kimkat0456k Les Mots Latins Dans Les Langues
Brittoniques (Gallois, Armoricain, Cornique) Phonétique Et Commentaire Avec Une
Introduction Sur La Romanisation De L’Ile De Bretagne. Par J. Loth. Doyen De La
Faculté Des Lettres De Rennes. Lauréat De L’Institut. Paris. Émile Bouillon,
Éditeur 67, Rue Richelieu, 67. 1892.
22-02-2018
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Yr Hafan www.kimkat.org
● ● kimkat2001k Y
Fynedfa Gymraeg www.kimkat.org/amryw/1_gwefan/gwefan_arweinlen_2001k.htm
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wefan hon www.kimkat.org/amryw/1_llyfrgell/testunau_i_gyd_cyfeirddalen_2598e.htm
● ● ● ● kimkat0457k Y Gyfeirddalen i Les
Mots Latins www.kimkat.org/amryw/1_testunau/testunau-ffrangeg_les-mots-latins_loth_1892_y-gyfeirddalen_0457k.htm
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(delwedd 6665) |
RHAN 1: www.kimkat.org/amryw/1_testunau/testunau-ffrangeg_199_les-mots-latins_loth_1892_rhan-1_0453k.htm
(tudalennau 0-99)
RHAN 2: www.kimkat.org/amryw/1_testunau/testunau-ffrangeg_199_les-mots-latins_loth_1892_rhan-2_0455k.htm
(tudalennau 100-199)
llythrennau cochion = testun heb ei gywiro
llythrennau duon = testun wedi ei gywiro
xyz |
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200
%%LES MOTS LATINS %%pry &&tir^ de pb&SSuba. II y a m§me an adjectif prysur qui a dd d'abord Stre substantif. L'arm. moy. presour vite, comme sens se rattache k ces mots, mais la terminaison est difE^- rente; au point de vue phon^tique, presour r^pondrait bien k pressuir : V. presnyylio. &&pryfder pr§tre : =
pbebitSeum (Schuch., Vok,^ II, p. 355
previter, prebeteriy 445 apr. J.-C. ;
prehiter, 617 apr. J.-C, v i e ux-f
ran g.^rowir^). Cf. irl. orvimtker.
&&*puno (arm.) pelotonner du fil;
le contraire est di-buno divider (usit6 en Comouailles). II est invraisem- blable qu'il doive ^tre extrait de di- buno, Ni le gallois ni le cornique ne connaissent ce mot. Viendrait-il de pon-o dans le sens de disposer, arran- ger : poTiere capillos (Ovide) ?
&&punt sf., anciennement ms. livre,
aujourd'hui livre sterling; v. -gall.
doM punt deux livres (^Gl. Ox/., I);
corn, puns : = pondo. Le latin
classique parait avoir eu pSndo (Marx,
Hiilfsbuchl.). Si Vii n'^tait pas an-
cien, on aurait pu supposer pynt =
*pOndi =■ * pondil = * pondo (cf. lleidr = *latbT = latru r= latro).
&&pur adj. et adv., pur, sincere; en
composition avec un adjectif, il a le
sens de vraiinent, trbs : pur dda vrai- ment bon; corn, pur tr^s, tout-^- fait ; arm. id:=z PUB^S, pube (pour arm. eu =: u, dans la syllabe non accentu6e, cf. article ind^fini eun, eur = un, tir^. D6riv6s ipur-o purifier
; pur-dan feu purifiant, Purgatoire.
&&*put (arm.) avalou put pommes
aigres (Gr. de Rostr., Diet.) : du
vieux-fran^ais put, infect, mauvais. &&pwdrpourri,corrompu ;
t6m.podr] corn, podar = putbb,
putbis. Pydru pourrir, corn, pedry =
&&P&TBI-BE, PUTEfo. &&*p^l sm., mare, 6tang ; v . - g a 1
1 . pull, dou pull (^Lib. Land., p.
135) ; voc. corn, yol puteus; corn,
pol mare; vieil-arm. pul dans Pul-
%%pyff &&Bili, Pid-gouidTiet; arm. moy. pul Xll«Bi^cle;poul XIV«8i6cle QChregt, bret. 158, 227; arm. mod. poul,
&&L'origine de ce mot est obscure.
Ni pdliis,pdludem, ni pSdulem ne sau-
raient I'expliquer. &&pivn charge, farde^u (W. L., I, 706) ; pyn-farch equus sarcinarius (Wotton, Gloss.) : = pOnd^s (Lhwyd).
&&pwt, p"wtt adj., se dit de tout ce qui est petit : pwt o ddyn (bout d'homme) pwt o bren petit morceau de bois. Ce mot ne pent venir de putits, k cause de la prononciation br^ve de w et du ^ dur final. Mais il pourrait remonter kpuVdus, en sup- posant une confusion entre pUtUs et putidUs. Un emprunt k un vieux- fraDQais bout est invraisemblable.
&&p^sryo battre, frapper k coups de
poings, renverser (Th. Richards, W.
Diet.) : =■ Pt^G-0 (jfUngOf Kbrt., Lat.-rom.). &&pwys sm., poids; com.
poes, ordi- nairement poys, pos ; a r
m. poes, poSz, pouSs : = pe(n)sum. Le
vieil-arm. pus gl. ponderabitur est un
mot commence. &&pw^yth point,
piqure; pwython cadeaux de noces, de
fun^railles, faits par les invites aux
marl^s. Celui qui faisait le cadeau
avait l^galement droit k la
r^ciproque. M. Rhys suppose qu'on
tenait un compte de ces cadeaux en
piquant le nom de la personne, comme
cela se pratique dans certains
colleges d*Ox- ford pour contrdler
I'assistance aux offices. M. Rhys
rappellel'expression: Absentis a choro
et officiis divinis punctis notare.
Proyth doit tenir de 1^ son sens de
recompense, salaire, retour, talu'r
proyth rendre lapareille. Pwyth =
P&CTUM (classique punc' tUm; le
roman suppose p&nctUm, Kort.,
Lat.-rom.). &&pydew sm., puits : = P^T^ffs, en passant par putevus. &&pyg sm.,
poix; corn, peg, pek, peyk (z=i pec)',
arm. moj. pec, arm. %% |
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DANS
LES LANGUES BRTTTONIQUES. %%201 %%pyl &&mod. pSc^pSg : = P^fc^M. Le
verbe arm. pega outre le sens de
poisser, a pris celui de saisir,
s'accrocher k, pylop : V. pluor. pylgain, plygainle point du jour, I'aube, au chant du coq; gall, mo y. jfilffeinty Bl. B. C, 8, 9); plur. jpylgenneu^ Tal., Am, J., II, 158, 3; arm. pelgent : offern pelgent la messe de minuit, sp^cialement la messe de la nuit de Noel (Le Pellet., Gr. de Rostr., Diet.'). Pylgaint^ pel- gent •= VtlAXctstVM OU PULLICE- 3nUM, compost comme gallicintiimy 3e point du jour dans Apulee (le chant du coq). Un mot compost de '*pulU'cantio pourrait aussi I'expli- cjuer, mais pulli-cantu au chant du <»q, qui rendrait compte de
I'infec- "tion vocalique pour le
gallois, ne serait pas satisf aisant
pour I'armori- oain (cf. UeidVj mais
arm. latr = latroy latru). pynner : v. poner. pys pois ; c o r n.peSjpez ; arm. pes, pez : = pIs^m. &&pysc, pysg sm., poisson;
corn. pesCj pyso; arm. pesc : ==.
piscis (Grober, Arch., 1887, 437). V.
pis- cadur. &&pyscod) pysgod
poissons; gall, moy. pisscaud (Bl. B.
C, 47, 18); v.-g all. piseotuc
poissonneux ( Lib. Land.y-p. 126);
coTn. pushes; arm. peskedf pesket (=
*pesoeud^ pescod") : = pIscxtCs
p^che, produit de la p^he.
&&pystylu tr^pigner, bondir; pys-
tylat (Tal. ap. Skene, Arte. &., II, 166, 7). Ces mots viennent d'un d6riv6 de pistare tr^pigner, frapper la terre du pied, ou mSme directe- ment de ptsturi-re p^trir la pate, primitivement avec les pieds : pys- tylu aurait 6t6 pr^c6d6 par *pXstur-Uy *pystul'U. &&pystylwyn croupi^re;
v. -corn. postoloin = pSst'lena ,
pQstilena (Lhwyd). Pour -oU, -yl-, v.
l'« Part., ch. II, §6 0, II). %%rat
%%Q : V. G %%R %%=r/i gall, (rsourd), r arm. et corn. &&raidd lance,
dard, 6pieu, rayon; v.-g a 11. raid
gl. spicum QGl. a Mart. Cap.) : =
eXdiI&s. &&ran (arm.) grenouille de mare : d'un bas-latin ou roman kIna (latin 7'dnd') ; fran^ais raine. -
&&raouet (arm.) enrhum6; haut-
vannet. rehuet (^rewet); bas-
vannet raouet : de ravus enrou6.
Le verbe raouia s'enrouer, var. raoula, remonte k rdvio, ravire s'enrouer k force de crier. Le haut-vannetais ferait supposer r^vus (v. cau, claou).
&&rascl riteau; gall. moy. raschyl
radula (W. L., II, 804); v.-corn.
rascl gl. sartum (Gl. d'Oxf., 2) :
easc'lus (rasculus Grober, Arch.^
1888, p. 132 ; le latin classique a Vd
long : rdstfuni). &&♦rastell (arm.)rateau, du
vieux- f ran^ais rastel. &&♦rathu
gratter, rfl^iler; arm. raza raser ; v
a n n e t. rahein racier, gratter ; et
aussi, mais en haut-vannetais
seulement, raser : = ♦eaz-d-o (cf. nyth, nez, neiz, n6c'h = nizdo-s), latin rddo. Le mot est indigene.
&&Le vieil-armoricain res gl. radatis
est une forme verbale incomplete
d'un verbe tir6 de rasus, ou doit
etre rapproch^ du gallois rhes tile,
alignement, rhesu aligner. L'arm.
mod. r^z, van net. r^zquiont k pen
pr^s les sens du fran^ais ras (se dit
par exemple d'un verre plein jus-
qu'aux bords ; passer aupr^s tremein
rez, Gill, de K^r., Diet.), serattache- t-il k rheslll est plus probable que c'est le fran^ais rez. &&raz, rac'h
a pris aussi le sens de en- %% |
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202
%%LES MOTS LATINS %%raz &&tierement^ toutj dans certaines
expres- sions ; lahed int rac'h^ Uut
rac^h ils sont tous tu^s (of. le
fran^aiB popu- laire rasSy nettoyi).
&&raz (arm.) rat, van net. racli :
=^ EATTUS. Le mot est probable-
ment d'origine germanique, mais a
dd venir aux Armoricains par le
canal du latin vulgaire. &&redic radis, ne se trouve que dans le voc. corn, oii il est traduit par rapUanum : =z *eadic1m ou ♦EADici (Kort., Lat.-rom.^Le
gall. rhuddygly rhuddugl remonte k
*rd' dic'la, rddlcula, mais Vii est dH
k r^tymologie populaire qui I'a
rap- proch6 de rkudd rouge.
&&reib-io enlever, ravir (rhaib
fascinatio, d'apr^s Davies); arm.
rebus J ribus d'embl^, d'abord, et
comms impitueusement ? ( g a 1 1. reibux rapace) (Gr. de Rostr., Diet.) : reib-io, reb-us =z eXpio (Gr. Rob., Grammar, p. 106). &&relyw reste, ce
qui reste := eElI- QUf A. Le mot
armoricain relec, qui se retrouve dans
le nom de la c6- lebre abbaye du
Relec, est emprunt6 k reliques ou k
une forme sans m : relicia.
&&reol sf.y corn, reol; arm. reol :
= BEGi^LA. L'irlandais riagul, ria-
ghail suppose regula, qui est en efEet
la quantity la plus r^pandue. Mais
Tanglo-saxon I'e^ol montre S ainsi que
le vieux-haut-allemand (Pogatscher,
Zur lautlehre, p. 41). &&restr liste, catalogue de noms, lang^e : =: *EEQfiSTEA pour regesta ou r^gistra. Pour la chtlte de g entre deux e et la contraction, cf. len = Ug&ida. Le sens de file, rang^e, semble indiquer une influence de rhes. &&rewin sf., mine; rewiiiio
miner Q'ewineis je ruinai, Bl. B. 0.,
19, 17; rewinya/m ruiner, Tal. ap,
Skene, Arte, b., II, 146, 6) : rervin
= EUIXA, en passant par ruwina
(1" Part., ch. m, § 3 0). %%ras
&&rez : v. raza. &&rocTi (arm.) «/., rocher=: b5ccX. Ce mot ne se trouve ni en gallois, ni en cornique, et a ^t^ siirement pris sur le continent. &&rocban grogner
comme on pore; rhoclian grognement. Le
mot rochan a ^t^ connu dans ce sens en
armoricain ; on appelle en effet dans
certains endroits les pores des Rohan
ou des messieurs de Rohdn, par un jeu
de mot sur le nom de la famUle de Rohan, qui semble avoir laiss^ en Bretagne de f^cheux souvenirs ; arm. I'oc'ka, roc'hal ronfler : = b6cx3-5 =
&&eh5nc-o : (poyx^^) * ^^^ ^^ ^^ '*^> V. V^ Part., ch. Ill, § 4 0. Voir
&&rb'wncian. &&rod sf.y roue; corn, ros; arm. rod : := eQtI. Le mot a exists en cel- tique : v.-irl. roth. Cependant roth est masculin. II est done certain que si le mot brittonique n'est pas em- prunte, il a subi I'influence du mot latin correspondant. &&L
'armoricain rodet est d^riv^ de rod ou
de I'ot-o et a le sens d'enroul6. &&rodell f useau, toumoiement i
rho- dellu faire touraer; corn.
rozeUen; arm. rodell bUau boucle
de-cheveux (Gr. de Rostr., Diet,),
auj. rodel vUo; rodella rouler, faire
tourner, enrouler, f riser : rhodell :
= E^TfiLLi ou *Bi5- tillX (Kort.,
Lat.-rom.) : cf. vieux- frang. roele
bouclier rond, fran^ais 7'ouelle.
&&roed : v. rwyd. &&roenv : v. rwyf. &&rud rue, rhue
Cplante) : = BUtX. &&rusk) ruskl (arm.) ^corce, rus- kenn ruche; empmnt^ au roman, comme le suppose avec raison Thur- neysen {Keltor., p. Ill), ou influence par lui. Le gallois rhisg, rhisgl
^corce, rhisgen patella (^Riehards, d'apr^s Wotton, Leges), corbeille faite d'6- corce, est celtique. Le cornique rise n'est tr6s probablement qu'une variante modeme de ruse qui se trouve dans le voc. corn.; rusoen ( Orig. Mund.). Le cornique, du temps %% |
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DANS
LES LANGUES BRTTTONIQUES. %%203 %%rus &&de Lhwyd pronon9ait ii comme
i : muTj ruth, ttLS, which must be
read miry rydh, tiz {Aroh.y p. 229).
&&*rust (arm.) rude : du vieux-
frauQais ruste pour 7'U8tre, ou de Eus- tSb (Kort., Latrrom.'). &&Rufain
«/"., Rome; gall. moy. Bhuvein
(Lib. Land., p. 113; Tal. ap. Skene,
Anc. &., II, 153, 16); corn. Meven
sf. Rome; revenuer {:=gaU. rhufeinwr)
Romain : RhU' nin, Reven = Romania ou
Ro- &&IMANI (Pour a, V. 1" Pai-t., ch. II, § 1 &&-A 40
rem.; cf. Rhufcmn). &&Rufawn, nom propre; v. -gall.
&&JRunuiun (J. Loth, Mah., II, G^n^al.) : &&= RSmanGs.
&&*pwmp tari^re; gall. moy. mwi- &&^l magnum terebrum (W. L.,
II, &&-804) ; v.- corn, rump gl. unguium? : &&<ie rOmbus
(rhombus), du grec &&^jDOfAjSoc : rhombus a eu les sens di-
&&"vers de toupie, sabot, fuseau d'airain &&ciont on se
servait dans les enchante- &&xnents. Le tari^re dont il s'agit ^tait
&&j>eut-^tre une sorte de vilebrequin; &&^n tout cas, on
devait sans doute lui &&imprimerunfortmouvementtournant.
&&L'anglais mmb en est trop s^par6 &&par le sens pour qu'on
puisse supposer &&nn emprunt de ce c6t^. &&rwncio, rwngcio
ronfler; corn. r«k?m; arm. roc'hal,
mais aussi ronkella rfiJer, se dit
surtout des mo- Tibonds : rhwuc-io =
b6nc(h)-o (Kort., Lat.-rom^. La
varlante gal- loise rhwchio, rhwekian
(cf. rhochan) a le sens de grogner. La
conservation de la nasale dans
ronkellat k cot^ de roc'hal tient-elle
A une difference d'accentuation ?
&&rwyd «/., rSts, filet; voc. corn.
mid rete; corn, ros sf. (=zrdet)]
vieil-arm. gvinod roitou gl. plngae
(venatus-retiaj , arm. mod. roucd f, :
.- = BETlX. &&Twyt sf., rame; voc. corn, ruif lemus, ruifadur remex; corn. mod. revadar; arm. moy. roeff, arm. mod. roenv, vannet. rouanv, man sf. : = BlpMt^S. %%sae &&La forme
celtique se retrouve dans le
vieil-irlandais r&m rame, et peut-
^tre dans le comique moderne rev,
qui pent cependant n'^tre que roev,
influence par les formes oii oe n'^tait pas accentue comme revadar. II est A craindre aussi que I'armoricain moyen reuff ne soit qu'une variante de roeff', on trouve en effet roeuff.
&&Le celtique *ram^ a donn^ aussi
probablement le gallois rhaw, rhawf
bSche, pelle, haut-vannetais reinhue,
bas-vannetais ranw. Les deux racines
paraissent avoir et6 confondues : nu^
b§che, roevat bScher (Gr. de Rostr.,
Diet.) : cf. v.- arm. roiau fossoria. &&*ryfel guerre : v.
bel. %%sach sm., sac; voc. corn, sachdia-
vol gl. demoniaeus (sac A diable , gal 1. sach diawV); arm. sach, dour-sac* h eau stagnante : = siCCCs (Kort., Lat.-ram.). CI Gr. Rob., Grammar, p. 103. Bn Armorique, sach joue un role dans les noms de lieux : Sack- Radul XII« s., Sarraoul XIII« s., Sachraoul, 1537 ( Chrest. bret., p. 229).
&&sadwm (dydd), sadwrn le samedi;
corn, sadarn; arm. sadorn, disa-
dorn : sadivrn = satOenus (1" par- tie); sadwrn a ^galement 6t6 nom propre : v.- g a 1 1. Tref Saturn
(satwrn) (Lib. Land., p. 204); derive
v.- arm. Saturnan (Chrest. bret., p.
164). &&Sadymin nom propre ; nom d'un
saint gallois plus ou moins fabuleux,
fils de Sadwrn Hen (lolo, Mss.,
p. 545) = SATUENINtlS. &&•sae msc. est emprunt^ A
I'anglais say. L'armoricain sad, se
est emprunte au fran^ais sate.
D'abord.le maintien de Vs initiale est
une premiere pr^- somption centre la
celticite du mot. On *peut cependant
objecter que la valeur de s n'est pas
connue et que s pent repr^senter un
groupe de con- %% |
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204
%%LES MOTS LATINS %%sae &&sonnes, par exemple st : ce qui est
peu vraisemblable, k la v^rit^, st
parais- sant s'Stre r6duit k s
seulement vers r^poque des emprunts.
II y a une rai- son qui tend k prouver
k la f ois que 8ae n'est pas
brittonique et n'est pas mSme emprunts
au latin. G entre deux voyelles S ou
tf, fi, disparalt com- pl^tement :
gall, et arm. nia = fjiagos; gall.
ffo=: fUgd. SagS, cel- tique ou latin,
etlt done dt donner sa.
&&saeth gf.f fl^che; corn, seth if.;
arm. moy, 8aez\ arm. mod. Hon.
"ieaz^ ailleurs sez : le vannetais %eahy ieac'li foudre, seahcin foudroyer (Le Gronidec, Cill. de K6r., Diet.),
r^pond k saeth ; saeth ^ saezy seach =
sagittX (Grober, Arch., 1888, 456 ;
of. Kort., Lat'-rom.y
&&*SdiS£wy lance, pique; d^riv^ de*
sSppd? pioche, hoyau, franQais sape
(Kort., Lat.-rom.). &&sagrafen sacrement, sp^cialement I'Eucharistie (Silv. Ev., Engl. W. Dict.)^ variante segrafen •=. slcEA- mjBntum. &&saib qui est en repos,
tranquille : awen saib inspiration,
g^nie tranquille (Edmont Prys, poete
du XVII« s., d'apr^s 0. Pughe); seihio
prendre du repos, seihiant repos et
d^livrance de tout travail (Th.
Richards, 0. Pughe, Diet.) : saib =
sXpiCs (Kort., Lat.- rom.) (cependant
cf. le nom v.- arm. Sabioe;
Xer-sabieCj Chrest.y p. 163). &&sail sf., fondement; gall. moy. seil (Tal. ap. Skene, Ane. b., II,
174, 6); voc. com. sel fondamentum :
• =: sSliX pour sOlSa^ qui a eu
d'autre sens que celui de semelle,
sandale : Solea, ut ait Verrius, est
non solum ea, quae solo pedis
subjicitur sed etiam pro materia
robusta, super qvLamparies eraticius
extruitur (JFestus ; je cite d*apr6s
M. Rhys, W. W.). La confusion de sens
entre s6lum et sHUa a diH ^tre
d'autant plus facile que sGlum a ^ga-
lement le sens de semelle, par exemple
dans Martial. %%sal &&Le gallois syl-faen fondement (pierre de fondement) pent parfai- tement repr^senter s6Ua ou sUlUm, mais peut-^tre aussi Tanglais sUl, Lhwyd a tir6 syl dans syl-faen de sOlUm. &&L'armoricain sol semelle,
sol plan- ches d*une maison (Xa
Pellet.'), van- net, mein sol pierre fondamentale (Cill. de K^r., Diet, mein sole) =
&&S^LtJM. &&Sais Saxon, Anglais, plur. Saeson, Seison; corn. Sows^ Saws plur. Sow- son, Zowzon (Lhwyd); arm. Saos, plur. Saoson, et ailleurs qu'en L^n SoSy Sozon (nom propreZc Sauce. f^ : Sais, Saos = Baxo ; Saeson, Saozon z= sXx5nbs. &&II serait int^ressant
de savoir si ce nom est venu aux
Bretons des Gter- mains directement ou
des Remains. Le nom. ace. pluriel
anglo-saxon Sesee f erait pencher pour
une origine latine, mais la
terminaison 'Oti- a pu venir par
analogie : elle est en effet britto-
nique (cf. Brython les Bretons =
BrtttHn-es). &&saith : v. sant. &&sal sant6 (Silv.
Ev., Llythyraeth y Oymry) : = sXluS,
mot savant. &&Salaiin (arm.) Salomon; v.- arm. Salamun; arm. moy. Salawun (^Sa- laguuuy Cart, de Quimper, XIII® s., Chrest. bret., p. 229) : = sXlom5nbm. V. selyf. &&sallwyr psautier; par
m^tath^se llaswyr = balteKIUM
(psalterium). &&salo sauf, sain et sauf, sain (Le Pell., Gr. de Rostr., Diet.) : =
sXlv^s (Kort., Lat.-rom.). Sal, salv a
aussi en moyen armoricain le sens de
sauf que, pourvu que. Le frangais
sauf, vieux-fran^ais salv, a pu
exercer son influence sur salv.
&&Le comique saw sauf, sauf que, est
emprunts au frauQais. &&saludi (arm.) saluer : = siLUT-o, mot d'origine savante, vraisembla- blement. 11 manque en comique et en gallois. %% |
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DANS
LES LANOUES BRITTONIQUES. %%205 %%sam &&sam fsdXy charge; corn,
sam; ^rm, sam .*.= sXmma de sSgmS.
Le <X)riiiqae sa/n^y m^me sens,
remonte ;|)eut-§tre k sav/ma et aurait
pass^ par ^aiw (Kort., LaL-rom.f
sagmd, &&sant saint ; plur. seiwt (^Lib. Land.^ &&3). 138,
doudec seint doaze saints); &&^orn. sanSy plur. seriSy syns; arm.
&&^aiUy plur. sent, v.- arm. senty sint : &&^awb = sXn(0)tus,
seint y sent z= &&ssXnt-i. La forme avec gutturale a &&^onn^
en gallois saith (nom propre &&<5an8 le Cart, de Landaf^, p. 200);
&&.^eith Pedyr saint Herre (Tal. ap. &&Skene, Ano, h.y II, p.
120; cf. Bhys, &&.JjectureSy p. 371) : saith = sXCTUS &&pour
sanotus : cf . pwyth. C'est peut- &&^tre aussi la gutturale qui a
d^t^r- &&xnin^ la forme sent pour saint en ar- &&xnoricain :
sent Thoui (Cart, de Redon, &&^fU Thoui, ibid. ; Sent Rioc, Cart, de
&&liandev. (^Chrest. bret.yp. 164). &&ska I V. seulenn.
&&saoz : y. sals. &&saoulenn : v. sofl. &&saouty
saoud : v. s'wllt. &&saouzan (arm. et corn.) ^tonne- &&ment,
stupeur ; saouzana var an hend &&s'^garer (Gr. de Rostr., Diet.) ;
&&vieil.-arm. i soudan in hebetudinem &&{GL d'OrUans) ; corn,
sawtheny &&tromper : dans Pexemple cit^ par &&Williams,
sarctTienys a le sens de &&surpris ; soudany saouzan derive peut-
&&Stre non de suHtaneus, mais de &&*sUMdSnus (jsUbftdnuSy
Kort., Lat.- &&rom.) : le vocalisme ainsi que le
&&consonnantisme du mot le d^noncent &&comme un emprunt
roman. Le &&gallois syfrdan vertige, 6tourdisse- &&ment, ne
laisse pas que d'inspirer &&des doutes but cette etymologic.
&&sam : v. ystam. &&saiph , sarff serpent; corn.
&&sarff : = sEkpens ou s£bps (Grober, &&Arch.y 1886, 466). Le
mot n'existe en &&armoricain que dans les noms de &&lieu :
vieil.-arm. JBot-Sarphiny var. %%sol &&Bot-Sorphiny Lvdre Sirfic
(^Chrest. bret.y pp. 164, 165).
&&saumucou glose stratoriis; lisez
sammucou {Reg. du Vatic, 296,
fol. 59 c). M. Whitley Stokes le rap-
proche k tort de I'irlandais ^A« do
suimedaiby et le tire de sauma pour
sagma. Comme le frangais sambuey
couverture de cheval, c'est un em-
prunt au germanique : vieux-haut-
all. sambuoh, sambuh liti^re, bran-
card, par le baa-latin sambuca (Gl.
Oxford, II : sambuca est glos^'par
strotur gurehiCy selle de femme). &&scaffn, scaon : v. yscafn.
&&*scant ^cailles de poison; vieil-
arm. anscantocion gl. insquamossos.
M. Whitley Stokes, apr^s S. Bugge,
suppose que scant vient d'un bas-
latin *scandOy d^riv^ de squama, par
une forme *squa/miduSy *squanduSy
*scandus. Les langues romanes ne
connaissent aucun d6riv6 de ce
genre. De plus, les emprunts latins,
en brittonique, sont f aits, en g6n6ral, 4 une 6poque oti le vocalisme n'est pas celui du bas-latin. Squama a un d long ; de plus squa- etlt 6t6 vrai- semblablement traduit par scwa (cf. coazreUy coarais). Scant parait indigene. II doit ^tre rapproch^ de Tallemand schinden, qui suppose un vieux-haut-all. scindy'v. -noiTois skinn. Ces mots supposent d'apr^s Kluge QEtym. Worterb.) un gothique * skint hay d'un indo-europ^en
*skint0'. L'armoricain sea?it suppose
skntd'. &&scaota (arm.) ^chauder =
(e)xcXld-o (pour e'xcalidOy Kort.,
Lat.-rom.) ; cf. CAOT. &&scavel (corn.) escabeau, banc; v.-gall. scamell gl. tripus (^Gl. a Mart. Cap.) = SClM^LLi&M.
&&sceul : V. yscol. &&sciant, scient (arm. et corn.) sens, intelligence ; van net. sciennt
f. (Cill. de K6r., Dict.y sens,
squiennt) ; V o c. c r mguan a scient
energuminus (faible d'esprit) ;
skientoc sapiens ; %% |
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206
%%LES MOTS LATINS %%ski &&corn. mod. skeans, scians : = SCiEntia (Kort., Lat.-rom.).
&&skigna : v. estynn, escynn. &&scydnya : v. estynn, escynn.
&&scol : V. yscol 2. &&*8Copat (arm.) cracher : du
vieux- frangais esooper couvrir de
crachats ; escopace crachat.
&&scribl : v. ysgrubl. &&serin : v. ysgrin. &&scriva
: v. yscrif, yscrifen. &&scuba : v. yscuba, yscubo. &&scudell
: v. yscudell. &&*scura (arm.) fourbir, ^curer : du vieux-frangais escurer,
&&sebelia (arm.) ensevelir (enve-
lopper le corps d'un drap ; hezya
enterrer, Gr. de Eostr., Diet.) =
s£pj£l-io. Cf. v.-fr. sepelir (^Evang.
de Meoddme, 1009, Ane. T./r.). &&sebeza (arm.) ^tourdir,
s'^tourdir, s'^vanouir ; m o y . arm.
sebezaff = StOpid-0 (Whitley Stokes,
Middle- Iret. hour8).VoMV le sens,
ct,8tupedo = stupor QPoetae aevi
Carol. ^ II, 487). &&sebon savon : mot d'origine sa- vante, dans lequel les lois du voca- lisme sont viol6es, tir6 de sdpdnem.
&&sech : v. sych. &&segal (arm. et corn.) sm.^ seigle; corn, sygal : = SEClLE (Grober, Arch., 1888, 463 secale ; Kort, Lat.- rom.j secdle ; seigle = sScale (W. Meyer, Gramm.^ p. 529) ; classique secdle'). L' accent, en brittonlque,
s'est port^ certainement de bonne
heure sur la p^nulti^me. Aujourd'hui
il est sur la p^nultidme actuelle :
cor- nouaillais segal, segel avec
voyeUe ultieme trds r6duite ;
vannetais seg&l, avec a long et e
bref et sourd. &&segur tranquille, ordinairement lent,paresseux (Bl. B.C., 47, 26) ; corn. segyr inocGup6, oisif ; arm. adj. et subst. stir, certain : oar hon sigur k cause de nous (d'abord : pour notre securite) ; van net. pretexte : =^ skcurCs. &&segyrfifyc sacrifice
(Tal.ap. Skene, Ane. J., 153, 6) : =
siCEiFiClUM. %%seu &&seirch hamachement de cheval (Bl. B. C, 29, 31) : = bIbcia (Rhys, lat. moy. agrh de navire); cf. sSrelna. &&seiz : v. sidan.
&&selsig saucisse; v. -corn, selsic
gl. lucania (.Ox/., 2); arm. nlsig
saucisses : = BiLBioii Kort., Lat.-
rom.). &&semeilh revenant , apparition ; U8it6 seulement en vannetais. C'est un mot savant forg6 sur similia.
&&senedd concile, assembl^e, synode ; gall. mod. senedd (Tal. ap. Skene, Ane. b., II, 112, 24) ; sened-groyr (W. Z/., I, 18); voc. corn, sened, stnodus ; arm. moy. sen^z reunion de pretres. Ce mot gallois ne pent repr^senter ni synddUs ni sendtus. C'est probablement une forme hy- bride : senatus, avec une suflSxe
brit- tonique (cf. gorsedd session).
Le mot a pu ^tre form6 k I'^poque
ou hen vieux, ^tait encore sen-. II est possible que senedd soit le repr6- sentant d'un mot celtique de sens analogue k sendtus avec lequel il aurait ^t6 confondu, confusion qui lui a valu le maintien de son s
initial. M. Rhys I'a tir6 de
sanhedrin, a cause d'une forme
seneddr, Mais cette forme est
^videmment post^rieure k I'autre,
comme le montre le dd. 0. Pughe donne
senedhr comme ar- moricain 1
&&senti (arm.) ob^ir : sent-i =
SENT-io (Kort., Lat.-rom. : en roman,
ce mot a aussi le sens ^'entendre). &&ser verrou (W. L., I,
298) : = &&SEfiA. &&serrfaucille ; v .-g a 1 1 . gl.falce (
Gl. a Juv."); v.- corn, serr gl.
voscera (^Oxf., 2) : = sebeX (Grober,
Arch., 1888, 467). Serr est
aujourd'hui ser. &&*seulenn «/., seine ; probablement pour seunenn, singulatif de seun, par dissimilation. II ne parait pas impos- sible de tirer ce mot de s&gend; malheureusement les degr^s inter- m^diaires manquent. D'un autre c6t^. %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. %%207 %%Bid &&la prononciation -eu- rend un
empnint k seine pea probable. Le
gallois sdn qui peat Itre une forme
dlalectale da sad poor un saen du
nord, repr^sente le frangais seine.
&&sidan sole ; vraisemblablement ne
remonte pas k seta^ mais vient de
ranglo-saxon side ou du vieux-haut-
alL slda (1" Part., ch. II, § 3 e). L* a r m. se\z, vannet. corn, sei,
vient d'un roman *seda, &&siel
(arm.) sceau : emprunt6 au vieux-f
ran9. seel ou empnint d'o- rigine
savante k sigtllUm (cf . grvyV). sigur
: v. segur. sillaf syllabe : mot
savant tir6 de sylMbSj comme le montre
i. silsig : y. selsic. sim voc. corn, simia singe; gall. gimach; mot savant, comme le montre l*absence d'^volution de m intervoca- lique en t?, tir6 de simtus, simid.
&&siric soie; irl. siric\ siric suppose siriccL, ce qui est fort 61oign6 du
latin series : sertca etlt donn6
swyrec. C'est probablement un emprunt
k Tanglo-saxon s^ric, ou un mot
savant. sizun (a r m. et cor n.) sf.^
semaine ; voc corn, seithum ebdomada
(pro- bablement poor seithun) ; corn. seithun, sythyn, seithan sf. : = s£c- TIMXNA pour sSptimdndy par influence du brittonique sect- sept. Cf. v.-irl. sechtmaine. Sizun a de nombreuses variantes dialectales : suzun; haut- corn. sun; vannet. sukunn, bas- vannet. suhunn et sehen (sohdn). soa : V. s-wyf. &&*soez, souez
(arm.) «/., ^tonne- ment, surprise. On
tire g6n6ralement ce mot de stUpfdus;
stupedo stupeur irait mieux en tout
cas. (Poetae aevi Car,, II, p. 487,
Arch., 1886, p. 504). Mais la forme
comouaillaise 6tant partout soues,
souez et la forme van- netaise soSc'h,
cette origine paralt impossible. sol : V. sail. &&son bruit, rumeur,
mention; corn. son; arm. «<>7i
bruit, son ; *o» chanter. %%spe &&parler; sinif, siniy seni rendre un
son, sonner ; son = sOnCs. Cf . cyson
cen- sonus, arm. dasson ^cho, etc.
&&sorc'ha (arm.) se lever (Le Pel-
letier) ; employ^ surtout dans le com-
post dasordh (arm. mo y. daczorch')
ressusciter ; daczorch en tan rallumer
le feu (k Crozon, Finist^re, d'apr^s
Gr. de Kostr., Diet.); corn, dasser-
chy, dasserhy ressusciter : sorc^h-a et (dat) -sorc'h- = sttBG-0 (Kort., Lat.- rom.) : v. 1™ Part., ch. Ill, § 4 B.
&&*sothach scorie, rebut : de s5t-
TUS? Cf. anglo-saxon sott.
soucli, soc'h : v. swch. sofl
ms. et /., chaume, paille qui reste
dans les champs apr^ la mois- son;
corn, soul, zoul; arm. saoul, soul,
haut-vannet. s^l : =z st6- b'la par
stUpula, stuptla = sttpUla (Kort.,
Lat-rom.). &&sonin (arm.), pore, goret, en L^on (Gr. de Rostr., Diet.) ; mot d'origine savante, probablement, de sClNffs, peut-§tre de I'anglo-saxon svin. soul : V. sofl. &&*souta souder;
arm. moy. sou- taff : la prononciation
ou actuelle, montre que ce mot ne pent
remonter directement k sol'd-0, qui
eClt donn4 saovt. II a 6t^ ^videmment
confondu avec le fran^ais souder : v.
cys- syllttu. souzan : v. saouzan. spadoulat (arm.) pesseler, pre- parer le lin ou le chanvre pour le mettre en poup^e (k Saint-Brieuc, d'apr^s Gr. de Rostr.) ; de spXtCl^Js pour spatula (cf. Kort., Lat.-rom. ). sparl (arm.) barre de bois servant k f ermer la porte, ou que Ton met au
cou de certains animaux pour les emp§- cher d'entrer dans les enclos ; garrot
: = SPAeOlus diminutif de spdrus javelot ou plutot de spdrd repagulum, vieux-fran^ais esparre. spaza : v. yspadd. *spec (arm.) javelot (Gr. de Rostr., Diet.). Ce mot d^signe aussi, d'apr^s Le Gonidec, un levier. Dans ce der- %% |
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208
%%LES MOTS LATINS %%spe &&nier sens, il parait y avoir eu con- fusion avec anspect (prononc^ ans- pec). II est difficile mime pour le premier sens de tirer spec du latin spica. &&*sper (arm.) sperme,
germe; spe- ritis f^cond; speria
engendr^r, pro- duire, concevoir. En
bas-vannetais, ce mot ne s'emploie
gu^re que dans certaines expressions :
ne spSra ket il nesuffit pas^. . . il
ne peut fournir k.., il n'est pas de
force k,,. Ce mot qui ne se retrouve
ni en gallois ni en cornique, est
vraisemblablement un emprunt, mais 11
ne faut pas songer k un emprunt direct
k spevTna. II est en efEet r6pandu par
toute la Bretagne, et dans aucun
endroit, k ma connaissance, non plus
que dans les textes, il n'y a sous une
forme quelconque trace de m.
&&spered : v. yspryd. &&*spont, sponnt (arm.) ^pouvante
: du vieux-frangais espoenteVf
espou- vante. &&splann : v.
ysplann. &&spone : v. yspwng. &&stad : V. ystad.
&&staen ^tain ; corn, stean^ sten;
arm. stean, stSn : = STAGNtf M au lieu
de stannum (Grbber, Arck.^ 1888, 478,
cf . Nennius, de MiraMlihus^ LXXXV :
gronna stagni id est stain). &&*stanc (arm. et corn.)
^tang; corn, stanc (Polwhele, Hist, of
Corn., I, p. 156) : du vieux frangais
estang. L'armoricain stanka boucher,
fermer le passage, obstruer, ^tancher,
est emprunt^ au vieux-f rangais
e8tan>clier, estanc^ pro v.
estancar, que Grbber tire de
stagn-icare^ mais qui ont subi pour le
sens I'influence du vieux- haut-all.
staTiga (Grbber, Arck., 1888, p. 479 ;
cf . Kbrt., LaL-rom.'). &&staol (arm.) stable : staul an egenned etable a bceuf (Gr. de Rostr., Diet.). Le bourg d'Etable pr^s Saint-Brieuc s'appelle en breton Stavl (Gr. de Rostr.) : = stab'lIJm. Cf. ystafell. %%swc &&stam : v.
ystarn. &&stefia : v. stouf. &&ster : v. ystyr.
&&sterna : y. ystarnu. &&steuven : y. ystof.
&&stigna, skigna : v. estynn, as-
tenn. &&stol : V. ystol. &&stouf (arm.) bouchon : = STlJppi; stouf a, stefia, stouva, stevia, bas- vannet. stouhein boucher. &&strad :
v. ystrad. &&strail : y. ystraill. &&streil (corn.) etrille
:voc. corn. streil strigil, strigula :
= STRIg'la (Grbber, Arch., 1888, 481).
&&striz(arm.)^troit, 8err^;Yannet.
stric'h =z STBiCTtJs (pour ith ^ ict-,
Y. 1" partie, chap. II, § 1 A 2^, &&strotur : y.
ystrodur. &&sudd jus : d'apr^s M. Rhys de sudor. II est plus Yraisemblable que sudd a ^t6 tir^ d'un Ycrbe disparu, Ycnant de suD-0. &&sug sue, jus;
corn, sygan jus : = suctJs (Grbber,
Arch., 1888, 483). &&sug : Y. syg. &&sul le dimanche; dydd
sul; corn. syl, dew sul; arm. sul,
disul : sul = dydd sul == soLis
(dies). Sfiil est ehtr6 en composition
d'un grand nombre de noms propres
brittoniques. &&suler (arm.) grenier, galetas : ^ soLAKitJM. Le corn, soler (voc. corn.) I'arm. soUer Yiennent du fran^ais. &&sustarn si^ge de juge :
imitation saYante de suhsterno comme
le prouve le son u, aYCC influence de
ystarn, ou de suhstemium.
&&*sw^ch sf, soc de charrue, groin;
Yoc. corn, soch Yomer; corn. z^A,
arm. sou&h, soc'h sm. A cdt^ de swch^ existe en gallois hwch, arm. hov4!*h, corn, hoch pore = *siiccd'. Sweh peut done parfaitement repr^senter un mot Yieux-celtique ; la conser- vation de s initiale peut k la rigueur s'expliquer, notamment par des formes compos^es anciennes oii s ^tait ap- %% |
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DANS
LES LAN6UES BBITTONIQUES. %%209 %%. swl &&pny^ snr des consonnes;
cependant rinfluence du latin sOcciis
est sur ce point plus yraisemblable ;
saith sept, s'explique k la fois par
Tinfluence latine, et aussi peut-Stre
parce que dans la succession des
nombres saith (= *secte7i) venait
apres chrvech (= *8vex), Sur swch, cf.
Thumeysen, Keltorom,, p. 112.
&&swllt aujourdhui sTieUingj ancien-
nement tr^or (Myv., Arch^ 2® 6d.,
p. 606, col. 1); voc. corn, sols
pecunia; arm. saouty saoud b^tail
(v.l«»Part., introd.,p.608)=sQLDCs
(pour sOltdus : Grober, Arch., 1888,
472). L'armoricain moyen solt, sout
dansles nomsde llenQSolt Hinuarii,
Soult Alarun , ChresL^ paralt avoir
indiqu6 une petite division terri-
toriale analogue Aiijiscus carolingien
(J. Loth, Bevue celt., IX, 272). &&swm'wl, S'wmb^, S'wml
ai- guillon ; v.-c r n. sumpl (Grl. d'
Oxford : = stOm'lCs, latin vulgaire
stUmI- lOs pour stimulus (sur ce
ph^no- m6ne, v. Meyer, Chammar^ 56).
&&*8TNrn son : influence probable-
ment par Tanglais sound : v. son. &&swrth lent, endormi : =
*soaTtJs, pour sOrdidUs (Lhwyd) ?
&&swydd charge, fonction; traduit
aussi Tanglais county : = sedes
f si^ge, et aussi en moyen-latin, di-
gnity officielle, Rhys, TT. TT.). &&swyn incantation ,
fascination ; remade, m^decine
(Davies) ; swyn serch potion d'amour
(Silv. Ev., £higl, W, Diet.'); dwvyr
swyn eau b6nite (W. L., 1, 206) ;
snyno charmer, b^nir; corn, son^ (==.
soena) b^nir : = SEQNtJM = sIgnum
(Qrober, Arch., 1888, 468, stgnUm) :
v. 1^ Part., oh. II, § 2, r bref, Rem.
&&s^nrynogl sf., amulette, charme :
= seqnac'lum (= sXgnaculum,i en
moyen-latin le signe de la croix). &&*swy8 paralt avoir le
sens de sentiment, passion, k en juger
par le d^riv^ swysog : bidswysarvg
serchawg, hanawg hreyr que I'amoureux
soit %%tarn &&passionn6 (anxieux, dit Pughe), le chef 61ev6 (tir6 des oeuvres de 6hvalchm4ii, XllJe si^cle). Ce mot pourrait remonter 4 se(n)sUs, mais comme I'irlandais seis instruction, il pent venir d'un vieux-celtique *sentti' (Whitley Stokes, on the Metrical Gloss.). &&swyf graisse,
suif, 4cume; voc. corn. *Mi/ arvina;
arm. mod. soa; vieil-arm. soui gl.
sobvo (Whitley Stokes, Glosses from
Turin and Rome) : = 6^b)^m.
&&syberw orgueilleux, magnifique,
aujourd'hui aussi 6court6 en syher : =
s&p£eb6s. D6riv6 moy-gall, syie-
ruid (Bl. B. C, U, 16, 36, 13). &&sych sec, dess^h^;
vieux-gall. sich gl. arentis ((?Z. d
Mart. Capell.) ; corn, sech, sych,
seh, zeh; arm. l^on. seac'h a.i]le\iTB
sech : sych ms. = sIccGs; sech f. =
sfccX. &&syg, mieux sug sf., chatne, trait ; arm. sug sf., trait, corde, amarre : = bas-latin soCA. Pour la preuve de Temprunt, v. plus bas Appendicb, II, Vocab,, k S. &&sylfaen : v.
sail. &&syl'wadur (corn.) sauveur, va- riante sylwader : = slLUATU&fiM (Kort., Lat.-rom.). &&syml simple :
simplus (pour ml = mpl, cf ami =
Smplus). &&synio penser, r^fl^hir k, se faire une id^e de ; kytsynnyaw Itre d'accord avec (W. L., 1, 686) : = sEnt-io (Grober, Arch., 1888, 466, sSntire) cf senti. %%tairth fifevre = tEbtia : v.
teir- thon. &&tamoes (a.rm.)
tamis, sas (le gros sas s'appelle
ridell, cf. gall, rhidyll, emprunt^ k
ranglo-saxon). &&Tainoes, suivant Thurneysen {Eel- torom., p. 80), serait emprunt^ k un
&&14 %% |
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210
%%LES MOTS LATINS %%tao &&yieux-fran^ais tanwes qui a pu exister i, c6t^ de tamis, II me paratt plus probable que la forme ancienne a dfL §tre partont en armoricain moyen tavoes =: tanUsium^ tamisium, et que tamoes doit son m k Tinfluence du franQais tamis. Le vannetais tanoues ou haut-yannetais tanouiss montre en effet une forme modeme (tames avec a nasal) r^guli^rement ^volu^e de taviiesium. &&Ce qui est en
reyanche assez 4nig- matique, c*est
que le mot tamoezen ^pi, est yis-4-yis
du yannetais toesen (galL tywyseri)^
dans le mSme rap- port que tamoes
yis-^-yis du yannetais tdwes. On ne
yoit pas quelle influence aurait pu
exercer tamwes. Y aurait-il eu
^tymologie populaire ? Et dans ce cas
laquelle? &&taol : ▼. tafol. &&taous (arm.) yeuse : mes
taous gland d'yeuse (Gr. de Eostr.,
Diet.') : taous : = TAZUS.
&&*taxsLdT' sm., tari^re, gall. moy.
taradyr (Tal. ap. Skene, Anc, J., II,
p. 206, 11); corn, tarad^ tarda/r ;
arm. moy. tarazr ; arm. mod.
tarar, talar; yannet. tarer; irl.
tarathar: =yieux-celtique*ia?'a^ro-w.
Le moyen latin taratrwm est emprunt^
au celtique. &&tas : y. das* &&*tasman (arm.) spectre,
fantdme : de Tarabe telsam, pluriel
telsaman^ image enchant^e, par
rintermMiaire d'one forme romane ou
frangaise : cf. ital. talismano. On
tirait habi- tuellement ce mot, par un
proc6d6 de prestidigitation assez
difficile ^ expli- quer, de
phantasTtia. &&tafarn «/., auberge, tayerne ; arm. tavarn : = tIbSbna (Kort., Zat,- ram,), &&tafell sf.j tartine de
pain, pidce mince de bois, de cnir,
etc. = t1b£lla. &&taflod «/.,
tawlod (Sud-Galles) ^tage, grenier ;
tajlod y genau le palais (de la
bouche) ; tajlod ieir, perchoir %%teo . &&des poules : = tXb^lXtum
(tabula- tum). &&tafol tf,,
balance; arm. tool, tol sf., table : =
tab&la. La forme du Sud-Galles
t^fal pour tajl, ayec yoyelle
irrationnelle = tab'la (Bhys, TT.
TT.). De ta/l on a fait tajl-o ba-
lancer, tafl-en table ou yue synop-
tique de quelque chose sur le papier. &&II ne serait pas
impossible que du sens de halartcer on
flit arriy^ & celui de lancer et
que le gallois tafl-Uy arm. taol-i
lancer, irL tahhai fronde, ne d^riyent
de tah'la ba- lance. &&Le nom
de plante tafol parelle, patience,
arm. teol^ paralt diff^rent^ et doit
plutdt Itre rapproch^ de tafod^ arm.
teody langue. &&Tegyd^ nom propre gallois : = TlciT&s.Vieux-gall. Tacit (G^6aL du X« si^cle, Loth, Mahmog,, II).
&&teirthon «/"., fi^yre ; c o rn. tertUen ; arm. terzien, yannet. terhien : = tebtj^na (febris), primitiyement fi^yre tierce. &&* teller (corn.)
place, lieu, tdher a ^t^ tir^ par
Lhwyd de tellus, telluris. Le yocalisme
ne se pr§te pas k oette etymologic. La
forme faible de la racine tel- se
montre dans Tirlandais talairif sol,
terre. &&tern : y. tymp. &&teml ^.,temple ; g a 1 1. m o y .
temhyl (Talies. ap. Skene, Anc. J.,
n,p. 174, 6) : = tSmplum. Cf. irl.
tempvl, &&temperaff : y. tymheru* &&terns (arm.) trempe, ^tat
de ce qu'on imbibe ou trempe,
tempera- ment, complexion; tempsi tremper, plonger dans un liquide ; tempz ^pioe. Ce mot semble une forme sayante de tempus, ayec confusion de sens ayec temperoj ou plus probablement em- prunte 4 quelque patois fran^ais.
&&Terns a aussi le sens d'engrais :
tremb pe tefnz (Toullec, Majmel). . &&tener : y. tyner.
&&tenna : y. tynnu* &&teol : y. tafol. %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. teo tos %%211
%%*teol (arm.) tuile; teolenn, teou-
lenn^ tuile ; emprunt^ au roman teula
(Gl. de Reichenau, teularvm)^ ou au
vieux -franQ. teuley plutdt qu'i
tegula (cf. cependant reol). &&termen : v.. terfyn.
&&terfyn «/"., limite; vieux-gall. termin (Ql. k Mart. CapelL) : = TeemInus. Le comique termyn^ ter- men, arm. termen, paraissent avoir 6t6 refaits sur le fran9ai8 tevDie, ou m^me emprunt^s au frauQais termine (^Philippe de Beaumanoiry v. 180, Anc. text. fr.). &&terzien : v.
teirthen. &&test : V. tyst. &&testefen : y. estefn.
&&testeni (arm. et corn.) t^moi-
gnage; vannet, testani (taestani,
Cill. de K6t., Bid,); corn, testynyy
ce qui prouve que le tistuin du Voc,
corn, doit 6tre corrig6 en tistuni : =
TESTIMONIUM, en passant par test'
vuni. L'emprunt est post^rieur k la
chdte des voyelles finales : cf. vieux- f ran9. testimonie (^BvangUe de Nico' dbrrve, Anc. texte fr., 588). i
&&testun texte d'Ecriture employ^
comme sujet de sermon. Ce mot
semble, comme I'a suppose M. Rhys,
emprunt^ k testimonium, Ce serait
an emprunt cluneal fort ancien, da,ns
ce cas, et ant6rieur k celui de testeni, mot qui a pu, il est vrai, ^tre refait post^rieurement. &&teth sf,, tette,
pis; corn, tethan; arm. tez, vannet.
teh : = TITTA (du germanique par le
latin?) &&teuzl (arm.), actuellement teul titre, acte ou pi^ce servant k 6iablir un droit ou une quality : de Tfx'LUS pour tttulus. La forme ant6rieure k tenzl a dtl, dans ce cas, ^tre *tezl, HetL &&tez, teh : v. teth.
&&'^tisian 6temuer, ^temuement; a
^t^ tir6 par M. Rhys de tiissis, mais
Vi de la syllabe initiale de tisian ne
saurait remonter k u m^me infects. %%tluz : v. dluz. &&*toll
p^age, droit de donane ou d'octroi;
c'est sans doute Tanglais toll et non,
comme I'a suppose M. Rhys, nn
bas-latin tolta (mala tolta, maltote),
&&ton sf., ton, accent, intonation;
arm. air, et aussi tapage, bruit : =
tQnus. &&toos (vi ell-arm.) : dans les glo- ses d'Orl^ans, toos, en marge, paratt gloser taxam, Toos pourrait s'ex- pliquer par tdxa (Kort., Lat,'rom,) : tdxa donnerait toos comme Saxo, Saos, mais dans le ms.. 12,021 de la < BibL nat., t ^ o ^ glo fl c tonica(m)l[et
il ^ est difficile de songer k une
erreur de scribe, k cause du toxa
glosant lena des gloses de Reichenau
(cf.. Du Cange : toxa, straguium e
grosso panno ; vestis quae toxa
dicitur). Toos = TOXA. &&torch
sf,, cellier : = Tt^BQis ou t5bqes
(torques'), &&torment troupe eu lutte, combat ? gall. plur. tormenhoet (= tormen- hoedd) Bl., B. C, II, 57, 29 : mal turuw tormsnhoet Kinon, comme le tumulte des bataillons en lutte de Cynon : =: tQementum (Kort, LaL-rom.). Pour le sens, cf. vieux-frang. tou7*mente dans le sens de toumois (Du Cange).
&&torth sf,, tourte, pain rond; corn.
torth; arm. tors, vannet. torh;
arm. du XII® sitele torth (tot th panis, Cart, de Quimperl6, Chrest,, p. 233) : = tQbta (Kort., Lat,'rom,), &&torf
troupe , bataillon, assembl^e ; moy.
gall, toriw (toryf), toryw, toryf (Bl.
B. C, II, 16, 9 ; 41, 4 ; 58, 7) ;
torof, plur. torvoedd (TaL, Anc, h,,
II, p. 173, 30; 112, 22) : y, o, sont
des voyelles irrationnelles : = tObma
(Lhwyd). &&torz : V. torth. &&tost p^nible,
douloorenx, cruel (Bl. B. C, U, 62, 31
; Tal., II, 114, 23) : = tQstus. Le
mot latin qui a eu proprement le sens
de rtti, hrtUant, n'a gard^, en
gallois, que le sens %%i<, v^A ■ *- r\: %% |
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212
%%LES MOTS LA.TINS %%tos &&fignr^. Le d6riv6 tostur mis^re,
triste condition, paralt imit^ de
t&rtura, &&L'armoricain tost pr^s, voisin de, est le frangais tost. En revanche, tost rdtie, paralt d6riv6 de tosta (Du Cange, tosta j pains rdtis, fran9. tost^e^, &&tost : V, tra^nrst.
&&tour : V. twp. &&'*touza (arm.) tondre; ne pent venir directement de to{n)so ou td(n)s%is^ qui eussent donn^ tus, mais rient du fran^ais touser, tondre.
&&*traeth9 proprement la partie sa-
blonneuse du rivage expos^e au flux
et reflux de la mer; voc corn.
treit(JC) harena; corn, trethj treath;
arm. moy. traez rivage (Chrest,,
p. 234) ;arm.mod. :l^on. treaz sable.
Ce mot a 6t6 tir6 de tract us. II sup-
pose tractu-^ tandis que trdctu-s pr6-
gente d long (Kort., Lat.'rom.'), Le
mot semble indigene. II paralt diffe-
rent du mot armoricain treiz passage
par eau, vannetais treih (^Chrest.j
p. 236) ? Ce dernier mot paralt iden-
tique au vieux-celtique (?) trajeetuSy
qui a donn^ plusieurs noms de ville
(Beda, Hist. UecLy V, 12 : Castellum
Wiltaburg, i. e., oppidum Wiltorum
lingua gallica Trajectus vocatur. II y
avait d'aprds VltinSr. Ant.^ une ville
de Trajecttis en Grande-Bretagne : cf . Gramm. celt., p. 156).
&&traetha^nrd traits ; mieux trei-
thawd =. TBACTiTUS, mot d'origine
savante CKort., Lat.'vom.j tbacta-
TUS), Traethamd pour treithawd est
dfL & rinfluence de traethru, &&traeth-u traiter,
discourir sur : = TEACT-O (Kort.,
Lat-rom.f teaCT-o). &&*traill coup de filet, treillio pScher avec des filets (Th. Rich., W. Diet.')
: d'apr^s M. Rhys, de tragula ou mieux trag^a (Grober, Arch., 1889, 131). Mais trag'la edt donn^ trail et non train. C'est plut6t le fran^ais traille, Cependant cf. ystraill.
&&tra^nrsffurf-io transformer : =
tea(n)spoEM-o ? ou compost savant %%trl &&de trams J particule
brittoniqne, iden- tique mais non
emprunt^e aa latin trdnsy et de ffwrf
=: foema. &&tra^nrst sm.^ poutre, pour trawstr; corn, troster; arm. treust : ^ tba(n)stbum. L*armoricain tostau, vannetais tosteu, bancs de rameurs, doit la conservation de son o = a au fait qu'au pluriel en <w, eu,
Tac- cent etait sur la terminaison :
tretistf haut-vannetais trestl (Cill.
de K6r., Diet. : traestlCy banc de
navire) = tbAstbuh ; tostoUf tosteu,
pour tros- troUf trostreu = ♦te2(n)st6vbs. L'armoricain treustel et m§me treus' teulf tr^teau, linteau, paralt em- prunte au vieux-fran^ais trestel (de trdnstilltm)f mais a et6 influence par tretist. &&trebez : y. trybedd.
&&^tremenn passer^ traverser, gall.
tramrvy, ne sauraient §tre rapproch^s
du provenQal trvmar^ picard trimer,
que I'on tire ces mots du germa-
nique (moy.-haut-all. tri&nien) ou
qu*on les dMve avec Kort. d*un hy-
poth^tique *trimare (de trkims :
aller comme un petit enfant, aller de
ci et de 1^). &&treth sf., taxe, tribut, paralt se trouver dans le sumom armoricain trethur : Saluden an trethur^ Saluden le collecteur? (Cart, de Qulmperl^, Chrest.^ p. 236). M. Whitley Stokes tire ce mot de trilmtwrn par triVtum, ce qui semble impossible et contraire aux lois de Taccentuation et du vocalisme brittoniques (Kort, TBf-
&&BUTUM). &&treust : v. trawst* &&trigo sojourner,
habiter, d*abord probablement
s'attarder; gall. moy. trigiaw (Tal.,
Anc. J., II, 203, 29) ; corn, triga;
vieil-arm. gutrio gL difer (Ql.
d'Orl.); guutricset gl, ««- tulit,
dans ex2mgnationem paulisper stistulit
QGl. from Turin a/nd Rome, ms. Regina
296). Trig-o = TBiC-0 (latin class,
tricor; cf. Kort., Lot.- rom.'). %% |
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DANS
LES LANQUES BRIITONIQUES. %%213 %%trl &&Trined la Trinity (Bl. B. C,
II, 13, I) : =r teTnJtas, forme
savante, V. Trinda^nrd.
&&Trindawd la Trinity ; vieux-
gall. Trintaut (Skene, Anc. J., II,
p. 1, 15); g a,ll.m.o J. Trindodf Trin- daut (Bl. B. C, II, 7, 17); corn. TrindMf Tri/nsys, Trengys; arm, Trinded et Treindet ; = teinitZ- tEm. &&trinel (arm.) double en
trois (Catholicon) ; d6riv6 savant de
tei- NUS ou d'un latin eccl^siastique
&&*TBINALIS. &&trist triste; vieux-gall. trist gl. anxia (Gl. ^ Juv.); corn, trist; arm. tHst triste, qui a Tair malade : = TKiSTis (Kort., Lat.-rom,'). L'ar- moricain a pu, au point de vue du sens, ^tre influence par le frangais.
&&trouc'h : v. trwch. &&trull cellier, office ; truUiad
som- melier, majordome : trull =
teulla (Kort., Lat.'Tom.y D'apr^s
Borlase, trull aurait exists en
comique avec le m^me sens qu'en
gallois. &&trybedd sf., tripled; voc. corn. trihet andena; corn, trehath; arm, trebez, vannet.-corn.-tr^g. trebe: = teipSdKm. &&turzunell (arm.)
«/*., tourterelle, V a n n e t .
tvrhmiell (n pour r par dis-
similation, ou ^change spontan^ de
sons : cf . amynal pour amiral, pes-
tinance pour pestilancc). C'est un
emprunt livresque k I'origine, comme
le montre le vocalisme du mot latin :
TffETtiBELLA (Kort., Zat,-i'om,'). La
prononciation il ne pent venir que
d'une lecture k la fran9aise de u latin. &&tuscois ^trusque :=
tuscb(n)bis : tuscois gl. tusco
(tibicine), Gl, Oxf., I.
&&*t'wrneiineiiit toumois : a^t^ tir6
par Ebel de torneamentum. II est
clair que c'est un emprunt au vieux-
fran^ais. &&t'wrf tumulte, coup de tonnerre ; gall, moy. turuw (twrwf), BLB. C, 57, 29; trvrrvf (Tal., Ano: J., II, 129,
%%tyn &&6) ; pour tmryf^ coup de tonnerre, v. Mainnog,^ 6d. Rhyg'Evana, p. 168 : y, w sont des voyelles irrationneUes* La forme populaire actuelle twrw a 6t^ pr6c6d6e par twrmf : = t&bbo
(tour- billon, tonnerre). &&twyg,
d'apr^s 0. Pughe, vStement; dans le
passage suivant de Llewis Grlyn Cothi,
twyg a le sens ^enve' loppe,
converture : hraidd y medd dan bridd a
main, . . dwyg o liain : c'est k peine
s'il poss^de sous Tar- gile et la
pierre, une enveloppe de toile : =
TBCA (theca, 6tui, fourreau, cf .
frangais taie, Kort., Lat.'rom.). &&tymher-u temp^rer,
assaisonner; vieil-arm. temper am gl.
condio (Gl. k E utych.) ; m o y. - a r
m . temperaff : &&= TEMPKB-0. &&tymmer, plur. tymheroM,
tempe- rament, temperature; emprunt
sa- vant k tImpeeies.
&&tymmest, tymmestl temp^te :
= T^MPESTAS, mot d'origine savante,
probablement, I'emprunt s'^tant fait
sur le nominatif . Suivant M. Rhys,
I finale serait venue par imitation de
formes indigenes comme anadl^ dadl,
banadl, II est peut-§tre dt k un ph6-
nom^ne analogue k celui qui a pro-
duit le vieux-fran9ai8 celestre pour
celeste, &&tymmor saison; gall, moy, tymhor (W. L., I, 708); tymm^awr (Wotton, Oloss.^ : == TfiMpSfifi ou tSmp^bI. &&tymp le moment des
coaches, de la grossesse : nau mis
tymp, novem menses graviditatis (W.
L., II, 874 ; cf. Tal., Anc\ J., II,
118, 10). Tymp paratt §tre un pluriel
et a pu ^tre pr6c6de par temp =
tjSmpUs. L'arm. moy. tern a le sens de
moment, &&tyner tendre; corn, tyner (Bor- lase); 9i,xm.,tener : = TENEBt^M.
&&*tynnu tirer, attirer, arracher,
enlever ; corn, tenna, tynne ; arm.
tenna. La prononciation br^ve de e,
y, semble supposer deux nn^ difficiles
k expliquer par un celtique ieu'jo; %% |
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214
%%LES MOTS LATINS %%tys &&D'un autre c6t^ Vy de tynnu serait plus facile k expliquer par ten-jO',
II est vrai qu'on peut eupposer
un affaiblissement de & en ^ par
suite d'atonie dans certaines formes,
ou le passage de tendo k la conjugaison
en •jo- (of. escynn^ estyriTi), ou
mSme une influence non de teTido mais
de tSntio (Kort., Lat.-rom^. II existe
k c6t4 de tynnu f un adj. tynn,
tendu, tir^ avec force, arm. tenn. La
racine ten sous sa forme faible a
donn^ en gallois tant corde de harpe,
lyre, tannu ^tendre (de tant? ou
de *tn~nu'\ cf. gannu, contenir,
;^«v5«uw, pre-hendO'), &&tyst
t^moin; voc. corn, tist^ corn, test',
arm. test] mot savant tir6 de testis
(Marx, Hillfsh.^ testis ; Kort.,
Lat.'rom.y testifico, testimo- niuni),
L'y de tyst peut ^tre dti au pluriel
qui avait I'accent sur la ter-
minaison : vieil-arm. testou gl.
stljpulatione (Gl. d'Orl.). %%u %%uffem «/., enfer; variante
yffern, particuli6rement en gallois du
sud; moy-gall. uffem (Bl. B. C, 47,
6; TaL, Ane. J., II, 109, 10 ; 197,
30) : = Ynf£bna. Le corn, if am, yffarn, yfarn, yffran; arm. iff em, ivern; vannet. ihuern : =: inpIjr- nCm (Kort., Lat.-rmn,, infimUm).
&&*uliar, nature humide, tempera-
ment flegmatique (0. Pughe, d'apr^s
Meddyg. Mydfa%)\ ulin qui a de
I'hydrog^ne : ces mots eemblent sup-
poser *uli =: ULlGO. Cependant
Temprunt est douteux ; 11 existe en
effet un simple ul qui a le sens de
humide, un verbe ulo humidifier,
devenir humide. &&ulmen : v. elfen. &&undawd unite ;
vieux-gall. un- taut gl. orbem (GL k
Mart. Cap.) : %%ver &&= un!tatbm. Uned (BL B. C, II, 13, 2), est un mot savant reprdsen- tant unItas. &&uned : v. unda'wd.
&&ungom qui n'a qu'une corne;
voc. corn, uncorn gL unicornis; =
un!c6rnis. &&unic unique; galL moy. unic (BL B. C, II, 21, 20) : mot savant, tire de UNICUS (JintcUs). Si I'emprunt etait ancien, io pourrait s'expliquer par un echange du suffixe icUs avec le suflaxe i'OO-s celtique.
&&Urbon, nom propre vieil-armori-
cain (^Chrest.) : = uRbanus, ou de-
rive de urh (cf. Urhgen, auj. Urien), &&urdd sf., rang,
classe, ordre sacre ; 2kiTsi.urz
ordre, sacrement de I'ordre; vannet.
wrA •• =: ordo (Gibber, ArcK, 1887,
423). &&uscellat : v. huskellat. &&ufyll humble; galL moy.
uvyl (BL B. C, «#Z, 8, IB ; umil, 9,
22 ; uvel^ 6, 22) ; voc. corn. A.i^v^Z
humilis; corn. uvel\ arm. moy. UAiel
(trans- crit par erreur de lecture
vuel dans certains dictionnaires
modemes) ; uffyll, uvel ne peut
remonter 4 (h)umIlIs (Kort,
Lat,-rom.'); et suppose (H)uMlLrs. Une
seule hypo- these, en dehors d'une
origine cel- tique, est possible :
c'est que le mot soit un emprunt
Chretien et tire des livres. Le double
U du gallois ne peut s'expllquer que
par un echange de suffixes. XJfydd
humble, obeissant, ufiiddhau se
soumettre 4, obeir, s'expllquent aussi
k cdte d^'^fyU, par nn echange de
suffixe. &&ufylldod sf,, humilite ; galL moy. uvildavd (Bl. B. C, 9, 22, mais aussi uffyldamd, 16, 8) : = humil*tItbm. Cf. irL umluUdit, %%vergond : v.
di-vergond. vervencou (vieil-arm.),
verhe' %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. %%215 %%nag (QL de Berne), emprunt savant tir^ de verhenaca (Pline). YOgalen : v. bogail. %%W : T. GW %%Withur,
nom propre vieil-armori- cain
(Chrest.y p. 101, 176); de Vlc- TOBEM?
Dans la vie de saint Paul Aur^lien, le
g^nitif de Withur est Withuris. %%Y,
YS &&{ys- z=s + cons,, arm. et corn.). %%yffl fragment, petit
morceau, plur. yffUon ou yffl-ion :
yffl =: 6pp*la pour offula (Marx,
HiU/sb., Offa), M. Rhys le tire
d'offa. Yffl pour offl s'ex- plique
par yfflion, &&*yll, eill : employ^ avec les nu- m^raux : moy-gall. elldeUj ylldeu eux deux, ou mieux tout deux; yllpedrcar^ eux quatre, eUpump, eux cinq (^Mahin.), M. Rhys, tout en reconnaissant que eillj ill (yll) sont employes indiff^remment, tire ill de illi et eill de ilia. Cette 6tymologie est invraisemblable au point de vue du sens et de la phon^tique (illi, illaj Eort., LaL-rom.). Ebel, dans la 2« ^tion de la Ghramm, celt,, voit, avec raison, dans yZZ, eill^ le
pluriel de oil, tout : yll, eill dau,
eill pedwar, a exactement le sens du fran^ais tout deux, tout quatre,
&&ymherawdr : v. amherawdr. &&ymrain coiter : =
fMPB|:GN-0 (impraegno') ] d'apr^ Ebel,
Beitr,, III, 277? &&yny d
conmiencement,sp^cialement du carSme,
les jours gras : sul ynyd le dimanche
gras; mavorth ynyd le mardi gras;
corn, enes; arm. ened: = iNiTiuM. Cf.
ill. inid. %%yso &&Ynyr, nom propre gallois : = (h)5noeius. Tnyr a dft passer par *Oniir, *Tnv/r, &&ysbaid : v.
yspaid. &&yscafn : conserve dans marw^ ysgafn, lit de mort (Davies), et mime chant fun^raire; vieil-arm. Soamnowid',2kTTn., moy. scafn\ arm. 10.0^ scaon, geanv \i2iJiQ,marV'8eaon\ bas-yannet. mascaon, hascaon tr6- teaux, banc sur lequel on expose les morts. Le Gonidec ^crit & tort inarehsoaon : yscafn, scaon = BgXmnCm (Kort., Lat-rom,).
&&ysceler, ysgeler atroce, criminel :
= 8g£l£be. Le mot a dt d*abord
6tre substantif (Cf. ponner), &&ysclodyn : y. asolodyn.
&&L yscol sf,, ^ole; yoc.corn.^^^oZ
schola. corn. 8c6l; Aim, scol =
BC(h)Sla. &&De sc(7i)ola paratt §tre d^v^ le nom propre gallois Tscolan, arm. Scolan. Le pr6tendu picte scolofieie doit §tre lu scolasteio de 80(h)o- LASTicns. &&2. yscol sf., ^helle;
gall. moy. yscawl (Tal., Ario. h., II,
135, 20 ; 175, 11); gall. mod. yscol,
ysgol; arm. scevl : = SCALA (roman
sodla, Kort, jAit,-rom,},
&&yscrif , ysgrif */., ^rit ; ysgrifo
^rire; corn, serif e, ^cnre; arm. &&BCBIVA : = SCBIB-O.
&&yscrifen, ysgrifen sf, on ^rit ;
ysgrifen'U, sgrifenu, 6crire; yoc-
corn.^mv^ danvon epistola (lettre,
missiye) : = scbIb£nda. Cf. yieil-
irl. scribend, &&yscriny ysgrin ^crin, coffret; arm. serin, ^crin; si le mot est
d'ori- gine savante, U est assur^ent
devenu populaire k en juger par
Texpression rapport^e par Gr. de
Kostr. : da serin ho ealoun, 4 votre
sant^, mot ik mot, & r^rin de
yotre coenr, 4 la partie la plus
intime de votre cceur (au mot santi) :
= BOBiNithf. &&yscrubly ysgrubl b^tail; gall, moy. ysgryhyl (PP. X., I, p. 730); %% |
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216
%%LES MOTS LATINS %%yso &&corn, yscrybel, bSte de labour = fiCBUP'LUM. Le soripMlus on sorupU' lu8 ^tait k la fois nne monnaie divisionnaire et nne mesnre agraire. Le b^tail ayant jou^ longtemps chez les Bretons, apr6s la conqnite ro- maine, le rdle de la monnaie dans les transactions (v. Introd., p. 608), la deviation de sens de sorupuUis n'est pas plus ^tonnante que celle de soVduSf donnant en armoricain saoiit b§tes k corne, on depecu d&nspeounia, U est encore possible que la mesure agraire le scrvpulus ait ^t6 ^valu^e en b^tail. &&Dans le Cart, de Land^vennec,
11 est question d'une donation de
terre d'une contenance de 12
scripuli (§ 22). Le vieux-gallois
soHhl dans le de menmris et ponder, .
. est une monnaie, et parait une forme
semi- ' savante faite sur seripidus,
&&yscrythur, ysgrythur, ysgry-
thyr */., Venture, I'Ecriture sainte :
gall. moy. yscrythur (Tal., Ano. J.,
II, p. 156, 23) : = scrIttuea (Kort.,
Lat.'rom.). L'affaiblissement de Vi
a eu lieu moins par suite d'atonie,
que peut-§tre par rapprochement de
son avec la voyelle de la syllabe
suivante (cf. ysgrifen), &&yscubo, ysgubo balayer; corn. sdbia; arm. scuba, scubat : = scop-o. Tscub, balayures r= scopa. Le corn, scubil-en (voc. corn, traduisant^^rww, ftagelluTn) balai ; arm. scubel-en balai, instrument de correction, est d6riv6 de *soup = scopa, ou repr^sente scoPlLfo {scopv' lionemf 6couvillon). &&yscubawr,
ysguba'wr grenier; vieux-gall. soipa^ir
gl. horrea (^01, At/iMJ.); corn,
scibor: =*sc5PAEltJM. &&yscudell «/l, ^cuelle; voc. corn. scudell discus ; corn. scudeU, corn, mod. scidal; Arm. scvdell, vannet. mod. svdell : r= scutblla (Grober, Arch., 1888, 462, scutSlla, scutSlla).
&&yspaddu, ysbaddu clid.trer ; arm.
spaza; van net. spahein, d^v^s de %%yst &&spadd =: SPADO, on
d'un bas-latin spadare (Du Cange) :
spaa, d'apr^s Gr. de Bostr., a aussi
le sens de sans barbey &&y
spaid,y sbaid espace=: spIt]^ nif . V.
esped. &&yspail sf., d^pouilles : =: sp5lia ; yspeUio, gall. moy. yspeU-aw (Tal., Anc. b., II, p. 192) = spSlio.
&&yspaith yue, aspect, a dii gtre pr4cM6 par aspeith = ASP£cTtfs ; ou a 6t6 tir^ de yspeith-io = SPfiOT-0.
&&yspa'wd : v. yspodol. &&yspellu eloigner (Silv. Bv., Lly- thyr y Cymry; 0. Pugbe). Ce mot est probablement f orm6 sur ^«W loin, ^loign^, qui parait indigene, maia d'apr^s le sens, il semble Men avoir Bubi rinfluencede fixp£LL-o. Lam^me id^e est g^n^ralement exprim^ par pellau, &&yspin ^pine , arbuste ^pineuz
; yspinan groseiUer; eirinwydd
yspin (TaUes., Anc. b., II, 139, 29) :
= spIna. &&ysplann brillant,
clair; corn. splan; arm. splann clair,
^clatant : =: SPL^NDENS. Le galL
ysplennydd repr^sente SPLENDfods.
&&ysplennydd : v. ysplann. &&*yspodol spatule; gall. moy. espodol (W. L., I, 298) petit couteau; ne saurait venir directement de BpX- TULA qui etit dii donner spadol ou spadl (spSifla), Y aurait-il eu
assimi- lation de ^ & g? ou
influence de yspawd, yspold, ^paule
(Sud-Gkdles yspold mollt ^paule de
monton), em- prunt^ au vieux-fran^ais?
&&ysporthell corbeille, pannier aux
provisions : = spObtSlla corbeille (Eort., Lat.-^om.)', ysporth secours en vivres, ysporthiad celui qui
noorrit, sustente, paraissent aussi
d^riv^ de spOrta (avec le sens de
sportula), &&yspryd esprit ; voc. corn, spirit, corn, speris, spyrys; arm. spered, bas-vannet. spred: ces mots repr4- sentent non spiritUs, mais probable* ment nne forme oti Taccent nMtait %% |
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DANS
LES LANGUE8 BRiTTONIQUfiS. %%217 %%ysp &&pas BUT la premiere syllabe
: spirkuiy 4 moins qu'on ne parte avec
M. Ehys d'une forme ispiritj qui
anrait eu Taccent sur la premiere
ispirity ce qui aurait amen^
raffaiblissement de Vi suivant;
ispXrit aurait donn^ ispVitf yspryd.
Cette demi^re expli- cation a centre
elle I'analogie (cf. ysgrifenf
yscrythuVy ysoudeUj etc.). &&ysp-wng Sponge : = spCnga (Grbber, Arch., 1888, 478). On atten- drait en gallois ygpong. H y a eu peut-Stre influence de Tanglais sponge, ou passage spontan6 de -ong- ^ -wng, son plus familier au gallois. L'armo- ricain spoue = spo(n)gia. Pour oe arm. = ng gall., cf. le gall. niTvng crini^re, arm. moue, y strong , arm. stoui; trvng, tyngu, arm. touet,
&&yspyd : v. osp. &&ystad sf., ^tat, condition; arm. stad : = stXtus. &&ystaen ^tain;
corn, stean ; arm. staen, stean, sten
: = stagnum pour st annum : Nennius,
De Mira' bilibuSy LXXXV : gronna
stagni, id est stain. &&ystamu
seller un cheval ; ystam sf., bat,
selle de cheval (Wottin, Gloss.');
ystam; Bl. B. C, 10,4; sarn, pierres
disposes de distance en distance pour
passer un ruis- seau, paille sous un
cheval ou une vache ; arm. sterna,
encadrer, atteler des chevaux &
une voiture (Gr. de Rostr., Diet,);
stem, metier de tisserand, cadre, bois
de lit; stemacha enharnacher, avec
in- fluence de la terminaison
frangaise; distergna , d^harnacher (
Toullec , Manuel). Ysterna,
«^^7i«;=:ST]gRN-0, ou ont 6t6
influences par lui. Pour sustarn,
I'emprunt est Evident. &&La racine de stem- existait sous diverses formes dans les langues celtiques et a donn6 divers mots : vieil-arm. strouis gl. stravi; arm. mod. strei r6pandre, van net. strewein r^pandu, streoued, litiere qu'on met k pourrir devant les %%yst
%%maisons, sur le passage du b^ail sur
les routes. St- initiale n'est pas tou- jours un indice stir d'emprunt et pent s'expliquer par satzphonetik.
&&ystafell sf., chambre; vieux-
gall. plur. stehiU gl. limina (Gl, a
Juv.); voc. corn, stevel triclinium :
= ST^BfiLLUM, pour Hahdum. &&ystol sf,, etole; voc. corn. stol stola; stoUlof maimale; arm. stol: = st^lX. D6riv6 arm. sto' licqenn, barbes d'une coifEe (Gr. de Rostr., Diet). &&ystop r^sine : =
stobax. . &&ystof sf., chalne d'un tissu; arm, steuven, steicenn : =:StXmbn. &&♦ystrad
valine; vieux-gall.i«^ra^ (Lib. Land.,
p. 165); arm. strad : strad al lestr
fond de cale, fond d'une riviere, d'un
pot; vaisseau sans fond : di^strat.
Strad entre en composition d'un
certain nom- bre de noms de lieu
(Chrest., p. 230). Le mot parait
indigene, et il est pen vraisemblable
qu'il remonte 4 strata (strdtd). Le
cornique connalt aussi le mot dans les
noms de lieux. En vieil-irlandais il
faut s^parer srath, fond d'une
valine, champs sur le bord d'une
riviere, de srdth avec a, qui parait
emprunt^ ^ strata. &&ystraill
natte, paiUasson; voc. corn,
strailghtapeta; strail elester, matta;
vieil-arm. straul gl. cala- midis
(chlamydis) : = stbIgulum (classique
strdg&l&m), Le double U du
gallois s'explique peut-^tre par
I'influenoe de traill. &&ystryw sf, finesse, industrie; aujourd'hui ce mot a un sens pr^jo- ratif, et d^signe I'esprit d'intrigue,
de mauvaises ruses : de i(n)strvo (M. Rhys le tire de strUo), Cf. vieux-fran9. estruire (Evang.de Nicod., 1948). &&Ystwyll sf,
I'Epiphanie; corn. Stxil (Lhwyd) =
STELLA, et non stela, ni stW^H (cf.
Grober, Arch., 1888, 479). %% |
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218
%%LES MOTS LATINS DANS LES LANGUES BRITTONIQUES. %%yst %%ystyr sens,
signification; arm. moy. ster valeur,
signification; dister sans valeur
(compart par Le Pelletier 4 dv-ystyr);
cf. Nant distir^ Lib. Land., p. 231 :
=: IStSbia (Lhwyd). &&ystrodur
«/l, bat, selle d'un cheval de trait;
vieux-gall. strotur gl. sella (Gl. d,
Mart, Cap,) ; strotur gurehic gl.
sambuca {01, oxf,^ I); gall, moy.
estrodur hkt (TT. X., I, p. 302) : =
BTBATtBl. %%ywe &&Y-wein, nom propre; vienx- gall. Eugein {QinM. du X« sihcle^ J. Loth, ilfa&in., II); gall. moy. Tmein et Owein^ vieil-arm. JEwen {Chrest,, p. 129). M. Rhys tire ce nom d'une forme celtique *JE5m6- genioSy descendant d'Esos. II parait plus probable qu*on est en prince da latin eugSnit^s. La coexistence des formes Twein, Owein n'a rien de surprenant : T^hange entre -yw-, •ofV' est tr^ fr^uent en gallois. %% |
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APPENDIGE
%%I. - QUELQUES REMARQUES SUR LA FLEXION
ET LA DERIVATION DES EMPRUNTS LATINS. &&Les emprunts latins,
si importants au point de vue phon^tique,
n^ nous apprennent pas grand chose sur la d^clinaison et la conjugaison brittoniques. lis ont suivi
Fanalogie des mots indigenes.
&&A. Declinaison. — Au singulier, en dehors de la comparaison avec le vieil-irlandais, et du secours de
Tinfection vpcalique (v. chap. II, §
1), le seul moyen de se renseigner sur les themes nominaux, c*est T^tude des mutations des
consonnes initiales : en construction
syntactique, lorsque deux mots sont assez ^troi- tement unis par le sens dans la proposition
pour former une sorte de compost
{article et substantif, substantif et adjectif), rinitiale du second terme vient-elle k
subir la sonorisation (transformation
de la sourde en sonore), ou le changement en
spirante (transformation de la sonore en spirante sonore), on pent en conclure que le substantif 6tait
termini par une voyelle (1),
appartenait k une declinaison dont le nominatif se terminait par une voyelle, c*est-Mire, dans la plupart
des cas k la declinaison %%(1) L'artide 4tant un adjectif avait son genre,
son nombFe>et son cas r^gl^s par le
genre, le nombre et le cas du substantif suivant. Au cas oi le
substantif 6tait f^minin, il prenait
la terminaison vocalique feminine -a, de sorte que rinitiale du substantif se trouvait entre
deux voyelles. %% |
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220
LES MOTS LATINS &&feminine en a- (1) : Tinitiale du substantif ou de
Tadjectif, du substantif pr6c6d6 par
Tarticle, de Tadjectif suivant le subs-
tantif, ^tait alorsy en effet, trait^e comme si elle ^tait dans rinterieur du mot, entre voyelles (v. chap.
I, B, § 3). Si rinitiale ne subit pas
de modification^ on conclut que le substantif
^tait termini au nominatif par une consonne et appartenait dans la plupart des cas h, une d^clinaison
masculine, qui pouvait Stre celle des
th&mes en z-, en w-, en diphthongue, tout aussi bien que celle des th&mes en d-. Dans la
pratique, on pent dire qu'au
singulier, les deux seuls types de d^clinaison qu*on atteigne
sont le type de la d^clinaison
feminine en a-, nominatif -a, et le type
de la d^clinaison masculine en o-, nominatif o-s. Les emprunts latins devaient se r^partir entre ces deux
types suivant leur genre, et c'est ce
qui a eu lieu pour beaucoup d'entre eux. Les
exceptions sont cependant nombreuses ; les changements de genre sont frequents. Dans certains cas, on est
en presence d'un ph^nomfene de latin
vulgaire : les f^minins arf, hraich, ffawd^
ffroen s'expliquent par la terminaison end de : arma, bracc{h)ia, fata^' frena^ comme le frangais feuille par
la terminaison folia, Dans la plupart
des cas, la perturbation des genres est attri- buable h I'analogie : certains suffixes latins
ont kXk assimil^s 2i des suffixes
brittoniques auxquels s*^tait attach^e ou devait s'attacher, au point de vue du genre, une
signification particu- li^re et fixe^
diff^rente souvent de celle des suffixes latins : le suffixe brittonique -eW- 6tait condamn^ h
etre sufflxe Kminin, qu'il
repr&ent&t -ell- primitif ou -?W-. En efiet, le suffixe
"illo^ devenait -y^^-, mais 'Uld-
devenait ^elU (v. ch. II, § 1, B) :
-ell ne pouvait manquer par opposition avec ~yll de prendre la valeur d'un f^minin. Aussi canghell,
cyllell, cyrchell, llogelli etc.,
sont-ils feminins, quoique remontant i cance^Zw^, cuUellus, circelluSf locellus. II en a 6t6
de meme pour le sufflxe -en (-?no-
donne -j/n, -^nd donne -en). &&(1) Le galL nith, arm. moy. niz =
*nixti = *n^t-if paralt avoir un th^me
en -f. %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. 221 &&Certaines voyelles comportent aussi
dans la racine meme une id^e de
fSminin, p, par exemple, par opposition k w : c'est que dans beaucoup de cas w est en relation avec
une voyelle d-, t?- finale, et que o
ne doit souvent son engine qu'i Tinfluence d'un a finale : crwnn = crundo-s, cron = crundd.
Pobl^ peuple, est partout f^minin, et
remonte cependant k pop'lus. ' &&Certains sufSxes latins ont
communique leur genre k des suflSxes
latins de genre difi'^rent, mais qui sent arrives k leur etre identique par le son : ^adur- est masculin
dans des noms en -atura, comme
creadur= creatura, gr&ce k -adur = atobiuu : daladur = dolat6rium, et -adur = atore-m :
pyscadur = &&PisCAT6RE-M. &&La notion de genre est, en outre,
fortement troubl6e par le singulatif^
notamment en breton armoricain. Certains mots
indiquant une esp&ce, une collection, ne sont susceptibles de designer un individu de cette esp&ce
qu'au moyen d'un suflBxe qui pent
etre, en gallois, masculin, yn = -?wo-5, ou f6minin, ~en = ^tnd, mais qui, en armoricain, par
suite de la confusion entre i et e,
s'est reduit k en, et emporte toujours rid6e de feminin : arm. caol-'en de caol = caulis,
est f^minin. &&Le pluriel est une autre cause de trouble, surtout
quand le mot est peu employ^ au
singulier. La mutation des consonnes
initiales est loin d'etre toujours un guide sur. Les deux types
de d^clinaison qui ont doming au
singulier, avaient, au pluriel, le
type feminin, le nominatif en -as, le masculin, le nominatif en t (plus anciennement oi). Les feminins en
composition syntactique, laissent done
I'adjectif suivant intact; les masculins provoquent, au contraire, la sonorisation des initiales
sourdes, et la transfer-^ mation des
initiales sonores en spirantes : c'est Tinverse de ce qui se passe au singulier. Mais les noms
masculins, appartenant aux autres
declinaisons que la d^clinaison en d^, avaient le nominatif termini en -s (thfemes en ?-, t?-, ei-,
eu-). Aussi n'est-il pas douteux que
la d^clinaison du type feminin caract6ris6 par le nominatif en as ne renferme un bon nombre de
masculins. La notion de %% |
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222
LES MOTS LATINS &&genre est si effac6e, au pluriel, que, pour
caract^riser le fait que les noms
f^minins, au singulier, pr6c6d6s de Tarticle, subissent la mutation, ou suivis de Tadjectif, la font
subir k son initiale, certains
grammairiens bretons, comme Le Gonidec, vous
diront qu'un nom est /emmm au singulier et masculin au pluriel. &&Les neutres paraissent
avoir pass^ au masculin comme c*est le
cas pour les mots indigenes. &&Au pluriel, les emprunts latins
se r^partissent d*apr^ les memes lois
que les noms brittoniques. &&Un certain nombre sont fidWes k leur
origine latine : ehystyl •=:dpdst6U'i
, perchyll=pdrcell'l, etc. Bendithion, melldithion^ achosion rappellent benediction-es,
malediction-eSy occasion^ eSj avec
cette particularity que le suffixe -on- = dn-es a 6i6 substitu^ au sufflxe latin avec voyelle
longue; mais ce n'est pas le cas le
plus fr^qUent. Le plus grand nombre des noms d^signant des objets inanim^ est passe k la
d^clinaison en H-, eu-j et a pris le
pluriel de cette d^clinaison : gallois moderne au, arm. ou = -*ot?-es. Quelques-uns ont pris le pluriel
en i externe : prophwyd'i^ prophfetes
((^ = -V7V5). Porticos a, en gallois comme
en armoricain moyen, la terminaison -o^rfrf : porthoedd, ce qui semble indiquer que ce suffixe a
&t& particulier d*abord aux
thfemes en dv~ (ev-). &&Les noms d^signant des etres humains, surtout
les noms d'agents, les adjectife, ont
le pluriel en -on, -i-on- = -ON-ES. En
armoricain, les noms d'agents sont en -our-i-en ou -eur-i-en, -er^i-en {our est brittonique;
eur = ^drls ou -ariw^). &&Pour
deux suffixes, on est passe de Tid^e de collection k rid^e de pluriel : ^awr, armoricain -^r,
i^er : arm. kizier^ des chats,
prajeier^ des pr& (bas-vannet. pradow-ier); gall, poullor-awr gl. pugillares : -awr =
-drium (v. plus bas); -orf, awd^ arm.
mod. ^ed : pyscod, des poissons =
piscatus. %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. 223 &&Le mot latin est g^neralement pass^
en brittonique sous la forme de
Taccusatif latin. U 7 a quelques exceptions, notamment pour les mots qui ont k Taccusatif
singulier une syllabe de plus qu*au
nominatif : lleidr = *llatri= *latru = latro; achaws = occdsio, melldith = malediction etc. Dans
les noms en -or, orem, -aior^ atdrem,
ce sont, semble-t-il, les emprunts d'origine
savante qui reproduisent le nominatif : creawdr = creator, arawdr = ordtor, mais pyscadur = piscatorem
; awdr = au{c)tor, mais awdur =
au(c)tdrem. Les mots ciwed, Trined =
civitas^ Trinitas peuvent etre regard^ comme des emprunts savants; ciwdod, Trindod, arm. cevded,
Trinded = civitdtemy Trinitdtem. On
retrouve le mot intact et au nominatif dans
quelques monosyllabes comme croes = crux, peuch = pdo). Vs du nominatif se trahit par I'aspiration
du substantif avec lequel il est en
composition dans le nom arm. Poher, ^Pou-haer, Pou-Caer= Pagus Castri {Chrest., p. 157).
II en est de meme de Vs du g^nitif
singulier dans Tarm. Deiz laou hamblid pour
Deiz laou camhlid [dies Jovis C...). &&B. CoNJUGAisoN. — La
conjugaison, en brittonique, comme en
irlandais, s'est rMuite k trois types, caract^ris^s par des thfemes en d~, en d/e-, enf-, correspondant
k la l'«, 3® et 4® con- jugaison
latine. On ne trouve plus gu^re de traces de la conjugaison en -f-, ou du type en -;o//^-
qu'i la 3® pers. du sg., grace Ji
rinfection produite sur la voyelle du thfeme par ^^ long : arm. fell = falllt (par analogic avec des
formes brittoniques et avec fallz-mus,
falll-tis, etc.). La deuxi&me personne du pluriel du l^onard en 4t est aussi un legs de cette
conjugaison. Au preterit en -s, en
gallois, on trouve des traces des trois conju- gaisons. Parmi les emprunts latins, les
verbes en -jo- ont garde quelque chose
de la conjugaison latine (v. peillio, reibio,
peidio, etc.). &&G'est Tindicatif present latin qui parait
avoir fourni les formes ver bales des
emprunts latins. &&L*infinitif n*a laiss^ de traces nulle part. On
remarqueen %% |
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224
LES MOTS LATINS &&revanche quelques g^rondifs qui sont, en vertu de
leur termi- naison, devenus des noms
verbaux f^minins : lien, ysgrifen^
cystrawen. &&C. — Certains suffixes latins sont rest^s vivants
et productifs en brittonique :
&&a-wp = -Iris ou -arius : soniawr, retentissant. Us s'est peut-etre combing avec ce sufflxe {dris) et
a donn6 -ar-^iLS {a = pour a non
accentu^) dans : soni-arus^ sonore. Le suffixe ^d-rius pent n'Stre pas d'origine latine;
on le retrouve dans des noms gallois
comme Ducdrius, Lutarius {Gramm. celt.,
pp. 769, 779), mais il n*est pas douteux que le latin n*ait contribu^ k sa fortune. &&adur =
at5ra, -atorium : armor, gwascadur, action de
serrer, etc. Ce sufflxe s'est combing, en armoricain, avec le suffixe brittonique -eZj aez [aeth) pour
former des substantifs abstraits :
descadurez, instruction. Dans les mots gallois comme geriadur vocabulaire, pladur faulx,
geiriadur d6 icoudre, -adwr
repr&ente vraisemblablement -atorium. &&adur = ATOREM : cyscadur,
dormeur. &&awdr = ATOR : llywiawdr, directeur. &&es ^ issA :
c'est le suffixe ordinaire servant k tirer des substantifs f^minins des masculins :
arglwydd^ seigneur, arglwyddes, dame,
princesse. Ce sufflxe doit sa fortune et sans
doute son origine au sufflxe gr6co-latin -issa. On trouve cependant la terminaison -ma dans des noms
gaulois, comme Vindonissa. II a un
sens collectif dans des mots comme llynghes
flotte, tir6 de llong navire. &&totj tawt = TATi. II n'est pas
sur qu'on ait toujours aflfaire au
sufflxe latin dans les mots en -tot. En irlandais, Temprunt est certain. Pour le brittonique, on pourrait
songer k voir -tdti^ dans des
collectifs, comme Gwyndawd, le pays Gwynedd, le Nord-Galles; d^riv^ Gwyndodyn, un homme de
Nord-Galles. II est possible, il est
vrai, qu'ici le suffixe ne soit primitivement
tdti' qu'en apparence, Gwyndawd pouvant etre d6riv6 par -a<- %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. 225 &&de Venet^ (cf. Veneti) et que le
premier -<- appartienne au th^me.
Mais la langue a pu s'y tromper et ainsi serait ^clos dans le groupe brittonique, et non dans le
groiipe gaelique, un suffixe 'tat-
d'origine assez r^cente, qui aura fini par se
confondre avec le suffixe latin -idti'. &&trie parait
representer le latin -irlcium dans le vieil-arm. milln'tric, prostitution, k c6t6 de milin,
prostitute. Ce suffixe a dii exister
dans des emprunts latins aujourd*liui disparus (cf. irl. mertrech meretrix). &&us
: est le plus productif des suffixes d*origine latine ; il forme des adjectifs en gallois, cornique et
armoricain : us = osus. II se combina
avec d'autres suffixes [-awr; -aidd; -awl;
-aeth) . &&"wys = e(n)sis, dans Tuscois. Ce suffixe, en
gallois, sert it former des adjectifs,
et surtout des collectifs pluriels d^signant
des peuples ou tribus : Monwys, les habitants de Mona. L'armo- ricain, dans ce dernier sens, emploie -is.
Is peut s'expliquer k c&t6 de toys
par I'influence du pluriel en -ten {ion) : bour&hi- sien, les bourgeois : le simple a pu etre
hour c* hoes; cf. bloaZj an, bliZ'ien,
une ann^e. Mais il est 6galement fort possible que -w- soit celtique. Wys parait bien, au
moins, influence par le latin e{n)ses.
Cependant on retrouve la terminaison -wys dans le mot indigene Tafwys, la Tamise = Tdmesis
(donn6 k tort comme ayant e bref par
Zeuss, Gramm. celt.y p. 785) : v.
swys. %% |
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15
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LES
MOTS LATINS DANS LES LANGUES BRITTONIQUES. 227 %%II. — ADDENDA ET CORRIGENDA
%%Preface, p. 8 : Closes v.-corn., Gramm, celt,, app., pp. 1063 et suiv. Les gloses de VOxoniensis posterior
sont g^n^ralement con- sid6r6es comme
corniques. Elles doivent plut6t 6tre rang^es
parmi les gloses galloises. &&Elles pr^sentent, en effet, des
traits essentiellement gallois et abso-
lument Strangers, antipathiques au cornique. Les principaux sont : &&l® L'affaiblissement de S
en syllabe initiale devant spirante ou
liquide + consonne : Ox. post,, cilcet, lichou : voc. corn,
collell, cornique compos, composter
(gall, cymhwys, cymmwysder); &&2" ei pour a infects ; Ox, post,,
gueli liein, voc. corn, lien gueli; &&3® Le changement de nt suivi
imm^diatement d'accent en nh, puis par
report d'accent sur la 1" en nn : Ox. post, : cannuill, corn. cantal, cantul-hren. &&Ges gloses
peuvent provenir, non du pays de Galles actuel, mais d'un territoire limitrophe, rattach6
linguistiquement k la princi- paut6,
comme le territoire du Gloucestershire ou du Somer- setshire.
Introduction : § 3, note 3. Aux exemples ^tablissant qu'on
parlait celtique en Bretagne k Tarriv^e
des Anglo-Saxons, il faut ajouter
Treanta=Trisanto(n), nom anglo-saxon, chez B^de, de la riviere Trent. Si on avait parl6 latin
dans la zdne de la Trent, Vs
intervocalique Mt rest^e comme dans tous les emprunts latins. &&P. 29 : supprimezj^onio.
&&P. 31 : Milizac, en Persquen : on trouve aussi Miliziac (Arch,
du chateau de Penvern, en Persquen,
Morbihan). &&§ 4, p. 42 : retranchez situlus; au lieu de cerenum,
lisez carina. &&P. 43, supprimez oceanus. &&P. 44 : supprimez
stlappus. %% |
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228
LES MOTS LATINS &&Chap, premier. B, § 1, p. 66 : au lieu de a = a et
o long, liseza = aeid long accentii6,
&&Pc 69 : ^ motrep, ajoutez tostou pour trostoUj de tra(n)strum.
&&P. 71 : au est conserve; il faut ajouter : parfois au paralt
cepen- dant avoir i^]k 6valu6 en q :
cawg = cgcus et non caucus, cawl =
cglis et non caulis, etc. &&§ 2, p. 78 : L'ouvrage qui donne
le plus de details sur la quan- tity
des voyelles, en gallois, est celui de Silvan Evans, Llythyraeth yr iaith Gymraeg (Gaerfyrddin, Ipurrel,
1861), pp. 24 et suiv. II resume, p.
32, § 59, ses observations sur la quantity des voyelles dans les monosyllabes par la r^gle
suivante : une voyelle devant deux
consonnes ou devant une consonne double est brive. Les exceptions sont int^ressantes mais
facilement explicables. Ses
observations sur la quantity dans les polysyllabes sont tr^s d^taill^es, mais il n'est arriv6 k aucune
vue g6n6rale, pour n'avoir pas
distingu6 entre les voyelles plus ou moins tongues, Un point important h remarquer dans les
polysyllabes k c6t6 desquels existeun
monosyllabe, dans les substantifs, par exemple, qui sont monosyllabiques, au singulier, et
polysyliabiques, au pluriel, c'est que
la quantity du monosyllabe peut influer jusqu'^ un certain point , m^me en gallois, sur la
quantity du polysyllabe. &&P.
79 : e ferm6 accentue, dans le corps du mot, a aussi en haut- vannetais le son i : kemiran, je prends =
kemerah. &&Ibid.^ note 2 : Par cet ouvrage, entendez Fouvrage de
Nettlau. &&§ 3, p. 81 : Au lieu de en vieux-brittonique nn, lisez en
vieux- celtique nn. &&§ 4 :
L'origine des mots latins est fort diverse. Bon nombre sont d'origine semi-savantes. Quelques-uns ont
6i6 apport^s en Bretagne par des
missionnaires parlant roman, comme gwyl^
arm. gwd, Kte : vegelia, vigilia : cet exemple montre t devenu e. La contraction de deux e ne peut k
I'^poque latine donner e; comme ie
montre lien = LgGgNDUM. &&P. 93 : le gallois a aussi k c6t6 de
rhwncian, rhochan. &&P. 94 : das si on le rapproche du germanique te,
ne saurait remonter k dnsiis. %% |
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|
DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. 229 &&Chap, second. § 1, p. 97 : Le
quatri^me ph6nom^ne (infection par I
bref) est propre non seulement au gallois mais encore an cornique. &&P. 98 : le cornique a
conserve plus longtemps que Farmoricain la
distinction entre t et ^, assez longtemps pour que Finfection par
t se soit produite : ex., arm. hakgy
saule, com.Aeife'fc, hellak : = sauc',
&&P. 101. Le cornique, comme Farmoricain, ne connalt pas
Finfection par long final : voc. corn,
lader = gall, /teidr, nader = gall.
neidr, &&P. 103 : siric est un mot savant ou influence par
Fanglo-saxon syric. &&P. 104 :
au lieu de vtgelia, lisez : vegelia. &&P. 105 : au lieu de gall,
dec'ma, degwrriy lisez gall, degwm. &&§ 2, p. 106 : le gallois cwlwm
n'existe pas dans ce sens et n'a 6i6 &&plac6 1^ que par une
singuli^re distraction. § 4, p. 112 :
au est quelquefois devenu g. § S, G :
u sortant d'oi celtique et pr6tonique est devenu i dans &&intanvyeni;
irl. oentaim; u pr6tonique initial devient dialecte- &&ment i :
bas-vannetais inon (on=i on-n) = unan.
Ibid.,i>, 114, note 5 : II est pen probable que sirig ait 6t6
emprunt6 &&k Fanglo-saxon syric, k cause de Fy, mais il est probable
que le &&gallois a subi Finfluence de Fanglo-saxon. P. 117 : au lieu de u prdtonique, en
position, lisez u pritonique^ &&surtout en position. Chapitre III. § 1, p. 120 : au lieu de
Flrgil, lisez Firgilius. § 2, p. 121 :
pour le vannetais morh, fork, v. le Vocabulaire, k ces &&mots. § 3, C, p. 123 : supprimez ribl :=
riv'la. § 4, p. 124 : cs {x) aurait
dtl former un paragraphe k part sous le &&titre explosive+spirante :
cs, pr6c6d(5 d'a donne en gallois -ts-, &&-es-, en arm. et corn, -oos
: gall, sais, arm. saos = sXxo. &&Pr6c6d6 de u, e, cs donne -is-,
-^s- partout : gall, croes, arm. &&moy. cross, arm. mod. croas,
vannet. croeszz crCx. Cs latin a 6l6 &&traits comme cs brittonique
dans Farmoricain peuch = Plx (v. &&chap. 1, B, § 3, p. 88). %% |
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230
LES MOTS LATINS &&§ 4, B, p. 125 : pr6c^d6es de r, Z, les explosives
sonores d, g^ deviennent, en armor
icain, d'abord spirantes sonores, puis
spirantes sourdes. &&VOCABULilRE : &&aer heritier,
gall. moy. et mod : v. her. &&agarw : au lieu de acebbusj lisez
acerbus. &&arawdr : araith discours, mot indigene, a pu influencer
arawdr. &&Arawn, nom propre, = Aaron (mot savant). &&bel : au
lieu de ce mot ne se trouve,,., Jisez ce mot ne se trouvant...
&&bennoaz, lisez bennoes. &&beuzit : au lieu de formd du, .
,, lisez forme du. . . &&bloch : au lieu de Wtyd, lisez Rhys.
&&bogel, bogan : lisez bogail. &&"^bogail : au lieu de
v.-frangais, lisez comme v,-frangais. &&bolnogeth : -on- en
bas-vannetais devient -an-, ce qui ne veut pas &&dire que -on- n'ait
pas pass6 par divers sons avant d'arriver &&h an-. brug : au lieu de ipoque romane, lisez
ipoque romaine; brug zz &&bas-latin briica. bugad : il y a aussi un verbe btiga dans le
sens de fouler. cab : au lieu de
/brmd, lisez formSe. carrai : au lieu
de voc. corn,, lisez vieux-com. cath :
au lieu de nachkag, lisez nachtrag.
cafall ; au lieu de ce nom est, lisez ce nom ait. carrai : au lieu de voc. corn., lisez
gloses vietix-com. caws : il existe en
armoricain une forme kaous, qui paralt em- &&prunt6e au gallois
(Tow/fee, Manuel Breton-Frangais, Morlaix, &&1865). Kembre : il est encore possible que le
Cembre, du Cart, de &&Landov. et de Quimperl6 soit un nom commun,
pris dans son &&sens 6tjTnologique, celui de compatriote : Biles
heirguor Cembre &&« Diles, le porle parole des compatriotes. » cengl : au lieu de cingCla, lisez
cing'la. cis : au lieu de frappe,
lisez frappie. *cymmun et non
cymmum. cystudd : le mot arstud gl.
cupis, de VOxoniensis posterior plaide- %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. 231 &&rail centre Torigine latine de
cystudd dont il semble devoir 6tre &&rapproch^. cythrwfl : au lieu de cythi^wyfl, lisez
cythrwfl. ch'wefra'wr : au lieu de
avril^ lisez fdvrier. emys : la
citation de V6g^ce est inexacte et k supprimer. Le &&mot admissus a
dH 6tre employ^ dans le sens d'admissaritLs, &&d'apr^s des
constructions comme celles-ci : admisit ovibus arietes &&(Colum.,
VII, 2, 4); nee. tauros his (vaccis) oportet admitti &&(Pallad.
Mart., II, 6). engrraiflt remonterait
plut6t k *antigraphium. estynn : voir
tynnu. falc'hun : pour falc'hun,
venant du fran^ais falcon^ cf . saczun de &&saison, feneistr : k propos de p^enestj cf.
v.-frangais frenestre (Le saint &&voyage de JSntsalem, Arte, Text,
fr,j 91, 196). gwiler (arm.) place
publique, d'apr^s Lepell. : = vIllare.
hwyr : dans le sens de soir, le soir, paralt stlrement influence
par • serus. jao : jao, a aussi le sens d'attelage
(TouUec, MatiTiet), ce qui &&confirme pleinement notre
etymologic. laezaff/: au lieu de
Hectare, lisez *lactare, manal : au
lieu de corn., lisez comique.
mellezour : il existe aussi une forme mezellour. moesen : au lieu de nominatif, lisez nom. mudurun : gond (arm.) : = m^tUrium?
(mndur-un). palf : k c6t6 de pdlv,
existe en annoricain, la forme pal dans pal &&an dorn, pal an troad. pell : ajoutez entre parenth^se arm. paun : le manuel de TouUec donne une forme
arm. pavin. piino : se dit aussi pour
le vent qui tourbillonne. rwyd :
ajoutez arm. mod. roued sf. &&s &&D'une fagon g^n^rale, les
mots brittoniques actuels ayant un s ini-
tial, suivi d'une voyelle, intact, et auxquels r^pond un latin ou roman continental avec s initial + voyelle,
doivent 6tre consid6r6s %% |
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232
LES MOTS LATINS DANS LES LANGUES BRITTONIQUES. &&comme emprunt6s. S
initial + voyelle n'est conserve, en britto-
nique, que dans ies mots latins, ou dans les mots indigenes ou il 6tait, en vieux-celtique, suivi de t.
Or, la reduction de st ks s'est
termin^e k T^poque des emprunts latins , mais n'6tait pas encore accomplie k ce moment (cf. soft =
*stiib'la, stipula; swmwl = stum'lus,
stimulus; mais ystarn, sustarn, etc.). A en
juger par Tanalogie, en gaulois, k T^poque de la conqu6te romaine, st- initial devait donc^tre
intact; d^s lors les mots commengant
ainsi devaient passer en roman avec st- et non s : saga, soca, devenus romans, ne peuvent
avoir 6t6 staga, stoca^ mais
commengaient bien par s + voyelle. D^s lors, sae, st^, en brittonique, se d6noncent par le maintien
de s comme emprunts latins. II est, en
effet, invraisemblable qulls aient 616 emprunt6s au celtique insulaire. Pour saga, le
contraire est certain. &&sidan : le linot s'appelle en armoricain
sidan. &&sylwadur : Tarmor. salver est emprunts au frangais :
salvere (Evang. deNicod,, 1871).
&&traeth : Farm, trezer, entonnoir, en supposant un vieil-arm. treithoTy parait, avec un changement de
suflBxe (trajectarius) , remonter au
latin trajectDrium, entonnoir : cf. liegeois trSteu, rh6to-rom. tratchwoir (Marchot, Revv^ des
langues romanes^ XXXV, p. 441.) %% |
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233
INDEX %%A. — Mots latins et bas-latins. &&(Le mot entre parenthise et
en italique est le mot gallois ou, en
Vabsence du gallois, le mot comique ou armoricain correspondant a r original latin ou sous lequel celui-ci
est 6tvdi4). %%A &&Aaron (arawn) : v. append. abbatem (abad), abecedarium (agwyddor), Abel (Avel). Abraam (Afraham), absentia (a^ssen), absolvendum (ahsolverm), abstrusus (astrtis). accessns, accessio (aohos), accido, accedo (ja,chwyddo), acerbus (agurn), *acrestiu8 (egroes). Adam (^Addaf), Achilles (^EcheV), admissos eqntis (emys). adomo (addum), adoro (addoli). advena {adfatC). adventus {azvent), Aegyptus {AipM), affectus (affeitlC), afficio (affygio), Agricola {AircoT). altare (allawr). altus (allf), alumen (jslyf). ♦alvennus {alv&en). Ambrosius (Emrya), ampins (ami). ■ %%*anagrippa
(jmgvaifft). anachoreta (ancar). ancora (angor). *angarium (aner), angelns (arvgeV), angulns {pngl). animaUa (anifait). ante-tertiam (antertK). antigraphnm (engraifft), anticus {entio). Antonins (Anhun). apostolns (abostoV), aprilins (ehrilV). area (arch), archi- (arch-). argentnm (arUint). arma (arf),
armilla (armell). artic'lns
(erthygl), Asaph (Assa). ascella (ascelT). ascendo (escyn), asclatinm (asclodyn). asinns (asyn). assigno (aswyno), astilla (astelT). astntus (astud). an(c)tor (awdr^r). an(c)torem (arvdur), anctoritatem (a/mdurdod), A(n)gn8tinns (AwsUn). %% |
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234
LE3 MOTS L&T1N3 %%baba (bam}.
bao(c)a (jbagaS). bao'los
(bagl). bajula (baiol). liarba (iarf). ■bassna, baasius (ba4). ■batidjo (bt'di/ddio'}. tatto (bat/in), l:>eDeciico (hendigii). beaedictto (hendUK). beueflcium (benffyg). . •berao, (b"ri). "beatitt (JjoysQ. 'bloccns (W»mA), brac(c)a (bragau'). "bracc(1i)ia {hraich). brassica (bretyck). bubalus (buai). bucca (SosA). bucCc>Ua Cbagaif). "bn cilia (hcgin), T)nra <*ui'). Tinrgus (Joj'o'A). burgenais ( inure' Ai«). buttiB (»0tA). %%caballDS (e^alty &&CBBstio
^ceittj. caiaiaus Ccalaf), ■calatariiun (ealadtir). ■caldarium (callawri. cal'duB (onot)' calcem (oaleh). calenda (ealan). calicem (ceLgvel). callus {call). cambiare (oemma). oamellus (eanval), camisia {aanipt, Aj/C)). %%campns (eamp). canalis (eanawt). caiii.'cllu.l'iHa {i-anglidlaiBr). caocelliiB (caaghelt). cancer (^«rA«-). candela (canary IJ). 'Cafjna (cavm'). *eannapla ■(ranflft). ■cantuB (naHf). capa (cab"). capaUa {cafcll). oapMrom (eebyttr'). capitalnm (caMifn'J^ caprio (pi'iii'}. captiyitad (eeithimed). capnla (cabol). caput (oaby. tUKAKTU (car char). carina (eiripi/n), caritatem (cardavd). carrioa (carg). caseos (camt). caataoea (cettin). caatellnm (eajitelT). castigo (eatiey). castm (oacr). caatrumc™*'.'). caBuIa {eatnl). catena (cadwyn). cat(h)edra (eadeir). oattus (eath). caucoH (eang), canlae (caU). caulis (cami). caveUa (oamcir). cavillo {cablut). cacltaa (canv.cd'), , &&cBvitatem
(ceudoi'i. cella (cell).
&¢rum (tcthr). cGpilla
(cibeliyn). ceifl (cieyr).
&&cema (oem). certo
(certAu). certus (ren). chamisia (Ae/ys), chriatianua (rrUlaivn). c(h)ordiia (eordS). %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. ohr cnl %%235
%%ChristuB {Christ), cicuta
(jcegicT), cing'la (cengl), cippus (cyjf), circellus (cyrchell), circo (cyrchn). circinus (cyrchyn), circ'lus (cylch), circus (cyrch), cisellus (cisell), cista (cisty cesf). cisum (cis). civitas (ciwed). civitatem QciwdoeT), clathri (cledr). clavus (clatiy Clemens (Clemuis), ♦cleta (clivyd), clocca {clock). cloppus (cloff), coag'lum {caul), coc(h)leare {cagloa), coccum (cock), cocina (cegin). cocto (coaza). coctus (coeth), cofinUs (coff). collatio (collot), Colonia {Cnlun). colpus (CTvlff). columba (colomen). *columen (colof). columna (colofn), Colyretum {Qflroet), commater (commazr), commeatus {ormiat). commendo (cymmyn). communio (cymmun), comparem {cymmar), comparo {cymharu). compater (compazr), compello (cymmHl). compenso (cymmwys), complector {cymJilethu), completus {cablyd). complic'tus (cymmlith), ♦concausa (cynghaws), ♦coccus, conchus (cwch). condense (cynnwys). confectio (eyffalth). %%isonfessio
(cyffes), confinium (cyffin). consecro {cysegru). consentio (cyssynio). consigno (cysrvyno). consilium {cusyl). consordo (cyssrollt), consoler (cysuro). consonus (cysson), Constantius {Cystaint), Constantinus {Cystennin). construendum (cystra/rven), contemplo (cynhevilu), contendo {cynnen). contrarius (cythrawl), contuibo {cynhyrfu), ♦contniblo (cythryHu). conventio (cenfaint^ cyfaint). coquina (cegin), coqus (cog). copram (cohr), corbus (corf), cornicella (cemigell). cornicla (cornigl). comu (corn), corona (coryn), corpore (corphori), corpus (corff), corrigia (carrai), corrotulo (crehyllys), costad (oustodcm), coxa (coes). crabattus (cravath). crassus (eras). cratella : v. gratella. creator (creawdr). creadur (creatvra),. creo (creu). crotalia (cleteirou), crucem (crag), crudus (ori), crux (croes), cubic'lum (ciiddigl), cubitus (cv/ydd), cubo (cava). *cucita (cegid). cuculla (covgonT), culcita (colched). cultellus (cyllell), cultrum (cTclltr). %% |
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LES
MOTS L^HNS %%CuneoH (oyn). cnniculuB
(eoniely, cuntellDB (eentel). oupB (pii).
cnpelli (eiJ«iQ. cupidna
(ny^iM). ciipio (^cypic). cuprum (robr). &&CDBtodia
(cj/itudi). %%daemonem (jivax). dama
(da), damno (daeni). Daniel (Ocinioer). David (_SmH, Dafydd). decido (dig^ddo). decima {degiem). decimn {decnint, degum). defeotuB (diffeith). defendo (Mffex"). deScio (diffsgio). delecto {dyleithio). delta (delit). denaritis (rfinaii'J. densDB (d'oya). dependo (dibyini). descendo {dttaymi). desertmn (rffwrtft). deepectus (deipex). despolio Cdispeilio). deatruo ((ii*irjit). deaubito (jiisyfyd'y. dcvotus (diKi/d'). diaboloB (dia/oT). diaconoa (diagon'), diluvinm (dilum). dlmtQiio (diminvAt). diadp'los (diicj/bl). disco (dygcv). diec'luB (dysgyl). discus (di/aa). disparatio (^dUperod), diapendium (^dupigiC), diatendo (dtatean). dinruata (dinrmad). divinua (^denin). %%diviso (d«Kit). doctorem idoethur). doctua [doeth'). dolatorium {daladv.r'). dolorem (dalur). diaoo (draig). dnplicem Ijlyblyc). dums (iur). &&E &&eb'lam
(Mrlmn). &&«c(c)loeia iegltpya'). &&etfectuB (lyjarf/t). fileemosyna (alusen). elemcnta (el/en). iElentheriuB (^Elmtker), emporium (iotAtfir), epiacopuB (ejifop). fpiatola (I'hottel, aibettot). eaox (tfAuicsr). Eudon iEuiloa). eunucbna (evnyek), euphiaaia (effrot), erangelium (oniel, efmgyl'). excambium (eeeemm'). excommunia (jetcymmvit), eKCttHa,tio (ramuawd). ezpono (etponio), estendo (ettyn). &&la (eatrtm).
%%fftbft O). factns (Jaetk'). fac'la (/agl). fagetum (Javjui). lagna {/uw). fftlcem (/aleU). lako (^falvTiKn'). falla (/all). faUlo (/aUmif). fama (/i»f). faaceUa (fagefll). faac'lus (fatgl). faacina iffioeim). laacia (/aig). %% |
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DUfS
LES lANGUES BRTTTONIQUES. %%fata (/and). &&febrariua (chtcefror).
&&fecialis (yccia-aV), &&femen. {/emiiia).
&&fenuc'lum (/enoeheV). &&ienum (/ivyn). &&ieras
(/fr). &&Festus iFeif). &&featino (/etHnio). &&fibula
(Jval). &&ficus (Jic). &&fidca (Ji/dd). &&finis
O*"). &&fiola (J/>^. &&firmamentnm (JitrfafeK).
&&Annus Cty/). &&fistla (fi'tf). &&flagellQin
(_llangeU,fTewylT). &&flagro Ulair). &&fiamma (_flamm),
&&florens (Aur). &&Flora (J5?iw). &&foeoa (/oO-
&&foUis (fol). &&tontanaC^««fl«-;0. &&foresta
(forosf). &&' (/-"■/). &&itioua (Jovrovdee).
&&■ium C/i-ra^). Eo»a
(/«). foyea (/hk). fragilium (frewyir). fragTO G^air). fraacia [Fraiac'). fractns (/rf«i«). fraudem fran-diT). frona (_/tii-i/n). fructnis (frtvjftK). (acna (fi^). fugo C/fl). ■ fulina {/id&nn). Sxaao C/«).
fnndo (/yjMiw). funis
(Jim). fur Or). iutca (forak). fnrnua (fnirn'). iuatiB {/i(>0- fufuo i/otiae^'). %%GoUia (ffdJZ)'
&&gallica (geUyg). &&gemuOu« (jcTi/). &&gemma (scm).
&&gena (jen). &&gens CymyO- &&gentes (ji«().
&&Rcrmanianu^ ( fiiarSaBMivft). &&Gcrmanna (Gai'^iawn).
&&glorias (jiwr). &&glutem (glttd). &&glntns (glmt).
&&gomor (gotmar). &&gisduB (jradd). &&gratuB (grad).
&&Oraica (ffrufj). &&Graioa (ffryw). &&grammatica
(grammadeg), &&grannm (granm), &&graphium (grephiim). &&gratella
(graded), &&gratiaa (graxaoham i Intr. &&p. 5».l, B. 3). gratus (grad). gregem (jfjv). "griJare (griildfaii). gratta pour ervpta (groK). gurdnB (gvirdd). %%babena (afm/n). hseres (ker). Hebraeus (Efryra). Hebraioa (^froeg), hibridem (ifrydd). hiBtoria (i/stfr). bonestuB (^oneit). HonoriuB (y«yr). bora (amr).
hoBpea (Dtp). hoBpitem
(sipyd). bostia (eiten). hnmiliB (jtfi/U). bumilitatem (t^ltdnd). %% |
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238
%%LES MOTS LATINS %%I %%(voyelle et consonne). &&lacobus {logo), lanuarius Qlotwr), idolum (jdoV), illi (yZZ). &&imaginem
(avain), impendium
(impenetioion). imperator
(amherawdr), implico (amplec), impraegno Q/mraiii), imputo (emhouda), inoensum {encois), infemum (uffern). initium (ynyd"), instruo (ystryw), intervenio (athrywyn), lohannes (^Johann), lordanen QIorddoneTi), lovis (^lau), ira (ir).
Italia Imdal). ludas (Iddas). ludaeus (^Iddew). iuscellum (iscelT), lustinus (^lostin), luvenalis (^lauanaul). %%laborem Qafur), lacus (lagen). lacusta (legest), laicus (leic). lam'na (lafn), lapido (labyddio), largus (lary'), latinus (ladin), latro (latroneSf leidr), laudo (la/mddu), laurus (lawr'Wydd). *laxicare (laoscaf). laxus Qaes), lecista (legesf). lectica {leithiy'), lectio QitK). legenda (Uti). legiones (leori). %%mas &&lego
(Jieu), leo (lew), leuga (leo), liber Qyfr), lignum (Iwyn), lima Qif),
limes (liven), *liiiameii
(linom). linea (lin). linum (lin), litem (Jid), litterae (lythyr), lixivum (leisw), locatum (loyawd^, locellus (logelV), loco (lacaty logi), locus (loc), longa (navis) (long), lorica (lurig), lucerna (lugorn), luna (Itm), %%M %%*macco (mac'ha), maceria (magwyr), mac'la (magi). magister (meistr), majestatem (Tnaestarcd), major (rtiaer), . Maius (Mai), maledico (melldigo), maledictio (melldith), malva (malw), manere (tnanout), mancus (mane), manica (maneg). mantellum (manteU), Marcianu^ (Meirchon), Marcus (March), margarita (myrierid), Maria (Mair), Marianus (Meirion), martis (mawrth), martellus (morthwyl), Martinus (Marthin^ Merthin) martyi'ius (msrthyr), masculus (Tnascul), massa (mass). %% |
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DANS
LES LANGUES BRTTTONIQUES. %%239 %%mat &&Matthaeus (Mazeo). mat'tinus (metin), Mauricius QMeurio). maurus (maour), medicus (meddyg), mel (Tiiel), &&membrana
(memrroTC), membmm (jmemryn), memorius (myfyr), mensa Qnwys), mensus {mmys), mensura {memr), mercatus {marc'liaf), Mercurii {Merclier), merenda {meremC), mespilum (mesper). metrum (mydr), metla (mwydwl), mica (mik'), miles (mUwr), milia (mir), milium (melV), millefolium (minfel). mioaria {mynor'), minister (menestr), minutus (munud), miro (mirety modus (modd), moUna (meliii), monachia (menehi), monachus (monach'). monumentum (mynwent). morum (mor-rvydd), Moysen (moesen), multo (mollt), muluB (mul). murias (myrdd), mums (mur).
musclus QniU8gl), muto
(mudo), mutus (mud), &&N
&&« &&nataticia {nadolyg),
negotium {neges), neutrum
(neodr), nibulus (niroV). nodellus (nozelenn). %%pas &&nona
(naron), nota (nod), nubila (nyfeV), numerus Inifer). nuptialia (neithamr). %%occasio
(acJiaws). occupo (achuV), Oceanus (eigion). oda (avod).
offerenda (offeren), ofE'la
iyffliori), oleo (ell), oleum {olew), opera (pber), oratio (aratvd), orator (arawdr), ordo (urdd). organum (orian), ostreum (estr), Ovidius (jOfydd), %%pacem (jpoc), pagus {pau), palea (jpeU), palla (jpalT), palma (jpalf). palpo (jpalfdlu), palus (pawl), pandus (pant), pannus (pann), papa (pah),
papilio (pehyU), papyrus (pabwyr), par (par), &¶disus
(paradrvys), paratus (parawd). pareo (para), pario (peri), paro (dar-pa/ru), par(i)etem (parroyd), pailem (parth), Pascha (Pasc). pasco (pesci). %% |
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LES
HOTS LATISS %%&& patellA (jpaJUiT). &&Pater {FaJer). PatDniua iPadarnf. patior (pridw'), PatriciuB ^Padrig). Paulas (Paul). pavoaciD (jiatut). pai (^aoe'by. peccatajQ (jieelu)^. peccatorem (j^echadBr), pecco (jieeftu), pectin em (^eithyn). pcdalJH (jedot). pedeeter (_peddeitT\, pedltee (^eddyd). penanm (jpnfj/i). &&perfectafl
(jierfaiiK). peric'lom (jierigl). pennediofl ijier/ediT). pertineo (jiertijiii). peto (j>edi). petwaem (jiadrvii). ptia, (pats'). phiala Ci^O- lintm (ppgy, pllaCyeQ.
pilucco (palv&ha), pilnin
(jHi-rora). pinns (pinrmyii). pipa 0.;*).
piper (jiebr). pira (per), piscatns (pyicod). piscatorem (^pitcaditr). piBCifl ipyic). piaum C^#).
pistare O-"'?'")-
plEtilluizi (pUtyU). pit-
{pidyn.). placltiUQ Cplegyd). plaga (y!a). planto {(jiiffmno). planstro (j/lftutra). plebes (plteyD. pletta 0*^rtA). pletto (^Z«;Au). plico Cy%).
plnma iplvfy. plumbum ipliem).
%%poena (pomt). poeoiut (^psityi). poudere (paner). poudo (punt"). pono (^wuf). pontem (ponty. poplns (;<oM)- porccUaa (parcheU). port* (pm4&). porto (jcrtAi). portuB (j/oHh). pMtileaa {pyttyhvyn). postls (pa/f). practicoa (preithig). probendariua (prounder'). pnecettam Cpregetk). pneda (jirt^d'). prndico Cprraca). pnosentem Cpreten,"). prsBBcpe Qprttei). pneato (jiretf). prandinm (prain). pratum (prad), prebitenim (jiryfder). preSSura (prynir). primus (jtrif). probo iprawf). profesiio (proffei). propheta (jrriipAttiyiQ. pradens (pniAt). dp Jaalferium (aaltreyr). pupllares (poulliir-aiBT'). pnUicininm (pylgainty pulBum dpol,). pnlTerem (pluor). punetmn (pwyf A). pnngo (pmyii). purpnra (porphor), puroa (jpur). ■^a\£\i& (^pydefT). pnt'dus (pjrf). pulziB (jrmA-). %%quadrf^esima
(i-arutoyf), quadrellnm
{cpazrell). qunrtarins (ciwaffAantr). quajatio (tfi«(). qu(i)e8C0 icKto"). %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. %%241 %%R &&radica {redig),
&&radius (raidd), &&rana (I'an). &&rapio {reihio).
&&rasc'lus (rascV), &&rattus (raz). &&ravus
(jraouef), &®esta Qrestr^ &®ula (reol).
&&reliquiae (relyw), &&remus (rwyf), &&retia (jrwydy
&&rocca (roc'h). &&Romania (Rufain), &&Romanus
(^Rufamri). &&rombus (rwrnV), &&ronco (rockan, rwncian).
&&rota (rod). &&rotella (rodell). &&ruina {rewin),
&&msc- (rusk'). %%saccus (sack),
sacramentum (sagrafen),
sacrificium (segyrffyc), saga
(sae). sagena (senlenn). sagita (saeth), sagma : v. samma. salicetum (halgoet). Salomonem (Sala/iln). salsicia (selsig), salus (sal), saluto (saludi). salvatorem (sylwadur). salvus (salrv), sambuca (saumucou). samma (samm). sanctus (santy saith), sapius (saib). saponem (sebon), sappa (saffwy). sarcia (seirch). Saturninus (Sadymin), Saturnus (Sadwrn), Saxo (Sais), %%spi &&Bcala
(yscol), scamellum (soavel), scamnum (t/scafn). scapha (ca/at), scelere (ysoeler). sc(h)ola (yscol). Bcientia (seiant), scopa (i/scub). *8Coparium (^scubawr). scribendum (ysorifeiC). scribe (yscrif). scrinium (yscrin). Scriptura (Yscrythur), scripulus (yscrubl). scutella (yscudell), &&sebum
(swyf). &&secale (segal). &&securus (segur). &&sedes
(swydd), &&sentio (synio). &&septimana (seithun),
&&sera (ser). &&serica (siric). &&serpens (sa/rff),
&&serra (serr). &&eextarius (hestamr). &&siccus
(syeh), &&sigillum (siel). &&signac'lum (swynogl).
&&signum (swyn). &&similia (semeill). &&simius (sim).
&&Bimplus (syml). &&soca (syg). &&S0CCU8 (sooh).
&&sol (sul). &&solarium (suler), &&sol'dus (swllt).
&&solea (sail). &&solum (sol). &&sonus (son).
&&sord'dus (swrth). &&sottus (sothaeh). &&spado
(yspaddu), &&spar'lus (sparl). &&spatium Qyspaid).
&&spatula (yspodol, spadoulat). &&specto (jfspeithio).
&&spina (jfspin). &&spiritus (yspryd). &&16 %% |
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242
%%LES MOTS LATINS %%spl &&splendens (splanrC), &&eplendiduB
Q/splenydd), &&spolium (yspaU), &&spongia (ysprvng^,
&&spartella {ysporthelV), &&stabellnm (ystafeU),
&&stab'lom (staul). &&stagnum (stannum) (ystaen),
&&stamen (ystof), &&status (ystad), &&Stella
(yatwylV), &&stemo (^gtarrC), &&stola (ystel). &&storaz
(t/stor), &&strag*lum (ygtraUl). &&stratura (ygtrodur),
&&strig'la (streiV), &&strictus (jstriz), &&stnio
(^stryw), &&stub'la (jsofl). &&stum'lns (8wm/mV)»
&&stupedo (aoez), &&stnpldo (jseheza), &&stuppa
(jgtoufy &&snbstemium (mstarn), &&sucos {mg'), &&sndo
(sudd), &&suinuB (souin). &&superbus (syberw),
&&sorgo (sor&hd). &&syllaba (sillaf). &&synodus
(senedd). %%tabella (tafell). tabema
(tafarn). tabula (tafol), tabulatom (taflod)^ talisman- (tasmari), tamislum (tamoes), taxa (toos), tegula (teoT), temperies (tymmer), tempero (tymheru)* tempestas (tymmestt), templum (temr), tempore (tymmor), tempos (Jkymp), %%nrs &&tendo
(tynnu), &&tenerom (tyner), &&terminos {terfyny
&&tertia (tairth). &&tertiana (teirthon),
&&testamentom (egtefn), &&testlmoniom (testun, testent),
&&testis (tyst). &&t(h)eca (twyy), &&titlos (tetizl),
&&titta (tetK). &&tonos (ton), &&tormentom (tormewt),
&&torqoes (torch), &&torta (torth), &&tostos (t08t).
&&toxa (toos), &&tractatos (trastha/mS), &&tracto
(traethu), &&trag'lom (traiU). &&trajectoriom (traeth,
append.). &&transformo (tra/msffurfio), &&transtrom (trawst).
&&trico (trigo), &&trinalis (trifiel), &&Trinitas
(Trined), &&Trinltatem (Trindod), &&tripedem (trybedd),
&&tristis (trigt), &&trolla (trull), &&trotta (dluz),
&&torbo (tTorf). &&torma (torf), &&torris (tmr),
&&tortor^la (turxuneU), &&tosoensis (tuseois),
&&tossio (tisian). %%u &&I &&oligo (uliar), ong*la (ongl), ongoentom (ouewC). onicomis (ungorrC), onicos (unig), onitas (uned), unitatem (undod), Urbanos (Urlnm), orsos (ors). %% |
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DANS
LES LANGUES BRITTONIQUES. %%243 %%vacuus {igwag). vagina (groain). vapor (gwyhr), vasto (cfuasta). vela {gweV). venenum Q/wenwyTi), veneris (jgwener), venter (gwentr'), ventus (gTvynf). verbenaca (vervencou), Vergilius (^Ferylltiaeth), versus (gwers). verus igwyr), vesica (chwysigeii), vespa (gwesped). vesperus (gosper), vibra (jgmfr). %%lab &&Victorem (JWithur), vicia igrmig). victima (g7oUhiferC)» vlcuB (gwid), vigilia (jgwyV). villare (gwiler, append), vinum (gwin), vipera {grviber), vir'dis (gwyrdd), virtus OfwyrtK), visio (gwis). Vitalis QGuitauT), Vitalianus ( Guitoliaun), vitium (jgTvyd). vitrum (^Tvydr), viverra (c/wvrver), voluptas (jgrvlrvth), vortibellum (borzevellec). %%B. — Mots
romans (mots latins en Evolution romane). %%bruca (hrug), budelli {houzellou), bussito (heusif), creda (creiz), cubidu (eufydd), drudo (druz). %%maderia (mezer), medallea (mezel). muda (muz^
seda (s&iz^ sidofi),
subidanus (saouzim). %%C. — Mots vieux-flrangais ou flrangais. %%apert
(apert), aspre (aspr). bolzon (hulzun). capon (cahon), canestel (canastelV), casser (cass). castoi, casti (castrvyo), ♦codoing (eouzoing), demaneis (dcumany), egresse (egras), esclame (estlam), escope (escop 3). escoper (scopat), escurer (sc^ird), espoenter (spounta), essoine (asswyn). estang (jstang'). %%fal, fel (fall), falcun (falc'hurC), fals (fals), femicle (Jymig), feuline (Julenn), force (Jorz), fou, fo (Jo 1). fraile (fraUt). freu (frad), friquer (fricaff) fringaler (fringal) gradal, graal (grazeV), guaster (jgrvagta), jael (jgadaV), jode, joue (javed), joug (jad) : v. append, lubre (Ztt^). %% |
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244
%%LES MOTS LATINS DANS LES LANGUES BRITTONIQUES. %%man &&mans
(inane). mantel (mantell). marende (merenri), menestre (menestr). miredoir (mellezour), osgle (psgl). personne (jpersori). poe (paw).
pols, pouls (pouls). povre
(paour). provendier (prounder). %%yst
&&put (put). &&rastell (rastell). &&ruste (rust).
&&teule (teoT). &&tournoiement (twrneimeint),
&&touser (touza). &&vcrgonder (divergond), &&vertut
(berzud). &&visconte (bescont). &&volonted (holongeth).
&&vousser (hols). %%D. — Mots brittoniques, consider ^s t, tort comme d'origine latine. %%adfan.
&&alc'holieder. &&allt. &&aradr. &&asc.
&&ariant. &&asseddu. &&bel. &&caer.
&&caeth. &&can. &&cafall. &&cafn.
&&cellid. &&cemin. &&cethr. &&clasc, casglu.
&&cledr. &&cochl (cougovl), ' &&comm. &&cri.
&&cwch. &&cwmwl, &&drud. &&eigion.
&&ehoc. &&floc'h &&grawn. &&griddfan.
&&gwastad. &&gwegio (gwag). &&gwenn. &&gwybr.
&&had. %%haliw. &&hayrec. &&helyg.
&&huscellat, &&hwyl (jgweT). &&liwyr. &&legou
{lago). &&imhoir. &&laezaff. &&lampat (lam/pr)
&&Iwyn. &&mac'ha. &&manaL &&meddyd.
&&migwm. &&milwr. &&mwyar. &&nahen.
&&neithwyr, &&oed. &&or. &&parth,
&&prid. &&rhathu. &&scant. &&soez.
&&swys. &&taradr. &&teller. &&traeth.
&&tremen. &&treth. &&ystrad. %% |
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TABLE
DES MATIERES %%pages. &&PREFACE 1 &&INTRODUCTION. — La
romanisation de Tile de Bretagne et
ses consequences : &&g 1. — Les dift6rents systemes sur cette
question 9 &&g 2. — La facon dont s'est faite la conquete M
&&§ 3. — L'extinction du latin en Bretagne 17 &&§4. — Les
traces de I'occupation romaine dans la civilisation &&materielle et
morale 32 &&S^ 5. — Les traces d'influence romaine qu*on constate
chez les Anglo-Saxons sont-elles
imputables aux Bretons insulaires? 49
%%PREMIERE PARTIE &&PHONETIQUE &&CHAPITRE I. — A. — Latin :
&&§ 1 . — Vocalisme 61 &&§ 2. — Consonnantisme 65
&&B. — Celtique : &&JJ 1 — Vocalisme 66 &&jJ ,2. —
Accent. — a) Place de Taccent 72 &&b) Nature de Taccent 74
&&c) Histoire de I'accent dans ses rapports avec la quantite 76
&&d) Quality ou timbre des voyelles 78 &&g 3. —
Consonnantisme 80 &&J5 4. — Repartition des emprunts latins 88
&&CHAPITRE II. — § 1. — Infection vocalique 97 &&A. —
Infection par i, J, disparus 98 &&B. — Infection par a final (a latin
et a long celtique) 102 %% |
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246
TABLE DES MATlfiRES. &&C. — Infection par % conservS, 102
&&D. — Infection produite par i 103 &&§2. — Voyelles breves
accentuees. . , 103 &&§3. — Voyelles longues accentuees 108
&&g 4. — Diphthongues accentuees 112 &&§ 5. — Voyelles non
accentuees ou atones ; &&A. — Voyelles finales brdves ou longues 112
&&B. — Posttoniques : Pdnultidmes 113 &&C. — Pretoniques : I.
PrStonique initiate Ii3 &&II. Protonique 117 &&CHAPITRE III.
— Consonnantisme des emprunts latins : &&g 1 . — Consonnes initiales
119 &&g 2. — Consonnes finales 121 &&g 3. — Consonnes
mediales ime k une : &&A. — Explosives sourdes ^ 121 &&B. —
Explosives sonores 122 &&C. — Liquides et spirantes 123 &&§
4. — Consonnes groupies : &&A. — Explosives sourdes 124 &&B.
— Explosives sonores 125 &&C. — Nasales + consonnes 126 &&D.
— Liquides -f- consonnes 128 &&E. — Spirantes + consonnes 128
%%DEUXifiME PARTIE &&VOCABULAIRE ET COMMENTAIRE 129
&&APPENDICE : &&I. — Remarques sur la declinaison, la
conjugaison et la deri- &&vation des emprunts latins i 219
&&II. — Addenda et corrigenda 227 &&INDEX : &&A. —
Mots latins et bas-latins 233 &&B. — Mots romans {mots latins en
Evolution romane) 243 &&C. — Mots vieux'frangais ou franpais 243
&&D. — Mots brittoniques consider 4s a tort comme d'origine latine.
244 %%Typ. Oberthtlr, Bennes— Paris (664-91). |
Sumbolau:
a A / æ Æ / e
E / ɛ Ɛ / i I / o O / u U / w W / y Y /
ā Ā / ǣ Ǣ / ē Ē /
ɛ̄ Ɛ̄ / ī
Ī / ō Ō /
ū Ū / w̄ W̄ / ȳ Ȳ /
ă Ă / ĕ Ĕ / ĭ Ĭ / ŏ Ŏ / ŭ Ŭ /
ˡ ɑ ɑˑ aˑ a: / æ æ: / e eˑe: / ɛ ɛ: / ɪ
iˑ i: / ɔ oˑ o: / ʊ uˑ u: / ə / ʌ
/
ẅ Ẅ / ẃ Ẃ / ẁ Ẁ / ŵ Ŵ /
ŷ Ŷ / ỳ Ỳ / ý Ý / ɥ
γ
ˡ ð ɬ
ŋ ʃ ʧ θ ʒ ʤ / aɪ ɔɪ
əɪ uɪ ɪʊ aʊ ɛʊ əʊ / £
ә ʌ ẃ ă ĕ ĭ ŏ ŭ ẅ ẃ ẁ Ẁ ŵ ŷ ỳ Ỳ
gyn aith
δ δ [ˈːˑ
wikipedia, scriptsource. org
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Creuwyd / Creada/ Created: 22-02-2018
Adolygiadau diweddaraf / Darreres actualitzacions / Latest updates: 22-02-2018
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