé an Dour-dy, chart. Lesliala, 1447.
Draenen ronce : Ros-draenen, Cast. Coris., 9891, fol. 24 v^, 1270;
Rostrenen, ihid., fol. 24 v», 1296; Rostreinen, Cart. Coris., 9891,
fol. 38 r°, 1335, auj. Rostrenen, Côtes- du -Nord (prononcez
Rostren).
(1) De di, privatif, et de argarth haine, horreur, vannetais argarh dans
l'ex-
pression m'en argarh horreur ! Mot à mot : je le repousse, je le déteste ;
léonard
argarz.
(2) Identique au vieil armoricain dhtrth, vieil armoricain, chartes.
(3) Cf. diffi'ith, vieil armoricain, chartes, à Bari-dlffeith.
(4) Cf. le nom gallois Dissaith, Cartulaire de LandafE. p. 474.
(5) Cf. duUi-1 vieil armoricain, chartes (Cf. le gallois JDn-g dans
Dijfr-divy,
au XII« siècle Dever-doeu ; Doeu, Dwy = Deva, la Dee).
(6) Armoricain mo lerne doaré, vannetais duéré^ façon, apparence ; cf.
gallois
dwyre] apparaître, s'élever.
(7) Armoricain moyen dogan cocu (Catholico)i').
(8) Peut-être pour Do-woret : cf. Duoret, Cart. Kempereleg., p. 38;
cepen-
dant pour dog, doc, cf. le nom de saint gallois Dogfael.
(9) Nom encore as -ez commun sous la forme Dénouai.
(10) Voir d%ibr, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5971) (tudalen 203)
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— ^203 —
Droniou (1), Cart. Coris., 9891, fol. M r", XlVe siècle; Druniou,
Gart. Kempereleg., p. 82, 1088.
Duetmat (2), nom de femme, Gart. Goris., 9891, fol. 39 v»,
XIVc siècle; Deuzmat, chart. Lestiala, 1447.
Ehuarn (3), Gart. Kempereleg., p. 42.
Eleau (Voir Teleu).
Elyent, Cart. Goris., 9892, fol. 45 r«, 1349; Elgent, Cart. Coris.,
9890, fol. 6 r% XIIP siècle; auj. EUiant (4) près Quimper.
En, er, article défini : en Galloch, Gart. Goris., 9892, fol. 70 vo,
XlVe siècle; Petrus en Novezic, Gan. saint Vinc. Ferr., p. 326
(Voir an); Ker-er-fagon 1436, auj. Kerfagot en Saint- Gildas-de-
Rhuys (Morbihan); Kerercunff 1406, auj. Kericunff (Voir cuf)
(Rosenzw., Dict. top.).
Enes île : Enesmaen (5), Gart. Kempereleg., p. 33.
Ennogent, Gart. Coris., 9890, fol. 29 v», 1330; Ennoguent, Cart.
Coris., 9892, fol. 35 r", 1325.
Eru (6) sillon : Cart. Goris., 9892, fol. 53 r», 1333; ihid., fol. 10
v»,
\3li ;ibid., fol. 56 vo, 1301.
Eschem échange : terra an clesguentis in escliem, Gart. Kempe-
releg., p. 76.
Escop évêque : maes escop, Gart. Kempereleg., p. 29 — Esquebyon,
9891, fol. 44 r°, 1368; Esquebien, pluriel d'escop, Gart. Coris.,
9892, fol. 85 V, 1350, auj. Esquibien, commune près d'Audierne
(Finistère).
Estic (7) rossignol : Kermaria en estic, chart. de Beauport, p. 177,
1216.
(1) Voir vieil
armoricain, chartes, à Dromialoe.
(2) Composé peut-être d'une façon analogue au français Bien-venu.
(3) Voir vieil armoricain, chartes, à eu-,
(4) Cf. Lan-elian, dans le Denbighshire? Il est remarquable qu'on trouve
encore dans le même comté Llangollen et une rivière Twi'ch', tandis qu'on
trouve
réunies, près de Quimper, les trois communes d'EIliant, LangoUen et
Tourc'h.
(5) Aujourd'hui Nenes en Redené, près Quimperlé.
(6) Se trouve toujours dans le Cartulaire de Quimper sous la forme latine
et
féminine erna. Le mot est féminin en gallois. Il est donné comme
masculin
dans le dictionnaire de Le Gonidec, mais ce dictionnaire n'est pas toujours
un
guide sûr, en particulier pour les genres. Ero est féminin dans plusieurs
endroits
encore (Voir rann).
(7) Voir Aostic, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5972) (tudalen 204)
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— 204 —
Euzen, forme bretonne d'Eudon (1), Kenech-Euzen (Voir Cenech);
Bot Euzen-Andu 1285, village en Bubry, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.).
Ezeou : Loch-ezeou, village en Ploegonnec, Cart. Coris., 9892, fol.
27 r", 1337.
Ezn oiseau : Kerannezne 1415, auj. Kernen en Languidic; Guern-
ezne, Can. saint Vinc. Ferr., p. 131; Roch-enneznet 1461, auj.
Roneneltes en Saint- Jean-Brevelay, Morbihan (Rosenzw., Dict.
top.).
Faeledan (Henricus de)? Cart. Coris., 9891, fol. 41 \°, Xl\<' siècle.
Felestreuc, Cart. Coris., 9891, fol. 49 v», 1379.
Fergant (2) : Alanus Fergant, duc de Bretagne, Cart. Kempereleg.,
p. 38.
Felan (saint) (3), 1251; Saint-Fezglan 1421, Saint-Fezlan 1454,
auj. Saint-Felan en Silfiac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Foeonen (4), fleur de troène, nom de femme, Cart. Coris., 9890,
fol. 9 r", 1249.
Follaethou (5), Cart. Kempereleg., p. 26, 1031.
Folled (an), Anciens Èvêchés de Bretagne, par G. de Bourgogne et
A. de Barthélémy, YI, p. 128, 1100, acte rédigé au XIIT^ siècle,
auj. la Feuillée, arrondissement de Châteaulin.
Fredur (6), Cart. Kempereleg., p. 43.
Frieuc (G. dictus), dérivé de fri, nez, Cart. Coris., 9891, fol. 39
r",
XIY<^ siècle.
Frut, frot, frout ruisseau, courant : rivulum nomine Frut-mur
en Yuliac, près Quimperlé, Cart. Kempereleg., p. 24 — Frot-
mer, ruisseau, 1280; Frout-mer 1426, ruisseau appelé auj.
le Rohan, affluent du Liziec, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) —
(1) Voir Exidon, vieil armoricain, chartes.
(2) Peut-être composé àefer, gall.ffer cheville du pied, et de eant, voir
cant,
vieil armoricain, chartes. On trouve le nom d'Alan Ffergan (écrit par le
scribe
ar lan Ffergan) dans les Triades, imprimées à la suite des Mabinogion
{Old
Welsh Texts, I, Oxford 1887, p. 305) : On y dit que sa tribu l'abandonna
lors-
qu'il la conduisait à la bataille de Camlan.
(3) Felan est-il une faute de dom Morice (^Preuves, I, p. 50) ou Fezglan
(foi
pure ?) est-il dû à une fausse étymologie .'
(4) Foeonen ligustrum {CathoUcon).
(5) Nom de personne aujourd'hui assez commun sous la forme Follézou.
(G) Voir- Freudur, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5973) (tudalen 205)
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- 205 —
Frot-questell rivulum , Cart. Coris., 9892, fol. 55 r", 1336 —
aquam an Frout en Quenech-Euzen (en Quimper), Cart. Coris.,
9892, fol. 55 v°, 1383; rivulum frout in vico de Rachaer
(en Quimper), Cart. Coris., 9892, fol. 53 r», 1333 — Galfrot (1),
1273, auj. Galvrout en Remungol, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Funtun, fonton, fenten fontaine : da funtun guenn, Cart.
Kempereleg., p. 24 — Kaerfonton, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r",
1227, Kaerfenten, Cart. Coris., 9891, fol. 48 r», 1379, auj. Ker-
feunteun, près Quimper.
Gsiv jambe : Gargam, Cart. Coris., 9892, fol. 81 r", 1336.
Garz (2) : Uhel-garz, village en Coroe (Coray), Cart. Coris., 9890,
fol. 31 r», XIII« siècle, auj. Huel-gars — Garzpenboeth 1461, auj.
Caspenboih en Bignan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Gavr chèvre : Goez an gavre 1411, village en Ploërdut (Morbihan),
Goez an gaffre 1463; Goez an avre 1433, auj. Goes-er-gave (3)
— pluriel Gevr : mein an guevre 1371, auj. la place Main-Lièvre!
à Vannes (Rosenzw., Dict. top.).
Glanpwr (Voir Felan); Glan-uon, nom de femme, Cart. Coris., 9891,
fol. 39 vo, XlVc siècle — Le Clan, 1422, Cart. de Prières.
Glast, Cart. Kempereleg., p. 34.
Gleu, gle vaillant : Gleu (4), Cart. Kempereleg., p. 25; Cart. Coris.,
9890, fol. 31 ro,XIIIe siècle — Gleuili, Cart. Kempereleg. , p. 44;
Gleu-
cunnan, Cart. Kempereleg., p. 72; Gleudanet, Cart. Kempereleg.,
p. 36; Gleudanet, ihid., p. 35; Gleuhedr, ibid., p. 66; Gleuherd,
ibid., p. 43; Glemarchuc, Cart. Kempereleg., p. 72; Gleumaroc,
chart. de Beauport, p. 133, 1251; Glemaroc, Cart. Coris., 9891,
fol. 24 V», 1296; Glevaroc, Cart. Coris., 9892, fol. 6 v», 1321;
Glemarhec, chart. Lestiala, 1475; Glemeren, Cart. Kempereleg.,
p. 36; Gleuethen, Cart. Kempereleg., p. 28; Gleuian, Cart. Coris.,
fol. 42 vo, XlVe siècle.
(1) Cf. aujourd'hui
Fremeur, ruisseau affluent de l'Evel; Fretii (Frut-du)
affluent de la Sarre (Rosenzw., Dict. top.).
(2) Voir garth, vieil armoricain, chartes.
(3) On prononce Goeh-er-aor.
(4) Beaucoup de noms composés en gleu sont conservés dans des noms de
lieux : Ker-lehouarn pour Kergle-hoarn (cf. glen-Tioiarn, vieil armoricain)
;
Kev-levarec pour Kur-glevarvc. etc.
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(delwedd D5974) (tudalen 206)
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— '206 —
Gloaes (Kaer) (1), 1426; Kerloes 1433, auj. Kerloix en Lignol,
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Gloe (2): Gloegun, nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 79;
Gloeguen, fille de Levenez, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v% 1311;
campus Gloegen, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v", 1296, auj. la
rue Mescloaguen, à Quimper — Kergloeguenic, 1449, auj. Ker-
leguenic (prononcez Kerltgenic) en Lignol, Morbihan (Pvosenzw.,
Dict. top.).
Glomael (ecclesia de), Cart. Coris., 9890, fol. 32 v», XlIIe siècle,
auj. Glomel (Côles-du-Nord).
Glouher (Joh. Le) charbonnier : Can. saint Vinc. Ferr., p. 212.
Gluidic (Jehan an), chart. Lestiala, 1431, Le Gluzec, ihid., 1447,
Riou Le Gluic, ibid., 1447.
Goeff (Le) (3) : Can. saint Vinc. Ferr., p. 266.
Goestl (Voir Argoestl).
Goeth, goez, goaz (4) ruisseau : Guoeth an navallen, Cart. Kempe-
releg. , en Redené; Goelh Telent, ihid., p. 28, Xlll^ siècle;
Goetheloc, Cart. Coris., 9898, fol. 4 v, 1249; Goez kam, alio
nomine an goez maen, Cart. Coris., 9892, fol, 55 v", 1339, en
Kerfeunteun; Goez an gavr (Voir gavr); u champ nommé an goez
vihan, chart. Lestiala, 1450 — Goaz an golchen 1497, fol. 26,
archives de l'Hôtel-Dieu à Morlaix.
GofF, gov forgeron: Ker en gov, chart. Lestiala, 1389; Le Goff,
ibid., 1431; Ker an Goffîc 1535, auj. Kergouic en Cléguer, Mor-
bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Ploegoff, Cart. Coris., 9890, fol. 50,
XlVe siècle, auj. Plogoff, arrondissement de Quimper.
Goilou, chartes de Beauport, 1184-1189; Goilo, ibid. ,1206, le pays
de Goello (5) — Laz en Goelau, 1406, auj. le Goelo (6), ruisseau
en Noyal-Pontivy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
(1) Yo\v gloes, vieil armoricain, chartes.
(2) Voir gloeii, gluid. vieil armoricain, chartes.
(3) Nom encore commun près de Vannes ; cf. gallois gwayw lance,
armoricain
moyen goaff.
(4) Identique au gallois gn-ytJt canal, conduit, veine {gwythigwaed les
conduits
du sang), gwgthlen veine, armoricain gmnzlen, vannetais goehienn.
(5) Un des deux archidiaconés formant l'ancien évêché de Saint-Brieuc ;
l'ar-
chidiaconé n'avait pas les mêmes limites que la seigneurie du même nom.
(6) Cf. le nom du fleuve Guilou'i Asser, de Rébus gestis Jilfred'i,
édition
Pétrie, Mon. hlst. brit., p. 477 : Fluminis Guilou de quo tlumine tota
iUa;paga
nominat'ur ; aujourd'hui le Willy dans le Wilfshire.
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(delwedd D5975) (tudalen 207)
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— ^207 —
Golohet couvert : Quenech-golohet (Voir cnech).
Golou lumière : Brengolu (Voir hren) — Alan, dictus an Golouen,
Cart. Coris., 9891, fol. 38, XIV»^ siècle.
Gonidoc (1) cultivateur, qui gagne, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v",
1335.
Gor (Voir gur).
Goriat (2), Cart. Coris., 9890, fol. 10 v.
Gorien (3), chart. de Beauport, p. 166, 1263.
Govri (saint) (4), 1422, auj. Saint-Gouvry, près R.ohan, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.).
Goumenech, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Gouesnac'h
{Vs est de trop) près Quimper.
Gour (Voir gur).
Gouziern (Voir Gurthiern).
Gouzoguec (Le) (5), Can. saint Vinc. Ferr., p. 136.
Gradlon, Cart. Coris., 9890, fol. 3,1240; Grazlon, Cart. Coris.,
9892, fol. 8 ro, 1316; Grallon, Cart. Coris., 9892, fol. 14 r", 1311
;
Gralon, Cart. Coris., 9891, fol. 43 r% XIV^ siècle — P. de Grazou,
abbaye de Lanvaux, 1258.
Groegon (6), Cart. Kempereleg., p. 33.
Gual (7) (Voir Donguall, Tutual, etc.).
Gualadr (8) : Catgualadr (Voir cat) ; Ri-uallazr (ecclesia sancti
Riuallazri), Cart. Coris., 9890, loi. 33 v", 1262, auj. Tre-liva-
laire (9), commune de Quimperlé.
Gualch (10), Cart. Kempereleg., p. 44.
Guallon (11) (Voir Catguallon, Riuallon); Ker-goallen 1402; Ker-
(1) Le CathvUcon
tmdmt Gouuidec pav cultiveui'. agricola ; ci. gaW. gwetnidog
serviteur.
(2) Cf. le nom gallois Gwriat ab Gwryan, Mabin., p. 308, édition
nhys-Evans.
(3) Cf. TJuor-gen. Unorien, vieil annoricain, chartes.
(4) Vieil annoricain Unobri, voir chartes.
(5) Aujourd'hui Le Gouguec, nom assez commun dans le Vannetais.
(6) Voir Groecon, vieil armoricain, chartes.
(7) TJual. vieil armoricain, chartes.
(8) Uualatr, vieil armoricain, chartes.
(9) Cf. Loc-irevalaire, au XVI^ siècle Loc-brevalazre (l'e final est dû à
l'or-
thographe française et n'existe pas en réalité), dans l'évêché de Léon ; cf.
Saint-
Broladre, dans l'ancien évêché de Dol ; Saint- Brelade, en Jersey.
(10) Voir Uualc, vieil armoricain, chartes.
(11; Voir l'imllon. vieil armoricain, chartes,
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(delwedd D5976) (tudalen 208)
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— 208 —
goallan 1405, auj. Keroualan en Lignol, Morbihan (Pvosenzw.,
Dict. top.).
Guas (1) 1348 : Guasdoe, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v», XIV^ siècle;
Caer Guaslae, Cart. Kempereleg., p. 74, 1161.
Guastell gâteau, Cart. Kempereleg., p. 27.
Guedel (2) (insula) 1026, Guezel 1146, Guezel, can. saint Vinc.
Ferr., p. 248.
Guedian (3), Cart. Kempereleg., p. 23; Goezian, Cart. Coris., 9891,
fol. 38v%XIVe siècle.
Guedgual(4), Cart. Kempereleg., p. 3.
Guegan : Ker Guegan an meur 1452, auj. Kerganemeur en Locmalo,
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Guegant (5), Cart. Kempereleg., p. 28.
Guegon (6), Guéguen : Guegon, Cart. Kempereleg., p. 25 —
Guezgon 1283, auj. Guegon, commune du Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.); Guegenou, Cart. Coris., 9892, fol. 36 r°, 1326;
Gueguen, chart. Lestiala, 1445.
Guel (7) : Houel; Ker-Guelhezre (Voir hezr).
Guele famille, tribu, lit : Guele-coumarho 1323, archives Bizeul,
Nantes, auj. Guilligomarc'h, arrondissement de Quiraperlé (Fi-
nistère) (Voir comarch).
Guellodoe (Voir Guenn).
Gueltas (sant) 1270, Sanctus-Gildasius 1264, auj. Gueltas, arron-
dissement de Pontivy, Morbihan (Piosenzw., Dict. top ).
Guenn (8) : da funtun guenn, Cart. Kempereleg., p. 24 — Guen-
cuf, chart. de Beauport, 1271 — Guen-hael, Cart. Kempereleg.,
p. 3 — Guen-lodoe, nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 75;
Guellodoe, Cart. Coris., 9892, fol. 43 v», 1351; Guillozoe et
(1) Voir Uvas,
vieil armoricain, chartes.
(2) Ce nom n'a rien à faire avec celui de Guidel, commune du Morbihan,
avec lequel on l'identifie habituellement (XII« siècle Guidul = *vitol).
(3) A séparer du vieux breton Uueithien; à rapprocher peut-être du
gallois
ffweddi prière, supplication, gweddiant.
(4) Voir Uuid, vieil armoricain, chartes.
(5) Voir Uuicant, vieil armoricain, chartes,
(fi) Voir Uuicon, vieil armoricain, chartes.
(7) Voir Uuel, vieil armoricain, chartes.
(8) U^dn. Uiicn, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5977) (tudalen 209)
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— 209 —
Guellozae, ihid., fol. 43 v<», 1251 (Cf. Or-lodoe, femme, Cart.
Kempereleg., p. 53) — Guen-ment, nom de femme, chart. Lesliala,
1431 — Saint Guenmoloc, Cart. Kempereleg., p. 3 — Caer-Guen-
munuc, Cart. Kempereleg., p. 53, auj. Kervehenec en Pleumeur
(Morbihan) — Guen-serch, nom de femme, Cart. Coris., 9892,
fol. 49 \°, XlVe siècle — Guen-vred (1), nom de femme, Cart.
Coris., 9891, fol. 38 r», XlVe siècle — Eudo Guennuc, Cart.
Kempereleg., p. 47 — Noyal-guen (2) (saint) 1373; Noyal-guen
1387, Sainte-Noyale 1478, auj. Sainte-Noyale en Noyal-Pontivy.
Guern (3) aidnaie, marais : P. de Guern-gorle, 1274, archives
du château de Kerguehennec — Guern-perennes 1433, auj. Guer-
bernèze en Ploërdut, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Guer-
naudren 1391, Keraudrèn 1433, auj. Keraudrain en Ploërdut,
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Guern-grom 1411, auj. Guer-
grom en Lignol, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Pen-an
gouern 1471, auj. Penhuern en Saint-Nolff, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.).
Gueroch, Cart. Kempereleg. (Voir Bro et uueroc, vieil armoricain,
chartes).
Gueth (4) combat : quam victoriam usque hodie Cornubienses
Gueth-Ronan dicunt, Cart. Kempereleg., p. 25.
Guethen (5) (Voir Anagnethen, Cat-guezen, Cor uezen) — Gue-
then-gar, Cart. Kempereleg., p. 33; Guezen-gar, Cart. Coris., 9891,
fol. 42 vo, XlVe siècle.
Guethenuc, Guezenoc (6j : Guethenuc, Cart. Kempereleg., p. 72;
Guedhenoc, abbaye de Lanvaux, archives du Morbihan, 1182-1202;
Guezenoc, Cart. Kempereleg., p. 76, abbaye de Lanvaux, 1224,
(1) Cette forme
montre bien que dans (rmien-nreth (vieil armoricain, chartes) le
th représente un t vieux celtique et non une spirante dentale sourde, et que
par
conséquent il y a eu confusion, lorsqu'on a donné à la même personne les
noms
de Wen-hris (=Wen-brîth) et de Guuen-vret, iret supposant une
ïovvaQ*brtta-.
(2) Ici gueii a manifestement le sens de bienheureux : voir Uuin, vieil
armo-
ricain, chartes (Plu Wy7i noal. manuscrit l'oaZa, dans le drame comique
Beunans
3Ieriasi'k, vers 2202, édition Stokes).
(3) Guern dans un certain nombre de noms de lieux a été confondu avec
kcr,
après être arrivé à guer- : Kergorlay pour Guergorlay (:= Guern-gorle),
etc.
(4) Voir Uiteith, vieil armoricain, chartes.
(5) Voir Uuethen, vieil armoricain, chartes.
(6) Voir Uuethenoc, vieil armoricain, chartes.
U
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(delwedd D5978) (tudalen 210)
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— ^210 —
Cart. Coris., 9890, fol. 3 r°, XIII^ siècle; Guezeneq, abbaye de
Lanvaux, 1260, Guezenec, charl. Lestialal43l ; Guehenoc, chartes
de Beauport, p. 121, 1245.
Guezou veuf, Can. saint Vinc. Ferr., p. 161.
Gui pour guiu = vieil armoricain wiw (Voir uuiu, vieil armoricain,
chartes) : Guihomarch, Cart. Kempereleg., p. 25; Guihonfarch,
Cart. Coris., 9850, fol. 8 r», XIII" siècle; Guihomarchou, archives
d'IUe-et-Vilaine, fonds Robien, 1385 — Guymarch (1), Hôtel-Dieu
de Morlaix, 1497.
Guic (2) : Guyscry? Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Guiscriff
(Morbihan).
Guielder[ch], nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 75; Guiel-
derch, Cart. Coris., 9892, fol. 9 r», 1338; Guyelderch, ihid., fol.
1 vo, 1348, Guelderch, chart. Lestiala 1461.
Guinhezr chasseur, archives Hôtel-Dieu de Morlaix, fol. 17,1497;
an Guynerre, ihid., fol. 16.
Guinith froment : hanter minot Guinith, Cart. Kempereleg., p. 36;
Gueniht nom de femme, ibid., p. 46.
Gulguenn (3), nom d'homme, Cart. Kempereleg., p. 25; Gulchuenn,
ihid., p. 38.
Guoret (4) : Bud-guoret, Aloret, Cadoret, Tudoret, etc.
Guori, guri (5) : Hel-guri, Helory (Voir liueL).
Gur, gour, gor (6) : Gurchuant, Cart. Kempereleg., p. 48; Gur-
(1) Peut-être différent de Guihomarch : Guimarch = Wiw-march? tandis que
Guihomarch = Wiw-homarch.
(2) Voir G nie, vieil armoricain, chartes. Guic, du latin viens, a de
bonne
heure désigné le bourg, le chef-lieu de la commune, du plocv (jflëbe-), ce
qui
explique qu'en Léon, on remplace fréquemment, dans le langage courant,
jjloe
par guie, gui ; Guitalmezeau pour Ploudalmezeau ; Guikerneau pour
Plouguer-
neau. Anciennement Guikerneau n'indiquait que le bourg, et Plouguerneau
comprenait toute la commune.
(3) La forme la plus ancienne de ce nom est Vulvinnus (Martyrologe de
Castellanus). Goulven (= Wiilvvïn) est le nom d'un évêque de Léon, le
quatrième
environ après Paul Aurélien. Son nom est conservé dans le nom de la
commune
actuelle de Goulven. La forme Gulchuenn à côté de Gulgucnn permet
d'iden-
tifier ce nom avec celui de la commune actuelle de Goulien, Cart. de Quimper
:
Golchuenn, Cart. Coris., 9890, fol. 7, XI V' siècle; Goulchen, ibid., fol.
50, 1368.
Pour Gulwen, Gulchuen, cf. Gurwand, Gurchuant.
(4) Voir Uuoret, vieil annoricain, chartes.
(5) Voir Uuori à 7'i, vieil armoricain, chartes.
{('<) Voir wwr, vitr, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5979) (tudalen 211)
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— 211 —
guand, ibid., p. 70; Gurvand, ihid., p. 3-i (1) — Gurcum terra,
Cart. Kempereleg., p. 35; Gor-cuf, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r",
1281; Gourcuuff ou Gourcunf, Cart. Coris., 9892, fol. 22 r», 1328
— villa Gorreden (2), 12G0, la Ville-Gourden, en Guéhenno, Mor-
bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Gurgar, Cart. Kempereleg., p. 36;
Gorgar, ibid., p. 71 — Gurgavael, Cart. Kempereleg., p. 44, 1069
— Gourgi : Croeshent Kergourguy 1427, en Plumergat, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.) — Caer Gorguen (3), abbaye de Lanvaux,
1224 — Gurgoret, Cart. Kempereleg., p. 25 — Gurguethen, Cart.
Kempereleg., p. 72 — Gurhedr, Cart. Kempereleg., p. 26; Gorezre,
villa en Plomodiern, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r», 1281 — Gurloen,
Cart. Kempereleg., p. 73, Gourlouuen, Cart. Coris,, 9891, fol. 41
r°, XIV^ siècle — Gurloes, Cart. Kempereleg., p. 29 — Gurmaelon,
Cart. Kempereleg., p. 39; Gormaelon, ibid., p. 47; Gourmaelon,
1389, chart. Lestiala — terra Gurmoet, Cart. Kempereleg., p. 27
— Gurserch, Cart. Kempereleg., p. 71, Gorserch, Cart. Coris.,
9892, fol. 53 ro, 1333 — Gur-uret (4), Cart. Kempereleg., p. 48
— Gorurein, Cart. Kempereleg., p. 75; Gourvrein, Cart. Coris.,
9892, fol. 9 \'o, 1338, auj. Gourin (Morbihan).
Gurthiern (Saint) : Loc-Guthiern, Cart. Kempereleg., auj. Locmaria
dans l'île de Groix, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.); Loc-gouziern
1490, auj. Locoyarn en Kervignac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Gvrenhaes : in illa parte parochiœ que Sont (5) We^ihaes vulgariter
nuncupatur (en Kerfeunteun, près Quimper), Cart. Coris., 9891,
fol. 35 r», 1228.
Hadou (6), Can. saint Yves, p. 251 ; Hadho, chart. de Beauport,
p. 104, 1237; Hazou, ibid., p. 190, 1271.
Hael, hel généreux : Hael-cum, Cart. Kempereleg., p. 47 —
(1) Voir Unor-nnant
à Uuaiit, vieil armoricara, chartes.
(2) Identique au vieil armoricain Gur-heten, plus anciennement
*Uuor-liitin,
voir hitin, vieil armoricain, chartes ; cf. Ker-ourden, village en Persquen
(Mor-
bihan).
{?<) D'où Eer-orguen, nom de plusieurs villages du Morbihan.
(4) Pour vret = bret, voir brit, vieil armoricain, chartes.
(5) On ne peut lire que sont : il faut probablement lire sont. Voir soit,
vieil
armoricain, chartes.
(6) Voir haithoul, vieil armoricain, chartes; ajouter le nom gallois
Kan-
kaethoe {Y Cymmrodor. vol. VIII. p. SG, 1S87).
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(delwedd D5980) (tudalen 212)
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- 212 —
Haelgomarch (1), Gart. Kempereleg., p. 36, Cari. Cori?.,
fol. 8 r", XIII^ siècle — Haelgorel, Cart. Kempereleg., p. 49;
Halguoret, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", XIII^ siècle; Heluored,
Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1335 — Hael-gueed, Cart. Coris.,
9890, fol. 11 v", 1240 — Haelguezen, villa en Plounevez-du-Fou,
Cart. Coris., 9890, fol. 30 r», fin XIII« siècle — Helgour (2), Cart.
Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle — Helmarc, Cart. Kempere-
leg., p. 44 — Halogan, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v», 1262 —
Haelogon (3), Cart. Kempereleg., p. 25 — Hael-guri, Cart. Kem-
pereleg., p. 28; Helori, Cart. de Prières, 1282 — Helouarn (4) —
Caer-haeliou (5), Cart. Kempereleg., p. 53 — Poul-haelec, 1398 (6),
en Saint- Gilles-Hennebont, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Haer (7) : Haerchomar[chJ, Cart. Kempereleg., p. 70 — Haermael,
Cart. Kempereleg., p. 71 — Haerveu, ihid., p. 26.
Haffec (8) : Brenhaffec (Voir hreji) — Cros-havec 1387, Quoeshanvec
1422, Croixanvec, près Pontivy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)
— HanfFuec, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV* siècle, auj. Hanvec,
Finistère (Voir Hamuc^ vieil armoricain, chartes).
Haiarn, Cart. Kempereleg., p. 30 (Voir houarn).
Halegen de halec saule : Kaer an halegen, abbaye de Lanvaux,
1263, auj. Kernaleguen, en Remungol (Morbihan).
Hanafat (9), mesure de capacité : unam mensuram mellis quam
vulgo Hanafat nuncupant, Cart. Kempereleg., p. 34.
Hanter demi, moitié (Voir kerch et guinith).
(1) Aujourd'hui
Hellegouarch, V Hellegouavcli.
(2) Serait Hael-uur en vieil armoricain.
(3) Vieil armoricain Hael-nuocon ; voir chartes.
(4) Hael-hoiarn, vieil armoricain, chartes.
(.5) Aujourd'hui Kerhelio en Pleumeur. La copie Maître porte à tort
Caer-
tmelion.
(6) Le nom de Haeloc se retrouve aujourd'hui dans un grand nombre de
noms
de village sous la forme Helee, Hellec.
(7) Peat-être pour aer combat; sinon, il faut comparer le gallois haeru
affirmer.
(8) Voir Jiain, hamuc, vieil armoricain, chartes.
(9) Dans son Histoire de V abbaye de Sainte- Croix de Quimperlé, dom
Placide
Le Duc cite, p. 89, le passage suivant : Duos ciathos mellis vel duo
sextaria
frumenti. D'après Le Pelletier, annf signifie coupe, mais dans le bas Léon
anap
serait une petite mesure pour les graines (Quatuor Jianapos mellis, Cart.
Saint-
Georges de Rennes, p. 114, lOGO).
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(delwedd D5981) (tudalen 213)
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— 2V3 —
Harn (Voir houavn).
He, e pronon possessif : son, sa : domo dicti Byen-he-pen, Cart.
Coris., 9892, fol. 81 r», 1336; Puch-e-huezle, ibid., fol. 82 v,
1331; Puchuezle, ihid., fol. 34 r", 1331.
Heden (1) (Voir Gorreden Hameden).
Hedr, hezr hardi, vaillant : Amhedr (Voir am) — Hytherguent,
Cart. Coris., 9890, fol. 8 r», XlIIe siècle — Hedr-marchuc, Cart.
Kempereleg., p. 27 — Hedr-munuc, Cart. Kempereleg., p. 79,
XlIIe siècle — Hedr-ual, ihid., p. 26 — Hedr-uedoe, ibid., p. 48
— Li Hezre (Riuallon), chart. de Beauport, p. 145, 1256 —
Kaerguelhezre 1408, Kaerguallezre 1416, Kergoaledre 1417, auj.
KergoUaire (prononcez Kergoler) en Languidic, Morbihan (Ro-
senzw., Dict. top.) — Gurhedr, Gorhezre (Voir giir).
Hedre (2) : Ouenquis-Gourhezre 1411, auj. Canquisouré en Lignol,
(Morbihan); Kaer-vernhezre 1418, auj. Kerverné en Lignol (Mor-
bihan).
Heidic et Hezic, île de l'Océan, sur les côtes du Morbihan,
archives du château de Ker-fily, en Elven, auj. Hœdic.
Uenvieux : Go-hen, Cart. Coris., 9891, fol. 42 v°, XIV^ siècle
— Hengoet, Can. saint Yves, p. 193, auj. Hengoat, commune des
Côtes-du-Nord — Le Henanff, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r", 1362.
Hernin (3) : Les-ernin 1411, Treffleshernin 1436, auj. Saint-
Germain en Séglien, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Houarn, harn (4) fer : Harn-eden (5), Cart. Kempereleg., p. 55 —
Harnguethen (6), ibid., p. 11 — Harnmael ibid., p. 42 — Harn-
maelon, ibid., p. 33 — Harscuet (7), ibid., p. 34; Harscoet, Can.
de saint Vinc. Ferr., p. 316 — Harnou, ibid., p. 32 — Anahuarn,
(1) Voir Hltin,
vieil armoricain, chartes.
(2) Dérivé de hedr, hezr, ou à comparer à hezreff {Catholicon) octobre,
au-
jourd'hui hérè, gallois hydref octobre, l'automne.
(3) Voir Hoiernin, vieil armoricain, chartes.
(4) Voir hoiarn, iarn, vieil armoricain, chartes; dans les composés, si ce
mot
forme le premier terme, on a harn, s'il est le second, houarn, hoarn.
L'accent a
été longtemps sur le second terme.
(5) Cf. larn-hitin, vieil armoricain, chartes.
(6) Identique à Hoiarn-iiiieten, Ruar-unethen, vieil armoricain,
chartes.
(7) Voir Hoiarn-scoet, Hoiarscoet, Harscait bouclier de fer, à hoiarn,
vieil
armoricain, chartes.
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(delwedd D5982) (tudalen 214)
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— '214 —
Conhouara, Helouarn, loharn, Loesoarn (Voir aux premiers termes
de ces composés) — Haiarn, Gart. Kempereleg., p. 30.
Houel (1), Cart. Kempereleg., p. 44; Hoel, Gart. Goris., 9890,
fol. 30 r°, XIII« siècle.
Houch (2), hoch porc : Willelm. Pen-hoch, Cart. Goris., 9890,
fol. 10 r», XlIIe siècle; Daniel dictus kic-houch-lart, Cart. Goris.,
9892, fol. 79 v'o, 1339.
Huel, uhel élevé, haut : Uhel-garz (Voir garz) — Huelen, Gart.
Kempereleg., p. 43 — Huel-fau 1477, auj. Helfaut, village en
Elven, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Kaer-huelin (3) 1286
en Plumeliau, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Huezl (4) : Ivonem dict. Puch e huezle, Gart. Goris., 9892, fol. 82 r°,
1331 (Voir he).
Hu (5) : Hugar, Gart. Kempereleg.; Hugunnan, ibid., p. 25.
Hydron : Lan-hydron, Gart. Goris., 9890, fol. 10 r«, 1218; Lann-
izron, Gart. Goris., 9891, fol. 37 r», 1300, auj. Laniron (6) près
de Loc-maria, Quimper.
Hyraes (7) (Joh.), Gan. saint Yves, p. 240.
lagu (8), Gart. Kempereleg., p. 63.
larn (Voir houarn) : Jarnogon(9), Gart. Kempereleg., p. 28.
Idol, Gart. Kempereleg., p. 3, auj. l'Izole qui se réunit à l'Ellé
à Quimperlé (Voir Cemper).
Ihesou, Gart. Goris., 9890, fol. 8 r°, XlIIe siècle.
(1) Voir Ho-nuel et ho, Tin, vieil armoricain, chartes.
(2) Singulier en armoricain, féminin en gallois. Anciennement, il a été
des
deux genres.
(3) Le même village que Kerimelin, orthographe fondée sur une fausse
éty-
mologie. On prononce sans doute Kei'ilmelin.
(4) Voir Jioedl, vieil armoricain, chartes.
(5) Voir ho, hu, vieil armoricain, chartes.
(6) Une des erreurs les plus chères aux archéologues de Bretagne, et en
parti-
culier à ceux du Finistère, c'est de voir dans ce nom de Laniron la
confirmation
de l'existence d'une civitas Aquilonia à Locmaria : h-on serait un pluriel
et
signifierait aigles. La forme ancienne étant hidron, la fausseté d'une
pareille
étymologie saute aux yeux. Si un nom de lieu rappelle Vaigle, c'est le collls
herr
en Kerfeunteun, Cart. Coris., 9891, fol. 34 r", 1267 : cf. gallois eryr,
armoricain
moyen cr. Le sens de herr (pour err?) n'est d'ailleurs pas certain.
(7) Cf. armoricain hirrtz, vannetais hirèc'h désir impatient, gallois
hlraeth
regret.
(8) Voir lacu, vieil armoricain, chartes.
(9) larn-uuocon, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5983) (tudalen 215)
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— 215 —
Inisian, Cart. Kempereleg., p. 67, dérivé d'inis île.
Innan (Saint) : ecclesia santi Innani ou lunani (1) (et non Inuani,
comme l'écrit Rosenzweig) , 1184 (Rosenzw., DicL top.).
loharn (2) : abbaye de Saint-Sulpice de Rennes, archives d'Ille-et-
Vilaine, liasse 89, 1152.
Irispoe, Cari. Kempereleg., p. 54— Ylispoe, Cart. Coris., 9892,
fol. 10 V", 1311, Ylisploe (3), ihid., fol. 9 r», 1330.
Is plus bas : is liorz an Roue, chart. Lestiala, 1451 ; is ty Colvaca,
ibid., 1451 — Kerdiffez ysella (superlatif), chart. Lestiala, 1594-
1599; Rusquec ihuellan, Rusquec izellan, 1539, auj. le haut et
bas Ruchec, en Saint- Caradec-Trégomel, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.).
lud (4), iud, ied, iez : lud-huarn, Cart. Kempereleg,, p. 77,
XIII'' siècle — lud-luant, ibid., p. 41 — lud-louen, ibid., p. 44 —
ledecael (5), Cart. Kempereleg., p. 28, ledecaelou, Cart. Coris.,
9892, fol. 73 ro, 1336, Geziquael (Quaer), chart. de Beauport,
1256; Gedegou (6), abbaye de Lanvaux, 1182-1202 — luthael (7),
Cart. Kempereleg., p. 34; ludel, ibid., p. 50; luzel, abbaye de
Lanvaux, 1435 — luzon (8) : Lan-iuzon, XII^ siècle, auj.
Lannuon en Gourin, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Lann-
izgat, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Lanniscat
(Côtes-du-Nord) — Ker-iezcant (9), 1447, Kerican, village en
Grand-Champ (Rosenzw., Dict. top.).
lun : lunargant (10), nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 37;
lun-harchant, nom de femme, Can. saint Yves, p. 290 — lun-
(1) Transformé en
Saint-Aignan, canton de Cleguerec (Morbihan). Dans la
même commune, on trouve un sant-Ignaiv ou Imam qui reproduit exactement
le luniavns de la vie de saint Samson : on en a fait Saint-Ignace !
(2) Serait probablement en vieil armoricain lou-hoiarn,
(3) Cette forme dénonce une tentative de fausse étymologie. Ylisjjloe est
le
même personnage qu'Ylispoe et Irispoe. Voir Erisjjoe, vieil armoricain,
chartes.
(4) Voir iud, vieil armoricain, chartes.
(5) Voir ludlcael, vieil armoricain, chartes.
(6) D'où Jegou, Jego, nom d'homme aujourd'hui fort commun ; il n'a rien
à
faire avec Jagu.
(7) Aujourd'hui en vannetais breton Jutél ou Juhel.
(8) Indoii, vieil armoricain, chartes.
(9) Voir argant, vieil armoricain, chartes.
(10) lud-cant, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5984) (tudalen 216)
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— t2i6 —
goraarch, Cart. Kempereleg., p. 29 — Lan-iunen, village en
Beuzec-cap-sizun, Cart. Coris., 9890, fol. 7 r", 1249 — Saint-
lunan, 1473, auj. Saint-Zunan! en Riantec, Morbihan (Rosenzw.,
Diet. top.) — lunou, Cart. Kempereleg., p. 44.
Lagad œil : Caer-lagad (1), Cart. Kempereleg., p. 33 — Lagadoc,
Cart. Coris., 9891, fol. 42 v», XIV^ siècle; terra an Lagadeuc,
ibid., fol. 40 v», XIV^ siècle — G. dictus Lagad-ley, Cart. de
Prières, 1274.
Laharou (Run-), village en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 \o,
1249, auj. Rulazarou.
Lamberz (Ker), forme bretonne de Lambert, Cart. Coris., 9892,
fol. 1 \o, 1348 (Voir la note à Andolf).
Lan (2) : Lan-deguennoc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 ro, 1236, auj.
Landevennec — Landuygan (Voir Tujan), Cart. Coris., 9890,
fol. 50, 1368 — Lan-dudec (Voir Tutj — Lan-baban, Cart. Coris.,
9890, fol. 50, 1368, auj. Lababan, en Pouldreuzic, arrondissement
de Quimper — Lann-edern, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368,
auj. Lannedern, arrondissement de Châteaulin — Lan-guezenoc,
près Quimper, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v°, 1249 — Langonet,
ibid., auj. Langonnet (Morbihan) — Lanros (Yv. de), Cart. Coris.,
9891, fol. 48 v», 1379 — Lan-rieuc, Cart. Coris., 9890, fol. 50,
1368, auj. Lan-riec, près Concarneau — Lanhydron (Voir hydron)
— Ploe-lan (Voir ploe) — Cazlan {= Catlan), 1387, auj. Calan,
près Plouay, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Laz (3) : Eon Lascoet 1321, arch. Bizeul,bibl. municip. de Nantes
— Filius dicti Lasbleys, Cart. de Prières, 1277.
Lazr (4) voleur : Ker en lazre 1441, en Baud, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.) — Latdrun, XIP siècle, auj. Ster-Laer ou Ster-Laeron,
ruisseau, affluent de l'Ellé, plus connu sous le nom d'Inam
(1) Aujourd'hui
probablement Kerlagad, en Moelan, près Qaimperlé.
(2) Voir lan, vieil armoricain, chartes.
(3) Cï. lathl vieil armoricain, chartes; lazarazr manche de charrue
{Cathol.).
Dans las bleys, las est sans doute identique au gallois lladd tuer,
armoricain
laza : las bleys le tueur de loup. Pour Lascoet, cf. Lathoiarn, vieil
armoricain,
chartes.
(4) Voir latr, vieil armoricain, chartes; cf. Ladron dans l'ile d'Ilur, golfe
du
Morbihan. Pour dr, voir Cazdre, Pezdron.
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(delwedd D5985) (tudalen 217)
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— 1\1 —
(Rosenzw., Dict. top.) — Poul-Lazron (1) (crucem), en Guérande,
Cart. de Prières, 1422.
Lein le haut, le sommet : villa Lein (2), en Scazr (Scaer), Cart.
Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle.
Lem, chart. de Beauport, p. 123, 1246; Laem, p. 201, 1277; Levé,
Can. saint Yves, p. 160, auj. le Leiî, affluent du Trieux (Gôtes-
du-Nord).
Len lac, étang : Len-moloc, village en Briziac, Cart. Coris., 9890,
fol. 4 v», 1249 — Len-bily 1413, auj. Lambily, en Taupont,
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Les (3) : Les-Cleruc, villa, Cart. Kempereleg., p. 81 — R. de
Lesgran, Cart. Coris., 9892, fol. 34 r", 1327.
Letbran (4), Cart. Kempereleg., p. 'Ï2.
Levenez (5), nom de femme : Cart. Coris., 9892, fol. 10 v% 1331;
Leguenez, ibid., fol. 30 v^, 1335 (Voir Bre-levenez).
Leyan (6) : Trev-leyan 1387, Treffléan, près Vannes (Rosenzw.,
Dict. top.).
Liorz (7) jardi7i : an Lyorz coz, chart. Lestiala, 1431 (Voir is);
an iyorzou, ibid., 1447; Parc an luorz, Morlaix, archives Hôtel-
Dieu, fol. 12, 1497.
Liosuc (8) : Cart. Kempereleg., p. 29 v^.
Loc (9) : Loc Deugui (Voir Devy melaer), Locmellec 1455, auj.
Nomelec en Surzur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Loch marais, étang : Loch-ezeou, Cart. Coris., 9890, fol. 27 r°,
1337.
Lodnic (10) (Caer), en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v",
1249.
Loei veau : 1 juvencam et 1 loeis, chart. de Beauport, p. 118, 1247.
(1) D y a
aujourd'hui encore trois ou quatre villages dont le premier terme
est lein en Scaer (Lein et nein dans Le Pelletier).
(2) Voir lin, vieil armoricain, chartes.
(3) Voir lis, vieil armoricain, chartes.
(4) Voir let, vieil armoricain, chartes.
(5) Voir louuinid, vieil armoricain, chartes.
(6) Voir laian, vieil armoricain, chartes.
(7) Pour le second terme ^o?'r de liorz, voir buorth, vieil armoricain,
chartes.
(8) Voir lios, vieil armoricain, chartes.
(9) Voir Loc, vieil armoricain, chartes.
(10) Cf. gallois llnàn, armoricain moderne loen animal, armoricain moyen
lozn.
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(delwedd D5986) (tudalen 218)
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— t218 -
Loes (1) : Gur-loes (Voir Gur) — Loescant, Cart. Kempereleg.,
p. 72, 1082 — Loescum, ibid., p. 36 — Loes-huarn ihid., p. 25;
Loshouarn, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v°, XIV" siècle, Losoarn
(2),
ibid., fol. 42 vo, XIV" siècle — Loesed, Cart. Coris., 9891, fol.
41
r", XlVe siècle.
Lon, len (3) (Voir Aethlon, Gradlon, Kergoallen, Riuallon).
Lor : Louenan Lor, Cart Coris., 9891, fol. 41 r», XIV^ siècle.
Louarn (an) (4), Can. saint Vinc. Ferr., p. 279.
Loudour (an) (5), Cart. Coris., 9891, fol. 39 v», XIV^ siècle; an
Lodor, ibid., fol. 43 r», XIV^ siècle.
Louenan (G), Cart., Kempereleg., p. 48; Louenan, Cart. Coris.,
9890, fol. 10 r», 1246; Loguenan, Cart. Coris., 9892, fol. 20 r»,
4340.
Lussuzguen (G. de), Cart. Coris., 9892, fol. 25 r°, 1333.
Luuet (Caer-) (7), Cart. Kempereleg., auj. Kerlud en Locmariaquer
(Rosenzw., Dict. top.) — Luet-huarn, Cart. Kempereleg., p. 91.
Mael, mel prince, chef : Mael-scuet, Cart. Kempereleg., p. 44 —
Maelogon, ibid., p. 25 — Mel-veu, chart. de Beauport, p. 51,
1202 — Melguen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Melguen
— Arth-mael, Menez a mael (Voir ar^amael, menez).
Maen, men pierre : Maen, nom de femme, Cart. Coris., 9892. fol.
.58 r", 1.321 — Kemenet-maen (Voir cemenet) — Maen-gi, Cart.
Kempereleg., p. 36 — Maen-fmit (8), ibid., p. 67 — villa
Maenhir, 1270, villa Menhir 1252, Cart. de Prières — Maes maen-
guen, chart. Lestiala, 1447, maes menguen, ibid., 1436, maes
mynguen et meinguen, ibid., 1389.
Maeoc (9): Santus Maeocus, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368,
auj. Saint-Mayeux (Gôtes-du-Nord) — Treff-maeheuc, ibid., auj.
(1) Voir loifs, vieil armoricain, chartes.
(2) Existe aujourd'hui sous la forme LuufJioiiarn, dans le pays de Quimpcr
et
ailleurs {ch français).
(3) Voir lon, vieil armoricain, chartes.
(4) Voir loKnern, vieil armoricain, chartes.
(5) Cf. armoricain moderne loudovr malpropre.
(6) Voir lonnen, vieil armoricain, chartes.
(7) Cf. liuuet, vieil armoricain, chartes.
(8) Écrit maenfimt par M. Maître. Le nom énigmatique de Finit existe
encore dans un nom de lieu : Ker-anjinit en EUiant.
(9) Voir Jlaloc, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5987) (tudalen 219)
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— 219 —
Tremeoc, arrondissement de Quimper — Les-mayec 1416, auj.
Lesmaec (prononcez Lesvec) en Locmalo, Morbihan (Rosenzw.,
Did. top.).
Maer, du latin major : Manez an maer 1416, auj. Manermaire
(prononcez Manermer) en Locmalo, Morbihan (Rosenzw., Dict.
top.).
Maes, mes, meas champ : Caermaes, Cart. Kempereleg., p. 24
— Maes-myniqui, Cart., 9892, fol. 81 r°, 1336, la lue Mesminihy
en Quimper — Mes kernilis. Mes kerdavid (champs), chart,
Lesliala, 1478-1495; Meas an Rohio, Morlaix, archives Hôtel-Dieu,
fol. 28, 1497; an meas hyr, an Meas liou, chart. Lestiala, 1594-1599.
Magoaerou (1) murailles: Le Magoaerou 1416, auj. Magoro en
Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Caer mogaer en
Cozon, Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1228 — Moguer an princi-
pater, chart. Lestiala, 1480-1509.
Maguer (E. dict us an) qui nourrit, Cart. Coris., 9891 , fol. 39 v»,
XIYe siècle.
Manach moine : an manacdy, le monastère, Cart. Kempereleg.,
auj. Pont-manety en Guiscriff (Morbihan) — Rivallon dict. Monach,
Cart. Coris., 9891 fol. 39 r», XIV^ siècle — Loch-menech 1008,
Locmine 1273 (Locus monachorum 1387), Lomenech 1406, auj.
Locminé (2), Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
March cheval : March-guethen, Cart. Kempereleg., p. 27; Poul-
Marchguezen 1430, en PloerJut, auj. Poulmarvezen (3) (Rosenzw.,
Dict. top.) — Marhec, Cart. Coris., 9891, fol. 15 v», 1362 (Voir
Ken-maroc, Guymarch, Guyhomarch).
Marzin, du français Martin ou d'un bas-latin mârtinus, Cart.
Coris.,9892, fol.42ro, 1348.
Mat, mad bon : Mades, femme, Cart. Coris., 9892, fol. 58 v», 1323
— Materran? Cart. Coris., 9892, fol. 13 v», 1319; Maderan,
Morlaix, archives Hôtel-Dieu, 1497 — Matret, Cart. Coris., 9891,
fol. 41 r», XIY« siècle — Menez-madezou (4) 1430, Menez madezoy
(1) Voir 3lacoer,
vieil armoricain, chartes.
(2) On prononce Logunèc'h ou Lognnic'h.
(3) On prononce Potilmarveti. Rosenzweig a écrit à tort Ponlmarzeven.
(4) Voir Mat-nedoe et Mat-bidoe, vieil armoricain, chartes; cf.
Kermadehoy,
en Pleumeur (Morbihan)
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(delwedd D5988) (tudalen 220)
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— t220 —
1434, Menemade en Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.); Joh.
Ker-madeze, Morlaix, archives Hôtel-Dieu, fol. 56, 1497.
Mathalon, Évêchés de Bretagne, par G. de Bourgogne et A. de
Barthélémy, VI, p. 128, 1100, acte rédigé au XIII" siècle; Mazalon,
Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Mahalon, arrondissement de
Quimper.
Mau (1), Kaer an Mau, 1315, auj. Kermaux en Saint-Thuriau ;
Kaermavyc 1282, auj. Kermavic en Languidic, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.).
Maucazre, Can. saint Vinc. Ferr., p. 13 — Mauchuff, Cart. Coris.,
9891, fol. 38.
Maut bélier .- G. an maul, Cart. Coris., 9892.. fol. 55 r», 1336; fol.
50 vo, 1314 (G. arietis).
Melaer (Loc), XII« siècle, auj. Locmener, dans l'île de Croix (Ro-
senzw., Dict. top.).
Mellionuc villa, Cart. Kempereleg., p. 77, XIII'' siècle, auj. Er
Velionec en Belz (Morbihan).
Menez (2) montagne : Menez a mael 1391, auj. Manermaire en
Ploërdut (Morbihan); manez an maer 1416, Manermair en Loc-
rnalo; Menezanbec, XVl'^ siècle, auj. Manerbec en Persquen;
Menez-tirec 1403, Mane-Tiret enBranderion (Rosenzw., Dict. top.);
Manez Haelou 1401, près Auray, archives d'Ille-et- Vilaine, prieuré
deLocoal, fonds Saint-Sauveur-de-Redon.
Ment quantité, grandeur : Guen-ment, nom de femme, chart. Les-
tiala 1431.
Merzer martyr, 1337, Le Merzer, archives Loire-Inférieure, trésor
des chartes — Les-merzer 1422, Lismerzel 1454, auj. Limerzel,
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Metlan ou Mezlan 1282, auj. Meslan (3), Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.) - Mezle, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj.
Mael-Carhaix (Côtes- du-Nord).
Mezard, Médard : pons Mezardi, Cart. Coris., 9892, fol. 6 v,
1348.
(1) Armoricain
moyen mat/ agile, armoricain moderne mao enjoué, actif,
gallois maw aimable, simple (Owen Pughe), ou *mau serviteiu', d'où meveU
(2) Voir monid, vieil armoricain, chartes.
(3; On prononce mèlan ou melon.
O'il
Meur (1), muer, mer grand (Voir Frut, Pen); an maes meur,
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(delwedd D5989) (tudalen 221)
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chai t. Lestiala,
1431 — Ploe-muer, Cart. Coris., 9890, fol. 50,
XlVe siècle, auj. Plomeur, arrondissement de Quimper.
Meurzin (2) (Ker), en Kerfeunleun, Cart. Coris., 9891, fol. 48 r",
1379, auj. encore Ker-Meurzin.
Milbeu (3) : terra an milbeu en Scazre, Cart. Coris., 9891 , fol. 40 v,
XlVe siècle.
Minihi refuge, asile : Cart. Kempereleg., p. 27; miniki, ibid.,
p. 32.
Moalch merle : villa Moaic 1282, auj. Keroualch en Meslan; Les
moualli 1367, Les ouffalch 1411, Les moalch 1432, auj. Lezevarch
en Merlevenez, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Moann (4) mince, Cart. Kempereleg., p. 41.
Moeiic dérivé de moel (5), moal chauve : Moaellic, Can. saint Vinc.
Ferr., p. 183; Alain Le Moeiic, chart. Lestiala, 1458.
Mohoiarn (6), fonds du prieuré de Malestroit, archives du Morbihan
vers 1130 — Cf. Tremehouarn 1426, auj. Tremoar en Berric
(Rosenzw., Dict. top.).
Molff (7) (Saint) 1421, auj. Saint-Nolff, Morbihan (Rosenzw., Dict.
top.); Cf. Saint-Molvan en Claguerec.
Monezheiden, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 81 vo, 1336.
Mor mer (Voir armor}; Lanmor, Cart. Coris., 9890, fol. 11 v°,
1246 — Plo-morcat, vie de saint Gildas de Rhuys (Voir vieil armo-
ricain, Vies des saints), auj. Plumergat (Morbihan) — Ker-morgat
en Plougaznou (Finistère), Morlaix, archives Hôtel-Dieu, fol. 26,
1497 — Morgant (Lan), Cart. Kempereleg., p. 42 — Mor-gaz,
(1) Voir mor, vieil armoricain, chartes.
(2) Dérivé probablement de ?neyrz = latin mârti-. H est peu probable que
Veu
représente un son e sourd bref, auquel cas on aurait pu songer à la ville
galloise
de Caer-f}Tddin {myrddln ^ mari-dunnm), Carmarthen.
(3) Cf. gallois milfyw la petite chélidoine.
(4) Vannetais moen.
(.5) Voir mvel, vieil armoricain, chartes.
(6) Il se pourrait que ce nom fût composé d'hoiarn et du pronom
possessif
mo, vannetais ?iie, léonard ra; voir la note à to, vieil armoricain, chartes.
Ce
serait, en Armorique, un exemple tout à fait isolé de cette formation.
(7) Le chapitre de Yunnes, en 1374, l'a transformé en sanctits Majoltis, et
on
y honore actuellement saint Maveul 1 Pour le sens de molff, cf. irlandais
moderne
molmha (prononcez molra) loué, vanté, dérivé de la racine qui a donné en
ar-
moricain Diciill et en gallois moli louer.
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(delwedd D5990) (tudalen 222)
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— 22'2 —
Cart. Coris., 9892, fol. 34 ro, 1327 — Morpennec (Riuallon), Cart.
Coris., 9892, fol. 12 r", 1337 — Morvan, Cart. Coris., 9892, fol.
39 \o.
Motreff, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Motreff près
Carhaix.
Moustaer. moustoer, du français moustier, monastère : Moustaer-
Ryaval 1315, Le Moustoir eu Malguénac (Morbihan); Kaer en
Mostoer 1037, Le Moustoer en Plouhinec (Morbihan) ; Moustoer-
Babae 1426, auj. Moustoir-Babu en Ploërdut, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.).
Nan, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v, XlVe siècle.
Nazrez serpents (1) : Kernazrez, chart. Lesliala, 1447.
Nedelec (2) Noël, chart. de Beauport, p. 172, 1266.
Neguell (3) (Voir Kerneuguell et Ploekaerneguell).
Neguezell, dans Ploeneguezell, Cart. Coris., 9890, fol. 43 v°,
XIV" siècle, auj. Plounevezel, arrondissement de Châteaulin.
Negueth, Nevez (4) : ecclesia de Negueth, Cart. Coris., 9890,
fol. 10 vo, 1240; Nevez vicaria, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296,
auj. Nevez, arrondissement de Quimperlé — Ploe-neuuez en Fou,
Cart. Coris., 9890, fol. 29 v", XIIP siècle, auj. Plounevez-du-Faou
arrondissement de Châteaulin.
Neidin 1253; Neizin 1254, aujourd'hui Naizin, Morbihan (Rosenzw.,
Dici. top.) (on prononce Nain).
Nemet, Neved : Nemet silva (5), Cart. Kempereleg., p. 25;
Caznemed, Cazneved (Voir Cat).
Nerth, Nerz force (Voir Doenerth).
Nevenoe (Voir Numenoe).
Nez nid : Mabilia de Bot-Nezgat, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329,
auj. Bonnescat en Plogonnec, arrondissement de Quimper;
(1) Cf. le
substantif gallois nadredd ou l'adjectif neidraidd comme un ser-
pent; l'armoricaiu actuel aer, èr, èl, est pour naer ^= nazr, nadr; c'est Vti
final
de l'article annazr qui a amené cette méprise de la langue.
(2) Voir notolie, vieil armoricain, chartes.
(3) Probablement de la même racine que nevez (nen-cU = *novillos ou *no-
vellos).
(4) Voir nouuid, vieil armoricain, chartes.
(5) Forêt qui existe encore en partie en Plogonnec, canton de Douamenez
(Finistère). Voir Nimet, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5991) (tudalen 223)
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Bonnezgat (J.), chart. Lestiala, 1458 — Adeline de Neizbran, Cart.
Coris., 9892, fol. 7 r», 1325 — Neyzbran 1283, auj. Névran en
Silfiac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Ninmon, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r", XIII^ siècle; Kaer nynuon,
ibid., fol. 6 r», 1227.
Noec : Castel-Noec (1) 1066, Castrum Noicum 1125, Castrum Noyec,
1387, auj. Castennec en Bieuzy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Noezr : Riuallon an Noezr, Cart. Coris., 9892, fol. 31 r», 1337.
Numenoe villa, Cart. Kempereleg., p. 54; Neuenoe (P.), Cart.
Coris., 9892, fol. 30 r", 1335.
Nuz (2) ; Yv. Ker-nuz, chart. Lestiala, 1459.
Odeth, Cart. Coris., 9890, fol. 2 r», 1228, l'Odet, rivière qui se joint
au Teyr, auj. Sler à Quimper (Voir Cemper).
Onuen (3), nom de femme, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r^, XIII^ siècle,
Onguen, Cart. Coris., 9892, fol. 68 v% 1315.
Orven, nom de femme, Cart. de Prières, 1266; Orguen, chart. de
Beauport, p. 188, 1271, 1068-1085.
Ouregon (4), nom de femme, Cart. Coris., 9890, fol. 9 r», 1249;
Ouregann, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v", XIV^ siècle; Oureguen,
ibid., fol. 39 v, XIV'^ siècle; Oreguen, Cart. Coris., 9892, fol. 8
r",
1336.
Paen (5) (Kar), 1270, la Ville-Pain en Saint-Gonnery, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.).
Parefarth, perefarth (6) quart, Cart. Kempereleg., p. 27 :
hanter minol kerch et parefarth, ibid., perefart (p. 28, hanter
qiiarturun frumenti), auj. palevarz, vannetais palevarh.
Pasquezen (7), Cart. Coris., 9892, fol. 58 v°, 1323,
Pauthouat, nom de femme, Cart. Coris,, 9892, fol, 75 r", 1348;
Paothoat, Paotoat, ibid., fol. 58 v°, 1323.
(1) Sur
l'emplacement de la station romaine de Siilis.
(2) Gallois Kudd, irlandais Ntiada = nôdens. Voir la note à nodent, vieil
ar-
moricain, chartes.
{?>) Voir la note à Omgnenn, vieil armoricain, chartes.
(4) Oreguen et Our-ken, vieil armoricain, chartes.
(5) En 1265 villa Pagani. La forme bretonne a été probablement empruntée
au français et non directement au latin.
(6) Voir Petorritum, vieux celtique, noms gaulois tirés des écrirains
anciens.
(7) Voir Pasc-nueten, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5992) (tudalen 224)
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— 2i>4 —
Peleterien pelletiers : Ker an peleterien 4413, Ker an belelerian 1432,
auj. Kerbeterien ou Kerbeterian en Ploërdut, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.).
Pemdez chaque jour : Yvo dictus Pemdez, Cart. Coris., 9892,
fol. 41 v°, 1348.
Pen tête, bout, extrémité : Pen-bezu, lieu, en Noyal-Pontivy, 1267
(Rosenzw., Df et. top.) — Alanus dictus Pennharz, Cart. Coris., 9890,
fol. 33 v — Pengam (E. dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 39 v°,
XlVe siècle — Penhuet, Cart. de Prières, 1282; G. Penquet, ibid.,
\111; Penquoet en Ploegoneuc, Cart. Coris., 9892, fol. 19 r», 1325,
auj. Penhoat en Plogonnec près Douarnenez — Penkaer-Lesquoet
1429, auj Penher-losquet en Pluvigner, Morbihan (Rosenzw., Dict.
top.) — Penoroall, Cart. Coris., 9892, fol. 59 r°, 1323 — Pen-
styffyen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Pestivien
(Côtes-du-Nord) — Pen-ret, auj. Perret, voir pen, vieil armoricain,
chartes.
Penguenn (1) : deux penguemies de terre ou champ nommé
an dachen leiz, chart. Lestiala, 1463-1475; troys penguens, ibid.,
1539-1587; deux penguens, ibid., 1436-1447.
Pezran (Loc), 1423, Loperan 1446, auj. Port-Louis, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.); Tribus Petrani (2), Cart. Coris., 9890,
fol. 4ro, 1236.
Pezron : Poul-pezron, Cart. Coris., 9892, fol. 56 v», 1301 —
Ker-pezron 1363, Kerbezron 1391, auj. Kerberon en Plumergat,
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Pezdron (3), Cart. de Prières,
1484, Can. saint Vinc. Ferr., p. 247.
Permet milieu (4), Cart. Kempereleg., p. 39.
Perz (5) : Perzquen 1387, auj. Persquen, Morbihan (Rosenzw., Dict.
top.), prononcez Perhken ou Perken.
(1) Pour pengenn. Le dictionnaire de Le Gonidec le traduit par .nllon,
ou
planche, petit espace de ten-e plus long que large où l'on fait venir des
légumes,
herbages, etc., et aussi par arj)e7it ou. journal : c'est ce dernier sens
qu'il paraît
avoir ici.
(2) Voir Petran, vieil armoricain, chartes.
(3) Pour ;;/•. dr, donnant sporadiquement zr, zdr, voir cazr. Pezdron est
au-
jourd'hui Pedron, nom assez commun à l'est de Vannes.
(-1) Yoii 2fermet, vieil armoricain, chartes.
(.^) Voir Pert, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5993) (tudalen 225)
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— 225 —
Pinuizic riche : Cart. Coris., 9891, fol. 48 rû, XIV-^ siècle.
Pleizben: Cart. Coris., 9891, fol. 4 r», 12G7, auj. Pleyben (Finis-
tère).
Ploeu, ploe (1) : Ploe-mur, Cart. Kempereleg. , p, 53 (Pleumeur,
Morbihan) — Ploeu-sulian, Cart. Kempereleg., p. 73, XIII^ siècle
(Plusulien) — Ploecuuan (Voir cuuan) — Ploedrosic, Cart. Coris.,
9890, fol. 10 r°, auj. Pouldreuzic, arrondissement de Quimper —
Ploegofi; Cart. Coris., 9891, fol. 49 v", 1379, auj. Plogoff,
arrondisse-
ment de Quimper — Ploemadiern, Cart. Coris. , 9890, fol. 7 v«, 1223,
auj. Plomodiern, arrondissement de Quimper — Ploeneiz, Cart.
Coris., 9891, fol. 49 vo, 1379 — Ploeneor (2), Cart. Coris., 9890,
fol. 29 v, XIIP siècle, auj. Ploneour, arrondissement de Quimper
— Ploetheuet, Cart. Coris., 9898, fol. 2 v», 1220, Ploezeuet, Cart.
Coris., 9891, fol. 24 v", 1296, auj. Plozevet, arrondissement de
Quimper — Ploezinet (3), Cart. Coris., 9891, fol. 36 r", 1300, auj.
Plouhinec, arrondissement de Quimper — Ploi-adgat (Voir adgat)
— Ploe-lan, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Poullan près
Douarnenez — Ploeozvan, ibid., auj. Plovan, arrondissement de
Quimper— PloebanazUeuc, ihid.^ auj. Plobannalec, arrondissement
de Quimper — Ploemeryn, ïbid., auj. Plomelin, arrondissement de
Quimper — Ploekaerneguell, manuscrit Ploekaerguenell, ibid.,
auj. Plouguernével (Côtes-du-Nord) — Ploezestcaelleuc, ïbid., auj.
Plusquellec (Côtes-du-Nord) — Pleguin, ibid., auj. Plevin, près
Carhaix — Ploegrauch, auj. Plourac'h (Côtes-du-Nord) — Ploe-
longuen, ïbid.^ auj. Poullaouen, arrondissement de Châteaulin —
Ploeye, ibid., auj. Plouyé, arrondissement de Châteaulin —
Ploemeguen, ïbid., auj. Ploeven, arrondissement de Châteaulin
— Ploegastell, ibid., auj. Plougastel-Saint-Germain, près Quimper
— Ploeneguezell (Voir Neguezell) — Ploe-rimael, Cart. Coris.,
9891, fol. 44 r», 1368; 9890, fol. 50, 1368, auj. Plonivel, arrondis-
sement de Quimper (Ploenyvel dès 1540, archives des Côtes-du-
(1) YoÎT pluiv,
vieil armoricain, chartes; en premier terme, ce mot devient
une sorte de proclitique qui subit d'assez nombreuses altérations (plo,
jJ^oii, pieu,
plu) dépendant en grande partie de la voyelle de la syllabe qui suit
(Pleu-meur,
Plu-f ur, Pluvigner). Accentué et indépendant, ce mot a la forme ploxié.
(2) Voir Eneguor, vieil armoricain, chartes.
(3) Cf. hidinuol vieil armoricain, chartes (Ploe-hidinuc, Plouhinec,
Morbihan).
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(delwedd D5994) (tudalen 226)
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— 226 —
Nord — Pen-en-ploe 1442, Pen-er-bloué, XYII" siècle, auj. Sainte-
Barbe-en-Plouharnel, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Po, pou (1), du latin pâgus : Po-kaer (pagus castri) (2), Cart. Kempe-
releg., p. 45; Pochaer, ïbid., p. 39; Pochaer, Cart, Coris., 9890,
fol. 6 r°, 1216; Pocchaer, ihid., 4 \o, 1236; Poher, Archives d'Ille-
et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice, liasse 89, 1152 — Carnoet-Pohaer,
Cart. Coris., 9891, fol. 24 v°, 1296, auj. Carnoet (Côtes-du-Nord),
dans l'ancien pagus de Caer (Pohaer), chef-lieu Carhaix — Poe (3)
Carnoet, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r», 1216 (Banadloc in poe
carnoet) — Pomorit (Will. de), Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", 1244;
Pemerit (4), ihid., fol. 50, XIV^ siècle — Pumurit, Évêchés de
Bretagne, p. 128, 1160 (rédaction du XlIIe siècle); Pomoroit, Po-
morit (5), chart. de Beauport p. 198, 1273 — Pou-bels (6) 1037
(pagus qui dicitur Beels 1029), chef-lieu Belz, arrondissement de
Lorient, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Poez (7) cuit, chaud : Garzpenboez 1461, village en Bignan, auj.
Caspenboih (R^osenzw., Dict. top.).
Porth, port port, cour à l'entrée d'une maison : Portangoaraguer,
XV« siècle, auj. Borgrouaguer en Palais, Belle -île, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.) — Porz-piz 1406, auj. Porpic en Saint-
Gonnery, Morbihan de langue française (Rosenzw., Dict. top.)
— Portzbriendo, XYII^ siècle, auj . Propriando en Ploeren, Mor-
bihan (Rosenzw., Dict. top.).
Porthoed (8) (plèbe nova in), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1242,
auj. Plounevez-Porzay, arrondissement de Châteaulin (Finistère);
pagus Porzoed, Cart. Coris., 9890, fol. 30 v% X1II« siècle;
Porzoez, Cart. Coris., 9891, fol. 34 r», 1267.
(1 ) Voir 2}oii,
vieil armoricain, chartes. Accentué et indépendant, ce mot se
trouve encore aujourd'hvxi sous la forme ^om .• Le Pou, en Lignol
(Morbihan),
prononcez er 2^on: Proclitique, il devient 7^0, peu, pe,
(2) Pour rétendue de ce pagns dont le chef-lieu était Carhaix, voir A. de
la
Borderie, Anniiaire historiqve et archéologique de Bretagne, 1861, p.
152.
(3) Poe indique ici probablement une prononciation jjen.
(4) Aujourd'hui Pcumerit, arrondissement de Quimper.
(5) Pommerit-le- Vicomte ou Pommerit-Jaudy (Côtes-du-Nord).
(6) L'étonnant chapitre de Vannes en a fait Pvnt-Bels dès 1422, d'où
l'archi-
diaconé de Pont-Belz.
(7) Y oir poeth, vieil armoricain, chartes.
(8) Paraît être un pluriel en oez (gallois oedd) de portJi.
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(delwedd D5995) (tudalen 227)
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— 227 —
Posteuc(l), Cart. Coris., 9891, fol. 40 r», XIV« siècle; Postuec,
ibid., fol. 38, XlVe siècle.
Poul mare : Poul-cofîov, lieu près Quimper, Cart. Coris., 9892,
fol. 9 ro, 1338.
Poyll (2), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v», XIV« siècle.
Pritgual (3), Cart. Kempereleg., p. 34.
Prigent (4) (Even), Cart. Kempereleg., p. 42.
Puch (5) : luo Puchuezle, Puch e huezle (Voir he).
Pyllae (6) (Pùuallon dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 38 v, XIV^
siècle.
Rac devant, avant, préfixe et préposition : Rachaer, Cart. Coris.,
9892, fol. 26 ro, 1333; an Rakaer, Cart. Coris., 9892, fol. 5 v°,
1314, faubourg de Quimper.
Radenec, de raden fougère : Mouster en Radenec 1182-1202,
abbaye de Lanvaux, Mouster-Radennac en 1387, dont on a fait
Moustoirac (Morbihan).
Ran (7) part, parcelle, division : Ran-cornuc, XII« siècle, auj.
Ran-gornet en Marzan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Rat : Rat-frid, Cart. Kempereleg., p. 39; Ratguethen, ibid.,
p. 36.
Ret (8) ; Rethcand, Cart. Coris., 9890, fol. 7 v», 1223; Redgand,
ihid., fol. 8 r°, 1228 — Redoret, prieuré de Saint-Martin-de-Jos-
selin, 1116 — Matret, Berth-ret (Voir wat, berth).
Res (9) : Resguethen, Cart. Kempereleg., p. 79, XIII*^ siècle —
Resou, ibid., p. 38.
(] ) Gallois et
armoricain post pilier, et au figuré soutien, colonne,
(2) Cf. armoTlcaJyn j)oell raison, réflexion, gallois 2)mjll.
(3) Yoirjjrit, vieil armoricain, chartes.
(4) Vieil armoricain Frit-gcnt, Prlt-ient.
(.5) Puch, Tpent-êtve VarmoTicain 2>evc'h, peoc'h paix.
(6) Cf. gallois pilai phalène, papillon de nuit. L'y a ici la valeur d'un i,
comme
presque toujours d'ailleurs dans nos chartes.
(7) Donné comme masculin dans le dictionnaire de Le Gonidec, mais
féminin
en gallois et aussi en armoricain, jusqu'à une époque tout à fait
moderne,
comme le prouve le traitement des consonnes initiales des mots qui suivent
raji
en composition. Il est même permis de douter qu'il soit aiijourd'hui
masculin;
au moins ne l'est-il que sporadiquement. Grégoire de Eostrenen le donne
comme
féminin : Cahout ar rann vras avoir le gros lot; voir Dictionnaire
français-
breton, au mot lot. Dom Le Pelletier également : diou rann deux parts.
(8) Voir rit, vieil armoricain, chartes.
(9) Voir Ris, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5996) (tudalen 228)
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— 228 —
Rest (1) (Voir tezael).
Reth (2) : Rethian, Cart. Kempereleg., p. 37.
Ri roi, chef : Riarthou, Cart. Kempereleg., p. 37 — Moustaer
Ryaval (Voir Moustaer) — Treu Ridiern, Cart. Kempereleg., p. 45
— Ploe-rimael ecclesia, Cart. Coris., 9891, fol. U, 1368 —
Rimelen, Cart. Coris., 9892, fol. 80 v% 1321; Riuelen, Cart.
Coris., 9890, fol. 8 r», XIII^ siècle — Riuallazr (saint) (Voir
gualatr) — Riuallon, Cart. Coris., 9891, fol. 38 r", XIV<=
siècle;
Kaer-riguallen, alias Kerrualen et Coetrivalen 1315, auj. Kerivalen.
en Malguenac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Rivallonus,
gallice Riallen, Cart. de Prières, 1275 — Ker-riven 1397, Ker-
riguen 1445, auj. Keriven en Saint-Caradec-Tregomel, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.) — Kaer-Riolae, Cart. Coris., 9890, fol. 30
r", en Plounevez-du-Fou — Riuallonou, Cart. Coris., 9891,
fol. 39 ro, XlVe siècle — Rivait an Crue, Cart. Kempereleg.,
p. 72.
Roant, roiant (Voir rouant).
Rodald, Rozaud : Rodald, Cart. Coris., 9890, fol. 5 v», 1240 —
Rodaud, Cart. Coris., 9890, fol. 5 v», 1247; Rozaud, Cart. Coris.,
9892, fol. 37 v», 1339; Rouzaud (3), Cart. Coris., 9891, fol. 38 \o,
XIV« siècle.
Roderch, Cart. Kempereleg., p. 50 — Coet-Rozerh 141G; Coethrouel
1544, auj. Kertrual en Sulniac (Morbihan); Raer-rozerch 1397,
auj. Keroset en Saint- Avé, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Roen (4) (Voir Aldroen) — Roengual, Cart. Kempereleg., p. 43;
Roenguallon, Cart. Kempereleg., p. 36 — Roenhuarn, Cart.
Kempereleg., p. 72 — Mes Roeniant, Cart. Kempereleg., p. 28,
XlIIe siècle.
(1) Entre en
composition de beaucoup de noms de villages. Le sens de ce mot
est incertain. Serait-ce un emprunt germanique? (Vieux haut allemand
7'esti
repos). Il ne faut pas oublier que des troupes franques ont été cantonnées
à
Vannes jusqu'au milieu du IX^ siècle. Ainsi s'explique l'emprunt de hanaf
et
d'autres mots. Signalons restU dans Ducange dans le sens de mesure itinéraire
:
Octoginta restes leucam faciunt.
(2) Voir vieil armoricain reith : Rethian pour Rethien (Festian pour
Festien)
dérive d'une forme vieux celtique Rectugenos.
(3) Aujourd'hui souvent devenu Roaut et Rouatid,
(4) Voir roiant, roin, avec les notes, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5997) (tudalen 229)
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- 229 —
Roez (1) : Roezfau 1296, le Rufaux en Melrand, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.).
Ros tertre en général couvert de bruyères, G. de Penros, Cart.
Coris., 9892, fol. 18 ro, 132 (Voir Rostrenen à draenen) —
Azanor de Prat-an-Rous, Cart. Coris., 9891, fol. 3 r", 1304 —
Rosquoet nemus, 1270 (2), auj. le Rongoet, en Pontivy; Roz-
quoedou 1296, auj. le Rongoedo en Melrand, Morbihan (Rosenzw.,
Dict. top.) — Roslochen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XI V« siècle,
auj. Rosnoen, près Chàteaulin.
Rot : Anaurot (Voir Cemper).
Rouant (3) : Kaer-rouant (P. de), Cart. Coris., 9892, fol. 69 v",
1338 — Roantelin, archives d'Ille-et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice,
liasse 89, 1152; Jehan Dolcques (ou Doloques) autrement Rou-
andelin (4), chart. Lestiala, 1460.
Run (5) : Alan Runbran, Cart. Coris., 9891, fol. 49 v°, 1379; villa
Rungant 1233, abbaye de Lanvaux, archives du Morbihan —
Michel Le Run, chart. Lestiala, 1460.
Ruz (6) rouge : Even Rus, Cart. Kempereleg., p. 73; Glemarchuc
Rus, ihid., p. 72 — terra Ruz-radenec al. Kikradenec, Cart. de
Prières, 1252.
Sach sacciis : terra Sach-radul, Cart. Kempereleg., p. 79, XIII^ siècle
(Sarraoul 1490, Sachraoul 1537, auj. Le Sach, partie en Etel,
partie en Belz, Rosenzw., Dict. top.).
Salamun Salomon : Salamun sapiens, Cart. Kempereleg., p. 80;
Salaguun, Cart. Coris,, 9890, fol. 8 r% XIII« siècle, auj. Salaûn (7).
(1) Pour oe donnant
u en vannetais moderne, cf. haut vannetais riideu les
filets, ailleurs roncjou, gallois rhwydau (du latin rëte). Roez aujourd'hui
rouez
n'a que le sens de rare, clairsemé, gallois rhuydd facile, libre ; voir roed,
vieil
armoricain, chartes.
(2) Le manuscrit porte Roez (juoedon, mais la prononciation actuelle rongoed
ne peut s'expliquer que par ros : on prononce dans une partie du Vannetais
à
peu près comme ronz (cf. vous).
(3) Voir roiant, vieil armoricain, chartes.
(4) Cf. Arijant-eilin {Mamimùsions on the Bodinin Gospel, Revue celtique,
I,
p. 338) ; elin coude.
(5) Voir run, nom de lieu, et Run, nom d'homme, vieil armoricain,
chartes.
(6) Voir rud, vieil armoricain, chartes.
(7) Dans le vannetais Selaven : Ker-selaven en Plumeiin ; Sant-selaven,
en
Guern, écrit Saint-Salomou ; cf. gallois seli/f = Salomô.
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(delwedd D5998) (tudalen 230)
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— 230 —
Santeuc : Yvo Kaer-santeuc, Cart. Coris., 9891, fol. 48 v'% 1379,
Sar, rivière, affluent du Blavet (Voir Brensar).
Scadr, scazr, auj. Scaer (Finistère); Scadr, Cart. Coris., 9890,
fol. 2 vo, 1220; Scazre, Cart. Coris., 9891, fol. 25 r», 1270.
Scahunec (1) (Alanus dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 57 r°, 1384.
Scamou (R. dictus), Cart. Coris., 9892, fol. 38, 1339.
Scoet bouclier (Voir Harscoet à houarn et Mael-scuet).
Scolan (2) (Yv.), Can. saint Yves, p. 202.
Sculcher (3) (an), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle.
Sent (4) saint : Sent Defridec (Voir Tefridec).
Serch amour (Voir Guen-serch, Gurserch).
Sidun (Voir Bodoc-cap-sidun); insula Sizunt, Cart. Coris., 9891,
fol. 43 ro, XlVe siècle.
Soult (5), Soult-Alarun, Cart. Kempereleg., p. 44, auj. Sant-Alarun
en Guiscriff, Morbihan (Voir Givenhaes) .
Spethot, Spezot, auj. Spezet (Finistère) : Spethut, in Pochaer,
Cart. Coris., 9890, fol. 6 r", 1216; Spethot, ihid., fol. 2 v",
1220;
Spezot, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v% 1296.
Spontaill (6) terra, Cart. Kempereleg., p. 37.
Stellan, Cart. Coris., 9891, fol. 49 v», 1379.
Strat (7) : Caer-slrat, Cart. Kempereleg., p. 32, Caer-strat, in plèbe
Neuez Porzoed, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r», XIII« siècle.
Sul (8) : Sulguen, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v», 1311 ;
Suluen, chart. Lestiala, 1461-1475 — Ros Sulchezre 1416, auj. R^o-
(1) Ce mot a-t-il
quelque chose à faire avec cahvni, cafnni (Le Pelletier)
couvrir le feu (et aussi couvrir quelqu'un avec soin dans son lit, Le
Gonidec, à
cafnni) ?
(2) Cf. Eer-scovlan, en Plouay (Morbihan).
(3) Cf. armoricain moderne skulla ou shiilla répandre, verser.
(4) En armoricain et en gallois la prononciation est sant. Saint paraît
emprunté
au vieux français ou influencé par lui. On prononce er zént pour la
commune
du Saint, canton de Gourin (Morbihan), mais il est probable qu'il s'agit
en
réalité d'un pluriel. Voir sent, vieil armoricain, chartes.
(5) Voir soit, vieil armoricain, chartes.
(6) Épouvantail, emprunté au français.
(7) Strad, dans Le Gonidec, est traduit par le fond, le crenx; en
gallois
ystrad, qui a la même origine, indique généralement une vallée et un
endroit
uni. Les Ker-strat sont nombreux en Armorique, surtout, assure-t-on, dans
le
voisinage des voies romaines.
(8) Voir sul, vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D5999) (tudalen 231)
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— '231 —
zulair (prononcez Rosulér ou Rozulér) en Locmalo, Morljihan
(Rosenzw., D'ici, top.).
Suluniac (1)1160, Siilunyacl387, Suillinizac 1387, Sullunyac 1415,
auj. Sulniac (Morbihan).
Tadou, Cart. Kempereleg., p. 38; Tadioc, Cart. Coris., 9891,
fol. 1220 (dérivés de tat père).
Tal front, qui est sur le front de, près de : Talguen (an) , Cart. Coris.
,
989'2, fol. 31 r°, 1337 — Saint- Dalouarn, Cart. Coris., 9892,
fol. 30 r», 1335; ihid., fol. 27 r°, 1328 (pour Talhouarn; gallois
Talhearn) — Talenhuet en Elven, Cart. de Prières, 1255 ; Oliv.
Talhoit (2), archives du château de Kerguéhennec, 1290 —
Talenquait 1274, auj. Talcoet-Noyal en Pontivy, Morbihan (Ro-
senzw., Dict. top.).
Taliesin (P. dictus), Cart. Coris., 9892, fol. 23 v% 1325; Petrus
Yvonis Talyesini (3), fol. 24 r°, 1331; Talgesin, ibid., fol. 79 r»,
1314.
Tan feu : Tan-ki, Cart. Kempereleg., p. 33; Tangi, ihid., p. 71;
Tangui, ibid., p. 77, 1218; Tan-guethen insulal037, dom Morice,
Preuves, I, p. 373, auj. Saint-Michel (4), dans la rade de Lorient —
Tan-reed, Cart. Kempereleg., p. 36 — Quoet Tanezre, Cart. Coris.,
9892, fol. 5 vo, 1348; Tanheder, Cart. Kempereleg., p. 54, Tanirz,
ihid., p. 75 — Gleudanet, Cart. Kempereleg., p. 54.
Tayac : ecclesia sancti Tayaci, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v",
1262,
auj. Lothea en Quimperlé.
Te (5) : Terethian (6) terra, Cart. Kempereleg., p. 35; Tiridian, Cart.
Coris., 9890, fol. 8 r°, XIII« siècle; cf. Te-fridec.
(1) Sulniac est un
nom de Tépoque gallo-romaine. C'est un nom de propriété
formé sur Sulinus ou Sidifiiiis. Le nom de Sulinus se retrouve en
Grande-
Bretagne à .Sulis, aujourd'hui Bath : Sulevi^ Sidinus scultor, Bruceti
f(ilius),
sacrum f(ecit) l(ibens) m(erito) (Hiibner, Inscript, brit. lat., 37). Comme
le
fait remarquer Hiibner, Sulinus tire son nom de la déesse Sulis. On sait
que
Sulis est aussi l'ancien nom de Castennec en Bieuzy'( Morbihan).
(2) On compte dans le Morbihan seul une cinquantaine de villages de
Talhouet.
(3) Il en résulte que le nom du fameux barde gallois était un nom de
famille
en Armorique.
(4) Ce nom de Tan-guethen ''qui combat avec le feu) est très significatif,
si
l'on songe qu'il a été remplacé par celui de saint Michel.
(.5) Voir to, vieil armoricain, chartes.
(6) Torithgen. vieil armoricain, chartes.
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(delwedd D6000) (tudalen 232)
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— 232 —
Tefridec (1) : Sent-Defridec, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r^, XIP siècle,
auj. Saint-Evarzec, arrondissement de Quimper — Saint-Teffredeuc
ou Saint Effredeuc, 9890, fol. 50, XI V« siècle.
Teg beau"? : villa Dech, 1296, auj. Ker-dec (2) en Baud, Morbihan
(Rosenzw., Dict. top.).
Teleu (3) (Saint) : Ecclesia sancti Deleui, Cart. Coris., 9890, fol.
2vo,
1220; Landeloi (vicariam de), Cart. Coris., 9890, fol. 24 v», 1296;
Lan-teleau, Cart. Coris., 9890, fol. 51 r^, 1368, auj. Lan-deleau,
arrondissement de Chùteaulin (Finistère).
Telgruc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v", 1236 (Thelgruc), auj.
Telgruc,
arrondissement de Chàteaulin.
Temer (4) obscur : vicus Themer, Cart. Coris., 9890, fol. 11 r°,
1219; Demer, Cart. Coris., 9892, fol. 29 v», 1330.
Terguisiaeth, rente ainsi nommée, Cart. Kempereleg., pp. 48,
50 (5); Terguisiaed (6), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v% 1228;
Terguisiaeth, 'ibid., 9890, fol. 6 r», 1227; Treguisiez en Mal-
guénac (Morbihan), archives des forges de Lanouée, 1461;
Teruysiez (7), chart. Lestiala, 1389; Tervisiez (8), ibid., UAl.
Tezael (9) : Kerdezael, 1406, auj. Kerdehel en Baud, Morbihan
(Rosenzw., Dici. iop.) — Rest-dezaelbeu,1422; auj. Restaloué (10)
en Lignol (Morbihan).
Teyr, rivière dont le confluent avec l'Odeta donné son nom à la ville
(1) Voir to, vieil
armoricain, chartes.
(2) Deux autres Ker-dec, l'un en Lanvaudan, l'autre en Naizin (Morbihan)
,
(3) C'est le nom du saint gallois bien connu Tellau.
(4) Traduit dans le Cartulaire par obscurvs.
(.5) Septem hanafat mellis hoc est redditio, videlicet décime et
terguùiactli.
(6) Nostrum terguisiaed, id est sex caruuenatas (Voir caruenat) frumenti
annis singulis persolvendas. — Nomine dicti terguisiaed solvent très
denarios
annuales. — Si autem ante dictum terguisiaed supra dicte termine non
sol-
vetur. . . — Sœpedicti terguysiaed debitores (trois bannies : cf. gallois
gngs
sommation).
(7) Une petite écuellée de fourment à la mesure que l'on doit rendre le
teruysiez — 1519, archives des forges de Lanouée : devoir de Trevisien [sic]
:
doivent et sont tenus aller en la compagnie des receveurs et chastelain
dudit
vicomte et emporter le blé de rente au grenier du dit vicomte.
(8) Nos tervisiez de Ploemeur seront banis et paies (teir-gwisiaeth
trois
bannies 1).
(9) Voir TetJi, vieil armoricain, chartes.
(10) Ce nom est différent du premier et l'a remplacé, mais n'en vient pas
;
Restaluez dès 1477. Pour alwez, voir alvoez.
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(delwedd D6001) (tudalen 233)
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— 233 -
de Quimper (Voir Cemper), auj. le Steyr (1); Teyr, Cart. Coris.,
9890, fol. 11 V", 1263; Lesteyr, \illage, ihid., fol. 6 r», 1227.
Ti maison : an Dour-dy (2) (Voir dour), manacdy (Voir manach);
Le Tieuc, chart. Lestiala, 1447; Thiec, Cart. de Prières, 1358.
Tigorent, nom commun de sens obscur, Cart. Coris., 9892, fol. 36
ro, 1338 (3), ihid. (4), fol. 61 v°, 1326, ihid. (5), fol. 13 r»,
1346, ihid. (6), fol. 15 v», 1329; Thiorent(7), ihid., M. 36 r",
1338.
Tnou (8), trou, has-fond, fond d'une vallée : Caer Tnou-monokan,
Cart. Kempereleg., p. 29 — Tnou-heyr, en marge, et dans la
charte Trouheir, Cart. Coris., 9892, fol. 5 v^, 1349; J. de Tnouheir,
ihid., fol. 6 r», 1348; Trouheir et Thuouzeir, ihid., fol. 23 v°, 1325
— Tenou-Evel (vallée de FEvel), 1296, auj. Tenuel (9) en Baud,
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).
Torth (10) tourte, grand pain rond; torth panis, Cart. Kempereleg.,
p. 32.
(1) On écrit stej/r par une fausse identification avec ster rivière, rendue
peut-
être plus facile par le nom de Lesteyr.
(2) Les composés anciens avec premier terme régi par le second
paraissent
avoir été communs avec ti. Outre Dourdy, Manachty, Tigran, on trouve
dans
les noms de lieux Clan-dy, maladrerie, hôpital, Lety (Cf. gallois Lletty
hôtel,
logement).
(3) Desuper tigorento ipsius sito apud Keruezgar.
(4) Super dicto tigorento seu manerio suo... et immédiatement après : de
super dictis tigorento et manerio.
(5) Desuper tigorentJio.
(6) Super tigorenthnm sunm vocatum et situm apud Caer an biget.
(7) Desuper thiorento ipsivs sito apud Keruezgar.
(8) Voir tnou, vieil armoricain, chartes.
(9) Cf. Thnouneven 1432. aujourd'hui Troneven ; Tnou an melin 1416,
aujour-
d'hui Tromelin en Locmalo (Morbihan); Tnou an avallen 1436, aujourd'hui
Tronavallen en Priziac (Morbihan) ; Tnou callen 1417, aujourd'hui Trogallen
en
Seglien (Morbihan); Tnou-scorff 1433, aujourd'hui TronscorfE (Morbihan);
Tnoubizian 1398, Tnoubizien 1429, aujourd'hui Trebihan en Languidic
(Mor-
bihan) ; Tnousulan 1412, aujourd'hui Toulsallo en Ploërdut (Morbihan);
Loc-
meltnou 1435, aujourd'hui Lomeltro en Guern (Morbihan). RosenzAveig a
géné-
ralement écrit ces noms tuou. Ils sont en effet assez souvent écrits ainsi dans
les manuscrits. C'est une erreur des scribes, qui n'ont pas su lire un mot
qui se
prononçaient déjà trou de leur temps. D'après Le Pelletier, dans le Léon
on
prononçait encore de son temps tnaoun vallon, lieu bas. Dans le Morbihan,
en
pays aujourd'hui de langue française, on trouve des Teneux qui reflètent
l'an-
cienne prononciation. Treoultre nabat, arrondissement de Quimper, a
aussi
probablement pour premier terme tnou : Tuortrenabat, Cart. Coris., 9892,
fol. 47vo. 1349. Trouortreffnabat, chart. Lestiala, 1389, Trouoltrenabat,
ibid., 1431,
Treoultrenabbat. ibid., 1443.
(10) Gallois torth, armoricain moderne torz, vannetais torh (du latin torta).
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(delwedd D6002) (tudalen 234)
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Toul trou : Toulgoet (1) en Ploemadiern, Cart. Goris., 9891,
fol. 41 r°, XI Ve siècle.
Traez (2) sable marin, plage : villa Pentraez, Cart. Goris., 9890,
fol. 30 v°, XIIP siècle, auj. Pentrez, en Saint-Nic, près Ghâ-
teaulin.
Trech (3) : Trech-guoret, Gart. Kempereleg., p. 72 v.
Tre (4) : Trehanton, Gart. Kempereleg., p. 32; Trehuarn (5), ihid.,
p. 72.
Tref (6) habitation, subdivision du ploe : G. de Pendrefi", 9892,
fol. 3 \">, 1351 — Trefguenc et Les-trefguenc (Trégunc,
Finistère),
Gart. Goris.; 9891, fol. 38 r», XIV^ siècle — Trèfles en Briziac,
Gart. Goris., 9890, fol. 4 v°, 1249 — Prier de Treuezver, Gart.
Goris., 9891, fol. 43 r°, XIV^ siècle; Treffuezger, Gart. Goris.,
9890, fol. 51 ro, 1368 (7) — Tremehouarn (Voir mohoiarn)
— Tregarantec 1316, Tregaranteuc 1474, auj. Tregranteur en
Guégon, Morbihan, de langue française (Rosenzw., Dict. top.)
— Trefgaennec, Gart. Goris., 9891, fol. 44, XlVe siècle, auj.
Treguennec, arrondissement de Quimper — Treffuortre , ibid.,
auj. Treoultre-Penmarch (Voir tnou) — TrefTriagat, Gart. Goris.,
9860, fol. 50, XIV« siècle; Treffriagat en 1540 (archives des Gôtes-
du-Nord), auj. Treffiagat, arrondissement de Quimper —
Treffmaeheue , Gart. Goris., 9860, fol. 50, auj. Tremeoc, arron-
dissement de Quimper — Treffbrivan, 9890, fol. 50, XIV^ siècle,
auj. Trebrivan (Gôtes-du-Nord) — Trefuozgat, Gart. Goris., 9892,
fol. 46 r», 1348, auj. Treogat, arrondissement de Quimper.
(1) Toul est
masculin. Toulgoet signifie donc non le trou du bois, mais le bois
troué, ou encore le bois du trou. Toulhoet, nom de village assez commun,
équi-
vaut au contraire à toul en hoet, Toid er hoet le trou du bois.
(2) Léonard treaz, gallois traeth. Nous séparons ce mot de treiz passage,
avec
lequel on. l'a souvent confondu.
(3) Voir drich.
(4) Voir dre, dri.
(5) Les noms de lieux comme Ker-drehouarn, Ker-drehanton, suffisent à
montrer que la consonne initiale est réellement tre, tri, ce dont on
pouvait
douter, à ne considérer que certains noms du Cartulaire de Eedon.
(6) Voir treb, vieil armoricain, chartes.
(7) Ce prieuré, nous apprend M. A. de la Borderie, dépendait de l'abbaye
de
Saint-Michel et était en EUiant. Le patronage de Saint-Michel lui fit
donner
le nom de Moustoir-Lomiquel ; le nom de Moustoir seul a survécu.
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(delwedd D6003) (tudalen 235)
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— 235 —
Trestan (1) : insula Trestanni, Cart. Goris., 9890, fol. 51 r°, 1368,
rile-Tristan, dans la baie de Douarnenez.
Treth (2), treiz passage sur une rivière ou un bras de mer : Kaer
en treth 1237, auj. le Vieux-Passage, entre Belz et Plouhinec
(Morbihan); Kerantreiz 1572, auj. Kerantrec'h, sur le Scorff, aux
portes de Lorient; Treisfaven 1218, auj. Trefaven, moulin sur le
Scorff en Pleumeur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Saluden
an Trethur (le passeur), Cart. Kempereleg., p. 80.
Treus qui est de travers : vicus Treus en Quimper, Cart. Coris.,
9892, fol. 12 ro, 1337.
Treut (3) (an) maigre, Cart. Coris., 9891, fol. 39 r", XlVe siècle.
Tri trois : Tri hanter minot kerch, Cart. Kempereleg., p. 27.
Tut, tud (4) : Tutgual, Cart. Kempereleg., p. 25; Cart. Coris., 9890,
fol. 33 v», 1262; Saint-Tudale 1285, auj. Saint-Tugdual (5), Mor-
bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Loc-Tudguenne 1282, abbaye de la
Joie, archives du Morbihan, auj. Loctuen en Kervignac (Morbihan)
— Tudguoret (6), Cart. Coris., 9890, fol. 8 v», 1249 — Tutuarn :
insula Tutuarni (7), Cart. Coris., 9891, fol. 43 r» — Tudoc : G. de
Landudoc, Cart. Coris., 9892, fol. 49 r", 1313 — Teutliael (8),
Cart.
(1) Paraît devoir être identifié avec le nom du héros gallois Drystan
(Mabin.,
édition Rhys-Evans, pp. 159, 180, 221-223, 231, 240-242). Une inscription
chré-
tienne de Grande-Bretagne nous donne une forme du VI** siècle de ce nom
:
Brustagni (Voir J. Ehys, Lectures, p. 403). C'est ce Drystan, Trystan =
Trestan
qui est devenu le Tristan des romans de la Table-Konde. Le français triste
a
sans doute contribué à le fixer sous cette forme.
(2) Ce mot, comme forme et sens, paraît différent de traez. Il semble
identique
au gallois treth taxe, impôt : treth n'a dîl signifier d'abord que ])éage,
droit de
passage. En moyen armoricain, traez signifie sahle, plage ; pour passage, on
a
treiz {Bnhez Nomi, 8, 18). Zeuss, Gramm. celt., 2« édition, p. 156, rapproche
ces
deux mots, non sans hésiter d'ailleurs.
(3) Cf. gallois tlawd pauvre.
(4) Voir tut, vieil armoricain, chartes, et les noms gaulois en touto-.
(5) Tugdual est une mauvaise lecture pour Tudgual. Dans le pays, on
prononce
Tudal : cf. Kerdudal-Conaour en Gourin (Morbihan). Les formes pour le
nom
de lieu Saint-Tutgual sont variées : Saint-Tuzual 1393, Saint-Tutgual
1428.
Saint-Tudual 1432, Saint-Tutgoal 1453, Saint-Tugoal 1460. Tuzual, Tugoal
repré-
sentent peut-être des variations dialectales (voir caznemed') étrangères en
tout
cas au pays même de Saint-Tudal.
(6) Conservé dans des noms de villages des environs de Quimper :
Ker-dudoret.
(7) Prieuré qui avait des terres sur le continent, à l'endroit où s'élève
au-
jourd'hui Douarnenez (l'île Tutuarn ne fait qu'un avec l'île Trestan).
(8) Il ne faut pas songer naturellement à un retour à l'ancienne
diphtongue
du vieux celtique eu, ou. L'eu indique peut-être une prononciation entre eu
(o)
et u français ou est une façon de distinguer n =z u français, de u := ov.
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(delwedd D6004) (tudalen 236)
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Kempereleg., pp. 33, 71, 72; cf. Thudoreth, cliart. de Beauport,
p. 51, 1202, et Theudoret, ibid., p. 57, 1202.
Tujan : Lan-duian (1), Cart. Goris., 9890, fol. 32 r", 4202.
Turch (2) verrat, porc mâle, Cart. Goris., 9890, fol. 3 r»,
XIII"^ siècle.
Uch au-dessus de, plus haut quel : ou champ nomé Auch an prat
bihan, chart. Lestiala, 1450.
Uhel élevé (voir huel) : Kaer-uhel en Kemmenet, Gart. Goris., 9892,
fol. 31 r\ fin du XIII^ siècle — Uhel-veu, Gart. Kempereleg., p. 92.
Urs ours : Gaer urs en Cluthgual, Gart. Kempereleg., p. 42, auj.
Kernous (Kernours en 1549) en Glohars-Garnoet.
Urvoed(3), Gart. Kempereleg., pp. 27, 72; Urvoez, Gart. de Prières,
1263.
Uvel (4) humble, bas : Kaer-uvel, Gart. Kempereleg., p. 32.
Yllut (Saint) 1449, auj. Saint-Idult (5) en Ploerdut, Morbihan
(Rosenzw., Did. top.). — Rafredus filius lluti, prieuré Saint-
Martin-de-Josselin, 1128.
Yssubres, nom d'homme, Cart. Goris., 9892, fol. 60 v», 1307;
Usebres, même charte.
II. — Textes.
On n'a de texte breton armoricain suivi qu'à partir de la fin
du XV* siècle. Il faut en chercher les raisons dans l'histoire de
Bretagne. Si la Bretagne a formé un tout politique, parfai-
tement fondu et défini, s'il y a eu une nationalité bretonne aussi
(1) Landugen, en
Callac (Côtes-du-Nord). Il y a aussi un Landujen, en Pi'i-
melin, arrondissement de Quimper (Voir Tutian, vieil armoricain, chartes).
Pour
ti, tj donnant _;" français, cf. La-rajen en Coray, plus anciennement
Lan-Eatjan ;
Saint- Kigeau (Saint-Kigavus, Cart. Kempereleg.), sancte Citawe (Kitiavus)
dans les Litanies de Grande-Bretagne, publiées par Mabillon, litanies du
VIII" siècle {Vetera Analccto, II, 1'» édit.); Prijent = Pritjcnt.
(2) Cf. gallois tm'c'h porc, sanglier. Cf. le no'm de la paroisse de
Tcuro'h,
Finistère (Voir la note à Elient).
(3) Voir Urmoet, vieil armoricain, chartes. Ce nom est fort commun
aujour-
d'hui sous la forme Urvoy, Hurcoy.
(4) Cf. gallois nfyll, du latin linniUis.
(5) On prononce Sand-Ilut ou Sand-Ulud; c'est le nom du célèbre saint
gallois lltut.
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(delwedd D6005) (tudalen 237)
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chère aux habitants de Rennes qu'à ceux de Vannes ou de
Quimper, et défendue par tous ses membres avec un égal
dévouement et une égale vaillance, il n'y a eu jamais, au point
de vue de la langue, de fusion ni d'unité.
Conquis définitivement au IX^ siècle par les Bretons, les pays
de Rennes et de Nantes apportent dans la constitution de la
nationalité bretonne un élément français important. La langue
française s'étend considérablement à la suite de la grande
invasion normande du X® siècle qui amène la disparition ou le
déplacement d'une fraction de la population bretonne sur une
surface considérable du sol bretonisé et affaiblit assez l'élément
breton pour permettre au français, qui sommeillait probablement
dans cette zone et n'en avait jamais complètement disparu,
de reprendre une vie nouvelle et d'étouffer le breton encore
imparfaitement d'ailleurs acclimaté. Après avoir envahi toutes
les côtes de la péninsule armoricaine depuis le Couesnon jusqu'à
la Loire, après avoir dominé dans les anciens évêchés de
Dol, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Tréguier, Léon, Cornouailles,
Vannes, sur la côte nantaise, et, à l'intérieur, commencé
à franchir dès le VIIP-IX® siècle la Vilaine même aux
environs de Redon, le breton se trouve, dès le XP-XIP siècle,
brusquement rejeté vers l'Ouest et occupe, dès cette époque,
à peu près les mêmes positions qu'aujourd'hui. Les alliances des
chefs bretons avec des familles françaises soit de la Bretagne
française, soit de la France même ou de la zone anglo-normande,
ne tardent pas à faire du français la langue de l'aristocratie et
l'instrument de la culture intellectuelle, même en zone bre-
tonnante. Les textes les plus anciens en armoricain moyen en
témoignent : ce sont, presque tous, des traductions ou des
imitations du français; ils sont tout pénétrés de mots français.
La langue des conquérants, le breton, se trouve de bonne
heure, reléguée au second plan. Il ne faudrait cependant pas
conclure de l'absence de textes bretons antérieurs au XV® siècle,
qu'il n'y a pas eu, en pays breton, de culture ni de littérature
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(delwedd D6006) (tudalen 238)
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bretonne. On ne saurait s'expliquer la conservation jusqu'au
XVP siècle du système si compliqué de la versification bretonne,
système dont les traits essentiels se retrouvent dans la poésie du
pays de Galles et de la Cornouailles anglaise (1), sans une
école de bardes ou de trouvères bretons. La disparition de leurs
œuvres s'explique facilement, en dehors des accidents qui
atteignent les manuscrits, si l'on songe que la production
littéraire savante était forcément restreinte et que la trans-
mission des poèmes devait la plupart du temps se faire oralement.
Si nous ne possédons aucune grammaire du moyen armoricain
proprement dit, il en existe du moins un vocabulaire précieux,
quoique fort incomplet, désigné généralement sous le nom de
Catholicon de Lagadeuc. Le manuscrit le plus ancien de ce
vocabulaire (Bibl. Nat., ms. lat. 7656) est de 1464. Le principal
auteur est Auffret de Quoatqueveran ; c'est lui qui en a eu l'idée,
a donné le plan et dressé la liste des mots bretons. Lagadeuc
a mis sur chaque mot breton, le mot français et le mot
latin correspondants. Leur œuvre s'arrête au mot près. Roperz
la termina. Le tout fut imprimé à Tréguier en 1499 par
Jehan Calvez. M. Le Men, archiviste du Finistère, en a donné
en 1867 une édition abrégée (2) (Le Catholicon de Jehan
Lagadeuc publié par R. F. Le Men, d'après l'édition imprimée
à Tréguier en M. CCCC. XCIX. Lorient, Ed. Corfraat, sans date
[1867], in-8°). On peut consulter aussi avec fruit, pour l'intel-
ligence du moyen armoricain, les Colloques de Quiquier de
Roscoff suivi d'un vocabulaire (1626), le dictionnaire inséré par
le Père Maunoir dans son Sacré Collège de Jésus (1659), le
dictionnaire breton -français de dom Le Pelletier qui a eu sous
les yeux des textes en moyen armoricain aujourd'hui disparus
(1732), le dictionnaire breton-français du dialecte de Vannes
publié sous le nom de Pierre de Châlons (1723), le dictionnaire
(1) Voir Zeuss,
Gramm. celt., 2° édit., pp. 962 et suir.
(2) Cf. V Imjjrimerie en Bretagne au XF« siècle, publiée par la Société
Bibliophiles bretons. Nantes, Société des Bibliophiles bretons, in-S",
1878,
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(delwedd D6007) (tudalen 239)
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français-breton du même dialecte, connu sous le nom de
Dictionnaire de l'Armerije, œuvre de l'abbé Cillart (1744);
le dictionnaire français-breton de Grégoire de Rostrenen (1732).
Nous donnons des extraits de tous les ouvrages en moyen
armoricain connus, en laissant seulement de côté deux fragments
par trop mutilés et altérés : le court morceau breton qui se
trouve dans la farce de maistre Pathelin (1), une vingtaine de
vers tous mutilés, très probablement en breton de Vannes, de
la fin du XV" siècle, publiés par nous dans la Revue celtique,
VIII, p. 161 (2).
LA VIE DE SAINTE NONN
Le mystère de sainte Nonn a été publié en 1837 par l'abbé
Sionnet avec une traduction de Le Gonidec et un fac-similé
de la p. 9 du manuscrit. Le texte est assez souvent défectueux :
l'auteur n'a même pas compris la valeur du signe abréviatif
ordinaire de n ou m. La traduction est encore plus mauvaise.
Aussi M. E. Ernault fait-il une œuvre vraiment utile en publiant
à nouveau le texte accompagné d'une traduction dans la Revue
celtique, VIII, 3, pp. 230 et suivantes. Le texte nous paraît défi-
nitivement établi, et la traduction en général exacte. L'abbé
Sionnet avait omis le texte des feuillets 2, 3, 4 du manuscrit,
en se contentant d'en donner ce qu'il appelle une traduction
« libre et abrégée. » M. Ernault l'a publié. Ces feuillets sont
d'une écriture un peu plus récente que le reste et la lecture
en est souvent pénible, quelquefois douteuse : le scribe, suivant
la remarque de M. Ernault, ne paraît pas toujours avoir
(1) Voir J. Loth,
le Breton danx maistre Pathelin, Revue celtique, IV, p. 451 ;
iMd., V, p. 225.
(2) Pour être complet, nous devons signaler aussi un calendrier
français-
breton xylographique dont on connaît trois éditions : l'une au Musée
britannique
(Sloane 966), un feuillet in-folio ; l'autre chez le duc d'Aumale, 12
feuillets
(XVI« siècle); la troisième (de 1458. paraît-il) chez lord Spencer, à
Althorp.
Celle du British Muséum a été gravée par G. Brouscon, du Conquet. Ces
calen-
driers ne renferment, dit-on, que quelques mots bretons.
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(delwedd D6008) (tudalen 240)
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compris l'exemplaire qu'il avait sous les yeux. L'unique
source (1) connue du mystère de sainte Nonn est le ma-
nuscrit de la Bibliothèque Nationale, fonds celtique, n° 5.
Dans une longue introduction, l'abbé Sionnet a essayé d'établir
que la composition du mystère remontait au moins au XIP
siècle, et que c'était une œuvre originale. L'écriture est
bien cependant de la fin du XV® siècle; la langue est, à peu
de chose près celle du Catholicon. On peut encore faire
remarquer, avec R. Perrot dans Y Archœologia camirensis,
3^ série, IV, 1858, que le premier exemple certain du
terme pardon employé par saint Gildas est de 1340, le grand
jubilé ayant été à cette époque appelé le grand pardon,
de plus, détail plus caractéristique encore, que l'introduction
en France de VAve Maria, que Gildas récite avec son
peuple, date d'environ 1475.
Le mystère de sainte Nonn n'est guère qu'une paraphrase
de la vie latine de la sainte, publiée par les BoUandistes
d'après un manuscrit d'Utrecht, mars, I, pp. 38 et suiv. (2).
La marche du drame est celle de la vie latine. Il y a des
passages qui en sont littéralement traduits, par exemple, le
miracle des pierres qui se fendent sous la main de Nonn. Un
autre passage de la vie latine, mal compris, a amené l'auteur
breton à appeler Rosina (3) l'Irlande, tandis que la vallée
Rosina est en Démétie, et que le nom gallois de ce lieu est
Hodnant (4), suivant Ricemarch. L'auteur breton a simplement
agrémenté le tissu de la vie latine de quelques épisodes et essayé
(1) M. Luzel a en sa possession un manuscrit d'un mystère de sainte Nonn
du XVIII* siècle. Il n'a d'autre trait commun avec le mystère ancien que
la
marche du drame qui est à peu près la même.
(2) Voir cette Vie en latin par Ricemarchus, pp. 116-11:4, et en gallois, pp.
102-
116, dans W. J. Eees, Lires of the cambro-hritish saints, Llandovery,
1853,
Nous avons remarqué au British Muséum un manuscrit de cette Vie : Cott.
Vesp.,
A. XIV, f. GO-69, XII* siècle. Cette Vie a été aussi abrégée par Capgrave,
Noca
legenda Angliœ.
(3) M. Ernault semble supposer que Itoslna est une erreur du scribe pour
liosma, qui ferait, en efEet, mieux le vers. Rosina est bien la forme
réelle.
(4) Cf. Hudnant, Cartulaire de Redon.
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(delwedd D6009) (tudalen 241)
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— t>41 —
de localiser par quelques traits la légende en Bretagne armo-
ricaine : rien de plus curieux, à cet égard, que l'épisode de
l'enterrement de la sainte à Dirinon (1). Néanmoins la plupart
des noms de lieux sont gallois et n'ont même pas été breton-
nisés (2), par exemple, celui d'Yverdon, nom gallois de
l'Irlande : c'est l'orthographe du gallois moyen, le cl repré-
sentant ici la dentale spirante douce ; la forme armoricaine
eût été Iverzon.
Nous reproduisons le texte publié par M. Ernault et ses
notes critiques. Nous ne nous servons de la collation que nous
avions faite sur l'original des extraits que nous comptions
publier, que pour l'épisode du baptême de saint Devy que
M. Ernault n'a pas encore fait paraître : sa publication s'arrête
au moment où nous écrivons ces lignes, à la p. 49 du
manuscrit (3).
L'orthographe des textes en moyen armoricain est l'ortho-
graphe française de la même époque. Il n'y a d'autre son
particulier au breton que la spirante gutturale sourde, qu'on
exprime par ch, aujourd'hui ch, et la spirante dentale sonore
rendue généralement par z. Certains signes sont employés
à rendre des sons différents : u final équivaut parfois à te; eu
vaut ô [eu français) et ew; ae est parfois diphtongue, parfois
son simple; dans ce dernier cas, il a le son de é français ou plus
souvent de è; ce final ou cz, a le son de s, ainsi que c devant e
ou i; l'explosive gutturale sourde est rendue par qu. Gu a une
double valeur, ou celle de gu, ou celle d'une explosive gutturale
sonore devant e ou i. Fv ou ff, a la valeur de v accom-
(1) Voir dans
Archœol. cambr.. 1857, 3"^ série, p. 249, un article sur la tombe
de sainte Nonn à Dirinon, par E. Ferrot, et sur la légende peinte de la
sainte
à Saint-Divy -la-Forêt, près Landerneau ; les peintures sont de 1676.
(2) Voir dans Archœol. cambr., V, 3« série, 1859, un article de Basil Jones
sur
les noms de la légende de sainte Nonn. L'auteur fait la remarque que
cette
légende était connue aussi dans la Comouailles anglaise.
(3) M. Ernault a ajouté à l'original quelque ponctuation. Xous ajoutons
quelquefois à la sienne, pour plus de facilité i)our le lecteur. Nous
procédons
de même avec les autres textes.
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(delwedd D6010) (tudalen 242)
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— 242 —
pagné sans doute déjà en maint endroit d'un son nasal " ou
tout au moins d'un allongement de la voyelle précédente dans la
prononciation.
(Manuscrit p. 3, Aman Gz desraou buez saiiftesl (1) Nonn hac
Revve celt. , ^, , ^ , ^ ^
p. 230). e (2) map Deuy dre ry[m], euel ma 'z eo
hoarueset (3) en (4) go[elet] Breiz.
DEUS PATER.
ÇP.^;Revue A.el mat, quae en stat man a breman voar an bet
celtique, , tx • .
p. 240). Bede Patricms : loaeus gra escus net
Mont voar tech a 'n (5) lech hont; dezaffgra pront contet
Querzet certen dre'n bro : eno ne chomo quet.
Lauar dezaff parfet, diuset ez aedi
Gant doe iust ha leal real dre e aly :
Da pen tregont bloaz eo, ez duy beo sant Devy
Aman da bout ganet : proficiet edy.
ANGELUS (ad Patricium).
Cleo Patricius diuset,
Les an place man, na ehan quet;
Eux ahanen da em tenn net :
Gant Doe so cren gourhemennet
Da tregont blizien, ma entent,
Ez duy aman vnan a 'n sent,
[Hanujet Deuy, leun a squient.
(1) Les lettres entre crochets ne sont plus visibles sur le manuscrit et ont
été
rétablies par M. Ernault.
(2) Manuscrit ez.
(3) On attendrait plutôt niaz vez Jioariet a comme elle est jouée d'habitude
»
suivant la remarque de M. Ernault, qui a traduit d'après cette conjecture.
Il
est possible cependant que l'auteur du prologue ait voulu réellement dire
:
comme elle est arrivée.
(4) Manuscrit ez.
(5) Nous séparons, pour plus de clarté, l'article des mots auxquels il
est
agglutiné dans le manuscrit ; de même pour la particule z = ez, et en
général
pour les pronoms suffixes, là même où étjmologiquement cela pourrait
paraître
hasardé.
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(delwedd D6011) (tudalen 243)
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243
PATRICIUS.
(P. 10). [Me] so
nonparail maruaillet,
[H]a gant da moez ez off soezet,
Oz songaff bepret an fetou,
E 'm calon don ez estonaff;
Ne gonn en noar pez a grafF;
Sebezaff a graff gant caffou.
Frustet eo crenn ma pedennou
Collet en bot man ma poaniou,
(^e^Y^^celt, Coezet off e gou ha souzan.
Ouziff bout digracc discascun,
A soingis deia dre ma hun,
Ma cacc voar jun euitvnan
Na duy hoaz an tregont bloaz man,
Ne vezo ganet, credet glan,
Ha monet hep span ahanenn,
Monet voar mar e bro arall
Ha bout penn ysel euel dall !
Euez caffout goal a gallenn.
Petra eo da Doe guir roe 'n glen?
Euel goas lig en seruichen,
Guellaf ma 'z gallen, ne gren quen.
Pan eux cusul dam exuly,
[E]ux an bro man ma forbany,
[Nen] se[ru] ichi muy bizuiquen.
(P. 11). Me yelo breman voar an glenn
Ma hunan breman ahanenn ;
Den da perchen ne 'm goulenno :
Palamour sascun da vnan
Na duy hoaz an tregont bloaz man,
Me a ia breman dre an bro.
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(delwedd D6012) (tudalen 244)
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— 244
DEUS PATER.
Ael flam, dinam,
entent aman :
Quae rac da drem lem a breman
Bed patrie glan so souzanet ;
Cornps flam familiaramant (1)
Sal delcher flam (ma) mandamant (2),
Ez vezo presant contantet.
ANGELUS.
Cleo, Patrici, na difi quet e Doe roe 'n bet : rac an fet glan,
Te vezo apostol ha penn d 'o quelenn en enesen man.
Ezuez (3) pep tro te vezo poan, palamour glan da roe an bet;
Hoguen Doe, roe 'n tir, a miro dit tra hedro na noaso quet.
{Revue cdt., E 'm (4) calon reson pan soingafl",
Ha bout inspiret a credafl',
Gracou a rentaff" quentaff" prêt,
(P. 12). Rac me preder lem a breman
Dre credancc an contranancc man
Gant an speret glan elanvet.
Me a laeso spacc vng place net
Gant an mab man so diouganet;
Monet apret me a preder,
Tremen gant enor an mor sali,
Monet hep mar e bro arall,
Na viziff nep goal tamallet (5).
(1)
Manuscrit/a7«?7i(Zrawe?jf.
(2) Les lettres entre parenthèses sont des conjectures de M. Emault.
(3) M. Ernault corrige avec raison, sans doute, au point de vue
étymologique
en evez.
(4) Une main plus récente a ajouté un troisième jambage à ce mot en, ce
qui
donne une meilleure leçon.
(5) Tamallet est satisfaisant pour le sens, mais non pour la rime comme
le
fait remarquer M. Ernault.
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(delwedd D6013) (tudalen 245)
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— 245 —
Prêt eo vn lest e ampresti,
Euez yscuit merdeydi
D 'on conduy en Hybernia,
Ha ma 'z iff deia eux a Breiz
Euit prezec breman an feiz,
Hac vn locman reiz d 'on treiza.
Ambrosius Merlinus
(apparaissant après le viol de Nonn par
le roi Kereticus, et prédisant les hautes destinées de Devy).
(P. 29 ; Bei-iie Me
eo Merlin am eux vaticinet
" Vn mab bihan a duy da bout ganet
Santel meurbet (1) e bro breton,
Den leun a grâce dre spacc e prelacj ;
Bara ha dour eguit e saouij,
Ne vezo muy e hol réfection.
Eue! ma 'z duy d' an prédication
Eno e mam dinam (2) gant estlam don,
(P. 30). Ne gallo son randon an sarmoner,
Paiamour rez d' an buhez anezaff
A vezo hael pep quentel santelhaff,
Ma 'z comso scaf : « Ne guallaf rentaf guer (3). »
Goude certes courtes ez espresser
Buiiez ha stat an mab mat hep atfer,
Pan duy sider e bro Bretonery
{Revue celt., Da pep christen bizuiquen ha tensor,
p. 272).
Ha cals a joa déjà dre e fauor
Ha cals enor da cosquor Armory.
(1) Il manque ici deux syllabes.
(2) Manuscrit dinan.
(3) M. Ernault ne met pas de signe de ponctuation après scaf ei traduit
avec
hésitation par : k II parlera si bien que je ne puis l'exprimer? » En mettant
ces
mots 716 guallaf rentaf guer dans la bouche de Gildas, on obtient un sens
satis-
faisant et conforme au contexte.
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(delwedd D6014) (tudalen 246)
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— 246 —
Rector, rex atque alii (Gildas, au milieu d'un sermon, est
resté court : c'est l'effet, suivant la prédiction de Merlin, de la
présence, dans l'église, de Nonnita, enceinte, et qui va devenir
mère de saint Devy; Nonnita sortie, il a repris ses sens : le
recteur, le roi et le peuple lui demandent l'explication de son
trouble).
(P. 41 ; Hevue
celt, p. 286).
(Mevue celt.,
p. 288).
Mestr reuerand en
pep andret (1),
Petra neuez so hoarueset
Na galses de quet eguetou
Sarmon na (2) prezec dre requet,
Ma 'z oas dre burzut symudet?
A den suspect so en metou?
Lauar deomp an
fault, guir autrou,
Meslr Gildas lauar da gloasou
A 'n misterou : ni 'z sezlouo,
Voar pan, hep mar, un guez arall
An ira se rac na hoarfe goal! ;
Mar deux den fall ni 'n tamallo.
Nobl ha tut gentil
hac ylis,
Christenyen mat a guir atis,
Comp(s) deoch fournis a abaissafî
Pénaux voa 'n ampech (3) a 'm mecher
Na compsenn na lauarenn guer;
Me menn an mecher discleryaf.
(P. 42).
Un leanes, pan
expresaf,
A ioa aman oz ehanaff.
(1) En pep andret
pour le pebez andret du manuscrit est une conjecture de
M. Krnault.
(2) Manuscrit nac.
(3) Manuscrit voan nampech.
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(delwedd D6015) (tudalen 247)
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- 247 -
Brases aessaff a 'n guellaf den,
A vn mab vaillant so ganty,
Brassoch a pep tu a study
Eguetoff, hep si, bizuiquen.
GILDAS (ad fabric(um).
Gret dezi a randon donet
Aman euel gruec (1), e 'm requet,
Ma 'z vezo aeset an bedis,
Ma 'z compsifî exprès a presant
Dirac an tut he bout prudant
Incontinant he vaillantis.
FABRICUS (ad Nonitam) .
Leanes courtes onestet, duet e 'm requet, na tardet muy,
Pep stat bede 'n predicator, bede 'n cador d'e enori.
NONITA.
Pan em requel da monet d'y, me yel gueneoch-uy continant :
Prezec courtes dre cals mese oz e maieste am be hoant.
NONITA (ad Gildam).
Au trou courtes, bed hoz presant, salud vaillant ha plesantaf ;
Hoant am oa vuel d' oz guelet : [deoch bepret] em em erbedaff.
(P. 43). Duet mat
ra vizi, Nonila,
Leanes certen laouenhaf ;
Carguet eo a ioa ma calon,
Da mab glan pan vezo ganet
So aeurus ha diuset
Da renaff net e bro breton (2).
(1) Manuscrit
gruech.
(2) Manuscrit bretonet.
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(delwedd D6016) (tudalen 248)
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— 248 —
GILDAS (ad plebem).
Huy oz oa goulennet apret don
An ampeig hep mar a 'm sarmon ;
Setu 'n reson ha 'n guirionez :
An merch man, ha hy leanes,
A roy (1) mab bihan voar an maes :
An test exprès en em descuez.
Setu an reson, autrounez :
Muy eguidofî a pep rouez
Vezo an buhez anezaff;
Rac se quelenn ne gallenn quet
En e presant dre nep andret ;
Rac se ez oa ret arretaff.
A(n) grâce a(n) gallout, hep douetaf,
■ Hac an guir ordren da renaff
So roet dezaf an quentaf prêt
Gant Doe roet dre contredy
Ha priuilaig ha monarchy
E Rretoneri rahet.
(P. 44; Remc D 'an mab man (2) voe diouganet,
cfK., p. 291). ^ . ^ ' o >
Dre grâce diuni predestinet,
Quent comancc an bet, credet sur,
E nation an Bretonet
Da (3) caffout stat an preladet ;
Prellat meurbet (4) da compret cur.
(1) Le manuscrit
porte royf, et M. Ernault a adopté cette lecture. Ce serait
le seul exemple d'une troisième personne du singulier du futur en /;
aussi
croyons-nous ici à une erreur du scribe. Ces erreurs ne sont pas rares en ce
qui
concerne Vff finale (jui déjà, en plusieurs endroits, avait une tendance à ne
plus
se prononcer ou à se nasaliser. Il nous semble impossible, d'après un
exemple
unique, de songer à rapprocher royf des futurs gallois modernes, troisième
per-
sonne du singulier, en ff comme eiff, il ira.
(2) Manuscrit maz.
(3) Manuscrit dat.
(4) Manuscrit meiirher.
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(delwedd D6017) (tudalen 249)
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249
Adieu, tut mat a
pep statur,
Me hoz laes breman didan cur
An guir croeadur so furmet ;
Aman, nep tenn, ne chomenn muy.
Joa ha peuch a pedaf deoch huy,
An heny so sanctifiât.
Hoz recommandaf a graff net
D 'an mab man, pan vezo ganet,
Ha da roe 'n bet, hep arretalï,
So instituet, credet glan,
D 'oz quelenn en enesenn man.
Me ya breman hep ehanaff .
NONITA.
Jésus hegar, oz trugarez : lamet eo an mez an guez man
Dre grâce roe 'n sent, e pep quentel, pan eo santel ma buguel glan.
Mir oz sourcy ma mab bihan (P. 45) pan dui aman da bout ganet,
Ma 'z viziff cuit, me Nonita, guerches Maria, me az pet.
RECTOR MIRANDO.
Setu breman a gouez an bet
Gant an den santel reuelet
A proficiet, credet sur,
Ny guelo an fin continant,
An doctor Gildas en assaut (1),
Bezout vaillant e auantur.
REX TRISINUS.
(Revue celt., Me SO maruaillet, credet sur,
Rac Gildas so, a certen, den fur,
(1) Manuscrit asxur.
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(delwedd D6018) (tudalen 250)
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— 250 —
Dilesell an cur apuret
Ha techet rac drem a breman,
Heb ober goab, gant an mab man,
Hac eff aman na deu ganet.
Mar deu gant (an) el reuelet (2),
Vn tra so ret hoaruezet scier :
Hep ober excès nac estlam,
Hac eff den din ha den dinam,
Hon lesel flam e berr amser !
Baptême de saint
Devy (édition Sionnet, p. 100).
PRESBYTER.
Dcz mat, golou knech (d) tnou louen
D 'an mab beniguet, cazret den!
An mab man certen a reno
Hac a bezo cuff hac vuel
Ha den vaillant, prudant, santel
E Breiz ysel, huy a guelo.
Ma caffet dour, ni 'n recoure.
Heruez an fez en badezo,
En benigo, pan vezo prêt.
Aman ne deux ran na bannech
Na tnou na knech, ma 'z omp nechet.
(Miraculo fons nascitur).
Setu vn feunteun eyennet
An caezraf na 'n netaf caffet,
C2) M. Ernault fait
remarquer qu'il manque ici un vers en et.
(1) La barre sur le K a trompé l'abbé Sionnet; il a transcrit Kcrnech.
^pour
À' est la règle dans ce manuscrit ; p. 18 I/^aer.
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(delwedd D6019) (tudalen 251)
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- 251 -
A neuez savet, credet sur.
Ni 'n gray badezet, caezret stat,
Gant an dour man so glan haznat,
Gant an heur mat an croeadur.
{Benedictio aquse haptismatis seu fontis).
Guir dour fourmal principalhaff
Ha feunteun mat hegarataff,
Da benigaf a mennaff sur,
En hanu an tat an mab queffret
Hac an speret glan elanvet
Ma 'z vizi bepret caffet pur,
Duet gant stat gant an croeadur
Da bout badezet, golchet sur,
Duet dre aeur voar an eur yen.
Ha te, den dall az eux gallout
Ha crocq apret, na 'z vezet douet (1),
Heruez da gallout da souten.
A te cret en roe Doe ha den
A voue scuiz stanc gant cals anquen
Bede 'n maru yen oz da prenafT,
Ha goude ez duy en diuez
Da barn a maru ha beo euez,
Pan duy an dezuez diuesaf.
An tra se parfet a
credaff;
Dizreiff oz doe d 'e avoeaf,
Euez renoncaff a graff net
D 'an pechet, d 'an droucsperedou (2)
(1) Le prêtre
s'adresse ici à un aveugle qui se trouve sur les lieux et à qui
l'eau miraculeuse rendra la vue.
(2) Le manuscrit et l'édition Sionnet portent : Da pechet dan dan drouc
speredon.
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(delwedd D6020) (tudalen 252)
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— 252 —
Da tricheboul an diaoulou
Ha d 'o euffrou a glan coudet.
PRESBYTER.
Devy, me 'z badez gant fez net,
En hanu an tat a 'n mab apret
Hac an glan speret, apret plen,
Ha ma 'z vizi din ha dinam
Ha bede 'n finuez ha neuez flam,
Hep quet anam na bh\m : amen.
{Baptisatur).
Dal hufre guenn e 'z querchen plen
Ha goulouenn scier da 'z deren
D 'an ty bizuiquen da renafT.
Dalch badizient hac a lient mat
Ma 'z duy d' an prêt, caezret stat,
Entre re mat da ebataff.
L'inscription
bretonne de Sainte-Triphine.
Cette inscription a été découverte par M. H. du Cleuziou sur une
poutre provenant de l'abbaye de Bon-Repos, près Gouarec (Côtes-
du-Nord) et placée aujourd'hui dans une chaumière du village de
Sainte-Triphine, près de Saint-Nicolas-du-Pélem. Elle a été publiée
et interprétée par lui dans la Revue des traditions populaires,
i'e année., n» 1. 1886. La lecture et la traduction sont également
défectueuses. Nous l'avons publiée de nouveau avec une traduction
d'après quatre estampages qu'en a bien voulu faire l'abbé Jégo, pro-
fesseur au petit séminaire de Plouguernével. Les caractères sont du
XVe siècle,
AN MATERI A STUDIAFF, lîïS,
P'E PREDERAF A CAFAF GARU :
GOUDE HON HOLL FET EN BET MAN,
DIVEZ PEB VNAN EU AN MARU.
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(delwedd D6021) (tudalen 253)
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— 253 —
(xvi^ siècle).
Middle breton Hours, edited iciih a translation and ylos-
sarial i?idex, hy Whitley Stokes. Calcutta, 1876, in-8°,
102 pages {Heures en moyen breton, publiées avec une
traduction et un glossaire-index par Whitley Stokes).
Cette publication contient trois parties : P les Heures pro-
prement dites; 2'' un extrait du missel de Léon de 1526; S'' un
catéchisme imprimé en 1576.
Le verso de la feuille 154 des Heures porte le titre : Almanac
eguyt peuar bloaz uarnuguent. M. Stokes, d'après M. de la
Villemarqué, en a conclu qu'il s'agissait de l'année 1524, les
caractères gothiques du texte imprimé ne permettant pas de
songer à l'année 1624. Le texte breton ne signifie cependant
pas : Almanac pour Vannée vingt-quatrième, mais bien :
pour vingt-quatre ans. Il existe deux exemplaires des Heures,
l'un en la possession de M. Pol de Courcy, à Saint-Pol-de-Léon;
l'autre appartenant à M'"^ de Kergariou, au château de la
Grand' Ville (Côtes-du-Nord). Le texte breton a été communiqué
à M. Stokes par M. de la Villemarqué et les épreuves collationnées
par lui sur l'exemplaire de M™® de Kergariou; une feuille
manquant dans cet exemplaire, la lacune a été comblée par celui
de M. Pol de Courcy. Les Horœ Britonnicœ et latinœ (tel est
le titre que leur a donné M. de la Villemarqué) sont un petit
in-4° de 203 feuilles, imprimé en caractères gothiques et orné
de vignettes avec la signature de Geoffroy Tori. M. Whitley
Stokes doit aussi à M. de la Villemarqué les extraits du missel
de Léon et le catéchisme, mais ne dit pas où sont les originaux.
Le missel de Léon est actuellement au grand séminaire de
Quimper. Le glossaire -index offre pour chaque voyelle et
consonne un court, mais utile résumé phonétique. Ce livre forme
en somme une très utile introduction à l'étude du moyen
armoricain.
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(delwedd D6022) (tudalen 254)
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"254
An Pater en
brezonec, facilhafu ma 'z eu possibl
Gant G. K. p. en C. (1).
Pater noster qui es in celis.
Hon tat peheuny so en neffuou,
Roue ha crouer d 'an holl madou,
Diguenech, heb sy, ez dinou
An froez a 'n hol madelezou.
Sanctifîcetur nomen tuum.
Bezet hoz hanu santifiet
Dre quemment christen a so ganet,
Ma 'z rentimp deoch enor ha gloar
Uez hon oll ober ha lauar.
Adveniat regnum tuum.
Deuet deomp hel hoz roentelez
Da hastafu hon siluidiguez,
Rac an désir uez hoz ioazou
Eu a mag hon eneffuou.
Fiat voluntas tua sicut in cœlo et in terra.
Groet euel en neff uar en douar
Hoz puissance bras a so dispar;
Ny a supply en diuez,
Da uezo graet ho uolontez.
Panem nostrum quotidianum da nobis hodie.
Reit d 'on corfTou an bara matériel
D 'on eneffou an bara celestiel,
Hyziu her ma 'z uizimp aman,
Ho corff precius eguyt an guellhafu.
(1) Giles Kaeranpuil, person eu Cledguen.
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(delwedd D6023) (tudalen 255)
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— 255 —
Et dimiite nobis débita nostra,
sicut et nos dimittimus débitorïbus nostris.
Pardonet dimp hon pechedou
Huy eu an tat a trugarezou
Euel ma 'z pardonomp da bizhuiquen
D 'on nessafu ha d'on dleouryen.
Et ne nos inducas in tentationem.
Ha n 'on dilaez da uezout temptet
Gant hon ezreuent, na faezet
Dre 'n quic, dre 'n bet, dre 'n droucsperedou,
Ny hoz suply, hon guir autrou.
Sed libéra nos a malo.
Hoguen hon diliuret dre ho puissance
Uez hon oU anquen ha souffrance;
A liammou hon aduerser
Hon groet exempt e pep amser.
An ave Maria en brezonec.
Ave Maria, gratia plena.
Me ho salut laouen a facz,
Mary guerches so leun a gracz;
En ho corff exempt a pechet
Ez uezo concepuet saluer an bet.
Dominifs tecurn.
Nen deu quet dre humanitez
Ez eu gouarnet ho chaste tez;
An aulrou so certen guenez,
Guerches goude an guiniveles.
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(delwedd D6024) (tudalen 256)
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— t256 —
Benedicta tu in midierihus,
Bezgoaz da groec ne uoe roet
An priuelegeou a heus bezet;
Eurux out ha guinuizic
Heruez an speret ha heruez an quic.
Et henedictus fructus ventris tuù
An froez a cofF so benniguet,
lesus map Doue saluer an bet
So disquennet a 'n nefu euel den
Da reparifu natur humaen.
Sancta Maria, mater Dei, ora pro nohis peccatorihus. Amen Jésus.
Santés Mary, mam da Doue,
Hon sicouret lem en hon enoue,
Pedet ho map hon guir autrou
Da pardonifu dimp hon pechedou. Amen.
Gourchemennou an Ilys.
Gourchemennou hon mam an y lys.
An quentafu.
D 'an sul en ha parres destinet
Ez cleuy an ofTeren hac an seruich diuin,
luez d 'an oll goelyou so difennet,
Ma na heux excus legitim.
An eil.
Quemment pechet a heus graet
Vn guez an bloaz da bihanafu
A confessay ouz an beleg :
An Uessafu eu an cruellhafu.
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(delwedd D6025) (tudalen 257)
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- '257 —
An trede.
An goelyou statudet en escopty
Mir n 'o torry dre nep labour ;
En seruich Doue en ho impligy
Ha d 'e gueruel en ha sicour.
An peuare.
lun a pechet hac a 'n boedou
An hoarays d 'it gourchemennet,
An daoudec dezyou ha 'n uigilou,
Pan uizy en ouat ha stat parfet.
An pempet.
Dispos da enefu ha da consciancz
Da receu da Doue ha da saluer
Da pasq gant un guir reppentancz
Ha na beu muy euel pechezr.
(P. 51). An
degrezyou pe en rè ne deu licit dimizifu.
Quentafu, a querentiez ha affinité spirituel :
(P. 52). Entre an heny so badezet hac an tat pazron ha mampazron.
Entre tat ha mam an badezet hac an compazryen (1) ha com-
mazreset.
Entre nep a badez hac an badezet.
Entre nep a badez ha tat ha mam an badezet hep muy ez contracter
querentiez spirituel dre an sacramant a badezyant ha ne ellont
dimizifu muy eguit pa uent querent naturel dindan an peuare degrez.
luez ez contracter querentiez spirituel dre an sacramant a confir-
mation, entre an heny a confirm hac an heny confirmet, entre nep
a confirm ha tat ha mam an confirmet, hac entre an confirmet hac
an heny en delech (2) da confirmafu.
(1) Édition Stokes
comparzycn.
(2) Ch =: k pour g, du français déléguer.
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(delwedd D6026) (tudalen 258)
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— 258 -
An degrezyou naturel;
(En spécial iselouch eguit an peuare degrez).
An tat d 'an merch,
An mam d 'an map,
An breuzr d 'an choar,
An eont d 'an niz,
An mozreb d 'an ny,
An quenderu d 'an quiniteru, hac,
An queuenderu, nac d 'o holl priedou na gr[o]aguez ha ho querent
bede an peuare; ne ellont dimizifu an eil da heguile hep meurbet
dellit an buaneguez a Doue ha pechifu maruel.
(P. 53).
Amser pe en heny [n]ez guillir dimizifu ha lauaret euret
hep terrifu gourchemen an ilis christen ha catholic.
Adal an sul quentafu an aduent bede gouel an badezyanl pe ar
rouanez.
Adal an rogationou bede sul an Drindet.
Adal dez sul an septuagesim pe dez mercher an ludu bede an sul
quentafu goude pasch hanuet Quasi modo.
(P. 57). [Ex
missale Ecclesie Leonensis, ad ann. 1526.
Eozen Quilleuere editore].
Ordo ad sponsam benedicendam. Tune aspergatur aqua benedicta
et thurificetur sponsus et sponsa. Quo facto sacerdos dicat :
Autronez, great eo ganeomp ann emhannou teirguez a 'n tud
man, ha hoaz en greomp eguyt, mar deus den a gouffe ampecha-
mant na galhe an eyl caffout egiiile e dimiziff, en lauaro.
Et respondent assistantes :
Ne gouzomp nemet mat.
Quo audito accipiat sacerdos manum dexteram sponse et ponat in
dexteram manum sponsi et dicat ista uerba, nominando eos :
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(delwedd D6027) (tudalen 259)
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- 259 -
IIwj M. ha huy N. a diogan cm eyl d 'e guile delchell compai-
gnunez leal en sacramanta priadelez, \en\ yechet hag ecleuet{i),
hede an maru, euel ma 'z eu gant Doe gourchemennet ha gant an
ylis ordonnet.
Tune sacerdos tradat anulum sponso : sponsus autem per manum
sacerdotis primo ponit in poUice sponse, post presbyterum dicens ista
uerba :
N. Gant en hesou man ez demeza d 'it, hag a 'm corff ez
henoriff hag a 'm madou ez vezo queffrann hag enebarz euel ma '2
eo custum an hro.
In nomine Patris, secundo in indice dicens, et Filii in medio
dicens, et Spiritus sancti. Amen.
(P. 58). De
Sacramento extrême unctionis.
[IMd., fol. XI].
Tune ostendat Sacerdos infirmo crucem dicens':
Eece signum crucis in qua lesus Ghristus Dominus noster passus
est morlem et passionem pro nobis ut nos redimeret a morte inferni.
Credis hoc?
Si infirmus non intelligat latinam, dicat uuigari idiomate :
Ma car pe ma cares, chetu aman syn an croas pe en heny ez
gouzaffuas hon salueur hiniguet eguidomp gueffret maru ha
passion eguit hon daspren apoaniou an iffernn.
A huy noz deur hefuaff ha meruell e 'u feiz inan?
Pater.
[Ex opère oui
titulus : Gatechism hae instruction eguit an Catho-
licquet, meurbet neeesser en amser presant eguit quelen ha disquifu
an iaouancdet, quentafu composet en latin gant M. P. Canisius,
doctor en theology, ues a société an banu Jésus. Goude ez eus un
(1) L'original porte clesnet.
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(delwedd D6028) (tudalen 260)
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- 260 -
abreget uez an pez a dleer principalafu da lauaret en prosn an offeren
d 'an tut lie, troet breman quentafu a latin en brezonec gant Gilles
Keranpuil Persson en Cledguen Pochaer hac autrou a Bigodou.
A Paris. Pour Jacques Keruer, demeurant rue Sainct- Jacques,
à l'enseigne de la licorne. 1576] (1).
Hon tat pe heny so en nefuou, ho hanu bezet sanctifîet.
Deuet ho rouantelez.
Ho volontez bezet graet en douar euel en nefu.
Roit dimp hiziu bon bara pemdeziec.
Ha pardonnet dimp hon oftansou evel ma 'z pardonnomp da nep
a 'n deueux hon offanset.
Ha n 'on leset da couezo en temptation.
Hoguen hon diliurit uez an drouc.
Evel se bezet graet.
(P. 59). Ave.
Me oz salut, Mary, leun a gracz, an autrou so certen guenech,
benniguet ouch entre an hoU groaguez, ha Jésus an froez ho cof so
iuez benniguet.
Sanctez Mary, mam da Doue, pedit eguidomp pechezrien. Amen.
Credo.
Me a cred en Doue an tat hoU galloudec, crouer d 'an efu ha d 'an
douar.
Hac en Jesus-Christ e map unie hon Autrou.
A so concepuet uez an speret glan ganet uez an Guerchez Mary.
A 'n deueux gouzafuet dindan Poncz Pilât, so bezet crucifiet,
laquaet d' an maru ha sebeliet.
A disquennas d 'an infernou, ha d' an trede dez ez resuscilas
a maru da beu.
(1) Variante :
[Catechism da uezafu lauaret pep sul d 'an tut licq en prosn
an offeren da uezafu disquet hac ententet gant an oll clirystenien. Graet
quen-
tafu en gallec gant ÎI. R. Benoist, doctor en theology ha person en S.
Eustach
en Kaer a Paris hac iuez praticquet en dioces a Aniau, troet en brezonec
gant
G. K. P. e. Cl. P. quentafu].
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(delwedd D6029) (tudalen 261)
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— '261 —
A zo pignel en nefuou hac ez asez an tu dechou da Douo e tat holl
galloudec.
Ahano ez deuy da barn an re beu hac an re maru.
Me a cred en speret glan.
An iliz santel ha cathoHc, communion an sent.
Remission an quic hac an corfou.
Hag an buhoz éternel. Amen.
Gonfiteor.
Me a confess ouz Doue hollgalloudec hac ouz an Guerchez glorius
Mary, hac ouz an holl sent, rac me reusedic pecheer (eguyt an
grouec ez dleer lauaret : reusedigez pechezrez) am euz meurbet
pechet, quem dre songeou, quen dre lauarezou hac oberou, hac en
pep seurt pechedou ha droucou aral graet guenefu dre ancofua hac
iuez dre effect. Rac se me a ra aneze confession en un lauaret : ma
faout, ma faout, ma brassa faout ha pechet, hac a ped an Guerches
glorius Mary hac an oU sent ha santesou da pedifu an autrou bon
Doue holl galloudec eguidafu pechezr, eguit ma en deuezo truez ouzifu
ha ma pardono dre e gracs ha trugarez. Euelse bezet.
LE GRAND MYSTÈRE DE
JÉSUS
Ce mystère a été publié pour la première fois, texte et traduc-
tion, par M. de la Villemarqué, sous le titre : Le grand Mystère
de Jésus, passion et résurrection, avec une étude sur le théâtre
breton chez les nations celtiques, par le vicomte Hersart de la
Villemarqué, membre de l'Institut. Paris, Didier, 1865, gr. in-8'\
L'original est à la Bibliothèque Nationale; c'est un in-24 non
paginé, n° 6, 183, relié en maroquin rouge, avec tranches dorées
et garde en papier doré, orné d'arabesques. Il y a des lacunes
à la page 93 et à la page 105. La date de l'impression est 1530.
Il y en a eu une deuxième édition, en 1622, chez Georges Allienne,
à Morlaix. Un exemplaire de cette édition se trouve aussi à la
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(delwedd D6030) (tudalen 262)
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— 262 —
Bibliothèque Nationale, sous la cote D, n<* 6, 397, in-32,
reliure en veau. L'exemplaire ancien contient, outre le grand
Mystère de Jésus, la Mort de la Vierge et la Vie de
l'homme.
M. de la Villeraarqué a voulu, dans son introduction, faire
remonter la composition de ce Mystère vers 1365. Il n'en donne
aucune raison plausible. M. Paul Meyer {Revue critique, 1866,
p. 210) a montré que l'auteur breton a suivi la rédaction d'Arnoul
Gresban ou plutôt celle de Jean Michel, jouée à Angers en 1486
et bientôt après imprimée par Vérard. En réalité, il n'y a aucune
raison pour séparer la date de la composition de celle de l'im-
pression. M. de la Villemarqué a argué de l'expression a neuez
imprimet, qui se trouve dans le titre, qu'il s'agissait d'une
réimpression. A neuez n'a pas le plus souvent en breton le sens
de de nouveau, mais bien celui de nouvellement; c'est la for-
mule ordinaire aujourd'hui encore pour les chansons nouvelles
{a nevez savet). 11 y a un exemple caractéristique de cet emploi
dans la Vie de sainte Nonn. Le prêtre cherche en vain de l'eau
pour baptiser Devy; une source jaillit tout à coup à ses yeux, et
il s'écrie : Setu vn feunteun cyennet... a neuez savet, credet sur.
Voici une source qui vient de jaillir... fraîchement (tout de
suite) sortie de terre, croyez bieii. L'auteur du Mystère breton
par l'idiotisme a neuez a voulu simplement indiquer une
nouveauté et non une réimpression. Nous reproduisons le texte
de M. de la Villemarqué. Le titre breton de l'édition gothique
de 1530 est : Aman ez dezrou an Passion ha goude an
Résurrection gant Tremenuan an ytron Maria ha he pemzec
lauenez hac en diuez ez edy Buhez mab den. E Paris, a neuez
imprimet en bloaz mil pemp cant ha tregont. E Paris ho
guerzeur e ty Eozen Quilleuere e quichen an Pontbihan, en
assaingn an + du en ru hanuet La Bucherie (1).
(1) L'édition de
Moiiaix de 1622 a été revue par Tanguy Gucguen, prêtre et
organiste du pays de Léon : An oll eorriget hac aimntet gant Tanguii
Gueguen
baelec hag organùt natif a Léon.
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(delwedd D6031) (tudalen 263)
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- 263 -
Aman dezrou an passion.
An test.
Dre compassion
Ouz an passion
On roe deboner
Ez die pep heny
Goelaff a devry,
Nac eu mar fier.
Rac, dre e douczder
Evit bon salvder,
Dezguener an Croas
Heb ober nep drouc
Na breig (1)? oar he chouc
Hon drouc a dougas.
Hiziu (2) mab Doe tat
A marnas e grat
Dre pechet Adam,
Hep pechif un pas
Hac a 'n aval glas
Eff ne debras tam.
Dre 'n guerches dinam
En deffoe da ma m
Doe en dilamas;
Ez deus en douar
Da doen hon glachar,
Mar meur hon caras.
Pan oa en couvy
Entre tut e ty
Hon roe beniguet,
Ez arriuas plen
Mari Magdalen
A yoa e penet.
(1) Édition de Morlaix : Abret goar e chouc.
q2) Original hixiev.
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(delwedd D6032) (tudalen 264)
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— 264 —
Gant queuz d 'e pechet
Ez goelas meurbet
Ha hy en pedas
Dre grâce ha faeczon,
Hac en ty Symon
En he pardonnas.
Eno gant dazlou
Ez golchas, hep gou,
Treit hon autrou fur,
Ha neuse tizmat
Gant he bleau a stat
Ho séchas gant cur.
Dre 'n oignamant pur
En lardas assur;
Darn a murmuras
E ty hac e tut
Gant queuz d 'e tribut
Hanuet uoe Juzas.
Testamant Juzas (p.
97).
Dyaoulou, dyaoulou azgas,
Lucifer ha te Sathanas,
Orribl hegas, a drouc assaut
Deut e 'm requet, na fellet tam,
Infernalet guytibuntam
Da tremen flam ma testamant.
SATHAN.
Cza divis hy expédiant;
An tremenvan, me a 'z goarant,
Me he gray e 'z presant antier.
Me Juzas leun a
diablasder
A 'm em ro d' ihuy, Lucifer,
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(delwedd D6033) (tudalen 265)
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- 265 —
An quentaff guer corff ha speret
En tan flam eternalamant,
En poan ha langour ha tourmant,
Bede an fondamant plantet,
Da bezaf, hep flaig, ostaget
En puncc an abim venimet,
Donaf ma 'z galhet cafout place ;
Eno vezo hezr ma bezret
Da bezaf cruel sebelyet
Hep esper qiiet a cafout grâce.
De ut breman ia dirac ma face
Eguyt d 'an lech fleryus ma quacc,
Mastinet haracc difacet,
Ma 'z iff gant languis ha tristez;
Rae anquen eguyt leuenez
A 'm eux e 'm buez dellezet.
Renonciaf a grafî affet
D 'an barados din, d 'an Dreindet
Tat, mab queffret ha 'n speret glan,
D 'an guerchez Mary benniguet
Da Michael ha d 'an holl aelez,
D 'an holl madou graet en bet man.
Ma quecet rac drem a breman
D 'an ifern puant ha d 'an tan
Tizmat, Sathan, quent ehanaf,
Enef ha corff, dre ma torfet
Da vezaf en cauter bervet,
Rostet, losquet, heb arretaf.
Ma bouzellou, pan dezrouaflf,
Da mil toucec, an re heccaf,
Eno a roaf an quentaf prêt ;
Hac ez roaf ma fry spécial
Da santaf pep fier infernal.
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(delwedd D6034) (tudalen 266)
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— 266 —
Ma diou scouarn am eux barnet
Da cleuet pep cry milliguet
Ha pep terribldet, ent certen,
Ha ma doulagat translatet
Da goelaff gant an re dampnet :
N 'o deueux quel dellezet quen ;
Ma teaut ha ma guenou coen (?)
Da cryal euzic bizhuyquen
Gant poan hac anquen, hep quen son,
Ma 'z clevher ma brut ouz yudal
En font an cystern eternal
Hac ouz criai en teual don.
Bref chetu an conclusion :
An holl membrou bede 'n calon,
Gant confusion disonest,
Quein, coff, beguel hac ysily
Ha quement am eux, ne deux sy,
A roaf holl d 'ihuy manifest.
Heb quempret arrestet (1), me dest,
Duet gant mil safar d 'am arhuest :
D 'oz tempest en em aprestaf.
An despet da Doe a 'm croeas,
En tan, e quichen Sathanas,
Ma domicil bras a choasaf.
Ac acecc eu
AN DYOUL.
A desevaf,
Pan guelaf oz renonciaf
Da esper start a pep pardon
Eguyt an saeson da donet.
(1) Original
azrectet. On ne peut guère songer à azrec (azrec quet?) repentir.
I.e sens porte à supposer arrest.
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(delwedd D6035) (tudalen 267)
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— 267
Hennez a graf an
quentaf prêt,
Ma mecher so deliberet;
Breman eu prêt, hep arrêtât;
A 'm dou dorn iffam, hep amouc,
Ez mennaf tizmat dre ma drouc
Ere an chouc ma em crougaf.
Bishuiquen grâce ne pourchasaf
Na pelloch Doe n 'e avoeaf;
An maru soudenhaf guelhaf eu.
Disemperancc, ro auancc d 'if,
Na tlaig quet, mar ial da pidif,
Diouz-if, her dra bezif beu.
DISEMPERANCC.
Quea oar se afuet, rac prêt ve;
Muy na safar, pan oui dare,
Rac ret eu, ha re ez beuez.
(P. 156). Jésus est
enseveli.
An test.
Pan oa corff Jésus
Lienet dre us,
Nichodemus mat
Ha Joseph yuez,
Quent abardahez,
A yez d 'e bezhat;
En dougas tizmat
Gan enor ha stat,
Hac en translatas,
Hac en creis an bez
Cazr net a neuez
Y en anhezas.
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(delwedd D6036) (tudalen 268)
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— 268 -
Pan oa sebelyet
Hac oignamantet
Hac ordrenet glan
Gant an re hanuet
Hac en Mariet
Diouz fet an bet man,
Neuse pep unan
A dougas e poan,
Hac ef a manas
En bez a enor
Adref e coscor
Quen na daczorchas.
Poèmes bretons du
moyen âge, publiés et traduits d'après
l'incunable unique de la Bibliothèque Nationale avec un
glossaire-index, par le vicomte Hersart de la. Yillemarqué.
Paris; Didier, 1879.
Ces poèmes se trouvent dans l'incunable contenant le Grand
Mystère de Jésus. Pour la date et la description de ce volume
nous renvoyons donc à la préface de nos extraits du Grand
Mystère (1). Les poèmes sont au nombre de trois : Tremenvan
an ytron guerches Maria (le trépas de la Vierge Marie) ; Pemzec
leuenez Maria (les quinze joies de Marie); Buliez mahden (la
vie de l'homme).
Le poème du trépas de la Vierge est, suivant M. de la Ville-
marqué, une paraphrase de la légende latine intitulée : Tran-
situs heatœ Mariœ Virginis, et que M. de la Villemarqué
reproduit p. 127 (2). Il nous paraît probable que l'auteur
(1) Ces poèmes ont
été réimprimés avec le Grand Myxtère, en 1622, par
Georges AUienne, mais malheureusement corrigés par Tanguy Gueguen. Les
variantes données par M. de la Villemarqué sont tirées de cet ouvrage
(Bibl.
Nat., n" 6397-D),
(2) D'après Tischendorff, Apocalypses apocryphœ, pp. 95-136. Lipsise,
Mendels-
Eohn, 1866.
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(delwedd D6037) (tudalen 269)
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— 269 —
breton a eu sous les ysax des sources françaises. Son début est
le même que celui du Trespassement Nostre-Dame, imprimé
à Brehant-Loudéac, en l'an mil IIIP. IIII**. III (1). Pour les
deux autres poèmes, nous n'en connaissons pas de version fran-
çaise, mais il est très vraisemblable que ce ne sont pas non plus
des œuvres originales.
Tremenvan an itron guerches Maria.
Bennoez Doe en eur hac en prêt
Ma 'z voe Doe en bet man ganet
A corf un merchic benniguet
Goude bout Adam condampnet.
Hac en eur (2) ma 'z ganat an merch
Goude guenell Doe ez voe guerch
Ha ma 'z eu flam guir mam ha merch,
Hy so bleuzuen quen guenn ha 'n erch.
Ha ma 'z voe sacret car an eiz neff
Advocades plen da pep eneff
Da bout cougant présidantes
En nef louan (3) ha roanes.
Homan so mat advocades
Hac en gloat Doe 'n tat elchades
Ha quen guen ha 'n erch (4), an guerches
A mir en pep bro nep he cotes.
Rosen guenn ha steren quentel,
Roanes spes an abestel,
A mir hat Adam ouz cafuoez
Nep a pet goar he trugarez.
(1) Voir la
réimpression en fac-simLle dans V Imprimerie en Bretagne an
XV' siècle, Nantes, Bibliophiles hretons, 1878.
(2) Original nevr,
(3) D louman lego Imiian (de la Villemarqué).
(4) Original ncrch.
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(delwedd D6038) (tudalen 270)
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— t270 —
En homan ez voe Doe roe 'n bet
En un poent gant hoent enioentet
Gorf ha quic he goat benniguet
En un liffrae glan da pobl an bet.
En amser lem bede breman
Mam Roe an belly ha Mary glan
Mam a truez da bizhuiquen
A lem penedour a sourpren.
Sahit Thomas et la Vierge mojitant au ciel (P. 49).
XIII
Sant Thomas, hep abafî quet,
Pan edoae dison oz donet
A deffry da mont Olivet,
Ez guelas an corff benniguet.
Ez guelas Guerches Roe 'n aelez
Ouz monet en neff dyalahez
Gant he map lesus ent seder,
Aelez a dreff bac a quever ;
Ma 'z goulennas a moez meurbet :
c< Itron dinam, mam benniguet,
» Donet a renn hael d'oz guelet,
» Hac e 'z guelaff spes e 'm lesel ?
» Me a 'z guel en nefF don oz monet :
» Menn trugarez, ha me a pet,
« Ouz da map net groa ma trete,
» Rac aoun a 'm goall na 'm tamalhe, »
An Roanez, guyr flourdelis,
A ditaulas flour he gouris
A 'n neff, hep chom, da (1) sant Thomas,
Neuse, hep abaff, en affas
(1) Il faudrait peut-être lire ha.
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(delwedd D6039) (tudalen 271)
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- ^J71 —
Ma 'z deux ahane piz tizmat
Thomas evel un guir cannât :
« Memeus guelet, hep quel avis,
» Mam Roe an gloar (1) ha Paradis. »
An dra man certen hep e guelet
N 'o deruoe crediff quetqueffret
Ez ve en bez man damany
Corfî mam Doe so Roe an belly.
« Aman ez lavaraff affet
:
» Eguyt nep sy nen dedy (2) quet. »
Quentiz y a redas d 'an bez
Ma 'z oa bezet flour ouz goùrvez
Hac ez selsont a pep tu querz
Ouz essa pep unan dre nerz
Gourren an men, ha nen doae marz,
Ha netra ne queffsont abarz ;
Nemet yscuit solennité
Nen doae bet seder en bez se,
Ha huez mat, leuenez ha can,
Dre grâce syder an speret glan.
Hac e goulensont ouz Thomas;
Pep unan en enterrogas,
Ac efF a gouzie quet netra
A 'n Guerches hep sy Maria.
Thomas ho guelas quen quezedic,
Buanec, frescq ha lesquidic.
Ne gouzient pe respontsent quet
A 'n corff guinvidic benniguet;
(1) Original gloat,
var, gloar.
(2) Orig. desi, var. dedy.
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(delwedd D6040) (tudalen 272)
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- t>72 -
Ha pan guelas Thomas an huec
Bout e breudeur glan buanec,
Ez lavaras deze seder :
« Cleuet un neubeut, ma breudeur :
» Hiziu e livyris a cren
» En ludea ma offerenn,
» Hac ez duenn en hent quen hoantec
» En livfrae certen un baelec
» Pan edoann en mont Olivet
» Aman a randon oz donet,
» Ez guilis haznat uhel en neff
» An guerches plen corff gant eneff.
» Hac ez leffis out y dyson :
» Guerches guinvidic, ma Ytron,
» Ytron clouar, reit diff pardon,
» Hep si ho bénédiction.
» Ha 'n Roanes glan pep manyer
» A cleuas glan buhan ma guer
» Hac ez ros diff flour he gouris :
» An Ira man certen a guilis.
» Hac ez lavaras diff hep quen si :
» Me a ya d 'an lech diouganet diff
» Gant Doe Tat ha 'n map a 'n speret glan,
» Try person guyrion en unan. »
Quen buhan tiz ez cretsont za (1)
Bout eat hep quen sy Maria
Ent corff hac eneff en neffou
Gant he map heb faut an autrou.
(1) Il faut
peut-être lire ta ; une variante donne ya.
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(delwedd D6041) (tudalen 273)
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— 273 —
Pemzec leuenez Maria (P. 74).
Mam Doe so mam Doe roanez,
Guerches dinam, mam a Iruez,
Feunten so leun a Irugarez,
Ha 'm evezhet en quarantez.
Hep mar na gou te en bronnhas
Da croeadur nep lion furmas,
Hac adarre plen ez gorreas
Oar pep ael hac ez ehanas.
Guerches so Roanes en neff,
Och pep pirill mir ma eneff
Pepret, mail eu, ha cleau ma lefï :
Ma ezrevenl so en hent guenefF.
Ha 'm evezha, Mary, ez mat
Ha ro diff grâce an place a 'z grat,
Quent font an près da cofessat,
Maz duy dazlou a 'm doulagat.
Pet euidoff gant coufT ha striz
Roe 'n drindet a macsolh gluiz;
Glan roanes, pa 'n petes piz,
Absolven a caffenn quen tiz.
Guerches dinam so mam d 'an grâce
Pemsec guez ez stoeiz (1) d 'an place
A enor d 'an pemzec solacc
Affoe en douar mar dilacc.
A 'n pemzec ioae a ioae affoe
En douar man euit map Doe
Glan dianaff an quentaff voe,
A glan coudet, salut an Roe.
(1) Le sens demande
stocis au lieu de stueaz : Quinze fois je me suis incliné
sur le sol en l'honneur des quinze joies que tu as eues sur la terre si
agréablement.
18
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(delwedd D6042) (tudalen 274)
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— 274 —
Gabriel ent uhel ha gloar
En dileuzras d 'it en douar.
« Ave, Maria, a lavar,
» Doue so guenet, hep quel a mar.
» — Gabriel, duet mat ra vihet
» Aman e 'm templ d 'am darempret;
» Ghetu an merch en he guerchdet :
» Autrou Doe Tat, gruet a queret. »
Ytron, dre raeson ny ho pet
A guir calon, groa hon miret,
Guerches dinam, hep tam pechet,
Dre carantez en divez hon bet,
Dre 'n ioa arall ha 'n levenez
Az voe pan guelsot Elysabeth
Ouz sout ouzit en un menez,
Ha hy da saludiff yvez (1) ;
Deoch ez lavar hep mar na sy :
Benniguet ouch dreis pep heny;
« An froez a (2) do[u]gues e 'z belly
» So benniguet hep quel a sy. »
(P. 86). Pemzec
levenez var pep tra
He devoe an guerches Maria
Gobr en deveus nep ho coffa
Digant Doe 'n Tat; elF en gratha.
Lavar hy gant eoll ha hoant
D 'an pemdez gant youll cogant,
Ha ne fezo nep azrouant
Euit nep vigor na tormant.
Fin an 'pemzec levenez.
(1) Original evez,
var. yvez.
(2) Orig. az.
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(delwedd D6043) (tudalen 275)
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— 275 —
Buhez mabden (P. 88).
Goude da stat ha pompadou
Guyscamant ha paramantou
Ez duy en Anquou ez louen,
Pan troy en haf (1), da lazaff mie,
Ma 'z duy da neuz da hout euzic
Ha tristidic da bizhuyquen.
Pan vezo da qiiic maru myc yen,
Ne deux car oar an douar certen.
Me dest, nac estren nep heny,
Na tut da ty na da priet,
Na ve mar dispar ez carset,
En deurffe quet da guelet muy.
Yvez d 'an prêt ma 'z decedy
Guenez oar da chouc ne douguy
Nemet hep muy un coz lyen
Pe 'n heny ez vizy griet
Tiz mat a lum ha dastumet :
Tra en bel ne 'z vezo quet quen.
Goude se en douar oar da huen
E 'z laquaher pan duy an termen ;
Mar cazr na quen oas a quenet,
Eno coff ha queyn ez breiny
Treyt ha penn hac ez dispenny
Lagat ha fry ha goazyet.
Dou pe try glyzen tremenet
Treyt ha penn ez vyzy tennet :
Certes ne ves quet leset muy ;
(1) M. de la
Villemarqué lit en haf et tradnit pan troy en haf par : quand
tu seras prêt pour elle. Le sens est : quand il tournera en elle,
c'est-à-dire
quand il lui plaira. C'est un idiotisme encore en usage aujourd'hui.
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(delwedd D6044) (tudalen 276)
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— 276 —
Ha ne goffe styn az lynez,
Euyt da selhet a het dez,
Pa e 'z lamher a 'n bez, pyou vezy.
Ha chede certen testeny :
Dyrac un carnel, pan guely,
Hars ha sell out y ancyen,
Da gouzout, na dout mar soutil,
A te a aznalïe quet entre mil
Neb so gentil diouz an bylen ;
An fall na 'nn cre dîouz an seven :
A un port, un sort, un ordren
Quement so a maru yen tremenet
A hoU hat adam drouc ha mat
So comun saczun en un stat
Evel en un oat Irelatet.
Nobl ha partabl en un bezret
Ez ynt un hevel da guelet,
Na ne deux quet, mar discret ve,
Eguyt phylosophy na sciance,
Na prudance, [entr] o diffarance,
Na ve mar prim, a estymhe.
Ne gueus a nep still, quen abil ve
Na quen ruset diouz an heure,
Pan ve quement den so en bet,
A aznaffe querent diouz hentez
Na breuzr diouz hoar dre nep aroez (1).
Ha pan vez en bez gourvezet
Rac se breman hoU pobl an bet
En oz esper consideret,
Pan duy an prêt da decedaff,
(1) Var. aruoez ;
orig. oarex.
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(delwedd D6045) (tudalen 277)
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— 277 —
Ez vihet égal havalet
Hep differance a tra en bet
Ouz an re so eat da quentaff.
A la fin du volume.
Aman ez achief an lefr man
Meurbet deuot da pep unan
Da lenn d 'an re a goelet Breiz
Eguit chom fermoch en ho feiz
Mil CCCCC ha XXX.
LE MYSTÈRE DE
SAINTE BARBE
On connaît deux éditions bretonnes de ce Mystère. L'une est
de 1557, l'autre de 1647. Comme nous l'apprend le titre de
l'édition de 1557, le Mystère a été imprimé à Paris pour Bernard
de Leau, imprimeur de Morlaix (petit in-S" goth. de 96 ff. non
chiffrés de 14 lignes à la page) (1). Un exemplaire de l'autre
édition se trouve à la Bibliothèque Nationale ; l'imprimeur est Jean
Hardouyn, à Morlaix (2) (in-16 de 206p., Bibl. Nat., Y 6180 ré-
serves). Le Mystère de sainte Barbe a été réimprimé sur l'édition
de 1557 avec des variantes de l'édition de 1647, par M. E. Ernault,
sous le titre : le Mystère de sainte Barbe, tragédie bretonne,
texte de 1557, publié avec traduction française, introduction et
dictionnaire étymologique (3), par M. E. Ernault, professeur
à la Faculté des lettres de Poitiers (Nantes, Société des biblio-
philes bretons, 1885, in-4°, 187 pp.).
Le Mystère breton remonte évidemment à une source française.
(1) Voir
bibliographie des traditions et de la littérature populaire de la
Bretagne,
par H. Gaidoz et Paul Sébillot (^Extrait de la Revue celtique). Paris,
1882,
pp. 315-316.
(2) Aman ez dezraou buhex santés Barba dre rym enel inaz custumer he
hoary en Goelet Breiz gant heuriou ayi itrou sanctes Barba, hac he
offiqoru
amplamant. E moiitroûles, gant lan Hardonyn imprimer ha librer, peheny à
chom é Kû MDCXLVII. '
(3) Cette partie n'a pas encore paru.
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(delwedd D6046) (tudalen 278)
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- 278 -
La marche du drame est la même que dans le Mystère français
imprimé de sainte Barbe : La vie et histoire de Madame saincte
Barbe par personnaige, avec plusieurs des miracles d'icelle et si
est à trente huit personnaiges dont les noms s'ensuiuent. Imprimé
à Paris par la veufve feu Jehan Trepperel et Jehan Jehannot,
demourans en la rue neufue nostre dame à l'enseigne de l'escu
de France. In-4° goth., 30 ff. à 2 colonnes (I). Il y a cependant
entre les deux drames de notables différences qui nous font sup-
poser qu'il existe une source française plus directe du Mystère
breton (2).
Aman ez dezrou buhez sante[s] Barba dre rym euel ma 'z
custumer he hoary en goelet Breiz (3).
(An aelez a dezrou canaff).
An test.
4. Breman, pobl an bat Leun a disenor
Gant fez euezhet, Ha guerr (4) ac error
Hac ez guelhel huy Roe Dioscorus.
Ystoar bon cares
Barbara
guerches
Leun a courlesy.
3 . Dioscorus
bras
En em auizas,
Hac a laças plen
2. Mercli d 'an roe voe hy Tut a pep labour
A Ycomedy, Da ober un tour
Den malicius, Ha mecherouryen.
(1) Nous devons une analyse de ce ^Jystères\lT l'exemplaire de la
Bibliothèque
Nationale (acquisitions n» 29,234) à M. G. Dottin. Nous avons aussi consulté
le
livre de M. Petit de JuUevile : Les Mystères, t. II, pp. 478-188.
(2) Le prologue est différent; le personnage de la reine, celui de
Marcien,
celui de la femme folle, les miracles ne se retrouvent point dans le
drame
breton. Mais en revanche Origène n'apparaît point, croyons-nous, dans le
drame
français. Les noms de plusieurs personnages sont également différents.
(3) L'exemplaire de 1557 décrit dans la bibliographie de MM. Gaidoz et
Séljillot porte en plus : E Paris neuez imprimet gancl Bernard de leuae.
Im-
primet E. Paris euit Bernard de Leau pehiny a chôme e mountrovlles var
pont
hottrret en hloaz MDLVII, L'expression iievez imprimet a ici le même sens
que
dans le titre du Grand Mystère de Jésus. Elle indique une nouveauté et
non
une réimpression comme le voulait M. de la Villemarqué. C'est M. de la
Ville-
marqué qui a fourni à M. Ernault la copie de l'édition de 1557 dont il s'est
servi,
(4) Édition de 1557 guerrh.
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(delwedd D6047) (tudalen 279)
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- 279 -
4. Hac y en dyen En desrouas sclaer
Apert ha certen, Euel tut antier
Dre 'z voe ordrenet, Ha deliberet.
An introduction.
5. Entr 'och, pobl guiryon, deboner,
Gruet silence ha ma 'z commancer
Antier dre myster disclaeriet
Glouar ystoar santés (1) Barba.
Ma ne (2) gouzyech pe a lech oa,
Pep stat gant ioa he coffha gruet (3).
6. An guerches man ameux hanuet,
Da Dioscorus, den ruset,
Roe (4) affet a Ycomedi
Ez oa hy merch, leun a guerchdet;
Eff he care pep heur meurbet
Er nen devoa quet nemet hy
7. Ma 's songas en e fantasy
Ez galse besaff dre affuy
Gant un re e (5) ty rauiet ;
Hac ez laquas, ne dougias den,
Tut a labour, mecherouryen
Da ober certen ordrenet
8. Vn tour fournis, d'e guis discret.
En compas iolis diuiset,
D 'e miret, rac ne lamset hy
(1) Édition de 1557
santé.
(2) Édition de 1557 net.
(3) La traduction, en général fidèle de M. Ernault, paraît ici défectueuse
;
il traduit he coffha gruet par : on va vous rappeler cette santé. Le sens
doit
être : rappelez-vous-Ia.
(4) Édition de 1557 rac. Roe est une conjecture de M. Ernault.
(5) Nous comprenons gant vn re e ty ranlet par : enlevée par quelqu'un
de sa maison. M. Ernault traduit : si bien qu'il se mit en tête que
quelqu'un
eût pu Venlever de sa maison.
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(delwedd D6048) (tudalen 280)
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— 280 —
A eneb e grat digantaff
E neb guis, nac lie rauissaff,
Na hep lie rentaff dezaff muy
9. Hoquen quentaff, ne lacaff sy,
Gant un den a brut en study
He laquât (1) hy a studias ;
Ha liy, credet, ne voe quet lie,
A disquas lysmat an pratic,
Er autentic e hem (2) applicas.
10. Dre he squient ez ententas
Ez oa un Doe nep a croeas
An eff bras ha 'n mor glas assur,
An tut, ha' n loznet (3), hep quet mar
Ha quement so lem en memoar,
Heaul, ster ha loar, ha 'n douar pur.
11 . An philosoph bras, a tra sur.
Hep quet a mar, nac oa mar fur,
Prepos oscur a murmure ;
Hac a mennas rep he repren ;
An ydolou vil ha bilen
Dreis pep termen a soutene.
12. Hy enn arguas an tra se ;
Hac eff quen buhan ahane
Hep dale enn em retreas ;
Ha hy bepret, nen deux quet sy.
En Doe roe 'n bet, parfet detry,
A muy e muy a studias
13. Goude se uffuel ez guelas
Dious e habit un ermit bras,
Hy enn enterrogas asqueut
(1) Edition de 1557
laquai.
(2) Original chem (e hem conjecture de M. Ernault).
(3) Édition de 1557 lonzet.
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(delwedd D6049) (tudalen 281)
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— 281 —
Pe ban deue, hoaz na ma 'z ae,
Dre compsou ulfuel evel se,
Na peban oa, na piu oa quel.
14. Eff a respontas dinoas net
E dévotion oa monet
En effet, hep quet contredy,
Da Hierusalem, hep remet,
Da bez lesu Christ ministr net :
Nen deuoa quet quen queflfridy.
15. Na hennez ent privez desy
A disclaeryas, ne tardas muy,
Dou guer pe try a 'n Passion.
Hy dreis pep tra a yoa ioaus
Ma 'z roas dezaff, hep quen reffus,
Crédit hetus, ann aluson.
16. Neuse, secret un piéton
A leuzras hy, hep fmction,
(Ha hy ytron ha barones,
Dre vfueltet (1), ne voe quet quen)
Da Alexandry ancien
Da comps plen oz Origenes.
17. Peheny (2), hep goap, hac a près
A leuzras antier d 'an guerches
Flour ha courtes procès lesus
Gant Valentin, ha doctrin net
En Ues leffrou hep gou quel,
Ma 'z voe groa[e]t (3) he coudet hetus.
18. An holl fez desy gracius
A lennas hep dale ioaeus
Heb abus, ma he queulusquas
(1) Édition de 1557 uffvelter.
(2) Édition de 1557 Eny.
(3) L'édition de M. Emault porte groat.
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(delwedd D6050) (tudalen 282)
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— 282 -
Da bout ardant en carantez,
Da quehez[l] lesu, he buhez,
Hac ent priuez he badezas.
19. He tat pep rout enn em doutas
Anezy, pan [hy] studias,
Hac he reas, ne fallas quel,
D 'an tour a yoa cref ha neuez
Da tremen peb tu he buhez,
Ha goude, euez gouezet,
20. Ez deuz an broys, tut discret,
Da mennat dezy reiff priet ;
Ha n 'e deuruoe quel concedaff,
Rac ma 'z oa, dre 'n fez, demezet
Da lesu Grist, ann ministr net
Ha n 'e deuruoe quet nemetaf (1).
21 . Chetu aman an dez quentaff ;
E 'm introil a recitaff
Guelhaff ma 'z gallaff, quentaff prêt;
Ha d 'an eil dez ez discuezher
D 'ich un tra arall, mar galler.
Gant grâce Doe, roe 'n ster, mar queret.
Deux bergers vont
jouer sur la montagne où va passer sainte
Barbe fuyant son père. Un des deux la trahit.
RIUALLEN.
368. Ha! Gueguen, Gueguen.
GUEGUEN.
Petra so a mail, Riuallen?
(1) Édition de 1557 nemeta.
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(delwedd D6051) (tudalen 283)
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— 283 —
RIUALLEN.
A ny ya, Gueguen, d 'an menez
Da miret hon deffuet vêtez
Hac eno, dr 'am fez, on bezo
Amser euit ober cher mat;
Me meux a crenn silsiguenn plat
Ha boutaillat a guin mat so.
369. Ya, demp-ny ha
me benuyo;
Da 'z hem auancc a te danczo ;
Cza, eomp affo, n 'on guelo den.
RIUALLEN.
Pebez hoary on be ny quen?
Mar bez anezy yenien,
Deomp, Gueguen, d 'on em pourmenaff.
370. Guell eu
deomp-ny frisq diuiscafF
Da mellat ha da ebataff,
Euit hon em tommaff a mat.
Heman so taul sech
a brech mat
A ya tizmat hac a pat pell.
Horell !
GUEGUEN.
A te teux affet guelet guell
Heb fellell tam gant ma cammell,
Horell!!
(Aman ez guelont sante[s] Barba ouz
teçhet raç he tat; hac ez lauar Riuallen drouc : )
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(delwedd D6052) (tudalen 284)
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— 284 —
371. Haulcleu!
Lauar a te goar ma 'z a Barba
Ac eff so hoaruezet netra
Na perac tra eu ez a hy?
GUEGUEN MAT (1).
Tau, Riuallen, pe laz d'imp ny
E ma en he près, ha less y,
Sco oar da hoary ha diuoe.
372. Vn tra so
hoaruezet, me toe;
Chede peguen buan an Roe
Ez due en ploe quen enoeet
Oar lerch he merch ha d'e querchat;
Vn tra so groaet nac eu quet mat
Hac ez eu pep stat debatet.
373 . Nac eguit
se
Morchet az eux, me ne 'meux quet.
RIUALLEN.
Vn dra a treux he deueux groaet
Hac ez eu ouz knech ditechet
De'z em cuzet, nen deu quet gou.
Allas ! ma car, na lauar quet
Es te hy neb quentel guelet
Ouz darempret en on metou,
GUEGUEN.
374. Ne falhe quet lauaret gou :
Eff a tronche crenn bon pennou
An Autrou, euel da dou quy.
(1) Mat se trouve ici par erreur. L'épi thète ne convient qu'à Riuallen.
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(delwedd D6053) (tudalen 285)
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- 285 -
RIUALLEN.
Me en goar breflf, mar he queffy
E iazo yen gant villeny
Hac e groay net espediet.
DIOSCORUS (a goulenn e merch).
375. Leueret diff flour, pastouret
A huy uffuel houz eux guelet
Ouz donet quet en houz nietou
Barba ma merch, mar be querchet (1)
Aman ouz knech na ditechet;
Respontet ha ne compset gou.
AN BERGER MAT RIUALLEN.
376. Ententet haut, hep faut, Autrou,
Ha me compso plen a 'm guenou,
Mar queret sezlou, en louen :
Me e neb guis n 'e guiHs quet
Duet en menez man na goureet (2) :
Ne 'n nachenn quet en requet den.
DIOSCORUS.
377. Me toe d 'am quil, map an bilen,
Me roy d 'it raau car ann auen,
Ma ne compsez plen certen diff :
A te neb quentel he guelas
Euit an dez en menez bras :
Mar nachez un pas ez quasiff.
(Goude se ez goulenn ouz an drouc berger :)
378. Na te? A te goar? lauar d 'ifif.
(1) Conjecture de
M. Ernault. Le texte donne querzhet.
(2) M. Ernault propose goiiezet ou gonzuezet qui va mieux pour
l'assonance.
Goureet pour le sens ue présente pas de difficulté : gimreet montée, du verbe
^
gourren lever ; gourre sommet (Catholicon).
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(delwedd D6054) (tudalen 286)
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— 286 -
An drouc berger Gueguen .
Mar queret sellet ha credifF
Derchell houz hent ha ma sentifF,
E discueziff, ne filUfTquet;
Rac me he guelas a pasou
Ouz Iremen, membry, hebiou,
Secret aquetou sezlouet.
379. M 'e guelas dison ouz monet
He hunan, ha hy quen poanyet,
An bet a calet ez rede ;
Ne gortose den nep heny,
Na cleuet neb rout comps ouly
Na dale muy n 'e deuruihe.
DIOSCORUS.
Pa he caffenn m 'e quelennhe.
RIUALLEN (a lauar da Gueguen)
380. Lauar, pautr vil, map e guile
Perac heb dellit eu d 'ide
He discuez eue! se dezaff?
Breman heb truez he canno,
Heb neb abaff pan e caffo,
He pourmeno ma 'z vezo clafF.
381. Mar groa
follez, dius dezaff !
Me e carhe fustet mat gantaff,
Na fofz ne raff, mar bezaff cuit.
sante[sJ barba.
Ma malloez quentaff a roaff d 'it,
Coz paillart fell dre da dellit,
Ma 'z duy gant dépit da guitot
An Azrouant dicarantez,
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(delwedd D6055) (tudalen 287)
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— 287 —
Dre da sotis ouz ma discuez :
Ghede 'n boutez a dellezset.
382. Me pet dre barnn ez duy oarnot
Maledicion en un lot
Dre da fais riol assotet,
Te ha da deuet affet pur
Ma 'z chanchy le hac y fîgur
Pautr a drouc natur pariuret.
{Neuse ann drouc berger so conuertisset en un men marhr hac
e deffuet e quelhyen-raden) .
LA VIE DE SAINTE
CATHERINE
L'original se trouve à la Bibliothèque Nationale sous la cote
J 3007 réserve (inventaire). Ce volume de 31 pages non
numérotées a été imprimé au couvent de Saint-François-de-
Cuburien, en 1576. Des mêmes presses est sorti un autre
texte breton dont nous donnons plus bas un extrait. Le texte
de cette Vie de sainte Catherine a été publié avec une traduction
par M. Ernault dans la Revue celtique, vol. VIII, n°» 1 et 2,
pp. 76-95.
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(delwedd D6056) (tudalen 288)
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M. Ernault a cru
devoir reproduire le texte tel quel avec
ses nombreuses fautes d'impression , en en rectifiant toutefois
quelques-unes en note. Il "va sans dire que le même scrupule
ne nous était pas permis. Nous donnons le texte aussi correct
qu'il nous a été possible, et en renvoyant en note la version
de l'original. La division en paragraphes est due à M. Ernault.
Suivant M. Ernault, la Vie bretonne serait une version de la Vie
latine de sainte Catherine dans la Légende dorée de Jacques de
Voragine, à partir du § 3. C'est en réalité une traduction plus
ou moins exacte de la rédaction latine, depuis le commencement
jusqu'à la fin (1).
(1) Voir Legenda anrea, édition de 1493, p. 213.
Titre (P. 1). Ainan
ez desraov bvhez an itron sanctes Cathell
gverhes ha merzeres en Brezonec, neuez impriraet e Cuburien,
euit Bernard de Leau, pehiny a chom e Montrolles, voar pont (1)
Bouret : en bloaz M.D.LXXVI.
Bvhez an itron sanctes Cathell gverches ha merzeres : gant
he oraison.
An interprétation a 'n hanou a Cathell.
i . Cathell 80 lauaret ha deuet digant catha (2) peheny a tal que-
ment da lauaret euel oll, ha digant ruine (3), peheny a tal quement
da lauaret euel trébuche pe couezaff; ha rac se Cathell a tal quement
da lauaret vn trébuche vniversel; rac edeficc en azrouant (4) so
dreysi hac enhy an oll trebuchet : discaret ha trebuchet he (5) deues
an edeficc a orgueil dre an humilité anezy; discaret he deues an
edeficc à conuetis charnel dre an virginité à obseruas hac à miras,
hac yuez pep conuetis mondain, rac disprisa a guère pep tra mon-
dain.
2. Pe yuez an guer man Cathell a tal quement da lauaret euel
chateiiula, elese vn chadenic rac... (6) dre œu[u]rou mat pe dre heny
ez eo pignet (7) bede an (8) eff, peheny chadenn pe scheul he deues
peder pazen : an quentaffeo inocentet he oll œuurou; an eil eo nec-
tery acalon; trede eo disprisancc à vanité; a pederuet eo guyr[i]onez
à comsou. Père degreziou à laqua an prophoet diouch reng ouz lauaret :
pyou à pigno e menez au aulrou , etc. ; hac ez respond en vn (9)
lauarel : an inocent à daouzourn hac an heny à vezo net à calon, etc.
(1) Original j!;o/i^r.
(2) Le texte breton porte Coste, distraction évidente ou glose de CatM.
Voir
le texte latin ci-dessous.
(3) Original mine.
(4) Orig. azzonant.
(5) Orig. hez.
(6) Il faut suppléer quelque chose comme : rac honuin a guère dezi he unan
lin chadenn. Voir le texte latin.
(7) Original j:;i^«e^.
(8) Orig. an.
(9) Orig. vn é.
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(delwedd D6057) (tudalen 289)
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- 289 —
Hac an peder degrez man à vertuz à voe excellant en itron sanctes
Cathell euel ma'z eo patent en he legent (1).
3. Aman ez comencc en bvez ha legent an itron sanctes Cathell.
Sanctes Cathell, merch d 'an roe Coste, a voe ynstrue[t] ha doc-
trinet en oll ardou libéral. Ha pan edoae an impalazr Maxentius,
assemblet gantaff en Alexandrie an oll pinuidien ha peuryen, euit
sacrifie d 'an ydolou, hac an chiistenyen, père n 'oz deurye sacrifie
d 'an ydolou, en defoy ordrenet ez visent lequeat d 'an marou : neuse
sanctes Cathell peheny a yoa en oat a seitec bloaz, pan oa en (2) he
pales, carguet a pep pinvidiguez (3) hac a seruigeuryen, merch vnic
d 'e tat ha d 'e mam, pan cleuas an bruit hac an cry a edoa gant pep
sceur[t] ancualet père a presenlet euit ho sacrifie hac an ioae a groae
an re a cane (4), en continant ez cacas vn messager euit enclasc petra
oa an tra se.
4. Eual ma'z ententas ez comeras darn he tut he pales hac ez
em (5) gouarnissas gant sign an croas, hac ez eaz en queer, hac ez
cafifas vn nombre bras a chrislenyen père a yea da sacrifia d 'an ydolou
rac aon na vient lazet, ma 'z voue meurbet nechet ha ceuzet. Ha hy
monet hardiz gant vn couraig mat bede an impalazr en vn lauaret
deza : « Da (6) dignité a urz (7) hac da offic a descueuz (8) penaos
(1) Teste latin
extrait de l'édition de 1493 : Katlierina dicitur a catha quod
est universum, et ruina, quasi universalis ruina. Omne enim edificium
diaboli
in ea universaliter corruit. Nam in ea corruit edificium superbie per
humilitatem
quarn habuit, carnalis concupiscente per virginitatem quam servavit,
cupiditatis
mundane, quia omnia mundana despexit. Vel Katherina quasi Cathenula
(orig.
Catheluna) ; ipsa enim sibi per bona opéra quandam Cathenam fecit, per
quam
usque ad celum ascendit. Que quidem cathena sive scala quatuor gradus habet,
qui sunt : innocentia operis, mundicia cordis, despectio vanitatis, et
locutio
veritatis. Quos propheta per ordinem ponit dicens : « Quis ascendet in
montera
domini, etc., » et respondet : Innocens manibus et mundo corde qui non
accepit
in vano animam suam nec jnravit in dolo proximo suo. Qualiter autem illi
quat-
tuor gradus in beata Katherina f uerunt patet ex legenda sua.
Il existe une Vie de sainte Catherine en gallois, encore inédite dans le
ma-
nuscrit de Peniàrth connu sous le nom de Llyvyr Gwyii Rhydderch ou le
livre
blanc de Rhydderch (^seconde partie) ; Eees a aussi publié une Vie de la
même
sainte, texte gallois avec traduction dans ses Lires of the cambro-britùh
saints.
(2) Original an.
(3) Orig. piv vidiguez.
(4) Orig. canef.
(5) Ez sem.
(6) Original dti.
(7) Orig. vurz.
(8) Orig. descnenz.
19
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(delwedd D6058) (tudalen 290)
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— 290 —
heruez raison ez dleez beza saludet ha groeat enor d 'it, mar ve te a
aznaffe croueer an eff, an douuar (1), hac a reuoque da affectio[n]
diouz an doueou (2). y>
5. Ha neuseu ez disputas dre cals ha divers conclusionou ha
silogismou ouz an impalazr (3), e tal porz en templ, ha neuse ez
commanças lauaret dezaff : « lequeat emeux ma poan ha ma sourcy
da lauaret d 'il an traezou man euel da vn den gouuiziec ha sauant.
Hoguen breman me goulen ouz-it : pez a dra ez eux te assemble!
quemet man a pobl en vean : euit azuly an sotony a 'n ydolou? Da
hem maruaillaff a grez en bras oar an edefiç hac an arlifiç en templ
man, peheny so graeat gant douzorn (4) tut ha mecherouryen, hac
yuez oar an ornamentou anezaff père ne dint nemet euel poultr (5)
a ya guant an auel; hac euit ce ez dleez muy da ebahyssaf ouz
conlemply an elî ha 'n douar ha 'n mor ha quement so enhe. Da
hem maruaill oar an ornamentou an eff, elese, an heol, en loar, en
steret; consider pénaux e mahint a pa voue commancet en bet hac
ez vizint bede en fin; sell ouz an heol ha 'n planedou pei'e ne cessent
nos (6) na dez oz (7) monet entresea hac Occident, hac ahano ouz
retourn adare da Orient, hac euit ce ne scuyzont quet. Ha pa ez vezo
lacqueat mat euez ouz an traezou-man, goulen ha desqc piou eo an
puysantaff entre en oU re na pe guant az ynt great; ha neuse pa ez
vezo aznauezet (8) dre graç Doue an croueerr da vezaff soueran d 'an
hoU traezou (9) ha ne ve quet possibl caffout dezaff heuell, neuse
azeule ha glorifie, rac henez eo Doue an oll doueou hac autrou an
hoU autrounez. »
6. Pan he deffoye (10) disputet cals doctement an mister a 'n
incarnation a map Doue, César a voe meurbet ebahysset, ha ne
(1) Original
domtar,
(2) Orig. doneou,
(3) Orig. impalarz.
(4) Orig. daezorn.
(5) Orig. poulrt.
(6) Orig. voz.
(7) Orig. oy.
(8) Orig. aznanezel.
(î)) Orig. traezon.
(10) Orig. M. Esnault propose deffove, Deffoye se retrouve deux fois
para-
graphe 15.
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(delwedd D6059) (tudalen 291)
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- 291 —
gualle quet respond dezi (1), heuelep en fin, pan oa en em (2)
auiset, ez deuz da lauaret dezy : « grec, lion les da acheuaf hon
sacrificç, ha goude se ny a rento d 'itt (3) respond. » Neuse ez
gourhemenas he cacz d 'an pales, ha gand diligence bras he miret ;
hac en em maruaille ez bras oar an prudencç ha 'n quenet anezy,
rac meurbet ez oa cazre ha plesant da guelet d 'an holl re hac yuez
gracieux.
7. Goud[e] se ez deux César d 'an pales hac ez lauaras dezy :
« Gathell, cleuet eo gueneomp en eloquencç a compsou hac ez omp
ebahisset oar an gouuizeguez ahanot; hoguen ampechet oamp hac
occupet oz ober sacrificç d 'an doueou, ha ne guellsomp quet an oll
da entent. Rac se breman ny a goulenn ouz-it an commencement (-4) :
pe a lingnez oude? » An sanctes a responlas : « Scrifî'et eo na die
den en em (5) meuly nac yuez en em (6) vitupery : en tra se a
custum en tut sot da ober hac en re trauaillet gant vanegloer. Euit
se me a lauaro dit ma lingnez, ne deo quet euit ma em v[a]ntafr,
hoguen ma em humiliaff: me so Gathell merchvnic d' an roue Goste;
hac, onestant ez venn maguet en pourp hac instruet en ardou libéral,
yuit ce oll em eux y dispriset palamour da lesus-Ghrist pehiny a 'm
eux choaset euit priet.
8. « Hac an holl doueou se, père a enorez, na guellont sicour na
te na nep ho pet, am eux an oll dispriset. peguen maleureux eo
an re a gra (7) enor d 'an sceurt (8) doueou se père, euit ho gueluer
en nécessite, ne guellont sicour den nac e miret ouz pirill nac (9)
e sicour en e tribulation. »
9. Neuse an roe a lauaras dezi : « mar deo guyr euell ma 'z
leuerez, an bet holl a fazy hac a so en error, ha te hep muy quen
a lauar hac aheus (10) en guiryonez. Hac euit ce quement guer so a
(1) Original
deze.
(2) Orig. en nem,
(3) Orig. dict.
(4) Orig. cnmmencement.
(5) Orig. e nem.
(6) Orig. e nem.
(7) Orig. graff.
(8) Orig. sceuret.
(9) Orig. vao.
(10) Orig. ahen-t.
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(delwedd D6060) (tudalen 292)
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— 292 —
die bezafF confirmet (1) gant daou pe try test; pa ve te a ve vn ael,
pe a ve vn vertuz celesliell, hoaz ne dleffen quet crydi d 'it, dre muy
rayson, guelet na dout nement vn grec fragil. »
10. Neuse ez lauaras d 'an impalazr (2) César : « Da pidy a
graff, César, na hem les quet da vezaff fezet gand (3) da furor : quent
se, us (4) a rayson euel ma 'z aparchant ouz vn roe prudent, rac en
poelet a lauar : mar em gouuernez dre rayson, heruez an eneff, ez
vizy roe ; hoguen, mar em gouuernez autramant, heruez en corlî, ez
vizy seruicher, » Neuse ez lauaras en roe : « Heruez a guelaff ez fell
d 'it dre finesaffhon deslum e 'z laçou, guelet ez fell d 'it reyff
deomp
euit exempl an philosophet. »
11. Pan guelas César na galle quet e nep manier resistafî d 'an
gouuizeguez anezy, ez gourhemenas secretamant dre lizerou ez
deuzye an oll gramerianet hac an oll oratoret incontinant d 'an kaer
a Alexandrie hac en hoz dévie presantou bras, nemet ez gallsent
fezaff vn emparlet dre o raysonou hac o compsou. Neuse ez voe
digacet a diuers prouinczou hantercant orateur, père a excède an
hoU re aral mortel e pep siancç mundain, ma 'z deuzont (5) da
goulen pe da fin ez oant galuet a quen pell a (6) diuers broeziou da
Alexandrie.
12. César a respontas deze : « Aman en hon eux vn merch iouanc
peheny n 'e deux quet a compaignones e squient hac e gouuizeguez ;
fezaff a gra en hoU tut sauant ; hac ez lauar penauz hon doueou ez
ynt diaoulou. Ha mar guellit he fezaff, me gray deoch retourn d 'o
bro guand enor ha ioay. » Neuse vnan gand despit a respontas :
« Vn cusul gaillard (7) euit vn impalazr (8), ensembli quen lyes a
den sauant a diuers ha pell broezyou euit disputenn ouz vn merch
iaouanc debil ha fragil, e lech ma 'z gualse facilement vnan hon
pautret pe laqueset he fezaff. »
13. An impalazr (9) César a respontas : « Me a galse in fat he
(1) Original confermet.
(2) Orig. impalazr.
(3) Orig. gard.
(4) Orig. vus.
(5) Orig. deuzo.
(6) Orig. ha.
(7) Orig. guaylart. Gaillard est une conjecture de M. Ernault.
(8) Orig. inipalarz.
(9) Orig. impalaz?;
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(delwedd D6061) (tudalen 293)
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- 293 —
contrainy da sacrifie. Euit ce guell eo gueneff ez ve fezet (1) dre ho
argumentou ha ho raysonou. » Ma \ leuersont : « Bezet digacet dira-
zomp, euit, pan vezo convinquet he témérité hac he sotony, ma 'z
annauezo in fat bezcoaz na guelas den gouuiziec (2), » Pan ententas
an guerhes an combat a yoa eminant dizy, he 's em (3) recomandas
en oU d 'an au trou Doue. Hac en continant ez aparissas an eal dezy
hac he admonetas da bezaff ferm a constant ; yuez he assury na vise
quet hep muy quen fezet (4) gand an re se, hoguen yuez en ho
conuertisse d an fez hac en ho conduise da bezaff merzeryen,
14. Pan oa digaccet dirac an oratoret ha 'n philosophel, ez lauaras
d 'an impalazr : « Chetu vn sentancç hac vn barn cazre euit vn impa-
lazr : hantercant orateur az eux assemblet a henep vng guerhes ; ha
prometet deze madou hac enorou bras , mar hoz deuez an victoar !
Ha me a contraignez hep nep sperancç a saler da combaty oute !
Hoguen lesus-Christ, peheny eo sperancç ha curun an re a storm
euilaff, hennez a 'm recompanso hac em salero. »
15. Ha neuse pan ho defîoe lauaret an oratoret ez oa vn tra imposibl
ez galse Doue bezaff den, nac ez gallse gouzaff poan en bet nac yuez
an marou, ez prouphas deze an guerhes penaus an gentilet hoaz ho
deffoy a diaraoc lauaret en tra se, rac Platon hac an Sybiliet ho
deffoy lauaret ez vise eureux an Doue dioux an crech a vihe crucifiet
en croas. Goude ma he deffoye an itron sanctes Galhell disputed ouz
an mestri ha confondet ganfy dre raisonnou euident ho oll ydolou ha
doueou, ez vihont oll abahisseteuelep na gouzient (5) petra ho deffoye
da lauaret ha ma theusont (6) euel tut mut.
16. Neuse an impalazr carguet a furor a comanças d'o tamall (7)
ha d'o blam oz lauaret deze, ez oant yfam lauaret bezaff oll fayzet gand
vn merhic iauancc. Ha neuse vnan aneze, peheny a yoa raestr ouar
an re arall, a lauaras : « Gouuez en fat, César, penaus nigun (8) ne
(1) Original
/fôeZ.
(2) Orig. gouuizet.
(3) Orig. he sem,
(4) Ovig.fezel.
(5) Orig. gouzient.
(6) Orig. theunosont. M. Ernaiilt lit tanusont : ils se turent. Le texte
latin
nous fait préférer teusont : sicut muti effectl sunt.
(7) Orig. taiuaill; tamall (Ernault).
(8) Orig. nigenn; nigun (Ernault).
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(delwedd D6062) (tudalen 294)
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— 294 —
gallas bizgoaz resistaff ouzomp na vihe incontinant fayzet. Hoguen,
an merch iauancc man pe dre heny ez comps an speret a Doue, heue-
lep omp laqueat ganty en admiration na credomp ha na guellomp
e nep façon lauaret tra en bet a henep he Doe lesus Christ. Quent
se ez credomp hac ez confesseomp fermament (nemedot a prouphe
deomp dre vn -rayson hac vn sentancç arall aprophetoch an doueou
père hon eux enoret bede breman) ez fell deomp bon em conuertissaf
ouz Christ ha bezaff christenyen (1).
17. Pan cleuas an tyrant an tra se ez deuz d 'en em colery ha da
enrage, ha gourhemen ez visent oU lo[s]quet e creis an citte. Hac an
guerhes sanctes Gathell ho conforte hac o excite da bezaff constant
ha ferm da gouzaff merzerinti (2), ha gant dihgencç ho istruas en fez.
Ha dre occasion ma 'z douetent meruell hep an sacramant a badiz[i]ant,
ez respontas deze an guerhes na douetent quet : « rac an goat peheny
a scuilUt a vezo reputet deoch euit badiz[i]ant; hoz em goarniset en
mat gand sign an croyx, hac ez ouch assuret a bezaff curunet en eff. »
Pan oant taulet en tan, ez rentsont ho anauon da Doue hep bezaff
losquet bleuen en bet deze nac yuez accoustrement a quement a
yoa gante.
LE MIROIR DE LA
MORT
Ce poème se compose de 3360 vers. Il a été composé en 1519 et
imprimé en 1575 au couvent de Saint-François de Cuburien.
Le volume est la propriété de M"''* de Kerdanet, à Lesneven
(Finistère). Nous n'avons pu obtenir d'elles que le court fragment
qui suit, et que M. l'abbé Corre, professeur au collège de Lesneven,
a bien voulu nous transcrire. Il a déjà été publié par nous avec une
traduction dans les Annales de Bretagne, II, n°2, p. 255; n^3, p. 437.
Titre. Le mirover de la mort, en breton, auquel doctement et
deuotement, est trecté des quatre fins de lliome : c'est à scauoyr
(1) Ez confesseomp
porte sur ez fell comme le montre le texte latin : nndc
imperatùr constant er fatemur qnod, 7iisi prohahilîorem sententiam de dits
quos
nsque modo colulmiis protuleris, eccc omiies ad Christum convertimur (éd.
1403,
p. 204). M. Ernault coupe la phrase, dans sa traduction, avant ez fell.
(2) Original merzirienti.
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(delwedd D6063) (tudalen 295)
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— 295 —
de la mort, du dernier jugement, du tressacre Paradis et de
Vhorrible prison de l'Enfer et ses infinis tourments :
Eu Maru, en Barn, en IfEern yen
Preder map den ha na enoe,
Ha nepret nep lech ne pechy
Gant lacquat da spy en ty Doe.
A la fin du poème se trouvent, en breton, les indications suivantes
sur la date et la composition de l'ouvrage, suivies de quatre vers :
An leffr man a voe composet en bloaz 1519 gant maestre lehan
an archer coz a parhos Ploegonuen. Hac a voe imprimet e S. Frances
Cuburien en bloaz MCGGCGLXXV.
An Maru, ha'n Barnn, ha'n IfEern yen,
Pan o soing den ez die crenaff ;
Foll eu na preder e speret,
Guelet ez eu ret decedafE.
1. En hano an Tat,
ha 'n map apret
Roe ha croer, ha 'n glan speret,
Vn Doe auoeet, dre 'z credaff,
Père en personou cogant
So try fier ha diferant,
Ha se presant a assantaff;
2. Dezraou vn libel an guellhaff
D 'an popl lyc d 'o em applicafF
Ha preparaff, quent muy cafaou,
Pénaux pan renther an speret
Ez die bout hep bech a pechet,
Pe bout daffnet dre e fetou.
3. Mezellour an maru an garfaff
So entre an pobl, a credaff,
An lefr man a vezo hanuet,
Ardant, luysant, euyt gantaff
Noz, dez, en em consideraff,
Ha humiliaff tut an bet.
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(delwedd D6064) (tudalen 296)
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- 296 —
4. Leshanuet vezo hep nep gaou
Ganeomp ny yuez en dezraou,
Heruez e doctrinaou laouen,
Dirac pep vnan cordial,
Rac 6 doctrin ouz pep scandai
Ha drouc a mir calon pep den.
5. Rayson aral a lacquafF afet
D 'e bout cordial leshanuet :
Honnez eo rac en hon metou
Ez die bout certes dre raison,
Me queff, e effet plantet don
A faeçon en hon calonou.
XVII* SIÈCLE
LE MIROIR DE LA CONFESSION
Ce livre a été imprimé en 1621 chez George Allienne,
à Morlaix en 1621 ; il a été traduit de l'ouvrage français du
jésuite de Bonis par Tanguy Gueguen, prêtre et organiste ori-
ginaire du pays de Léon : toutes ces indications se trouvent
dans le titre breton. L'exemplaire dont nous nous sommes
servi se trouve à la Bibliothèque Nationale (D 4822; Inventaire
D 13843 ; réserve). 11 se compose de 120 pages numérotées,
plus d'une feuille dont le recto porte le titre et dont le verso
est en blanc; il y a. des gravures aux pages 4, 106, 120 (1).
Nous n'en donnons qu'un court extrait : l'œuvre en elle-même
est peu intéressante et la traduction n'est guère remarquable
que par l'énorme quantité de mots français dont Tanguy
Gueguen s'est plu à l'agrémenter.
(1) Nous devons la
description sommaire de cet ouvrage et du suivant
à M. G. Dottin, qui a bien voulu collationner aussi sur les originaux les
extraits
que nous en donnons.
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(delwedd D6065) (tudalen 297)
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- 297 —
Titre : An mirouer a confession profitahl meurhet euit pep seurt
tut composet gand an tat Beuerant Emery de Bonis à compai-
gnunez lesus, ha translatât vez à Gallec en Brezonec gand
Tanguy Gueguen Belec hac organist natif a Léon. Ouz pen vn
façon siiccint ha her euit en em coffes specialament euit an re
à coffes à lies. Davantaig vn examen à consciancc hac exerciçou
père à guel hezaff gret dre heuryou ha coursou en deiz gand an
remet ouz han pechedou ha 'n meditationou vez a sizun an
passion. An oll guelet ha corriget. Imprimet e Montroulles
gand George AUienne 1621 gand permission hac privilaig an
Roue.
(P. 79). Vn moyen deuot hac affectionnet euit en em offr da
Doue diouz an mintin ha diouz an noz hac é trugarecat é mat
oberou :
(P. 80). Doue seternel, immortel, hoc incompréhensibl, me deu
da meuliff, da binizien ha da enoriff ho madelez œternel, ho quenet
ha ho maieste, Tat, map ha speret santel; un Doue simpl, meurbet
eurus, tat a trugarez, Doue à pep consolation. Me boz trugarequa
a quement bénéfice, graçou ha donesonaou a 'm eux (1) receuet
digueneoch, me paour miserabl pechezr (2), hac o deues receuet pep
croueadur resonabl hac intellectuel. Me à offr deoch euit action
(p. 81) à graccou quement meuleudy, quement eufr mat so bet gret
breman, quen dre an tut, quen dre an iElez, euel pan ve me ma
hunan en deffe y gret gand un heuelep volontez ma 'z quaren (3) ez
ve quais dauantaig, ha gallout dispos euit ho offr ha ho presanliff
deoch palamour ma 'z ouch din a brassoch enor, hac a palamour,
o Doue seternel, an offrancc digand vn souillet euel ma 'z oume
ne 'n deo agreabl d 'o madelez. A (p. 82) palamour da se, gand
dazlaou a calon ez prosternaff d 'an douar ; humblamant ez goulen-
naff pardon a quement pechet a 'm eux gret e 'm buhez, en songue-
sounou, corasou, eu[v]raou hac anquouhet. Autreit gueneuff, me
boz supply, na duiff muy bizuiquen d 'oz offansiff. Hoguen, ma
autraou, reit diff vn guir feiz, un espérance assuret, dilection ha
(1) Original am
eux.
(2) Ovig. pecherx.
(3) Orig. qiiare '«.
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(delwedd D6066) (tudalen 298)
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— 298 -
carantez ardanl, chasteté, humilité, deuotion, gand an oll vertuziou
ail necesser d 'an siluidi(p. 83)guez. An heuelep tra, ma Doue,
a goulennafF diouzoch euit quement den so en bet, dre 'n interces-
sion a 'n guerches glorius beniguet Mary, mam d 'on sa[l]uer
biniguet Jésus, Mary Rouanes an eufT, impalaezres (1) d 'an /Eiez,
Mœstres d 'an bet aduocades an pechezrien (2) ; dre 'n intercession an
daou apostol sant Pezr (3) ha Paol, bac an sent ail ma aduocadet bac
sent ail iust père so en eufT bac en douar; dre 'n intercession a 'm
sell mat, a sant Michel, bac en oll /Elez ail, ha 'n spe(p. 84)redou
eureux ; fînablement dre 'n meritou sacre (4) ves ho map lesus
Christ, en iardin, en foueterez, en curunamant a spern, en croas (5)
santel, gand quen bras carantez; dre é anuyou bac e poanyou;
dre 'n tachaou, dre 'n gouliaou, pe en vnan àneze ez fell dilT laquât
ma calon, d 'an fin ma 'z ve conseruet eno.
LA DOCTRINE DES
CHRETIENS
Ce livre a été également traduit du français du jésuite
Ledesrae par Tanguy Gueguen et imprimé par George Aliienne
à Morlaix en 1622. L'exemplaire qui nous a servi est à la
Bibliothèque Nationale (D 5094; inventaire D 1460). Il se
compose de huit feuillets de quatre feuilles à la feuille (64 pages
numérotées).
Titre : Doctrin an christenien composet gand an tat reuerant
Ledesme Jesuist, an oll aiiprouuei gand an autraou à Roazon,
ha translatet à gallec en Brezonec gand Tanguy Gueguen hdec
hac organist natiff à Léon, hnprimet e Montrovles gand George
Aliienne imprimeur ha librer i621, gand permission ha priuilaich
an Roe.
(1) Original
impalaerzes,
(2) Orig. perherzien.
(3) Orig. Perrz.
(4) Orig. sacre.
(5) Exprimé dans le texte par le signe +,
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(delwedd D6067) (tudalen 299)
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299
Stabat mater
tramlatet à, latin en Brezonec (p. 60).
Ovz hars an Groas ma 'z foue gloaset
Doue hon Roue ny crucifiet
Ez edoa e mam estlamet
Ha hy e dyffout hyruoudet.
Pan guelas hy an passion
Hac an martyr he map guyrion,
Ez eaz leal en he calon
Bete he ineff clezeff don
Trist voe Mary melconiet
Hac en he calon estonet
En vn songal péquen calet
lesu gant poan ez voa (1) doanyet.
P. (61). Bras voa (2) an poan hac an anuy
Hac an galchar en (3) goar Mary
Pan guelas, allas, an casty
He map hon car e Caluary.
Pyou en heny, ma studyhe
En e calon, na estonhe,
Guelet hon mam à estlame,
Allas d 'e buguel ez gouele?
Pyou eu an Christen nep heny
A calon quen dyuelcony
Pan sonche glachar à Mary,
Na ve queuzet, na lequel sy?
Euit gueffret hon pechedau
, Ez guelas, allas, e gloasou,
A dyou abrant bel en plantau
Cannet yvez gant scourgezau.
(1) Original va.
(2) Oiig. va.
(3) In 1 dans l'original.
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